Combiende temps peut-on garder un fĂ»t PerfectDraft entamĂ© ? Mis Ă  jour 5 months ago par Amandine. Une fois que le fĂ»t est entamĂ©, la biĂšre se conserve 30 jours Ă  condition que le fĂ»t PerfectDraft reste au frais Ă  l’intĂ©rieur de la machine branchĂ©e ou au rĂ©frigĂ©rateur (avec son robinet). N’hĂ©sitez pas Ă  consulter l’indicateur « durĂ©e de conservation
Le Deal du moment Cartes PokĂ©mon oĂč commander le coffret ... Voir le deal € NEW YORK CITY LIFE Archives CorbeillePartagez Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5 AuteurMessageInvité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Mar 4 Mai - 147 Lise sursauta tandis qu’il s’indignait qu’elle ait pu couché avec une FILLE sans qu’il soit présent. Elle en aurait presque été offusquée si seulement elle avait pu s’arrÃÂȘter de rire. A croire qu’il ne s’entendait jamais parler, des fois
Câ€™ĂƒÂ©tait incroyable à quel point sa jalousie pouvait avoir différents visages ! Mais pour l’instant, il était déjà reparti sur sa belle voiture, aprÚs s’ÃÂȘtre étonné qu’elle n’ait pas continué sa carriÚre de mannequin. Effectivement si tel était le cas, il n’aurait jamais tenu et leurs jalousies communes auraient fini par les détruire. Et puis, les mannequins voyagent toujours à travers le monde, et il ne l’aurait pas vue souvent. Ca non plus, ni l’un ni l’autre ne l’aurait supporté de toute évidence. Mais ça, elle comptait lui en parler, mais pas ici. Elle se leva de son fauteuil pour aller prévenir la réceptionniste, qui ignorait complÚtement Aaron, qu’ils allaient s’absenter un moment, et qu’elle n’avait qu’à l’appeler sur son cellulaire lorsque les tenues seraient prÃÂȘtes. AprÚs coup, Lise réalisa qu’elle avait peut-ÃÂȘtre fait une erreur
Cette fille avait son numéro, son numéro actuel et non plus l’ancien ! Pour sûr, elle allait tenter de la poursuivre de ses assiduités, espérant quelque chose qu’elle n’aurait de toute façon jamais Si Lise sâ€™ĂƒÂ©tait laissée avoir une fois, elle était résolument hétéro et jamais elle ne recommencerait. Elle respectait trÚs bien la sexualité de tout le monde, tant que l’on ne l’obligeait pas à adhérer. Elle retourna donc avec un léger air inquiet vers Aaron, lui prenant la main pour le faire sortir de la boutique. Il devrait pourtant savoir qu’elle n’allait pas l’obliger à rester s’il n’en ressentait pas l’envie
 Voilà , allons faire une virée, puisque tu en meurs d’envie ! Je me demande vraiment si j’ai bien fait de t’acheter ce cabriolet, tu ne penses qu’à lui ma parole ! Et au fait, tu ne m’as toujours pas dit ce que câ€™ĂƒÂ©tait ta rÚgle numéro deux ! J’ai donné mon numéro à la fille, elle m’appellera dÚs que les tenues seront prÃÂȘtes. Ca nous laisse tout le loisir du monde pour faire un tour de cabriolet ! »Lise tenait toujours sa main, jusqu’au moment oÃÂč elle monta dans la voiture et s’installa confortablement. Câ€™ĂƒÂ©tait vrai qu’elle était paradisiaque, cette voiture
Confortable, fabuleuse, au design de la mort qui tue ! Lise ne regrettait pas du tout de lui avoir offert, au contraire, mais s’il continuait à en parler, elle risquait de la lui confisquer ! Surtout qu’elle ne doutait pas un seul instant qu’une fois rentrés, il allait s’empresser de joindre Paul pour la lui montrer, et il allait s’empresser également de pavaner à l’université au volant de ce superbe coupé cabriolet. Ca, Lise en était absolument certaine. D’ailleurs, ça lui avait donné envie de conduire, tout ça
Il était fort possible qu’elle se remette aux circuits, et qu’elle délaisse un peu son vieux vélo adoré pour faire un tour en solitaire avec sa new beetle, comme elle avait l’habitude de le faire par le passé. AprÚs tout, si lui avait le droit de se pavaner en voiture, elle ne voyait pas pourquoi elle n’aurait pas le droit d’en faire autant ! Et désormais qu’elle était opérée, elle n’avait rien à craindre à faire des trucs donnant des sensations fortes non ? A cette pensée, Lise eut un petit rire. Aaron serait à des années lumiÚre de se douter de tout ce qu’elle avait envie de faire
Saut à lâ€™ĂƒÂ©lastique, saut en parachute
Tout ce qu’elle n’avait jamais osé faire mais qui la tenaillait depuis quelques temps. Mais pour l’instant, elle était là , avec lui. Cette journée, cette soirée comme cette nuit allaient ÃÂȘtre à eux, et elle ne comptait rien gùcher
Et puis, il est vrai qu’elle avait un ronronnement absolument fabuleux, cette voiture ! Oui, j’ai couché avec cette fille ! J’te rappelle que j’avais un sérieux coup dans le nez. J’me suis juste réveillée dans le lit avec elle, à poil, et j’crois que y’avait un autre gars. J’suis plus sûre, j’avais tellement mal à la tronche, câ€™ĂƒÂ©tait horrible ! Mais ce qui m’agace le plus, c’est le fait que ce qui te choque, c’est pas que je l’ai fais, c’est que tu n’y ai pas participé ! Jamais de la vie on fait un plan à plus de deux, tu m’as comprise ? Jamais de la vie une autre fille te touche ! »Voilà que Lise jouait le mÃÂȘme jeu que lui, à jalouser et à imaginer des choses qui ne se passeraient pas. Disons qu’elle espérait qu’il n’irait pas jusqu’à lui proposer la chose, mais avec lui, rien nâ€™ĂƒÂ©tait jamais assuré par avance. Elle préférait donc prévenir plutÎt que guérir
Manquerait plus qu’il cherche une autre nana ou elle un autre mec pour faire une partie de jambes en l’air ! Non, jamais de la vie elle n’accepterait une chose pareille. Aaron était avec ELLE, et s’ils faisaient une partie de jambes en l’air, câ€™ĂƒÂ©tait à deux, pas à trois à quatre ou à on ne sait combien ! Tu sais, si j’avais continué le mannequinat, tu m’aurais jamais vue. J’aurais été aux quatre coins du monde pour des défilés, signer des autographes ou discuter avec les créateurs. Ca aurait été shoot sur shoot, défilé sur défilĂƒÂ©â€ŠSans compter sur le fait que t’aurais pas tenu une minute en me sachant entourée surtout de gars. Et moi, j’aurais pas tenu une seconde en sachant que tu étais tout seul, entouré de toutes ces prédatrices qui en veulent encore et toujours à ton corps ! Puis bon, si on voulait fonder une famille, tout ça
Pas possible non plus. Bref, pas pour moi ce genre de carriÚre oÃÂč j’aurais été loin de toi. Ca m’aurait détruite. Mais tu as honte que je sois future archéologue ou quoi ? Au moins, les fossiles et les fouilles te reluquent pas le cul à longueur de temps comme les mannequins masculins le faisaient quand j'étais dans le métier! Monsieur le beau médecin en blouse blanche ! »Lise aimait bien le taquiner sur le fait que sa blouse blanche lui allait bien
Mais en fait, à bien y réfléchir, tout lui allait à ravir. Et tandis qu’ils étaient à un feu rouge, elle en profita pour capturer fougueusement ses lÚvres. Elle se fichait qu’on soit en train de les regarder ou pas
 Ca me donne envie de conduire tout ça, je pense que je vais reprendre le circuit un peu, me faire plaisir avec la vitesse. Puis refaire de la plongée, monter sur une grande roue, rouler des heures au volant de ma superbe new beetle
AprÚs tout, puisque ton cabriolet occupe tes pensées, je vais prendre soin de ma titine aussi, na ! Bon, allez, puisque tu as voulu faire une virée en cabriolet, surprends moi mon ange ! » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Mar 4 Mai - 227 Grimpant à bord de la voiture, il ne tarda pas à retrouver son sourire de gosse en entendant le bruit du moteur. Il en était vraiment raide dingue de cette voiture ! Forcément ce qui l’indignait le plus nâ€™ĂƒÂ©tait pas qu’elle ai pu coucher avec cette fille, mais simplement le fait de ne pas avoir été là ni pour voir, ni pour participer. Câ€™ĂƒÂ©tait carrément de la torture de penser à ça et ça le fut encore plus au moment oÃÂč elle lui avoua qu’un autre gars était présent. Aaron dû lutter de toutes ses forces pour ne rien laisser paraÃtre de ses émotions, imaginer Lise dans ce genre de situation – et surtout sans lui- relevait vraiment de la torture. Non pas qu’il soit particuliÚrement intéressé par ce genre de plan, Lizzie suffisait amplement à faire son bonheur mais disons que si à cette époque il avait été le gars en question, ça n’aurait pas été plus mal.  Forcément, comment voulais-tu que je réagisse ?!! Puis franchement, tu penses vraiment qu’il en faut si peu pour me choquer ?! Je suis loin d’ÃÂȘtre un ange je te rappelle puis j’avoue que c’est pas déplaisant de penser que tu as pu te trouver dans ce genre de situation. T’en fais pas, je te proposerai jamais un truc pareil, déjà , parce que ça me viendrait jamais à l’idée et deuxiÚmement parce que je ne veux que toi dans mon lit. Non disons juste qu’à lâ€™ĂƒÂ©poque, si j’avais pu ÃÂȘtre le gars en question, ça n’aurait pas été plus mal
