AntoineCompagnon, propos recueillis par Sven Ortoli publiĂ© le 25 March 2021 1 min. La formule de Pascal « Le moi est haĂŻssable » est aussi dĂ©sespĂ©rante que dĂ©finitive,. Mais qu’est-ce Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants ; si je passe par lĂ , puis-je dire qu'il s'est mis lĂ  pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă  moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu'un Ă  cause de sa beautĂ©, l'aime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m'aime-t-on? moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'Ăąme ? et comment aimer le corps ou l'Ăąme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont pĂ©rissables ? car aimerait-on la substance de l'Ăąme d'une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. Blaise PASCAL, PensĂ©es La conscience de soi est d'abord celle de l'Ă©vidence de sa propre identitĂ©. Nous nous rapportons immĂ©diatement Ă  nous-mĂȘmes en tant que sujet de nos sensations, de nos actions ou de nos pensĂ©es. Ce que je ressens, je sais que c'est moi qui le ressens, il en est de mĂȘme avec ce que je fais ou ce que je pense. Nous vivons donc continuellement dans la certitude d'ĂȘtre soi mĂȘme. La philosophie interroge cette Ă©vidence et la prescription de l'oracle de Delphes Connais-toi toi mĂȘme. est l'une des interrogations inaugurales. C'est Ă  partir de cette Ă©vidence d'ĂȘtre soi que Pascal questionne le moi. La prĂ©sence de l'article indique que l'auteur va chercher Ă  dĂ©finir cette rĂ©alitĂ© du moi. Qu'est ce qui nous dĂ©finit comme un moi ? Plus surprenant encore la question Qu'est ce que le moi ? devient vite cette autre question Qu'est ce que l'on aime en moi lorsque l'on m'aime ? Pourquoi cette apprĂ©hension du moi par l'amour ? En considĂ©rant le moi Ă  travers son corps et Ă  travers son Ăąme, Pascal cherche Ă  le localiser mais le moi n'est-il pas ce qui nous Ă©chappe toujours alors que paradoxalement nous sommes toujours pour nous-mĂȘme moi ? Comment comprendre alors cette derniĂšre prescription morale qui nous interdit de nous moquer des gens d'honneur et de responsabilitĂ©s... qualitĂ©s, les qualitĂ©s d'une Ăąme, les qualitĂ©s du corps. On n'aime pas la personne, on aime personne, c'est Ă  direaucune singularitĂ© dĂ©terminĂ©e et repĂ©rable comme telle. On ne peut aimer une personne abstraitement. PascalprĂ©cise qu'il serait injuste de n'aimer que des qualitĂ©s abstraites de l'Ăąme ou du corps car on n'aurait aucune raisond'aimer une personne plus qu'une autre. Le dernier paragraphe est une prescription morale qui clĂŽt le raisonnement de l'auteur, nous n'aimons chez les autresque des qualitĂ©s empruntĂ©es, c'est Ă  dire des qualitĂ©s qu'ils ont pour un temps et qu'ils rendent d'une certainemaniĂšre, ces qualitĂ©s non substantielles ne dĂ©finissent pas les personnes, aucune qualitĂ© en ce sens ne vaut mieuxqu'une autre, aucune n'exprime mieux que l'autre ce qu'est la personne. Lorsqu'on se moque, on se moque decertaines qualitĂ©s que nous appelons dĂ©fauts que nous n'aimerions pas avoir ou que nous avons peur d'avoir. Maisces dĂ©fauts ne dĂ©finissent pas les personnes, pas plus que leurs qualitĂ©s, lorsque nous nous moquons, nous ne nousmoquons que des qualitĂ©s qui ne sont pas ce qui font les ĂȘtres. Ceux qui acceptent les charges et les offices sontceux qui ont des responsabilitĂ©s institutionnelles, ceux qui cherchent Ă  se faire aimer par leur action. La chargeĂ©tant une mission Ă  accomplir, l'office pouvant reprĂ©senter la responsabilitĂ© religieuse. Toutes les qualitĂ©s se valent,Pascal critique ceux qui par exemple valorisent les qualitĂ©s de l'Ăąme au dĂ©triment des qualitĂ©s du corps, aucunequalitĂ© n'est durable, celui qui se met par exemple au service du roi, ou le roi lui-mĂȘme qui ne doit son titre qu'Ă  safiliation vaut autant que le philosophe et ses facultĂ©s intellectuelles qui ne dit devoir que de lui-mĂȘme. Aucunhomme n'est suffisamment supĂ©rieur Ă  un autre pour pouvoir s'en moquer car chacun de brille » qu'un moment quepar des qualitĂ©s qui ne lui sont pas inhĂ©rentes. La question initiale de Pascal subit un dĂ©placement, le moi cesse progressivement de faire l'objet d'une recherchedĂ©finitionnelle de type mĂ©taphysique pour devenir l'objet introuvable d'un amour impossible. Le moi n'existe que dansl'amour, celui que l'on se porte Ă  soi-mĂȘme, celui qu'on nous porte en tant que nous sommes aimĂ©. Mais cetteexigence d'amour excĂšde l'amour dĂ» aux qualitĂ©s. Les autres ne m'aiment que pour des qualitĂ©s finalement aussi peuessentielles que des qualitĂ©s institutionnelles, sans jamais m'aimer, moi, comme je voudrais qu'ils m'aiment, c'est Ă dire pour moi mĂȘme. Cependant cette revendication du moi est injuste, car il est injuste de n'aimer une personneque pour des qualitĂ©s qui la rendent aimable mais cette injustice es le signe d'une misĂšre, celle de notre condition etde l'impossibilitĂ© de faire correspondre notre dĂ©sir d'amour celui que l'on donne ou veut recevoir avec un ĂȘtre aimĂ©. \Sujet dĂ©sirĂ© en Ă©change Hume La sociĂ©tĂ© amĂ©liore-t-elle l'ĂȘtre humain ?. »
PascalBérubé dénonce la CAQ. Du personnel politique dans la campagne électorale. Pascal Bérubé. (Photo courtoisie) Par Pierre Michaud 22.08.2022 17:00. Le député sortant de Matane-Matapédia et candidat du Parti Québécois dans cette circonscription, Pascal Bérubé, estime avoir de bonnes raisons de croire que le parti au pouvoir
JĂ©sus prend son dernier repas avec les douze ApĂŽtres dans la salle dite du CĂ©nacle ». Saint Paul et les Ă©vangĂ©listes Marc, Luc et Matthieu rapportent les rĂ©cits de la CĂšne au cours de laquelle, en prenant le pain et le vin, le Christ rend grĂące et offre son Corps et son Sang pour le salut des hommes. Au cours de ce repas, JĂ©sus va se mettre Ă  genoux devant chacun de ses disciples et leur laver les pieds. Il prend la tenue de serviteur et dit C’est un exemple que je vous ai donnĂ© afin que vous fassiez vous aussi comme j’ai fait pour vous. » Au cours de la messe cĂ©lĂ©brĂ©e avec solennitĂ©, on rĂ©pĂšte le geste du lavement des pieds. Demeurez ici et veillez avec moi. AprĂšs ce repas de la CĂšne, l’heure de l’épreuve approchant, le Christ se rend au jardin des Oliviers avec les apĂŽtres pour veiller et prier. Le Jeudi Saint, l’Église cĂ©lĂšbre la messe en mĂ©moire de la CĂšne du Seigneur », puis le Saint Sacrement est dĂ©posĂ© au reposoir », l’autel est dĂ©pouillĂ©, la croix est enlevĂ©e et voilĂ©e. Tout ce dĂ©pouillement le Christ est entrĂ© dans sa passion, dĂ©pouillĂ© de tout. C’est une nuit d’adoration, les fidĂšles s’unissent Ă  la priĂšre du Christ ce soir-lĂ , en veillant auprĂšs du Saint-Sacrement le pain et le vin consacrĂ©s au cours de la messe jusque tard dans la nuit. POUR MIEUX COMPRENDRE À l’AssemblĂ©e PlĂ©niĂšre des Ă©vĂȘques Ă  Lourdes novembre 2021, les Ă©vĂȘques ont choisi d’écouter la parole de personnes en situation de prĂ©caritĂ© en France, en rĂ©ponse Ă  l’Évangile et aux appels du pape François. Le PĂšre Guillaume, du diocĂšse de Toulouse nous parle du Jeudi saint. Il Ă©voque notamment la CĂšne et le lavement des pieds. L’abbĂ© Robert Gendreau du diocĂšse de MontrĂ©al nous explique le Jeudi Saint. Au temps de JĂ©sus, lorsqu’on Ă©tait invitĂ©, le serviteur de l’hĂŽte lavait les pieds de l’invitĂ©. Les personnages des vitraux de la cathĂ©drale de Strasbourg prennent vie. Une nouvelle façon d’entendre la Parole de Dieu.
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Quiest la chĂ©rie du chanteur ? Connue sous le nom de Julie Hantson, elle est avant tout un mannequin.Et apparemment, cette jeune femme a fait des miracles dans la vie de Pascal Obispo. À tel point que le chanteur s’est inspirĂ© d’elle pour Ă©crire une de ses chansons.. C’est ainsi que le titre « Et Bleu » a vu le jour. D’autant plus qu’ils l’ont chantĂ© ensemble !
durée 000457 - Un été avec Pascal - par Antoine Compagnon - Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une réalité indubitable, dont nous avons le sentiment immédiat, mais cette réalité est incompréhensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indéfinissable....Read Lessdurée 000457 - Un été avec Pascal - par Antoine Compagnon - Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une réalité indubitable, dont nous avons le sentiment immédiat, mais cette réalité est incompréhensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indéfinissable....Read Less
0004:34 - durée : 00:04:34 - Un été avec Pascal - par : Antoine Compagnon - Il y avait en Pascal un jouteur et un joueur. Il aimait les masques, les doubles,
Pour RaphaĂ«l Villien, professeur de philosophie au LycĂ©e Berthollet d’Annecy, ce texte de Pascal se rĂ©vĂšle Ă  la fois attirant et redoutable pour des Ă©lĂšves de terminale. Attirant parce que son argument est intelligible et repose sur des distinctions travaillĂ©es en cours contingent/nĂ©cessaire, essentiel/accidentel, avoir/ĂȘtre. Mais Ă©galement redoutable parce que toutes ces analyses sont subordonnĂ©es Ă  un problĂšme compliquĂ© Qu’est-ce que le moi ? et qu'il est difficile de comprendre la rĂ©ponse que le texte y apporte, ainsi que le sens prĂ©cis de l’argumentation qui tente d’élucider la nature du moi dans le contexte d’une relation Ă  autrui. Quel rapport, prĂ©cisĂ©ment, entre la thĂšse sur l’amour et la nature du moi ? "Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants si je passe par lĂ , puis-je dire qu’il s’est mis lĂ  pour me voir ? Non car il ne pense pas Ă  moi en particulier mais celui qui aime quelqu’un Ă  cause de sa beautĂ©, l’aime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera plus. Et si on m’aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m’aime-t-on, moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps, ni dans l’ñme ? et comment aimer le corps ou l’ñme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu’elles sont pĂ©rissables ? car aimerait-on la substance de l’ñme d’une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Qu’on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. Pascal, PensĂ©es, Lafuma 688 Introduction "Qu’est-ce que le moi ?" Etrange question. Quand se pose-t-elle ? Peut-ĂȘtre dans les moments de doute sur soi ou sur quelqu’un, lorsque les repĂšres et les certitudes vacillent Ă©checs, pertes, dĂ©figuration qui suis-je, vraiment, moi ? Lors d’une rupture, qui est-elle, vraiment, elle ? Ce sont des moments oĂč la dĂ©finition ordinaire de soi par ses qualitĂ©s sociales, physiques, intellectuelles ne suffit plus. De nombreux films construits autour de cette question Citizen Kane. Tel est prĂ©cisĂ©ment le problĂšme posĂ© par Pascal, qui l’inscrit dans le contexte de l’amour est-ce vraiment la personne elle-mĂȘme qu’on aime, ou ses qualitĂ©s ? On pourrait rĂ©pondre que la personne est indissociable de ses qualitĂ©s, mais c’est prĂ©cisĂ©ment la rĂ©ponse que refuse Pascal le moi ne se confond pas avec ses qualitĂ©s empruntĂ©es », si bien qu’ on n’aime jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s ». La femme de Roman aimait-elle Roman ou ses qualitĂ©s apparentes ? Ne sommes-nous pas tous dans ce cas aimons-nous l’autre lui-mĂȘme ou ses qualitĂ©s ? Questions Ă  poser au texte la distinction du moi et de ses qualitĂ©s va-t-elle de soi ? Pourquoi Pascal passe-t-il par la relation Ă  autrui pour dĂ©finir le moi ? Si effectivement le moi ne se dĂ©finit pas par ces qualitĂ©s, qu’est-il donc ? Premier moment du texte Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants si je passe par lĂ , puis-je dire qu’il s’est mis lĂ  pour me voir ?DĂ©but du texte une question classique, un objet problĂ©matique et une approche Ă©tonnante. La question est celle de la dĂ©finition qu’est-ce que x ? Question socratique par excellence. TĂąche de la dĂ©finition distinguer les propriĂ©tĂ©s nĂ©cessaires, essentielles, des propriĂ©tĂ©s contingentes, accidentelles que la chose peut perdre sans se dĂ©truire. L’objet qui pose problĂšme le moi. Tout le texte va montrer qu’on ne sait pas prĂ©cisĂ©ment ce qu’il faut entendre par ce terme, qu’on a du mal Ă  distinguer le moi des qualitĂ©s d’emprunts, du mal Ă  distinguer le nĂ©cessaire du contingent, l’essentiel de l’accidentel. Analogie avec Saint Augustin et le temps Confessions XI Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais mais que je veuille l'expliquer Ă  la demande, je ne le sais pas ! » ProblĂšme renforcĂ© par la forme substantivĂ©e du pronom moi » on passe d’un usage ordinaire Ă  un usage plus philosophique. Difficile de comprendre prĂ©cisĂ©ment ce qu’il faut entendre par le moi ». Face Ă  ce genre de difficultĂ©s, un conseil ne pas faire comme si on comprenait, mais proposer des hypothĂšses de sens et les confronter au texte. C’est le plus difficile. Qu’entend Pascal par le moi » ? le moi un individu empirique, un corps, une personne. Pourquoi ne pas dire une personne ? Le moi une substance pensante, un cogito ? Le moi sens moral de l’attachement Ă  soi, de l’amour-propre ? cf Lafuma 597, le moi est haĂŻssable » Quelle rĂ©ponse permet d’apporter le texte ? PremiĂšre proposition L’homme Ă  la fenĂȘtre voit un individu quelconque, un quidam, il ne me voit pas, moi et il ne voit pas un moi. Ici, Pascal s’appuie sur le langage ordinaire qui fait une diffĂ©rence entre voir quelqu’un » et me voir » pour commencer son travail de dĂ©finition philosophique. La diffĂ©rence porte sur la façon de poser un objet le moi ici semble devoir ĂȘtre l’objet d’une intention particuliĂšre, d’une visĂ©e. L’individu doit ĂȘtre visĂ© dans son identitĂ© singuliĂšre, propre. Cf. la diffĂ©rence gĂ©nĂ©ral/particulier/singulier gĂ©nĂ©ral des hommes, la classe des hommes particulier un homme comme exemple, Ă©chantillon de la classe singulier cet homme, en tant qu’il se distingue des autres. On voit des hommes en gĂ©nĂ©ral des passants, cf Brassens, Le pornographe, Ă©ventuellement notre regard s’arrĂȘte sur un homme en particulier une passante, Baudelaire, mais on ne perçoit jamais l’individu dans sa singularitĂ©, son identitĂ© propre, dans son unicitĂ©. Conclusion le moi n’est donc pas simplement un homme quelconque mais approche Ă©tonnante, le moi est apprĂ©hendĂ© dans le cadre d’une relation Ă  autrui D’oĂč l’importance de l’amour, comme visĂ©e intentionnelle de la personne. La question qu’est-ce que le moi » ? sera traitĂ©e par cette question m’aime-t-on, moi ? » Et tout le problĂšme du texte sera de savoir si l’on peut rĂ©ellement viser le moi et le trouver. DeuxiĂšme moment du texte De "Mais celui qui aime quelqu’un Ă  cause de sa beautĂ©, l’aime-t-il ?" Ă  "OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps, ni dans l’ñme ? et comment aimer le corps ou l’ñme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu’elles sont pĂ©rissables ?" Argument principal, dont le fonctionnement est clair, qui procĂšde en trois temps avant de conclure il faut dĂ©crire le mieux possible le fonctionnement de l’argument, non pas sa rhĂ©torique, mais sa logique. Il s’agit de montrer que des propriĂ©tĂ©s, des qualitĂ©s qui semblent appartenir Ă  la personne et la dĂ©finir dans