 t’aurais pas préféré que je sois là plutÎt que ce soit ce type dont tu ne te souviens mÃÂȘme plus s’il a ou non véritablement existé ?! » Tout en roulant à vive allure, Aaron songea à ses propos, réalisant qu’effectivement, leur vie aurait été un véritable enfer si Lise avait voulu continuer dans cette voie. Bien entendu, il l’aurait soutenu mais de toute évidence, ça n’aurait pas marché sur le long terme. Déjà d’une part à cause de la distance il ne supportait pas d’ÃÂȘtre éloigné d’elle plus d’une heure alors imaginez durant des jours et à des milliers de kilomÚtres l’un de l’autre, non, câ€™ĂƒÂ©tait juste impensable. Puis d’autre part, il y avait cette jalousie et le fait de la savoir entourée de beaux mannequins tous plus séduisants les uns que les autres. Aaron se serait montré véritablement insupportable. Quand il l’entendit parler de l’archéologie, il tùcha de rapidement l’interrompre  Honte ?! T’es folle ou quoi ?! Je trouve ça carrément génial tu veux dire !! Ne me fait pas dire ce que je n’ai ni dit, ni pensé mon cÅ“ur. Puis d’abord je n’aurais jamais honte de rien te concernant. Je me disais juste que tu avais été un mannequin extraordinaire, rien de plus. Beaucoup de filles auraient tout donné pour avoir ta chance, j’en suis conscient. En revanche, je veux bien concevoir l’idée que ce soit un milieu pourri et propice à la décadence la plus totale mais bon
 tu as quand mÃÂȘme passé de bons moments je présume. Puis tu sais, concernant la blouse blanche
 je suppose qu’en blouse blanche et en plus, au volant du cabriolet, ça doit vraiment valoir le coup d’Å“il
 »Aaron se remit à rire et se pencha vers elle, prolongeant ce baiser tandis que le feu repassait déjà au vert. Il entendit les coups de klaxons derriÚre lui mais n’en fit rien, pas tant que leur baiser nâ€™ĂƒÂ©tait pas achevé et autant dire que le reste du monde pouvait bien attendre. Regardant dans le rétroviseur, Aaron soupira doucement et appuya d’un seul coup sur l’accélérateur, pris d’un petit coup de folie et d’une soudaine envie de vitesse. Cela faisait des années maintenant que Sarah refusait catégoriquement de monter dans une voiture à partir du moment oÃÂč il s’y trouvait lui aussi et à dire vrai, Paul avait confirmé comprendre pourquoi.  Putain, elle en a vraiment dans le ventre cette voiture !! On continue ?! »Le jeune homme n’avait toujours pas relùché l’accélérateur, au contraire, il continuait de fixer l’aiguille du compteur qui parcourait le cadran tandis qu’il passait ses vitesses en se délectant du bruit du moteur. Un vrai gamin en pleine partie de jeu vidéo. Il roula ainsi sur plusieurs dizaines de kilomÚtres avant de s’arrÃÂȘter en bord de mer et de descendre de la voiture en sautant par-dessus la porte comme dans les films. Il fit le tour de la voiture, les clés en main tandis que Lise se trouvait encore assise à sa place. N’allez pas croire qu’il faisait ça à contre cÅ“ur car au contraire, il pensait qu’elle avait le droit de s’amuser un peu elle aussi. Par conséquent, il afficha un large sourire et tendit le bras pour laisser pendre les clés au bout de ses doigts afin qu’elle les prenne.  Je ne vois pas pourquoi je devrais ÃÂȘtre le seul à m’amuser autant. Tu as envie de conduire, j’adore la vitesse, on a entre nos mains l’engin le plus rapide des Etats-Unis et une route presque déserte
 fais toi plaisir. RÚgle numéro 2 si je suis assez fou pour accepter de te laisser conduire la voiture, accepte vite avant que je change d’avis. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Mar 4 Mai - 256 Il est vrai que la voiture en avait dans le ventre, câ€™ĂƒÂ©tait un vrai délice de le sentir, et ça devait ÃÂȘtre d’autant plus agréable à conduire ! Mais Lise ne se leurrait pas, si Paul avait à peine le droit de la regarder, jamais Aaron ne la laisserait la conduire. Elle sâ€™ĂƒÂ©tait faite à l’idée, mÃÂȘme si elle l’avait conduite une fois pour l’amener jusqu’au parking de l’hÎpital, ce serait probablement la seule et unique fois qu’elle aurait pu toucher le volant. Elle quitta donc ce genre de pensées pour se concentrer sur ce qu’il disait. Il n’avait pas honte qu’elle soit future archéologue, câ€™ĂƒÂ©tait déjà ça ! Lise n’avait pas vraiment choisi ce métier parce qu’il lui permettait une vie de famille, qui plus est
Mais bien parce qu’elle était une vraie passionnée d’histoire et parce que cela lui semblait naturel d’en faire son métier. Il ne l’avait jamais vue dans une bibliothÚque, elle pouvait ÃÂȘtre tout autant excitée qu’en face d’une nouvelle robe magnifique ou de nouvelles chaussures
Parfois, Lise n’avait pas l’impression d’ÃÂȘtre une femme, par certains cÎtés. Câ€™ĂƒÂ©tait ce que William s’amusait à lui dire d’ailleurs ! Elle l’avait souvent étonné en préférant aller au musée plutÎt qu’aller faire du shopping
Les rÎles étaient parfois inversés au sein de leur amitié, puisque William avait plus souvent envie qu’elle d’aller faire du shopping. Lise était richissime, c’est vrai, mais elle nâ€™ĂƒÂ©tait pas superbement dépensiÚre pour autant. Elle joignait l’utile à l’agréable quand il le fallait, et l’achat du cabriolet pour Aaron était sa seule vraie folie depuis longtemps. Voilà pourquoi elle venait de lui faire part de son envie de faire des choses  un peu plus folles ». Il pourrait venir s’il en ressentait l’envie
Il ne savait pas à quel point Lise était une passionnée de vitesse ! Elle avait une conduite sûre, qui nâ€™ĂƒÂ©tait pas sÚche comme chez beaucoup de gens aimant la vitesse, et elle connaissait ses limites. S’ÃÂȘtre fait de belles frayeurs sur un circuit les lui avait apprises, et elle ne faisait jamais de choses inconsidérées sur une route oÃÂč il pouvait y avoir d’autres gens. Aaron avait l’air d’ÃÂȘtre autant amateur de vitesse qu’elle, voilà pourquoi elle avait tenu à lui offrir ce petit bijou. Par amour, on peut faire énormément de concessions
Et mÃÂȘme s’il semblait éperdument amoureux de son cabriolet, Lise savait qu’il n’avait, avant toute chose, d’yeux que pour Tu sais, des fois, William dit que je suis pas une femme. Je peux passer des jours entiers le nez dans des bouquins d’histoire, et je passe largement plus de temps à la plus grande bibliothÚque de la ville que je n’en passe dans les magasins. J’aime le shopping c’est vrai, mais William dépense trois fois plus que moi quand on va faire du lÚche vitrine ! Dis toi que t’offrir ce cabriolet est ma premiÚre folie depuis super longtemps
A la place, je me donne des sensations fortes. Je n’ai pas besoin de dépenser des milles et des cents pour ÃÂȘtre bien dans mes baskets
Je n’agis pas fonciÚrement comme une gamine pourrie gùtée, là -dessus. J’ai beaucoup de défauts, mais pas ça ! En somme, tout ça pour dire que contrairement à ce que certains pensent, je n’ai pas choisi de faire archéologie parce que ça me garantissait une vie de couple et de famille plus  calme » mais bien parce que je suis une dingue d’histoire. Je pourrais t’en parler de maniÚre inspirée pendant des heures
Mon passage préféré ? Les mythologies. J’ai un examen là -dessus le mois prochain, et je pense que je devrais le réussir les doigts dans le nez