sa singularitĂ© ne la dĂ©finissent pas, ne sont ni essentielles, ni nĂ©cessaires. Elles peuvent m’ĂȘtre ĂŽtĂ©es sans que je cesse d’ĂȘtre moi. la beautĂ© cf la vieillesse, la dĂ©figuration Merteuil Ă  la fin des Liaisons dangereuses , dĂ©figurĂ©e par la vĂ©role. Malheur des personnes qui se dĂ©finissent par leur beautĂ© elles vont continuer Ă  ĂȘtre alors que leur beautĂ© ne sera plus. Pascal semble ici s’inscrire dans une tradition qui dĂ©nonce la confusion du paraĂźtre et de l’ĂȘtre, des apparences et de l’essence. Quoiqu’il faudra nuancer ceci cf la derniĂšre conclusion du texte, Ă©tonnante, paradoxale, qui rĂ©habilitĂ© les qualitĂ©s d’emprunt Qu’on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. » Surtout ne pas s’arrĂȘter lĂ  Pascal dirait qu’il ne faut pas aimer une personne simplement pour sa beautĂ©, son apparence, mais pour ses qualitĂ©s intĂ©rieures. Non, les qualitĂ©s intĂ©rieures sont passibles du mĂȘme traitement. le jugement, la mĂ©moire, les qualitĂ©s intellectuelles peuvent disparaĂźtre sans que la personne cesse d’ĂȘtre. Cf la vieillesse, les changements de personnalitĂ©s Ă  cause des accidents de la vie. Pas de diffĂ©rences de statut entre les qualitĂ©s intĂ©rieures et extĂ©rieures toutes pĂ©rissables, sĂ©parables de moi. On progresse vers une hypothĂšse limite ce qui dĂ©finit le moi, la personne dans sa singularitĂ©, ne rĂ©siderait pas dans sa personnalitĂ© ! Si une personne n’est pas singularisĂ©e par sa personnalitĂ©, par quoi alors ? Discussion du cƓur de l’argument Est-il si vrai que les qualitĂ©s personnelles ne dĂ©finissent pas le moi ? N’y a-t-il pas des qualitĂ©s inaliĂ©nables au moi, certains traits physique ou de caractĂšre ? Pour Pascal, sans doute une illusion de croire en des traits permanents, ou alors au mieux peut-ĂȘtre permanent par accident de fait tel trait de l’individu ne change pas mais pas de façon essentielle il aurait pu changer sans que l’individu soit dĂ©truit. Ou alors des qualitĂ©s liĂ©es Ă  l’origine ĂȘtre le fils de » ? Mais mon origine me dĂ©finit-elle comme moi ? Conclusion intermĂ©diaire Raisonnement aporĂ©tique on essaie de dĂ©finir le moi question simple et classique et finalement, on se rend compte qu’on ne trouve plus ce qu’on voulait dĂ©finir, que le moi est introuvable, non localisable, inassignable. D’oĂč la question de la localisation OĂč est donc le moi, s’il n’est ni dans le corps, ni dans l’ñme ? » Question de la localisation assez Ă©trange, comme si le moi Ă©tait une chose, une partie de moi. OĂč est le cƓur ? » a une rĂ©ponse, mais oĂč est le moi ? », n’est-ce pas faire une erreur dans la conception du moi ? Confondre le moi avec une chose Ă©tendue. Pascal ne peut ignorer Descartes cf Discours de la mĂ©thode "J_e connus par lĂ  que j’étais une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser, et qui pour ĂȘtre n’a besoin d’aucun lieu ni ne dĂ©pend d’aucune chose matĂ©rielle en sorte que ce moi, c’est-Ă -dire l’ñme, par laquelle je suis ce que je suis, est entiĂšrement distincte du corps"_ Dernier moment du texte et du raisonnement de Pascal La critique du moi cartĂ©sien "C_ar aimerait-on la substance de l’ñme d’une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s_." Ayant montrĂ© que ni les qualitĂ©s physiques, ni les qualitĂ©s spirituelles permettent de dĂ©finir le moi, Pascal fait l’hypothĂšse d’un moi sans qualitĂ©, en Ă©voquant l’amour pour "la substance de l’ñme d’une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent." Vocabulaire de la substance Ă©voque Descartes le cogito, une substance pensante, une res cogitans. Tant mieux si les Ă©lĂšves le repĂšrent. Mais on peut expliquer l’argument sans connaĂźtre Descartes. Il s’agit de considĂ©rer un moi abstraction faite de ses qualitĂ©s. La distinction abstrait/concret est travaillĂ©e durant l’annĂ©e. La chose concrĂšte, ici, c’est la chose telle qu’elle se prĂ©sente Ă  moi dans l’expĂ©rience, pourvue de toutes ses qualitĂ©s un homme, une barbe, un chapeau
. Abstraire opĂ©ration intellectuelle qui consiste Ă  ne pas tenir compte, Ă  faire abstraction, des propriĂ©tĂ©s contingentes. Ce qui reste alors du moi une entitĂ© abstraite sans qualitĂ©. Toujours cette idĂ©e qu’aucune qualitĂ© ne me dĂ©finit en propre. C’est le cas du cogito cartĂ©sien tout le monde est un cogito, c’est un moi qui est celui de tout le monde, bref, c’est un moi, une subjectivitĂ© pure, qui n’est pas moi, une identitĂ© singuliĂšre. ConsĂ©quence une telle entitĂ© pose des problĂšmes, elle trop abstraite pour ĂȘtre digne d’amour, trop indiffĂ©renciĂ©e pour ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ©e aux autres. Personne n’aime un cogito, tout le monde aime une personne particuliĂšre. Le concept philosophique, cartĂ©sien, du moi est trop Ă©loignĂ© de l’usage ordinaire du moi. Conclusion n°1 On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. ConsĂ©quence de l’argumentation n’est pas qu’il faut aimer le moi rĂ©el, et non ses qualitĂ©s apparentes, mais au contraire qu’on ne peut aimer que les qualitĂ©s d’une personne, et non la personne elle-mĂȘme. Pensons aux personnes qui aiment des types de personnes », ou Ă  la façon dont on justifie nos amours Duras il Ă©tait riche et doux ». Ce texte est donc aussi un texte sur le dĂ©sir et l’amour qu’aime-t-on chez l’autre ? qu’est-ce que l’autre aime en moi ? Lieu de confusion, d’obscuritĂ©, d’équivocitĂ©, de dĂ©ception. Pascal on n’aime pas une personne, on n’aime jamais personne. Contre Montaigne parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Contre le mensonge romantique de coup de foudre entre deux personnes singuliĂšres, la vĂ©ritĂ© dĂ©senchantĂ©e de l’amour. Rapprochement possible avec le moi est haĂŻssable », la critique du moi chez Pascal au sens de l’amour propre. Le moi n’est pas aimable. Laf 597 Conclusion n°2 Autre conclusion, paradoxale. Qu’on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. Pas de mĂ©pris du paraĂźtre, des qualitĂ©s empruntĂ©es sociales ou autres puisqu’il n’en est pas d’une autre nature. DiffĂ©rence genre/espĂšce toutes les qualitĂ©s ne sont pas de la mĂȘme espĂšce physique, intellectuelle, sociale, mais elles sont toutes du mĂȘme genre d’emprunt. Pas dans la dĂ©fense de l’ĂȘtre contre le paraĂźtre puisque l’ĂȘtre, le moi, n’est pas aimable. Deux niveaux pas de mĂ©pris de l’étiquette sociale cf le discours sur la considĂ©ration des grands. pas de raison de tirer de l’amour-propre de son prestige social. Conclusion gĂ©nĂ©rale rappel de l’essentiel et rĂ©flexion finale Pascal distingue trĂšs nettement le moi de ses qualitĂ©s au point qu’une question reste ouverte Ă  la fin du texte qu’est-ce que le moi ? RĂ©ponse essentiellement nĂ©gative Le moi n’est pas un individu quelconque. Je ne suis pas ma beautĂ©, mon intelligence, mes titres. ConsĂ©quence ce n’est pas moi qu’on aime, mais mes qualitĂ©s. Alors, qu’est-ce que le moi ? Trois hypothĂšses demeurent le moi n’existe pas ou c’est une idĂ©e confuse. le moi est une rĂ©alitĂ© subjective accessible uniquement Ă  la premiĂšre personne, un cogito. Ce qui expliquerait l’échec de la dĂ©finition du moi dans le cadre d’une relation Ă  autrui. Mais Ă  ce moment, l’approche du moi par proposĂ©e par Pascal est pour le moins Ă©trange et le troisiĂšme moment de l’argumentation devient difficilement comprĂ©hensible. Le moi est bien l’objet d’une intention. L’autre peut penser Ă  moi. Mais l’erreur est d’en faire un objet d’amour, de prĂ©fĂ©rence, de qualitĂ©. Bref, le moi critiquĂ© serait celui de l’amour propre. La singularitĂ© du moi implique une individuation du moi une distinction matĂ©rielle et intentionnelle, mais non pas une qualitĂ© propre du moi, une distinction de valeur. Au contraire, cette valorisation du moi est le dĂ©but de la confusion. Pour Pascal, l’individuation, l’individualitĂ© est une limite, un obstacle Ă  la raison et Ă  la justice, et non pas une diffĂ©rence Ă  valoriser. Individuation, expression de la misĂšre de l’homme ! 2 minutes papillon de GĂ©raldine Mosna-SavoyeGĂ©raldine Mosna-Savoye s'entretient avec JĂ©rĂŽme LĂšbre, philosophe et professeur de philosophie en terminale, auteur de Les caractĂšres impossibles Bayard et d'entretiens avec Jean-Luc Nancy sur l’art Ă  paraĂźtre aux Ă©ditions Bayard Ă©galement. Textes lus par Jean-Louis Jacopin Pascal, PensĂ©es Lafuma 688 PlĂ©iade 306, Gallimard, p. 1165 Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses 1782, 4Ăšme partie, Lettre CLXXV Lettre 175, Gallimard 201, p. 457-458 Extraits de films diffusĂ©s Nicole Garcia, L’adversaire 2002 NoĂ©mie Lvovsky, Camille redouble 2012 Musiques diffusĂ©es Sung Woo cho, April snow Julio IglĂ©sias, Je n’ai pas changĂ© FrĂ©hel, Tel qu’il est
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Justice, force. » Telle est la façon qu’a Pascal d’introduire la thĂšse qu’il dĂ©veloppe quant Ă  la relation entre ces deux concepts. Il va s’efforcer tout au long de son texte d’articuler les deux notions sans mĂȘme user de connecteur logique pour ce qui semble ĂȘtre le titre de ce texte. Une simple virgule sĂ©pare ces concepts, preuve en est de la difficultĂ© Ă  apprĂ©hender les liens existants entre d’une part la justice, et de l’autre la force. La thĂšse principale qu’il expose, et qui fait l’objet du commentaire Ă  suivre, veut que seule, l’idĂ©al de justice est impuissant ; et seul, l’usage de la force est illĂ©gitime. Deux solutions apparaissent alors possibles. La premiĂšre considĂšre que la force se met soit au service du juste, ou alors elle doit incarner ce qui est juste. La seconde voudrait que la justice Ă©tant faible et souvent remise en question, la force indiscutable s’impose et se lĂ©gitime par la force. Pascal a une basse estime de l’humanitĂ© qui, selon lui, verrait son idĂ©al de justice succomber devant la force. En d’autres termes, Ă  ce que l’on peut comparer Ă  un dilemme du prisonnier, l’homme ne choisira pas la solution Pareto-optimale coopĂ©ration entre justice et force pour une meilleure sociĂ©tĂ©, mais son inclination naturelle le mĂšnera Ă  un Ă©quilibre de Nash sous-optimal par dĂ©finition une force tyrannique rendue lĂ©gitime par sa pratique. À la lecture de ce texte, on peut se demander de quelle maniĂšre justice et force peuvent s’articuler sans que la seconde prenne le dessus sur la premiĂšre dans un processus autodestructeur. L’étude de ce texte s’effectuant dans le cadre de la justice globale, le deuxiĂšme dĂ©fi de ce commentaire sera d’apprĂ©hender en toute modestie la portĂ©e des Ă©crits de Pascal quant aux questions de justice globale. Ainsi, si justice et force sont deux concepts a priori contradictoires, ils n’en sont pas moins complĂ©mentaires ; d’autre part, bien que leur alliance Ă©tant souhaitable, celle-ci est pourtant impossible et la force s’affranchira alors bientĂŽt de la justice et, Ă  terme, la remplacera ; enfin, nous Ă©tudierons la possibilitĂ© de tester l’argumentaire de Pascal en focalisant notre attention non plus sur la justice, mais sur la justice globale. Cette rĂ©flexion en trois temps s’achĂšvera donc par l’étude de la justesse et de la contemporanĂ©itĂ© de ce texte dans le contexte contemporain du dĂ©veloppement, bien que ces questions seront adressĂ©es tout au long du commentaire. I. La justice et la force semblent s'opposer en thĂ©orie, mais restent indissociables en pratique De prime abord, la justice et la force que tout semble opposer en thĂ©orie, reste selon Pascal, indissociables en pratique. Il semble ici nĂ©cessaire de rappeler ce que l’on entend par justice et par force, afin de ne pas se mĂ©prendre, car les deux dĂ©finitions sont larges. Par justice, il faut comprendre Ă  la fois la norme du droit et ce qui est en conformitĂ© avec cette norme acception juridique, mais aussi l’adĂ©quation entre le mĂ©rite et sa rĂ©tribution acception morale. Ces deux versants du mĂȘme concept sont insĂ©parables, bien que l’idĂ©e d’une justice sociale Ă  l’échelle Ă©tatique comme Ă  l’échelle globale relĂšve plus du second aspect. Il ne faut donc pas entendre par justice, l’institution qui applique les choix de sociĂ©tĂ©s en cette matiĂšre, le pouvoir judiciaire Ă©tant par dĂ©finition un pouvoir de coercition, qui met en pratique les lois. Par force, Pascal est moins prĂ©cis et laisse planer une certaine ambigĂŒitĂ©. En effet, dans son texte elle est tour Ă  tour une force d’oppression, une force tyrannique » qu’il faut dĂ©noncer, puis une force de coercition, vertueuse, qui agit au service de la justice, et incarnĂ©e par l’institution judiciaire par exemple. Une fois cette mise au point indispensable rĂ©alisĂ©e, il nous est possible d’apprĂ©hender l’antonymie thĂ©orique entre justice et force. Justice et force sont donc contradictoires. Selon Pascal, il est juste que ce qui est juste soit suivi » alors qu’ il est nĂ©cessaire que ce qui est le plus fort soit suivi ». La justice relĂšverait donc de l’obligation, et la force de la contrainte. L’obligation morale comprend la possibilitĂ© de s’y soustraire. Ainsi la justice ne pouvant s’imposer d’elle-mĂȘme, car l’homme Ă©tant par nature intĂ©ressĂ©, quel intĂ©rĂȘt a-t-il de se soumettre au juste quant il peut s’en abstenir ? La justice comme toute obligation est impuissante ». La contrainte ne laisse aucun choix Ă  celui qui se la voit imposer. Par ce travers, on peut y voir le caractĂšre oppresseur et despotique de la force. En pratique pourtant, ces concepts sont complĂ©mentaires. L’idĂ©al de justice est vain s’il ne peut se reposer sur la force pour s’appliquer. La force a besoin de la justice pour ĂȘtre lĂ©gitime. Il existe donc une interdĂ©pendance entre justice et force. Afin de pallier Ă  leurs carences respectives, leur alliance devient indispensable. Elle peut se rĂ©aliser de deux façons selon Pascal en confĂ©rant la force Ă  la justice, ou en rendant la force juste. La justice seule est vite remise en question du fait de son statut d’obligation morale. La force seule sera contestĂ©e pour son arbitraire. Ainsi, quelle que soit la solution retenue, la force confĂšre Ă  la justice un moyen de contraindre, et la justice confĂšre Ă  la force une morale que l’on se doit par dĂ©finition de respecter. II. Comment la force s'affranchie de la justice NĂ©anmoins, s’il est dans le meilleur intĂ©rĂȘt d’associer justice et force, Pascal, pessimiste quant Ă  la nature humaine, affirme que la force s’est affranchie de la justice. La justice Ă©tant un concept Ă  gĂ©omĂ©trie variable selon les individus et reste de l’ordre de la morale, tandis que la force est indiscutable, la seconde va donc prendre le pas sur la premiĂšre. Ainsi, la justice serait sujette Ă  dispute », et ce pour deux raisons. Ce qui est juste pour un individu ne l’est pas forcĂ©ment pour un autre. Comme toute norme, la justice est discutable, et dans un contexte global, ce qui apparaĂźt pour juste pour un Etat sera peut-ĂȘtre contestĂ© par un autre. Les dĂ©mocraties occidentales trouvaient injuste l’apartheid sud-africain. Pascal affirmait par ailleurs vĂ©ritĂ© au-deçà des PyrĂ©nĂ©es, erreur au-delĂ  » que l’on peut comprendre Ă  ce sujet comme dĂ©nonçant le relativisme que revĂȘt la justice. L’universalitĂ© des Droits de l’Homme, ou encore l’intemporalitĂ© du second amendement de la constitution amĂ©ricaine sont souvent remises en question. Aussi, la justice est sujette Ă  dispute par