J’ai tellement bossé dessus ! Mais je m’aperçois que finalement, on parle pas énormément de ce qui nous plait, on l’a jamais fait en fait. Dommage non ? Pourquoi tu as choisi médecine, d’ailleurs ? »Câ€™ĂƒÂ©tait humain de vouloir connaÃtre les goûts et les couleurs de son cher et tendre. En tout cas, pour Lise, câ€™ĂƒÂ©tait vital. Attention, elle n’avait aucune intention de s’adonner à un vrai interrogatoire, mais le laisser en parler était déjà un début. Et puis, ils avaient toute la vie pour s’apprendre, s’apprivoiser. Lise était un mystÚre à elle seule, voilà pourquoi elle avait toujours autant aimé les énigmes et les légendes des autres siÚcles. Mais visiblement, Aaron nâ€™ĂƒÂ©tait pas aussi passionné qu’elle là -dessus, puisqu’il s’arrÃÂȘta sans qu’elle ne puisse crier gare, sautant hors de la voiture comme dans les films américains, et fit le tour de la voiture pour mieux lui tendre ses clefs. Il voulait qu’elle conduise ?! Rien que cette proposition était alléchante ! Lise descendit donc de voiture, lui sautant au cou pour le remercier d’un baiser passionné. Elle le fit durer quelques instants d’ailleurs, partant du principe qu’ils avaient tout le temps du monde devant eux, et que le fait de conduire ce petit bijou pouvait bien attendre quelques minutes. Lorsqu’elle sépara son visage du sien, elle prit délicatement les clefs comme si elles allaient se briser, et se mit à sautiller tout en se dirigeant vers la place du conducteur, bondissant à l’intérieur comme il l’avait fait pour sortir, avec souplesse et attention. Le sourire aux lÚvres, Lise avait vraiment l’air excitée rien qu’à l’idée de tester le moteur ! Je vais lui faire du bien à ton bijou, t’inquiÚtes pas ! En plus, t’as jamais été le co pilote quand c’est moi qui conduit
Tu vas voir si je suis une femmelette ! »Lise mit illico le contact, avant de passer en marche arriÚre pour revenir sur la route. Il lui suffit ensuite d’appuyer sur le champignon pour se faire des sensations fortes. Lise conduisait légÚrement plus qu’Aaron à certains moments
Elle se testait, et elle testait le cabriolet pour l’instant. La conduite parfaitement à l’aise, elle semblait ne faire qu’un avec le volant, qu’elle semblait caresser en le tournant. Une as du volant, on vous a dit ! ÉNORME !!! »Lise avait exactement la mÃÂȘme réaction qu’Aaron au moment oÃÂč il l’avait testée, ce midi. Le sourire jusqu’aux oreilles, elle aimait ce test de vitesse sur une ligne droite, là oÃÂč elle ne risquait rien. Ce ne fut que lorsqu’elle sentit son cellulaire vibrer qu’elle du se garer sur le bas cÎté pour décrocher. Câ€™ĂƒÂ©tait la réceptionniste, qui annonçait que les tenues commandées seraient à leur disposition d’ici une demi heure. Ca ne leur laissait pas énormément de temps, mais ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas bien grave
Il suffisait qu’ils sachent mettre à profit le temps qui leur restait ! Et puis s’ils étaient en retard, ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas non plus la Ce sera prÚs d’ici trente minutes. Tu veux occuper le temps comment ? Je continue à te procurer des sensations fortes ou bien on s’arrÃÂȘte ici et on reste dans la voiture ? On peut toujours arriver en retard, si tu veux parler
Dis moi ce que tu veux mon ange? A moins que tu n’aies en tÃÂȘte que ton bijou ! Auquel cas, je reste aux commandes ! J’ai décidé d’ÃÂȘtre dominatrice aujourd’hui ! »Lise éclata de rire face à sa derniÚre phrase qui pouvait prÃÂȘter à confusion alors que ce nâ€™ĂƒÂ©tait absolument pas fait exprÚs. Elle se pencha pour capturer ses lÚvres, afin qu'il ne puisse pas rétorquer quoi que ce soit. Rien de tel que de le réduire au silence d'un baiser... Tu sais quoi? J'ai envie de fraises...C'est un truc de fou, mon obsession du jour! J'y pense depuis que je suis levée! » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Mer 5 Mai - 133 Aaron semblait particuliÚrement amusé de voir les réactions de Lise pendant qu’elle conduisait sa petite merveille. Oh il avait confiance en elle et la vitesse ne lui faisait vraiment pas peur donc autant dire qu’il se sentait particuliÚrement à son aise. Puis câ€™ĂƒÂ©tait amusant de voir Lizzie prendre autant de plaisir que lui en conduisant. Ce cÎté garçon manqué sur les bords lui avait toujours beaucoup plu et c’est aussi ce qui faisait qu’il était complÚtement fou d’elle. Qui ne rÃÂȘverait pas d’avoir une petite amie diablement séduisante et en plus fan de vitesse et de sensations fortes ?! Se mettant à rire, il écouta ses commentaires et profita de cette petite escapade improvisée pour se détendre, se délectant tout aussi bien de la vue qui s’offrait à eux que du spectacle extraordinaire qu’il avait sous les yeux. Il avait beau connaÃtre Lizzie par cÅ“ur, il s’extasierait toujours de la mÃÂȘme maniÚre à chaque fois qu’il poserait son regard sur elle. Quand elle arrÃÂȘta la voiture, il comprit bien vite qu’il s’agissait de la fameuse jeune femme de la boutique, celle avec qui Lise avait osé avoir une expérience sans lui
 oh il nâ€™ĂƒÂ©tait pas prÃÂȘt d’oublier ce détail et d’ailleurs, il n’allait pas se gÃÂȘner pour remettre ça sur le tapis dÚs que l’occasion se présenterait. Suite à ses questions, il pencha la tÃÂȘte sur le cÎté, affichant un sourire volontairement provocant quand elle parla de domination et qui trahissait ses pensées mais il se reprit bien vite au moment oÃÂč elle se penchait vers lui pour s’emparer de nouveau de ses lÚvres. Aaron passa bien vite une main contre sa nuque afin de l’approcher davantage de lui, caressant sa langue de la sienne et glissant sa main dans ses cheveux délicatement. Il aurait tellement adoré que ce séjour ne s’achÚve jamais. Retrouver la dure réalité des cours, de New York, de leurs familles et du reste allait s’avérer extrÃÂȘmement difficile, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute. Quand il se recula, il souffla doucement, comme pour se remettre de ses émotions et enchaÃna  Je serais tenté de te répondre qu’on pourrait facilement faire un mixte des deux
 du genre combiner un arrÃÂȘt en voiture ET les sensations fortes en tout genre mais une demie heure, ça passe horriblement vite, surtout quand on est ensemble. Puis tu avais l’air de tellement apprécier d’avoir le volant entre les mains que je ne voudrais pas gùcher ton plaisir. »C’est alors que Lise lui parla de son envie de fraises ce qui ne manqua pas de le faire rire. Pourquoi n’y avait-il pas pensé, hum ?! Lizzie était une véritable mordue de ce délicieux petit fruit rouge décliné sous n’importe quelle forme.  Ca tâ€™ĂƒÂ©tonne ?! Tu passes ton temps à manger des fraises. De ma vie entiÚre je n’ai jamais vu personne consommer une telle quantité de fraises, je t’assure mon amour, c’est impressionnant. Si tu en as tellement envie, on pourrait peut-ÃÂȘtre s’en faire monter dans la chambre ce soir
 avec de la chantilly et
 une coupe de champagne, tu en dis quoi ? »Et attention, quand Aaron disait  une coupe de champagne », ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas qu’une façon de parler, il n’avait pas envie que Lise reprenne goût à l’alcool et encore moins qu’elle fasse des folies avec son foie désormais en bonne santé. Afin de mieux la convaincre, le jeune homme se pencha vers elle, ponctuant chaque phrase par un petit baiser déposé à la commissure de ses lÚvres. Une petite brise venait de se lever mais malgré tout, la chaleur se faisait encore bel et bien ressentir, à moins que ce ne soit tout simplement la présence de la jeune femme à ses cÎtés, allez savoir
 Je te laisse nous reconduire à la boutique ?! Je prendrai le relais pour rentrer à l’hÎtel, rien que pour faire rùler mon copain le voiturier. » Il se remit à sourire et attendit qu’elle démarre pour reprendre la conversation qu’elle avait lancée quelques minutes plus tÎt. Pourquoi avait-il voulu devenir médecin ? La réponse lui semblait évidente, Aaron n’avait jamais souhaité faire autre chose, à dire vrai, il n’y avait mÃÂȘme jamais pensé. Le fait que son pÚre soit également médecin nâ€™ĂƒÂ©tait probablement pas un hasard, cependant, ça relevait de son inconscient et pour Aaron, il était hors de question d’admettre un quelconque lien avec le choix de son Tu sais pour répondre à ta question de tout à l’heure concernant la médecine et bien
j’ai toujours été passionné par le fonctionnement du corps humain. Et là je parle pas que de l’anatomie féminine si tu vois ce que je veux dire
 plus sérieusement, j’ai toujours voulu faire médecine et ça depuis que je suis gosse. Je crois que la premiÚre fois que j’y ai pensé, c’est quand je me suis retrouvé à l’hÎpital pour un mois
 puis cette idée ne m’a jamais quitté. Je trouvais ça génial de pouvoir guérir les autres. Quand j’avais six ou sept ans, Sarah m’a posé la mÃÂȘme question et je lui ai répondu  Tu sais maman, si je veux devenir médecin, c’est uniquement pour pouvoir t’empailler le jour oÃÂč tu seras morte et te garder avec moi le restant de mes jours. » Cette réplique atroce fait fureur depuis dix-huit ans chaque fois qu’on fait un repas de famille !! Puis je crois surtout que j’avais une certaine motivation non négligeable à la base puis tu sais que j’ai toujours eu des facilités en cours
 Mais honnÃÂȘtement je ne pense pas que ça aurait suffit pour m’aider à surmonter les deux premiÚres années de médecine qui sont généralement horribles à vivre pour tout le monde. On te met une pression incroyable. Ce qui m’a poussé à réussir du premier coup et à arriver dans les premiers au classement, c’est de ne pas avoir levé le nez de mes bouquins pendant ces deux années là . J’avais de bonnes raisons de ne pas le faire car câ€™ĂƒÂ©tait soit étudier, soit penser à toi. Le choix me paraissait évident à ce moment là puis de toute maniÚre, à chaque fois que je refermais mes bouquins tu occupais de nouveau mon esprit. Ah oui et j’oubliais !! Si j’ai voulu faire médecine, c’est avant tout pour pouvoir me payer toute une collection de cabriolets comme celui-ci. T’en dis quoi, hum ?! Un de chaque couleur
 »Il détourna la tÃÂȘte en direction de Lise tout en affichant un large sourire. Il avait bien remarqué qu’elle était presque devenue jalouse de cette voiture – ce qui ne l’empÃÂȘchait visiblement pas de prendre beaucoup de plaisir à la conduire- du coup, il n’osait mÃÂȘme pas imaginé s’il en avait toute une collection.  C’est vrai, je trouve ça dommage qu’on ai jamais pris le temps de parler de nous et de nos rÃÂȘves. Finalement, j’ai l’impression qu’on se connaÃt à la fois trÚs bien et trÚs superficiellement. Non pas que ce soit une mauvaise chose, au contraire, je trouve ça fascinant d’apprendre à te découvrir. La preuve, je découvre des choses intéressantes comme cette histoire d’expérience avec 
 comment s’appelle-t-elle ?! Tu crois qu’elle a prévu quelque chose pour ce soir ?! » Aaron afficha un nouveau sourire taquin, avant de se pencher vers Lise pour déposer un baiser sur son épaule pendant qu’elle conduisait. D’ailleurs, ils n’allaient plus tarder à arriver devant la boutique afin de récupérer leurs tenues, ce qui laissait déjà Aaron relativement perplexe.  Tu crois vraiment qu’il aura eu le temps de finir ?! Je sais pas si je vais vraiment me sentir à l’aise dans cette tenue. Tu sais qu’on m’a déjà proposé de poser pour quelques photos ?! J’ai jamais voulu
 c’est dire à quel point je me sens à l’aise avec le milieu de la mode ! » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Mer 5 Mai - 203 Entendre Aaron parler de ses rÃÂȘves était assez étrange. Intéressant, fascinant mÃÂȘme, et étrange à la fois, parce que Lise avait l’impression d’ignorer tout une partie de lui. Oh, il y avait sûrement des choses qu’il ignorait sur elle également, mais pour l’instant, les projecteurs étaient rivés sur Aaron, et non sur elle. Pour tout dire, ça ne lâ€™ĂƒÂ©tonnait mÃÂȘme pas qu’il ait dit à Sarah qu’il comptait bien l’empailler à sa mort
La connaissant, elle avait du ÃÂȘtre horrifiée par la chose au premier abord, puis elle devait en rire maintenant. Lise en riait elle-mÃÂȘme, tout en conduisant le magnifique cabriolet qu’elle lui avait offert pour les reconduire à la boutique. Les sensations étaient là , câ€™ĂƒÂ©tait certain
Lise était dans son élément, Aaron ne savait pas à quel point. Voilà bien quelque chose qu’il devait ignorer d’elle, puisqu’elle n’avait jamais fait de circuit ni de plongée à San Francisco. Elle avait gardé ces activités là pour quand elle était à New York, en véritĂƒÂ©â€ŠMais il devait aimer cette idée, puisqu’il ne lui avait fait aucune réflexion. Son cÎté garçon manqué parlait trÚs fort parfois
Elle étonnait énormément de ses connaissances masculines rien qu’en matiÚre de conduite, de vitesse ou mÃÂȘme de boisson. Lise était considérée comme une warrior dans tous les sens du terme, parce qu’elle était capable de supporter bien des choses par rapport à ses potes. Câ€™ĂƒÂ©tait sa petite fiertĂƒÂ©â€ŠMais il n’y avait rien de tout cela lorsqu’elle était en présence d’Aaron Elle se trouvait ÃÂȘtre parfaitement féminine, féline mÃÂȘme, portée avant tout sur le charme, la séduction et l’amour. Il n’y avait pas de cÎté garçon manqué qui tienne, sauf peut-ÃÂȘtre lorsqu’elle se trouvait au volant de ce magnifique cabriolet, qu’elle jalousait presque à cause des remarques incessantes d’Aaron
D’ailleurs, il reprit de plus belle en donnant pour derniÚre raison à vouloir devenir médecin le fait de se payer toute une collection de cabriolet. Rien que pour ça, elle lui donna un coup de poing amical contre son épaule, pour le  punir » en quelque sorte. Oh, elle n’avait pas quitté la route des yeux, mais il ne perdait rien pour attendre
S’il continuait son manÚge, elle allait ÃÂȘtre bien plus sévÚre ! Ah oui, tu veux te faire une collection, hein ? Bah tant pis, ce soir je ferais des bébés à mes fraises si jamais tu continues à m’emmerder avec ta folie des caisses ! Puis d’abord, j’suis sûre que sur un circuit je te bats. Question d’entraÃnement mon ange ! Et si t’es pas sage, je ferais des folies avec mes fraises et tu seras privé de bisous ! »Lise lui tira la langue, son cÎté enfantin ressortant divinement, mÃÂȘme si elle était en pleine conduite. Câ€™ĂƒÂ©tait une question de principe, aprÚs tout, il dépassait les bornes ! Elle acceléra d’ailleurs un poil pour se donner plus de sensations et oublier cette derniÚre réplique
Mais elle ralentit légÚrement tandis qu’il la taquina sur son expérience homosexuelle. Ah, elle ne risquait pas d’oublier cette erreur, diable ! S’il lui répétait à longueur de temps, Lise ne risquait pas d’oublier cette expérience qu’elle aurait préféré ne jamais avoir vécue.  Oh, mais si tu veux je lui donne ton numéro, et je vais aller voir mes amants hein ! Puis tu sais, j’ai eu énormément d’expériences masculines
Des musclés, des tatoués, des romantiques, des plans culs
Tout ça tout ça ! J’ai une vie sexuelle active moi, m’sieur ! Mais les plans à plusieurs
Pfeuh c’est juste inintéressant. Surtout avec cette fille d’ailleurs. Puis tu sais, tu es loin de tout savoir sur moi
Tu n’auras qu’à me faire subir un délicieux interrogatoire au restaurant si tu veux, je suis prÃÂȘte ! »Lise eut un petit rire tandis qu’elle garait la voiture, prenant sa main pour y déposer un baiser charmeur comme si câ€™ĂƒÂ©tait elle l’homme et lui la femme dans l’histoire. Pour pousser le bouchon encore plus loin, elle bondit hors de la voiture comme il l’avait fait plus tÎt dans l’aprÚs midi, et fit le tour de celle-ci afin de lui ouvrir la porte. Elle aimait bien se moquer de lui parfois
Mais elle se fit pardonner avec un baiser léger comme une brise déposé sur ses lÚvres, en lui murmurant qu’il n’avait pas à s’inquiéter. Juste un essayage et ils seraient de retour à l’hÎtel. D’ailleurs, à peine Lise avait-elle posé un pied à l’intérieur de la boutique que le couturier bondissait sur elle pour lui dire à quel point il était ravi qu’elle lui ait passé commande
Les vÃÂȘtements étaient prÃÂȘts, bien sûr ! Seulement, ils n’auraient pas le temps de les essayer pour dâ€™ĂƒÂ©ventuelles retouches, car ils devaient fermer boutique. Lise s’empressa de dire que ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas grave, et qu’ils repasseraient le cas échéant, mÃÂȘme si elle doutait que ce soit nécessaire
Et que dans tous les cas, le couturier aurait un coup de fil d’elle le lendemain pour qu’il ait son ressentit sur les vÃÂȘtements. Lise prit donc les paquets, tandis que la réceptionniste approchait pour lui déposer un bisou sur la joue, en rajoutant qu’elle avait glissé un magnifique corset rouge et noir en cadeau. GÃÂȘnée, elle la remercia d’un sourire et poussa presque Aaron à l’extérieur, pour qu’ils les reconduisent à l’hÎ Mon dieu qu’elle est gÃÂȘnante ! M’enfin, je suppose que tes souhaits ont été exaucés, ce soir j’essayerais ton corset et tu devras me dire s’il me va. Je suppose que ça ne devrait pas ÃÂȘtre une trop dure épreuve pour toi
 »Lise le taquinait, bien entendu
Quel homme n’avait jamais apprécié voir une femme en corset ? Mais pour l’instant, elle avait hùte de retourner à l’hÎtel, pour voir ce qu’il lui avait concocté pour le reste de la soirée. AprÚs tout, Lise avait toujours adoré les surprises