quiconque s’en affranchit, et donc par le fait qu’il s’en affranchisse. Il est en effet possible rappelons-le de se conformer ou non Ă  la morale du juste. Ainsi, l’homme peut agir par immoralitĂ©. Rien ne l’y contraint, vu qu’il n’y est qu’obligĂ©. Si l’homme Ă©tait en tout temps et en tous lieux moral, l’établissement d’une norme serait inutile. La raison d’exister de toute norme est cette capacitĂ© qu’a l’homme de dĂ©viance vis-Ă -vis de la norme. On peut donc la discuter aussi en agissant immoralement, soit parce que l’on pense que la norme n’est pas morale, soit parce que l’homme peut aussi ĂȘtre intrinsĂšquement immoral. La force, quant Ă  elle, est incontestable, sans dispute », et reconnaissable » de tous. Tout le monde s’y soumet. Contrairement Ă  la justice, la force reçoit un consensus unanime quant Ă  ses attributs. En d’autres termes, le fort est par tous perçu comme tel. Cela n’est donc pas tant que tout le monde consent volontairement au pouvoir du fort, mais plus tĂŽt que tout le monde finit par plier devant le fort. Qu’advient-il donc quand le juste est disputĂ© » par le fort ? Si tout semble cĂ©der devant le fort, la justice ne rĂ©siste pas Ă  ce raisonnement. Dans une fable de La Fontaine, on dirait que la raison du plus fort est toujours la meilleure », mĂȘme s’il ne faut pas chercher dans le terme meilleure » une dimension morale, mais plutĂŽt l’attribut du vainqueur d’un combat. Tout comme le loup finit par manger l’agneau, la force prend l’avantage sur l’idĂ©al de justice. Indissociables, car complĂ©mentaires, la justice et la force sont nĂ©anmoins incompatibles. Ces deux notions ne peuvent ĂȘtre associĂ©es, car la force peut tirer avantage de la faille de la justice – la faiblesse – mais la justice ne peut prendre un avantage de la faille de la force – sa non-lĂ©gitimitĂ© –, et c’est la raison pour laquelle selon lui on n’a pu donner la force au juste ». Pascal utilise ici un postulat hobbesien avant l’heure. Il ne voit pas l’homme moral ou vertueux, mais violent. C’est ainsi que la force outrepasse la justice ; mais comment fait la force pour ne pas Ă  son tour se voir contredite ? La tyrannie finit toujours par ĂȘtre renversĂ©e par les oppressĂ©s, qui un jour deviennent donc plus forts que la force despotique. Pour Ă©viter cela, le fort se lĂ©gitime en contredisant le juste. Comme le dit si justement Bourdieu, on sait que tout exercice de la force s'accompagne d'un discours visant Ă  lĂ©gitimer la force de celui qui l'exerce ». C’est donc une solution sous-optimale que la nature de l’homme l’a conduit Ă  choisir. L’expression ne pouvant faire que » utilisĂ©e par Pascal renforce cette idĂ©e. Ce texte dont la portĂ©e est gĂ©nĂ©rique peut ĂȘtre aussi analysĂ© sous le spectre de la justice sociale globale, et son examen nous conduit Ă  considĂ©rer sa contemporanĂ©itĂ© sur les questions du dĂ©veloppement. III. La justice sociale globale obligation ou contrainte ? On peut ainsi, suite Ă  la lecture de ce texte Ă  la lumiĂšre des enjeux contemporains de dĂ©veloppement, se demander si la justice sociale globale, Ă  l’image de la conception de la justice de Pascal, relĂšve de l’obligation, ou de la contrainte. Puis, il apparaĂźt important d’examiner si le schĂ©ma selon lequel la force l’emporte sur la justice s’applique pour la justice globale. Bien que la thĂ©orie de la justice de Rawls place la justice sociale comme une contrainte issue de ladite rationalitĂ© des individus placĂ©s sous le voile d’ignorance, l’extension au niveau globale, ou plutĂŽt interĂ©tatique, de cette notion en l’espĂšce est impossible. Il faut donc repenser la justice globale comme une obligation morale, Ă  l’image de l’étude pascalienne de la justice. Rawls avec sagesse repousse l’idĂ©e d’appliquer ses principes de justice Ă  l’échelle mondiale, car trop spĂ©cifique. Dans le Droit des gens, il circonscrit le principe de diffĂ©rence au pĂ©rimĂštre des Etats Nations. En effet, il comporte une dimension contraignante puisqu’il ne rend pas seulement immoral le sacrifice des plus dĂ©munis Ă  la faveur des mieux lotis, mais l’interdit simplement. La clause anti-sacrificielle rend non-transposable au niveau global le second principe de justice rawlsien, et donc sa thĂ©orie. La justice globale relĂšverait donc plus de l’obligation morale, voire du devoir imparfait kantien. En effet, le transfert de ressources, l’aide au dĂ©veloppement, s’inscrit dans une logique de publicitĂ© de l’acte, et du mĂ©rite qu’un Etat en tire Ă  en aider un autre. On ne peut pas punir un Etat qui ne contribue pas Ă  la solidaritĂ© globale. Tout au pire, c’est son image qui est touchĂ©e. On ne peut pas interdire le sacrifice des plus dĂ©savantagĂ©s, mais au mieux rendre le respect de cette clause vertueuse. Se pose ensuite la question de l’application de cet idĂ©al vertueux que nous appelons de nos vƓux. Comment faire de cette norme un droit positif ? Comment contraindre Ă  donner quand le don est par nature volontaire, donc auquel on peut se soustraire ? Rendre contraignante une obligation morale, n’est-ce pas lĂ  priver de morale ? Il est cependant certain que la justice globale telle que pratiquĂ©e actuellement relĂšve bien de l’obligation morale, car de nombreux Etats cherchent Ă  s’en soustraire en omettant volontairement de prendre en considĂ©ration certains problĂšmes dans les pays en dĂ©veloppement. L’apartheid sud-africain, systĂšme pourtant injuste s’il en est, a Ă©tĂ© soutenu par des dĂ©mocraties libĂ©rales pendant des dĂ©cennies, Ă  l’image d’IsraĂ«l. D’autre part, tout comme la justice globale est une obligation Ă  l’image de la justice selon Pascal ; le schĂ©ma pascalien qui lie justice et force s’applique Ă©galement Ă  la relation justice globale et force. Le loup a aussi mangĂ© l’agneau globale ». Le loup Ă©tant ici la loi du marchĂ©. Cette lex mercatoria ne rĂ©git non pas seulement les interactions entre les agents Ă©conomiques Ă  l’échelle globale, mais aussi les relations internationales. L’avĂšnement des sciences Ă©conomiques et la subordination des autres sciences sociales Ă  celle-ci qui s’en est suivi n’y sont pas Ă©trangers. Cette primautĂ© de la loi de marchĂ© consacre la primautĂ© du plus riche, du plus fort. La loi du marchĂ© recrĂ©e un Ă©tat de nature hobbesien, caractĂ©ristique de l’argumentaire de Pascal. À cela s’ajoute Ă©galement le dĂ©ficit dĂ©mocratique des institutions internationales, qui sont plus le lieu d’expression de la puissance des Etats les plus riches reproduction d’un systĂšme westphalien. Il paraĂźt difficile de dĂ©montrer en quoi l’Organisation Mondiale du Commerce est un lieu d’expression de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale globale. La question des OGM qui tuerait l’agriculture vivriĂšre comme non traitĂ©e lors du dernier cycle de nĂ©gociation illustre aisĂ©ment ce point. Ainsi, le fort global, soit les pays riches, a pris avantage sur l’obligation de justice globale. L’examen de ces questions au travers du prisme du texte de Pascal, nous montre que ce dernier dĂ©note une certaine modernitĂ©. Conclusion Pour conclure, ce texte, plus qu’un simple exposĂ© de la dialectique entre justice et force, nous renseigne sur la nature de l’homme, la faiblesse de la justice impossible Ă  fortifier, et l’illĂ©gitimitĂ© de la force qui s’impose toujours et se substitue Ă  la justice. La contemporanĂ©itĂ© de ce texte, pĂ©riode oĂč la question de la justice se pose dans les termes du dĂ©veloppement, est Ă©tonnante. Le schĂ©ma pascalien qui veut que le fort domine le juste Ă  dĂ©faut du contraire est une grille de lecture trĂšs pertinente pour les questions de justice sociale globale.