Et tandis qu’ils rentraient à l’intérieur de la grille de l’hÎtel, elle ne pu s’empÃÂȘcher la remarque suivante  Tiens, ce n’est pas le mÃÂȘme voiturier ! Mais est-ce que tu vas pouvoir supporter de laisser ton fabuleux bijou entre les mains de cet inconnu ? Ca ne va pas te paraÃtre trop insupportable ? Je te laisse lui faire par avance une tÃÂȘte au carré, je t’attends devant la porte de la chambre. »Lise lui fit un clin d’Å“il, suivit d’un bisou sur la joue, avant de descendre et d’effectivement prendre l’ascenseur pour retrouver leur chambre. Elle attendait patiemment devant la porte
En se tenant de maniÚre sexy Adossée au mur, l’un de ses pieds contre
Un vrai pose digne de Tex Avery. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 6 Mai - 1914 Tout en arrÃÂȘtant la voiture devant l’hÎtel, Aaron évalua attentivement la confiance qu’il pouvait accorder à ce nouveau voiturier. Humm ouais
 il lui semblait encore plus suspect que le précédent, à la longue, il allait finir par dormir dans la voiture, ce serait beaucoup plus simple pour tout le monde et plus spécialement pour Lise qui n’aurait plus à supporter ses incessantes remarques concernant ce fameux joujou. En sortant de la voiture, Aaron lança un regard sombre en direction du jeune homme qui devait avoir dix-huit ans tout au plus. La moindre égratignure sur la carrosserie et Aaron lui ferait une tÃÂȘte au carré, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute. Cela dit, cinq minutes plus tard
 “ J’ai toujours rÃÂȘvé d’avoir la mÃÂȘme, mÃÂȘme modÚle, mÃÂȘme couleur. Rien à voir avec ma vieille caisse. Je me la suis payée avec l’argent qui aurait du servir pour mes études. Jâ€™ĂƒÂ©tais pas fait pour ça de toute maniÚre puis j’aime beaucoup ce job. Je me dis qu’en économisant un peu, je devrais pouvoir réussir un jour à me la payer. »Aaron était désormais à la place du passager, main droite pendant de la voiture, grand sourire aux lÚvres et le jeune voiturier à ses cÎtés. Et oui, croyez le ou non, il venait de sympathiser avec ce jeune garçon et ce, uniquement car ils étaient aussi irrécupérables l’un que l’autre devant cette somptueuse voiture. Le jeune voiturier se nommait Kyle et lui avait fait une adorable remarque au moment oÃÂč il avait aperçu la voiture si bien que tout à coup il lui semblait absolument sympathique.  Et attends t’as rien vu encore ! AccélÚre un peu et écoute le bruit qu’elle fait. Un vrai bijou. Vas pas trop vite non plus, t’as pas l’air de tellement maÃtriser
 »Â J’ai mon permis depuis trois mois seulement. »Â Ok, ça suffit, arrÃÂȘte toi là . »Aaron attendit qu’il se gare puis sortit de la voiture avant de jeter un nouveau regard suspect en direction du jeune voiturier. Etait-ce une bonne idée de le laisser seul avec elle ?! Et si jamais il lui faisait du mal et qu’il profitait du fait qu’il ai le dos tourné ?! Aaron secoua doucement la tÃÂȘte en réalisant qu’il parlait de sa voiture comme de sa petite amie, ça devenait vraiment grave à ce niveau là . Il s’apprÃÂȘtait à dire quelque chose, mais Kyle ne tarda pas à reprendre  Ne vous inquiétez pas, je vais veiller sur elle. Je l’aime trop pour pas y faire attention, vous avez ma parole. »Aaron ne pu s’empÃÂȘcher de sourire aprÚs cette remarque. Il venait bel et bien de trouver pire cas que lui. AprÚs l’avoir remercié d’un généreux pourboire, Aaron regagna l’hÎtel et grimpa dans l’ascenseur afin d’aller rejoindre Lizzie. Il traversa rapidement le couloir et lorsqu’il fut devant la chambre souria niaisement en voyant la position dans laquelle elle l’attendait.  Tu as vraiment décidé de jouer avec mes nerfs ce soir, hum?! Jâ€™ĂƒÂ©tais avec le voiturier
 super sympa ce gamin d’ailleurs. Bon, à partir de maintenant, si je fais encore une quelconque allusion à cette voiture, tu as le droit de m’en faire payer le prix. »Il savait que ce ne serait pas facile de passer le reste du week end sans faire la moindre allusion à cette merveille, mais il fallait impérativement qu’il passe à autre chose. Aaron ouvrit la porte de leur chambre et quand ils furent à l’intérieur, il réalisa que Kyle ne lui avait pas donné son ticket pour récupérer la voiture.  Merde !! Je vais appeler la réception pour demander de
 pour
 les..bah pour nos fraises et notre chantilly! »La promesse de ne plus y faire allusion n’aura pas duré bien longtemps et pourtant, il faisait un effort surhumain. Aaron tùcha de défaire le premier bouton de sa chemise qui le serrait légÚrement, tout en dévisageant Lise.  A propos, câ€™ĂƒÂ©tait quoi ces petites confidences en sortant de la boutique ?! Elle voulait te dire quoi à l’oreille ?! J’espÚre que câ€™ĂƒÂ©tait pas une proposition indécente sinon tu vas regretter de ne pas avoir dit oui
 »Il se remit à sourire tout en attrapant le téléphone pour appeler la réception au sujet de sa voiture. Cependant, Lise était toujours à quelques pas de là , aussi, il posa une main sur le combiné afin que son interlocuteur ne puisse pas l’entendre et se pinça les lÚvres avant de reprendre  T’as pas envie d’aller à la salle de bain ou de te changer ?! Oh et il y a une vue magnifique du balcon, tu es allée voir ? » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 6 Mai - 1949 Aaron et cette voiture, câ€™ĂƒÂ©tait une grande histoire d’amour
Lise était presque tentée de regretter de l’avoir achetée, mais il fallait bien accepter qu’Aaron soit un homme fan de cette voiture. Il en était dingue, presque gaga
Et à peine étaient-ils rentrés dans la chambre, à peine avait-il dit qu’elle pourrait lui faire payer le prix d’une quelconque allusion à sa voiture que Lise sentit qu’il était déjà tenté d’y refaire allusion. Le fait qu’il l’oblige presque à aller se changer lui fit faire une moue proprement outrée
Il ne pouvait pas passer cinq minutes sans parler de cette voiture ma parole ! Mais Lise le laissa prendre le téléphone, tentant de ne pas hurler d’impatience avant d’envoyer à la volée  Oh mais si, elle m’a fait tout plein de confidences bien salaces, et si tu continues de parler de ta fichue voiture, je la prends pour aller faire des cochonneries avec cette fille ! »Câ€™ĂƒÂ©tait dit
Lise avait trÚs mauvais caractÚre, il ne fallait pas lui en vouloir. AprÚs tout, ils étaient censés passer un weekend en amoureux et résultat, il parlait de sa voiture à longueur du temps
Ce fut donc avec un soupir non dissimulé que Lise se rendit dans la salle de bain, tout en claquant joyeusement la porte. Elle nâ€™ĂƒÂ©tait pas vraiment en colÚre, mais elle nâ€™ĂƒÂ©tait pas en excellente disposition non plus. Ca lui faisait bizarre de ressentir tout ça
Sam n’avait jamais parlé de voitures avec elle, câ€™ĂƒÂ©tait plutÎt elle qui le saoulait avec ses circuits, et ça lui faisait presque un coup sur le moral de ne plus ÃÂȘtre la seule à ÃÂȘtre chiante là -dessus
Mais passons. Lise avait des choses à faire pour ÃÂȘtre radieuse ce soir Remettre la magnifique robe Chanel, se débarbouiller, se maquiller et mettre les bijoux qu’Aaron lui avait offerts. Elle passa prÚs d’une demi heure dans la salle de bain, au bas mot, et encore, elle trouvait qu’elle avait été particuliÚrement rapide. Lorsqu’elle ressortit, elle était coiffée, maquillée, habillée bien sûr et parfumée. Pour l’occasion, elle avait fait une sorte de chignon improvisés avec des petites pinces à cheveux, et elle se trouvait parfaite comme ça. Elle eut un soupir légÚrement gÃÂȘné en se présentant à Aaron d’ailleurs, comme si câ€™ĂƒÂ©tait la premiÚre fois qu’il la voyait. AprÚs tout, ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas comme si elle était extrÃÂȘmement coutumiÚre de la chose, surtout en sa présence Elle était toujours trÚs bien habillée, mais elle n’avait jamais porté de tenue pareille devant lui. Pour un peu, Lise se serait mise à rougir
Mais elle se contint en se raclant légÚrement la gorge. Elle ne savait pas s’il allait l’attaquer encore avec sa voiture jusqu’à la pousser à bout ou juste la complimenter, toutefois elle s’avança assez prÚs pour sentir sa respiration contre son visage. Elle s’avança davantage et captura trÚs délicatement ses lÚvres, sans que son baiser soit profond
Câ€™ĂƒÂ©tait juste un avant goût. Il n’avait pas tort, elle comptait bien jouer avec ses nerfs autant qu’elle le pourrait, peut-ÃÂȘtre pour lui faire payer le fait d’avoir fait allusion à sa voiture
Ou juste pour le plaisir, et parce qu’elle aimait le savoir en attente d’elle. Câ€™ĂƒÂ©tait sa petite fierté Un baiser pour te faire taire, et pour te faire attendre
 Puis qu’il n’y a ni fraises ni chantilly j’en déduis que tu as appelé pour ta voiture et donc, tu devras supporter mon absence jusqu’à ce que tu sois prÃÂȘt. PremiÚre épreuve ! Je t’attends devant la salle de restaurant
Tùche de ne pas traÃner, qu’un jeune homme ne me kidnappe pas ! »Lise lui donna un autre baiser suivit d’un clin d’Å“il, afin de lui prouver qu’elle plaisantait. Elle quitta ensuite la chambre d’un pas lent, sachant pertinemment qu’il la regarderait jusqu’à ce qu’elle quitte la piÚce. Sauf que maintenant qu’elle avait fermé la porte, il fallait qu’elle trouve à s’occuper jusqu’à ce qu’il apparaisse, magnifique comme d’habitude, dans la salle de restaurant. Comme convenu, elle descendit, presque gÃÂȘnée par les regards qui se posaient sur elle, regrettant presque de ne pas avoir attendu dans la chambre qu’il soit prÃÂȘt
Elle soupira doucement, tùchant de rester calme, jusqu’à ce qu’elle n’arrive à destination. Il y avait trois siÚges second empire devant elle, dont deux étaient déjà occupés par des personnes ùgées se tenant la main. De toute évidence, câ€™ĂƒÂ©tait un couple
Mais à cÅ“ur vaillant rien d’impossible, et Lise se risquait à s’asseoir à cÎté d’eux, sans les regarder de peur d’ÃÂȘtre impolie. Mais ne pas les regarder ne suffit visiblement pas La dame lui demanda ce qu’elle venait faire ici, l’endroit rÃÂȘvé pour qu’un homme demande une femme en mariage ! Les battements du cÅ“ur de Lise commencÚrent à s’accélérer doucement, tandis qu’elle hochait la tÃÂȘte de maniÚre polie, sans oser répondre. Son couple avec Aaron était un peu atypique
Rien que la premiÚre fois qu’elle était venue chez lui, elle n’avait pas été comme les autres Il avait fait des pùtes, elle sâ€™ĂƒÂ©tait moquée de lui, il l’avait aspergée d’eau et il sâ€™ĂƒÂ©tait retrouvé avec le contenu de la casserole, désormais froid, sur sa belle chemise blanche. Peu commun, n’est-ce pas ? Rien qu’à cette pensée, Lise se mit à sourire, et le vieux monsieur n’hésita pas à lui dire que câ€™ĂƒÂ©tait là le sourire d’une femme amoureuse
A croire que ça se lisait sur son visage ! Mais il fallait dire qu’aprÚs ce qu’ils avaient traversé, il y avait de quoi sourire maintenant qu’ils étaient enfin bien ensemble. Pendant des mois, Lise avait craint que cette histoire ne trouve jamais de fin heureuse
Et ces deux personnes ùgées, mariée depuis cinquante ans visiblement, ne savaient pas combien elle était rassuré Vous ÃÂȘtes mariés depuis cinquante ans ? Mes félicitations ! Surtout si vous venez ici pour renouveler vos vÅ“ux chaque année, je trouve ça adorable. »Â Oh mais vous savez mademoiselle, un couple c’est comme un champ de bataille
Il y a des jours de paix et des jours de guerre. Vous trouverez forcément un équilibre entre les deux ! »Â Puissiez vous avoir raison
Cependant, contrairement à vous, je ne suis pas mariée. »Câ€™ĂƒÂ©tait presque triste de le dire. Mais Lise ne se faisait pas d’illusion Aaron avait essuyé une sorte de refus une fois, il ne risquerait sûrement pas de recommencer ! MÃÂȘme si Lise adorerait qu’il le fasse, justement. Parce que cette fois, elle était sûre de la réponse qu’elle donnerait. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 6 Mai - 2051 A la fois troublé, déstabilisé et complÚtement désarmé, Aaron resta sans voix au moment oÃÂč il vit Lizzie sortir de la salle de bain et sentit trÚs perceptiblement son cÅ“ur s’emballer dans sa poitrine face à cette divine apparition. Incontestablement, il n’avait jamais vu pareille beauté et d’ailleurs, il dû faire un effort incroyable pour ne pas bafouiller au moment oÃÂč il la complimenta. Lise avait toujours été capable de le déstabiliser avec une facilité déconcertante, elle était d’ailleurs la seule à y parvenir car Aaron savait rester de marbre face à n’importe qui d’autre. Un simple mot, un simple regard de sa part et il se retrouvait dans la peau d’un adolescent face à son premier flirt. Câ€™ĂƒÂ©tait assez mignon de le voir agir comme ça, mais Aaron avait plutÎt l’impression de perdre totalement le contrÎle, lui qui d’ordinaire restait maÃtre de la situation et jouait au play boy que rien ni personne n’est capable d’impressionner. Cela dit, il y avait toujours eu entre Lizzie et lui une complicité incroyable et parfois, il n’avait pas le temps de parler qu’elle anticipait déjà ce qui allait venir. Câ€™ĂƒÂ©tait assez désarmant que quelqu’un puisse lire dans vos pensées de la sorte et vous connaisse bien mieux que vous ne vous connaissez vous-mÃÂȘme. C’est fou mais parfois, Aaron avait mÃÂȘme l’impression que tout deux nâ€™ĂƒÂ©taient qu’une seule et mÃÂȘme personne. Par le passé, Sarah lui disait souvent qu’il finirait par trouver quelqu’un qui serait son pendant féminin, car bien que n’ayant jamais rencontré le grand amour elle-mÃÂȘme, elle savait qu’il existait et avait essayé de convaincre son incorrigible fils que l’amour ne se limite par à une belle paire de seins ou à des fesses bien rebondies. Elle lui avait dit que cette fille là le comprendrait mieux que quiconque et qu’elle le mÚnerait par le bout du nez. Jusqu’ici, il sâ€™ĂƒÂ©tait toujours mit à rire en affirmant que celle qui parviendrait à faire chavirer son cÅ“ur nâ€™ĂƒÂ©tait pas encore née sauf que cette fois, il était contraint d’admettre que si Lizzie lui demandait de décrocher la Lune, non seulement, il le ferait mais en plus de ça, il lui ramÚnerait les étoiles avec. C’est alors qu’aprÚs un baiser bien trop court à son goût, la jeune femme lui annonça qu’elle irait l’attendre devant le restaurant. Manifestement, Aaron ne pouvait quâ€™ĂƒÂ©prouver une sentiment de frustration et de déception à l’idée de la laisser s’en aller sans mÃÂȘme prendre la peine de l’attendre. Il aurait été bien trop fiÚre de lui donner son bras et descendre les escaliers en sa compagnie, pénétrant dans le restaurant tel un couple glamour, parfait et parfaitement assorti. Sans compter qu’Aaron ne pouvait détacher son regard de Lizzie et se doutait bien qu’il en serait de mÃÂȘme pour tous les hommes qui croiseraient son chemin entre la chambre et le restaurant. Câ€™ĂƒÂ©tait sans doute le prix à payer pour avoir osé porter toute son attention envers le cabriolet plutÎt qu’envers la femme qu’il aimait et il l’avait certainement bien mérité. Câ€™ĂƒÂ©tait plus fort que lui, il ne l’avait pourtant pas fait dans le but de l’offenser, mais simplement car il était complÚtement fou de son nouveau joujou. Ca lui passerait probablement au fil du temps
DÚs qu’elle referma la porte, il se leva pour à son tour, se préparer. Aaron se devait d’ÃÂȘtre parfait, il fallait qu’il soit à la hauteur de celle qui serait à son bras ce soir. Quand il arriva dans le hall, Aaron ne pu s’empÃÂȘcher de soupirer doucement en apercevant son reflet dans le miroir. Il faut dire qu’ainsi vÃÂȘtu, la ressemblance avec son pÚre était particuliÚrement frappante ce qui avait le don de le déranger. VÃÂȘtu d’un costume qui lui allait à la perfection, Aaron avait pourtant des airs de James Bond des temps modernes et d’ailleurs, les regards troublés de quelques femmes qu’il croisa le firent sourire. En d’autres circonstances, Aaron n’aurait pas hésité à en rajouter un peu, mais depuis qu’il avait retrouvé Lise, il n’en éprouvait ni l’envie, ni le besoin, sans doute parce qu’elle était la seule à qui il avait envie de plaire
 Quand il l’aperçu enfin, il remarqua qu’elle était en train de parler avec un couple d’un certain ùge. Aaron se rapprocha, salua poliment le couple et glissa sa main dans celle de Lise avant de déposer un baiser sur sa joue.  Ne sont-ils pas mignons Georges ? J’ai l’impression de nous voir à leur ùge. L’amour est un bien précieux, ne l’oubliez jamais. »Aaron ne tarda pas à comprendre qu’ils étaient tout deux ici pour fÃÂȘter leur anniversaire de mariage, le cinquantiÚme pour ÃÂȘtre exact et à dire vrai, la perspective d’une telle relation le laissait rÃÂȘveur et perplexe à la fois. Tandis que Lizzie et lui suivaient un jeune serveur jusqu’à la table qui leur était réservée, Aaron pencha légÚrement la tÃÂȘte sur le cÎté, visiblement songeur.  Cinquante ans, tu te rends compte ?! C’est magnifique je trouve. Tu crois que tu pourrais me supporter aussi longtemps ?! Je veux dire, cinquante ans, c’est pas rien. C’est ça le véritable amour, pas les histoires foutues en l’air au moindre coup de vent. Passer toute une vie avec la mÃÂȘme personne