Pascalne trouve pas de réponse, sinon que le moi est ce qui fait la particularité chez un individu et qu'il demeure insaisissable. C'est ce caractÚre inaccessible du moi qui fait dire à Pascal que l'amour véritable est impossible : on ne peut saisir le moi, on ne peut donc aimer le moi. L'amour existe certes, mais ce que l'on aime, ce
Pascal entend-il rĂ©pondre ici Ă  sa question initiale ? Ce qu’est le moi, il le dit, ou plutĂŽt il le dĂ©finit le texte assimile le moi » Ă  la personne », et plus prĂ©cisĂ©ment Ă  la substance de l’ñme ». Cette dĂ©finition mĂȘme ne semble pas contestable le terme pourrait aussi dĂ©signer comme d’ailleurs le terme de personne », cette substance de l’ñme et ses qualitĂ©s, comme d’ailleurs l’ensemble Ăąme-corps ; mais Pascal isole ici, en quelque sorte, un objet particulier, auquel le nom de moi s’applique spontanĂ©ment assez bien , dĂ©signant en gros ce qui me dĂ©finit, ce qui m’est le plus essentiel, voire le support de toutes mes qualitĂ©s, par opposition Ă  ce qui se succĂšde en moi, et n’affecte pas mon essence. DĂ©finition recevable, donc, qui revient apparemment simplement Ă  prĂ©ciser ce dont parle ici Pascal. Mais cette dĂ©finition suffitelle ? Visiblement, il demeure difficile de savoir ce qu’est ce moi, s’il ne se confond avec aucune des qualitĂ©s ». Pascal n’en arrive-t-il pas Ă  douter de la pertinence mĂȘme de cette idĂ©e, lorsqu’il pose cette question OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni dans l’ñme ? » Le texte vise-t-il donc Ă  nous donner une rĂ©ponse, ou Ă  nous faire comprendre une difficultĂ© ? La premiĂšre partie est donc composĂ©e de trois questions-rĂ©ponses, qui soulĂšvent chacune des interrogations bien distinctes. L’homme qui s’est mis Ă  la fenĂȘtre pour regarder les passants s’est-il mis lĂ  pour me voir ? Évidemment non. La rĂ©ponse est Ă©vidente, mais quel est le lien avec la question initiale ? Il ne viendrait Ă  l’idĂ©e de personne de confondre ce qu’on est avec le fait d’ĂȘtre un passant. Alors pourquoi cet exemple ? Le deuxiĂšme exemple paraĂźt moins Ă©tonnant, mais bien banal je ne suis pas ma beautĂ© ; ma beautĂ© peut passer, je demeure moi » ; sans doute pas le mĂȘme », mais c’est bien moi » qui change, et qui de beau deviens laid par la petite vĂ©role ; tout cela est clair, et semble pour tout dire assez banal. Avions-nous besoin de Pascal pour nous dire que nos qualitĂ©s physiques ne constituent pas ce qui fait le moi » ? Que lorsque je dis j’ai changĂ© », il est bien clair que la formule suppose Ă  la fois une succession de qualitĂ©s la beautĂ©, puis la laideur et l’identitĂ© du sujet, sans quoi on ne parlerait mĂȘme pas de changement ? Les qualitĂ©s physiques se succĂšdent, elles sont pĂ©rissables » ; le moi demeure. Qui s’attache au pĂ©rissable ne s’attache pas au moi. Le troisiĂšme exemple est plus paradoxal, car il nous semble lĂ©gitime d’assimiler le moi » Ă  ce qu’on appelle les qualitĂ©s morales », au moins, prĂ©cisĂ©ment, les moins passagĂšres, les moins pĂ©rissables ». Pourtant ici encore Pascal vient dire si l’on m’aime pour ma mĂ©moire et mon jugement, m’aime-t-on, moi ? Non, car je peux perdre ces qualitĂ©s sans me perdre ». L’idĂ©e dĂ©range, car nous avons tendance Ă  identifier le moi aux qualitĂ©s morales, au moins les plus permanentes ; et il semble bien que la mĂ©moire » et le jugement » sans doute faut-il entendre ici l’intelligence ne soient que deux exemples de ces facultĂ©s qui semblent dĂ©finir mon individualitĂ©, me caractĂ©riser, bref ĂȘtre de celles auxquelles je ferais appel pour dire ce que je suis ; l’argument dĂ©range, car nous savons bien que c’est une question, parfois douloureuse, de savoir si un ĂȘtre qui a perdu mĂ©moire et jugement comme cela semble ĂȘtre le cas dans la maladie d’Alzheimer, est encore la mĂȘme personne ». Si j’y rĂ©flĂ©chis, je constate qu’en un sens j’ai tendance Ă  penser le moi comme le sujet des qualitĂ©s et c’est ainsi que semble le penser Pascal avec un maximum de cohĂ©rence ; en un autre sens j’ai tendance Ă  l’identifier Ă  certaines de ces qualitĂ©s, que je dĂ©signerai comme essentielles ». Ne faut-il pas choisir ? Pour le moins, Pascal nous invite ici Ă  un nettoyage de nos pensĂ©es. La deuxiĂšme partie semble se rĂ©sumer Ă  deux conclusions pessimistes le moi est peut-ĂȘtre inconcevable ; le moi n’est jamais l’objet de l’amour. C’est cette derniĂšre conclusion qui est la plus dĂ©veloppĂ©e. Concernant la premiĂšre, on pourrait la comprendre ainsi si je me tiens Ă  cette dĂ©finition du moi comme sujet des qualitĂ©s, et surtout des qualitĂ©s morales, je ne peux rien en dire ; on en viendrait presque Ă  se demander si cette idĂ©e conserve un sens OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni Commentaire [E3] Retour sur la question initiale. Rappel, questionnements. Commentaire [E4] Ici il est clair que j’ai commentĂ© » un peu. Mais c’est pour Ă©carter une approche polĂ©mique » qui n’a pas lieu d’ĂȘtre. Dire qu’on peut entendre par moi » autre chose que ce qu’entend ici Pascal, ce n’est pas encore Ă©noncer un point de dĂ©saccord avec l’auteur. Il faut se situer sur le terrain du texte, c’est-Ă -dire accepter de ne pas parler que de ce dont il est question ici. Commentaire [E5] Retour sur la premiĂšre partie pour chaque sous-partie, rappel, questionnement. Commentaire [E6] Ici, Ă©videmment, je situe ma question au-delĂ  de quelque chose que je considĂšre comme clair mais que je rappelle au correcteur, ce qui nĂ©cessite un peu d’analyse Ă  l’intĂ©rieur de ce travail de prĂ©sentation. Commentaire [E7] Justification d’un questionnement par une habitude de penser que le texte vient perturber. On pourrait faire la mĂȘme chose pour l’amour dire que c’est quand mĂȘme un peu raide, que Pascal nous dise qu’on n’aime jamais personne. Commentaire [E8] Toutes les questions qui surgissent s’appuient ici sur ce que j’aurais tendance Ă  penser si je n’avais pas rĂ©flĂ©chi sur le texte. La conclusion que j’en tire, c’est que le texte me rĂ©vĂšle peut-ĂȘtre que mes propres notions ne sont pas claires. Cela annonce un travail de l’ñme ? ». Et pourtant, comment penser des qualitĂ©s sans penser quelque chose dont elles sont les qualitĂ©s ? Peut-on renoncer Ă  l’idĂ©e d’une substance de l’ñme ? La deuxiĂšme conclusion est Ă  la fois pessimiste, riche et paradoxale. On ne peut aimer le moi ; cela est clair, au regard de ce qui prĂ©cĂšde, puisqu’il semble inatteignable, indĂ©finissable, voire impensable. Mais Pascal nous fait remarquer une consĂ©quence plus surprenante on ne peut pas plus dire qu’on aime le corps que l’ñme. On est donc bien loin de l’idĂ©e que l’amour des corps n’est pas l’amour vrai, celui qui viserait l’ñme, etc. Pascal remarque qu’on n’aime jamais un corps, mais les qualitĂ©s qu’il se trouve avoir sinon j’aimerais ce corps quelques qualitĂ©s qui y fussent ». Un tel amour du corps est-il possible ? Un amour qui viserait la substance du corps, comme l’amour de la personne » prĂ©tend viser la substance de l’ñme ? Pascal dit que non ; mais on voit en tous cas que l’opposition essentielle, quand on rĂ©flĂ©chit ici sur l’amour, n’est pas l’opposition entre l’amour des corps et l’amour de l’ñme, mais l’opposition entre un amour qui s’attache aux qualitĂ©s et celui qui s’attacherait » Ă  la substance. On n’aime donc que des qualitĂ©s. Mais Pascal ne dit pas seulement que l’amour de la substance de l’ñme est impossible il dit qu’il serait injuste ». Qu’est-ce Ă  dire ? D’autant qu’à y rĂ©flĂ©chir, la double thĂšse impossibilitĂ©, injustice est doublement paradoxale. Pascal est chrĂ©tien. Le christianisme ne commande-t-il pas un amour universel, c’est-Ă -dire d’aimer tous les hommes quelques qualitĂ©s qui y fussent ? » Pascal est-il en train de nous dire que ce commandement d’amour est absurde, Ă  la fois impossible et injuste ? Que ce commandement soit en mĂȘme temps un mystĂšre, un paradoxe, cela est clair ; mais y a-t-il encore une place, dans le texte de Pascal, pour sa pertinence ? On sait que les PensĂ©es de Pascal devaient constituer une Apologie de la religion chrĂ©tienne » on en semble bien loin ici. Alors, comment comprendre ? Au terme de ce parcours, la conclusion » ou la morale du texte ne paraĂźt plus aussi paradoxale. Certes il peut paraĂźtre surprenant que Pascal semble ici excuser ceux qui vouent leur existence Ă  la recherche des honneurs – habituellement dĂ©criĂ©s par les philosophes. Mais si nous ne nous attachons jamais Ă  rien de substantiel », si en ce sens tout est attachement superficiel, de surface, au nom de quoi condamner ? On peut tout de mĂȘme s’étonner d’un tel tout ou rien ». N’y a-t-il pas des qualitĂ©s » qui ont plus de valeur que d’autres ? On le voit, ce texte, obscur dans son intention oĂč Pascal veut-il en venir ?, fourmille Ă©galement de difficultĂ©s de dĂ©tail, dont nous n’avons pas fait, sans doute, l’inventaire complet. Pour essayer d’introduire quelque clartĂ© dans cet ensemble, on peut envisager de revenir dans un premier temps sur l’opposition de la qualitĂ© et de la substance, qui y joue visiblement un rĂŽle dĂ©terminant ; et plus prĂ©cisĂ©ment de revenir sur la nature de la qualitĂ©, puisque c’est lĂ  que nous trouvons ici des exemples, des formules qui demandent explication empruntĂ©es, pĂ©rissables, etc.. On reviendra ensuite sur la question de l’amour ou de l’attachement, aussi bien pour explorer le sens de la thĂšse de Pascal On n’aime jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s » que pour envisager ce que pourrait signifier un amour qui s’attache Ă  la substance du corps, de l’ñme, idĂ©e dont il semble que le texte invite Ă  nous dĂ©faire. Commentaire [E9] Pessimiste
 Commentaire [E10] Riche
 Commentaire [E11] 
 et paradoxale Commentaire [E12] Oui, vous n’ĂȘtes pas obligĂ©s de le savoir. Mais ça pourrait arriver, et on peut s’étonner et donc, ĂȘtre incitĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir de ce qu’un auteur ne dise pas ce qu’on attendrait de lui. De telles remarques ont donc leur place dans une explication de texte. Commentaire [E13] Annonce de la premiĂšre partie d’explication. Commentaire [E14] Annonce de la deuxiĂšme partie. Commentaire [E15] L’annonce du plan est claire. Il n’y a pas ici Ă  proprement parler de retour synthĂ©tique sur les difficultĂ©s du texte, mais l’annonce au dĂ©but de sa structure thĂ©matique suffit Ă  justifier un tel plan d’étude. De toutes façons il faut Ă©viter de recommencer une Ă©tude linĂ©aire. Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants ; si je passe par lĂ , puis-je dire qu'il s'est mis lĂ  pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă  moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu'un Ă  cause de sa beautĂ©, l'aime-t-il ? Non : car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne
journal article LECTURE D'UNE PENSÉE DE PASCAL QU'EST-CE QUE LE MOI? » Les Études philosophiques No. 3, RECHERCHES JUILLET-SEPTEMBRE 1983, pp. 353-356 4 pages Published By Presses Universitaires de France Read and download Log in through your school or library Read Online Free relies on page scans, which are not currently available to screen readers. To access this article, please contact JSTOR User Support. We'll provide a PDF copy for your screen reader. With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Get Started Already have an account? Log in Monthly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 10 article PDFs to save and keep $ Yearly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 120 article PDFs to save and keep $199/year Purchase a PDF Purchase this article for $ USD. Purchase this issue for $ USD. Go to Table of Contents. How does it work? Select a purchase option. Check out using a credit card or bank account with PayPal. Read your article online and download the PDF from your email or your account. Preview Preview Journal Information La revue, fondĂ©e par Gaston Berger en 1926, et publiĂ©e d’abord Ă  Marseille comme Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes philosophiques du Sud-Est, s’était fixĂ©e une double tĂąche rendre compte des recherches menĂ©es dans les sociĂ©tĂ©s de philosophie et les universitĂ©s dans un cadre rĂ©gional d’abord, et bientĂŽt national, mais aussi faire mieux connaĂźtre les grandes tendances de la vie philosophique au plan international la prĂ©sence d’Edmund Husserl parmi les premiers correspondants de la SociĂ©tĂ© d’études philosophiques en Ă©tant un signe parmi d'autres. Publisher Information Founded in 1921, consolidated in the '30s by merging with three editors of philosophy Alcan, history Leroux and literature Rieder, Presses Universitaires de France today organize their publications around the following lines of force research and reference collections, journals, book collections, and essay collections. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Les Études philosophiques © 1983 Presses Universitaires de France Request Permissions
BlaisePASCAL, PensĂ©es (posth. 1669), « Qu’est-ce que le moi ? C’est ce que conteste Pascal, dans ce fragment des PensĂ©es (publiĂ©es seulement de façon posthume, en 1669) : le « moi » est pour les ĂȘtre humain sans consistance, il est facteur d’isolement puisque son identitĂ© Ă©chappe Ă  autrui. ProcĂ©dant par rĂ©gression, Pascal Ă©tablit en effet que si je ne suis pas les Pascal, Qu’est-ce que le moi ? » Exemple d’une premiĂšre et d’une deuxiĂšme partie d’explication de texte. Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants ; si je passe par lĂ , puis-je dire qu'il s'est mis lĂ  pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă  moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu'un Ă  cause de sa beautĂ©, l'aime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m'aime-t-on ? moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'Ăąme ? et comment aimer le corps ou l'Ăąme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont pĂ©rissables ? car aimerait-on la substance de l'Ăąme d'une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. I – PrĂ©sentation du texte et de ses difficultĂ©s Blaise Pascal - PensĂ©es 688 - Édition Lafuma, 323 - Édition Brunschvicg Ce texte de Pascal est introduit par une question simple Qu’est-ce que le moi ? », question qui prĂ©cĂšde deux paragraphes dans lesquels on peut distinguer deux parties et une conclusion. La premiĂšre partie est composĂ©e d’une sĂ©rie de trois questions-rĂ©ponses, qui semblent vouloir sĂ©parer l’idĂ©e du moi de ce qui n’est pas elle, c’est-Ă -dire l’ensemble des qualitĂ©s, mĂȘme des qualitĂ©s morales ». La deuxiĂšme partie est elle aussi constituĂ©e d’une sĂ©rie de questions l’auteur semble indiquer que le moi est inconnaissable, inaccessible OĂč est donc ce moi
 ? », et que l’illusion qu’il soit possible d’aimer quelqu’un pour son moi » doive cĂ©der la place Ă  ce constat un peu amer On n’aime jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s ». La conclusion, paradoxale, est en forme de morale ne mĂ©prisons pas ceux qui courent aprĂšs les honneurs, car s’il y a quelque chose de non superficiel, il est probablement inaccessible, et nous ne nous attachons jamais Ă  la substance de l’ñme », mais uniquement Ă  des qualitĂ©s empruntĂ©es ». On peut remarquer que cette structure linĂ©aire se double d’une structure thĂ©matique Ă  la question de la nature du moi se superpose la question qu’aime-t-on quand on aime ? La premiĂšre semble ne recevoir aucune rĂ©ponse satisfaisante ce qui est sans doute un type de rĂ©ponse ; la seconde aboutit Ă  la conclusion pessimiste en apparence on n’aime jamais personne
 », et justifie la conclusion Qu’on ne se moque donc plus
 car on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es ». Ces deux questionnements sont Ă©videmment ici solidaires. Le lien entre les deux questions est donc sans doute un des enjeux d’une interprĂ©tation de ce texte. Si nous rentrons dans le dĂ©tail de ce texte, un certain nombre de difficultĂ©s se surajoute Ă  l’aspect dĂ©jĂ  obscur du passage. Commentaire [E1] PrĂ©sentation linĂ©aire globale » Commentaire [E2] PrĂ©sentation thĂ©matique mais qui annonce aussi, pour finir, un plan possible, ou une piste de travail.