 c’est quelque chose qui m’aurait sans doute effrayé jusqu’à aujourd’ Le mot était faible. Déjà quand une fille avait le malheur de le rappeler aprÚs un premier rendez vous, Aaron prenait la fuite sans réfléchir alors imaginez-le envisager une relation sur le long terme, câ€™ĂƒÂ©tait carrément impossible ! Pourtant, Lise était une véritable évidence à ses yeux, il savait qu’il était capable de changer pour elle et d’ailleurs, il en avait envie car il ne se voyait pas passer le restant de ses jours avec une autre personne qu’elle.  Tu as déjà pensé à ça ?! A ce qui pourrait advenir de nous dans quelques années, dans quelques mois ?! J’ai jamais vraiment cru qu’on pouvait s’aimer toute une vie. A mes yeux, il était possible d’avoir plusieurs grands amours dans une vie, des histoires qui te font changer du tout au tout et qui te marquent définitivement. Enfin, ça câ€™ĂƒÂ©tait avant
 depuis j’ai eu le temps de mûrir et de comprendre que quand on aime, ce n’est qu’une fois et pour de bon. »Il détourna son regard vers elle, serrant un peu plus sa main dans la sienne avant d’embrasser de nouveau sa joue tendrement tandis que le serveur leur indiquait leur table avec un large sourire, les invitant à prendre place. C’est ce qu’ils firent. Aaron le remercia et le serveur leur proposa alors quelques rafraÃchissements pour commencer le repas. Connaissant les goûts de Lise et parce que cette soirée se devait d’ÃÂȘtre spéciale, Aaron commanda une bouteille de vin blanc et quand le serveur fut parti, il déposa sa main sur celle de la jeune femme d’un geste tendre.  Et ne t’en fais pas mon ange, je veille sur ce tout nouveau foi. Tu as un médecin
bon... futur médecin
 rien que pour toi. »Il se pencha délicatement, tout en approchant la main de Lise de ses lÚvres pour y déposer un baiser et songea à nouveau à cette histoire de mariage.  D’aprÚs toi, qu’est-ce qui fait qu’on peut s’aimer durant cinquante ans de la sorte ?! »DerniÚre édition par Aaron J. Cooper le Jeu 6 Mai - 2141, édité 2 fois Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 6 Mai - 2122 Lise eut un sourire radieux face aux remarques de la vieille dame. Pour un peu, elle se serait imaginée dans quelques années, autant en forme
Câ€™ĂƒÂ©tait étrange de s’imaginer dans quelques années comme ça, au bras du mÃÂȘme mari depuis cinquante ans. Avant, Lise aurait été pétrifiée face à cette idée
Maintenant, elle la laissait rÃÂȘveuse. Câ€™ĂƒÂ©tait merveilleux d’ÃÂȘtre aussi équilibrée dans un couple qui dure, qui reste solide. Ce fut la premiÚre chose à laquelle elle songea tandis qu’Aaron arrivait, fringuant qu’il était, accueillit par un immense sourire de la part de Lise. Elle le dévorait littéralement des yeux, n’osant qu’à peine imaginer le nombre de regards qui devaient s’ÃÂȘtre posés sur lui depuis qu’il était entré. Mais elle s’en fichait, il n’y en aurait que pour eux ce soir. Au diable les anciennes histoires, les anciens réflexes, Lise nâ€™ĂƒÂ©tait pas là pour séduire n’importe qui, elle voulait uniquement plaire à Aaron. Ce fut pourquoi elle eut un sourire non moins radieux face à la derniÚre réplique de cette vieille dame, comprenant bien mieux le sens de ses mots maintenant qu’il y a quelques années. Avant, Lise nâ€™ĂƒÂ©tait qu’une tÃÂȘte brûlée souhaitant s’amuser sans jamais se préoccuper du lendemain. Le reste n’avait pas d’importance
En cela, son pÚre n’avait pas tort, elle avait été une enfant sans responsabilités, sans conscience. Ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas dit forcément de la maniÚre la plus aimable, mais elle devait reconnaÃtre qu’entre Sam et elle, leur pÚre avait eu du fil à retordre. Mais elle quitta bien vite ce genre de pensées, manquant dâ€™ĂƒÂ©clater de rire tandis qu’Aaron était éberlué par les cinquante ans de mariage du couple qu’il venait de voir. Il n’avait pas tort, câ€™ĂƒÂ©tait impressionnant. A bien y réfléchir, Lise était totalement prÃÂȘte à vivre autant d’années qu’il lui permettrait à ses cÎtés. Dire que ce serait facile serait un pur mensonge
Mais elle se plaisait à croire que malgré les difficultés, ils seraient capable de ne pas s’entretuer et de s’aimer, tout simplement. Déjà , ils avaient retrouvé leur ancienne complicité, et rien qu’à entendre Aaron commander l’un des vins blancs qu’elle préférait la fit sourire. Il la connaissait vraiment bien
Et il souhaitait prendre soin d’elle. Oh, elle n’avait pas l’intention de laisser ses anciens débordements alcooliques s’exprimer ce soir
Ce serait inconvenant et Lise n’avait aucune envie de gùcher la soirée. Elle serra d’autant plus fortement sa main, goûtant ses lÚvres avec autant de délice qu’autrefois. Rien n’avait changé, câ€™ĂƒÂ©tait comme si leur rupture n’avait jamais eu lieu
Et elle revivait rien qu’en le Oui, sans conteste, si on a trouvé sa moitié, on peut vivre cinquante ans
MÃÂȘme plus, d’ailleurs. Le mariage peut effrayer, mais il peut aussi consolider un couple, et le faire vivre jusqu’à la mort des deux conjoints. Avant, je ne cessais de répéter à Sam que je ne voulais pas avoir la corde au cou, que je nâ€™ĂƒÂ©tais pas assez sage pour ça
C’est vrai que j’aurais trompé n’importe qui si j’en avais eu l’occasion, mais avec toi, jamais je n’aurais osé faire une chose pareille. Parce que dans cinquante ans, je t’aimerais toujours pareillement, à en rompre les battements de mon cÅ“ur. »La discussion était trÚs différente de tout à l’heure
Il n’y avait plus son expérience homosexuelle qui revenait sur le tapis, il avait oublié pour un temps sa voiture, il y avait juste cette histoire de mariage. Hélas, d’un cÎté, cela lui faisait mal, car cela lui rappelait que lors du NoÃl d’il y a trois ans, elle aurait pu se fiancer à Aaron. Douloureuse réalité, mais dont elle ne laissa rien paraÃtre
Du moins, elle essayait, et l’arrivée du serveur avec le vin fut à point nommé Il débouchona la bouteille et mit un fond de vin dans un grand verre, afin de lui faire goûter. Honneur aux dames, comme dit le proverbe
Lise en huma tout d’abord le parfum, avant de tremper seulement ses lÚvres pour le goûter. Il était absolument divin
 Huuum, il est parfait. Tu vas l’adorer mon ange. »Lise reposa son verre afin que le serveur la serve un peu plus, attendant qu’Aaron soit aussi servit et le serveur partit pour trinquer. Elle leva son verre sans le quitter des yeux, choquant trÚs légÚrement leurs deux verres avant de trinquer véritablement  A nous, à l’amour, et aux mariages qui durent toute une vie. »Câ€™ĂƒÂ©tait un peu son souhait, en vérité, mais Lise était trop fiÚre pour le dire ouvertement. Elle se contenta donc de boire une légÚre gorgée de ce vin absolument fabuleux avant de reposer le verre, sans quitter Aaron une seconde des yeux. Elle se souvenait tellement bien de la premiÚre fois qu’il l’avait invitée chez lui
Et de la maniÚre dont elle avait été certaine qu’il n’y aurait plus que lui ! Tous ces évÚnements entre eux avaient fait qu’elle ne se voyait avec nul autre que lui. Câ€™ĂƒÂ©tait Aaron, ou bien elle finirait vieille fille
Lise l’avait toujours Tu te souviens, la premiÚre fois que tu m’as invitée chez toi ? On se connaissait depuis trois semaines et on arrÃÂȘtait pas de se balancer des piques à la figure. Tu aimais mon répondant autant que j’appréciais le tiens
Et tu avais fait des pùtes. AprÚs manger, il en restait dans la casserole, tu n’avait pas tout égoûté et il restait de l’eau. Je me suis moquée de toi parce que tu avais les réflexes culinaires de tous les autres gars que je connaissais
Tu t’es faussement vexé et tu m’as aspergé avec ton robinet. Et moi, je t’ai balancé le contenu de la casserole dessus, à savoir l’eau froide et les pùtes restantes. Tu m’as soulevée et emmenée sous la douche, on s’est battus comme des chiffonniers, et tu as dit que tu te rendais, que j’avais gagné. J’ai crié victoire, tu m’as embrassée. Parce que tu nâ€™ĂƒÂ©tais pas comme les autres et que tu as attendu un certain moment avant de le faire, je me suis dit que je ne voulais personne d’autre que toi dans ma vie. Tu étais