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renceet a son apparition; et ce qu'il fait comme sujet est tout a fait inessentiel: il passe. Nous devinons que le moi n'est connu ni du moi ni d'autrui. Le caractere rompu, saccade, de la premiere phrase suggere cette brisure entre le moi et lui-meme, et le moi et autrui; ce qui est enonce en premier lieu, c'est

RĂ©sumĂ© du document Penseur considĂ©rable du XVIIĂšme siĂšcle, Blaise Pascal est sans aucun doute l'un des plus grands gĂ©nies de l'histoire humaine. Qu'il s'agisse de Physique, MathĂ©matiques, LittĂ©rature ou Philosophie, il a contribuĂ© aussi bien au domaine de la connaissance scientifique qu'Ă  l'analyse de la condition humaine, si bien qu'il laisse derriĂšre lui des Ă©tudes et des inventions nĂ©cessaires Ă  la recherche scientifique ainsi que Les Provinciales, - prise de parti contre les JĂ©suites au nom du JansĂ©nisme - qui constituent par la puretĂ© de la langue, la logique rigoureuse et l'Ă©loquence passionnĂ©e, le premier monument de la littĂ©rature classique. PubliĂ©es en 1670 par les jansĂ©nistes, les PensĂ©es sont le tableau de son entreprise, des notes destinĂ©es Ă  former un ouvrage que Pascal ne put mener Ă  terme, une apologie chrĂ©tienne qu'il destinait aux libertins et en laquelle il dĂ©montre la nĂ©cessitĂ© de croire en Dieu. Pascal mĂšne une analyse de la condition humaine, incapable d'atteindre la vĂ©ritĂ© ni le bonheur Ă  cause de la faiblesse de la raison et de la force de l'imagination, "maĂźtresse d'erreur et de faussetĂ©" et cependant dotĂ© d'une certaine grandeur par la supĂ©rioritĂ© de la pensĂ©e. Son oeuvre se construit selon deux parties MisĂšre de l'homme sans Dieu et FĂ©licitĂ© de l'homme avec Dieu, dans lesquelles il rĂ©sout l'opposition entre misĂšre et grandeur par le christianisme, par la foi en Dieu "sensible au coeur, non Ă  la raison". Le lyrisme de l'expression, son style admirable de puretĂ© et de force et la singularitĂ© d'un dialogue qui engage son lecteur, expliquent que l'influence de Pascal se soit exercĂ©e jusqu'Ă  notre Ă©poque. Dans une liasse consacrĂ©e Ă  La justice et la raison des effets le fragment 323-688 introduit la question du "moi" par une question oratoire qui invite davantage Ă  Ă©tonner son lecteur qu'Ă  lui indiquer une rĂ©ponse prĂ©supposĂ©e dans la question, "Qu'est-ce que le moi ?". L'interrogation surprend en effet, en ce qu'elle dĂ©passe la simple dĂ©finition du "moi" comme pronom personnel. Il semblerait d'ailleurs qu'on puisse faire un rapprochement avec l'injonction de Socrate "Connais-toi toi-mĂȘme" de laquelle Pascal semble montrer l'impossibilitĂ© et surtout une interrogation qui sans doute la prĂ©cĂšde et qui de plus tĂ©moigne de l'ignorance de la condition humaine quant Ă  connaĂźtre une de ses parties qui semble la concerner singuliĂšrement. En effet, avant que Nietzsche ait dĂ©noncĂ© la "fiction grammaticale" qui incite tout un chacun Ă  dire "moi" et Ă  se munir de ce pronom pour auteur de ses pensĂ©es et de ses actes, Montaigne et Pascal s'Ă©taient dĂ©jĂ  interrogĂ©s sur la validitĂ© d'une telle hypostase. Montaigne disait que le problĂšme se situait au niveau du langage "La question est de parole et se paie de mĂȘme. Une pierre c'est un corps mais qui presserait ... Sommaire IntroductionI Qu'est-ce que le moi rapport Ă  autruiII Le "moi" dans son rapport intrinsĂšqueIII Le moi sujet-objet et solitude de l'ĂȘtreConclusion Extraits [...] De fait c'est dire que la relation proprement dite n'existe pas. Pascal va plus loin, ce qu'on croit tenir pour relation Ă  autrui est une pure illusion, on croit aimer une personne pour ce qu'elle est mais il n'en est rien puisqu'Ă  la vĂ©ritĂ© on l'aime pour des qualitĂ©s donnĂ©es dans un temps, qualitĂ©s qui pourraient cependant disparaĂźtre sans tuer la personne faire qu'on aime plus cette personne et laisser le goĂ»t amer d'avoir jadis aimer quelqu'un d'autre qui n'est plus alors qu'il s'agit bel et bien d'une mĂȘme personne. [...] [...] Est-ce lĂ  dire qu'il m'a vu moi ? Et pourtant j'Ă©tais bien lĂ . Le moi semble alors entravĂ© par des dĂ©guisements sociaux ou par de simples apparences, autrement dit, le moi selon la doxa, c'est que je suis tel qu'on me perçoit ou tel qu'on croit me percevoir empiriquement et c'est Ă  l'encontre de cette idĂ©e que Pascal intervient soit le moi ne traduit pas les qualitĂ©s pĂ©rissables qu'on m'assigne mais ce qu'il reste en deçà des masques et du rĂŽle que je me veux jouer socialement. [...] [...] Soit, l'imagination travestit ce que le moi est en ce qu'il suppose. Nous venons d'Ă©tudier l'interrogation de Pascal Qu'est-ce que le moi Ă  travers le rapport Ă  autrui, nous allons maintenant aborder la question du sentiment du moi de l'identitĂ© et de l'amour propre, soit le moi dans son rapport Ă  lui-mĂȘme. Pascal a travers son interrogation, tĂ©moigne bien d'un sentiment du moi d'oĂč l'intĂ©rĂȘt d'ailleurs de se poser la question. Le moi comme le suggĂšre le texte semble Ă  la fois prĂ©sent et appartenu me voir on m'aime moi-mĂȘme c'est bien qu'il est indissociable du sujet qui a donc un sentiment du moi Or Ă  la fois prĂ©sent dans chaque proposition oĂč le sujet s'affirme, il semble lui Ă©chapper. [...] [...] Aussi, Pascal, considĂšre le moi comme impĂ©rissable, Ă  l'inverse des qualitĂ©s qui sont pĂ©rissables. Or la question ne manque pas de surgir en quoi le moi doit-il ĂȘtre impĂ©rissable puisque je suis mort-nĂ© ou du moins en tant que je suis un ĂȘtre pour mourir ? Si je me considĂšre comme Ă©tant en vie, cela suppose que je suis dans un Ă©tat et que cet Ă©tat est changeant ; je suis temporel et cela ne peut que remettre en question l'intemporalitĂ© du moi. [...] [...] Cependant, il est nĂ©cessaire d'en distinguer le moi comme impĂ©rissable, celui de la conscience, soit j'aurai toujours conscience que je suis. Soit les qualitĂ©s ne sont point moi mais miennes, si bien que je ne peux que les partager et non partager ce que je suis. [...]

jOMMR.
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