Juste toi. Original, sans barriÚre de mensonges. En pénétrant dans ton antre, je savais que je t’aimais déjà . Et aujourd’hui, alors que je suis en face de toi, je t’aime plus que je ne pourrais le dire. Je voulais que tu le saches
C’est un peu ma réponse à ta question de tout à l’heure. »Et Lise souriait, de maniÚre énigmatique. Ils étaient originaux tous les deux
Comme s’ils étaient chacun une moitié de l’autre. A cet instant, elle prit sa main délicatement, n’ayant plus conscience du reste du monde. Elle savait bien que ce ne serait pas facile tous les jours, mais qu’importe ! Aaron, j’ai une question à te poser. Tu n’es pas obligé d’y répondre tout de suite, mais je veux quand mÃÂȘme le faire. Puisque Kitty veut visiblement aller vivre chez Jenny parce qu’elle est trÚs maternelle avec elle, et parce que je suis convaincue que cet environnement est bien meilleur pour une fillette de onze ans
Est-ce que tu viendrais habiter avec moi ? Tous les jours, toutes les nuits
Tu devras me supporter, mais
J’en ai marre d’ÃÂȘtre séparée de toi. Je veux ÃÂȘtre avec toi jour et nuit. Je veux ÃÂȘtre là quand tu rentres, que ce soit des cours ou de ton stage, je veux pouvoir te faire des bisous dans le cou quand tu travailles, je veux pouvoir t’obliger à rester dans le lit quand tu es pressé, je veux
Vivre avec toi. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 6 Mai - 2242 Aux mariages qui durent toute une vie
 voila une affirmation pleine de sous-entendus on ne peut plus explicites. Aaron esquissa un léger sourire et bu une gorgée de vin blanc, détournant le regard un instant tant la question du mariage se faisait présente, presque gÃÂȘnante. Câ€™ĂƒÂ©tait un véritable terrain glissant d’aborder ce point ensemble, il en avait conscience. Bien sur, c’est lui qui les avait amené à aborder ce sujet là tout simplement car il était important pour lui de connaÃtre le point de vue de la jeune femme, cependant, il ne voulait pas précipiter les choses et mÃÂȘme s’il lui paraissait évident qu’un jour, il ferait sa demande, ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas pour maintenant. Lorsque Lise changea de sujet, parlant de leur premier repas chez lui, Aaron grimaça légÚrement, se souvenant de cette soirée à la fois magique et catastrophique. Ce qu’il ne lui avait jamais avoué, c’est qu’il avait été contraint de faire des pùtes aprÚs avoir tenté un repas un peu plus sophistiqué et manqué de mettre le feu à la cuisine. C’est donc en catastrophe qu’il avait choisi de changer son programme et de mettre de l’eau sur le feu. Pas vraiment romantique pour un rendez vous, mais depuis, il avait eu l’occasion de lui prouver à maintes reprises ses talents culinaires ; pizzas, pùtes et plats surgelés. Il déclarait forfait, il ne pouvait vraiment pas mieux faire.  Comment pourrais-je oublier !! Jâ€™ĂƒÂ©tais déjà un piÚtre cuisinier à lâ€™ĂƒÂ©poque mais quoi qu’il en soit, câ€™ĂƒÂ©tait une soirée magnifique. Puis tu n’as jamais osé m’avouer que mes pùtes étaient immangeables, tu as mÃÂȘme eu l’audace de prétendre que câ€™ĂƒÂ©tait délicieux alors que moi, j’avais l’impression de manger du carton en sauce. Puis câ€™ĂƒÂ©tait notre premier baiser échangĂƒÂ©â€Š j’ai attendu longtemps avant de me lancer avec toi. Non pas que je ne voulais pas le faire, au contraire, j’en mourrais d’envie depuis un bout de temps déjà . Tu n’imagines mÃÂȘme pas à quel point d’ailleurs. J’ai juste
 parfois besoin de temps avant de me lancer. »Etait-il toujours en train de parler de leur premier rendez vous ?! Pas si sûr. Aaron avait compris que la grande question du mariage était le point fondamental de cette soirée mais il ne voulait pas que Lise s’imagine qu’il allait lui demander sa main à la fin de ce repas, il n’en avait pas l’intention. Pas maintenant et pas ici. Il savait qu’elle comprendrait le message qu’il était en train de lui faire maladroitement passer, aussi, il caressa doucement sa main dans la sienne tout en reprenant  Je t’aime plus que de raison et ça ne changera jamais. Je n’ai aucun doute concernant notre avenir et surtout je n’en ai aucun concernant mes sentiments. »Peut-ÃÂȘtre que l’expérience d’il y a trois ans l’avait un peu refroidi mais ce n’est pas vraiment la raison qui le poussait à lui dire tout ça. Aaron se souvenait de la maniÚre dont il avait organisé cette soirée de NoÃl, tout devait ÃÂȘtre parfait, magique et inoubliable. Il voulait que cette soirée reste à tout jamais gravée dans leurs mémoires. Oh, de toute évidence, ils n’oublieraient jamais ce fameux 24 décembre mais pas pour les mÃÂȘmes raisons malheureusement. Voyant son sourire énigmatique, Aaron compris bien vite qu’il y avait quelque chose dont elle souhaitait lui faire part et à dire vrai, changer de conversation ne pu que lui procurer le plus grand des soulagements. Aaron ne répondit pas immédiatement, esquissant un léger sourire en coin, ce sourire qu’il adoptait chaque fois qu’il était sur le point de la taquiner.  Il y aura de la place pour ma voiture aussi ?! 
 »Il lui lança un petit clin d’Å“il et ne lui laissa pas le temps de répliquer quoi que ce soit. Bien sur qu’il souhaitait vivre avec elle, câ€™ĂƒÂ©tait une évidence à ses yeux.  A partir du moment oÃÂč cela implique de devoir passer plus de temps à tes cÎtés, de m’endormir avec toi chaque soir et de me réveiller en te serrant dans mes bras chaque matin, je ne peux que vouloir. Mais je te préviens, je ne suis pas facile à vivre au quotidien, tu crois que tu pourras me supporter ?! Plus sérieusement, c’est tout ce que je souhaite mon amour
 ça devient trop difficile de te voir par intermittence. J’ai besoin de ta présence à mes cÎtés et je ne veux plus que nous soyons séparés aussi longtemps. »Ces derniers temps, Aaron avait d’ailleurs complÚtement déserté son appartement puisqu’il passait le plus clair de son temps chez Lise, ne pouvant désormais plus se passer d’elle. La distance, aussi infime soit-elle était devenue insupportable, il avait besoin d’elle, câ€™ĂƒÂ©tait un besoin vital. Aaron prit un air soudainement plus sérieux, se rendant compte que Lise faisait des efforts afin de stabiliser leur relation alors qu’il venait de lui faire comprendre qu’il nâ€™ĂƒÂ©tait pas prÃÂȘt à la demander en mariage. Légitimement, elle pourrait croire qu’il nâ€™ĂƒÂ©tait pas certain de ses choix et de son engagement envers elle, ce qui nâ€™ĂƒÂ©tait pourtant pas le cas, car Aaron était certain de ses sentiments et de son envie de passer le restant de ses jours à ses cÎtés.  Tu sais
 je ne voudrais pas que tu crois que ce qui s’est passé il y a trois ans a une quelconque influence sur ce que je t’ai dit tout à l’heure. Ca n’a mÃÂȘme strictement rien à voir. J’ai mis longtemps avant de t’embrasser, encore plus longtemps à te dire à quel point je t’aime et
 ça
ça viendra aussi. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Jeu 6 Mai - 2308 Il est vrai que Lise avait toujours parlé de la  cuisine » d’Aaron de maniÚre trÚs méliorative
A raison ou pas, elle s’en fichait, elle voulait simplement qu’il ait l’impression qu’elle était ravie de passer ce moment avec lui, ce qui était le cas. Il n’avait pas connu cette fille tÃÂȘte brûlée qui faisait n’importe quoi juste pour rendre son pÚre comme son frÚre complÚtement dingues. Insupportable mais indispensable, voilà ce que Sam disait d’elle. Il fallait dire qu’elle avait été pénible dÚs sa venue au monde
MÃÂȘme sa mÚre le lui disait lorsqu’elle était petite ! Mais aujourd’hui, les choses étaient bien différentes Lise avait grandit, mûrit, mÃÂȘme si ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas toujours flagrant, elle faisait énormément d’efforts pour ne pas agir de maniÚre égoïste, comme elle l’avait fait trois ans auparavant. Cela dit, elle déglutit difficilement en entendant qu’Aaron avait besoin de temps pour se lancer dans ce genre de situation
Légitime, mais un peu dur à avaler. Lise était un peu impatiente, qui ne l’aurait pas été ? Mais elle ne fit aucune mine déçue. Juste un sourire trÚs léger, un peu gÃÂȘné, avant de reprendre une petite gorgée de vin. Non seulement il était bon, mais en plus il l’aidait à cacher son malaise
Oh bien sûr, elle n’avait aucune envie de se vider la bouteille à elle toute seule comme elle l’aurait fait dans n’importe quelle autre soirée ! Mais il ne savait pas à quel point elle était mal à l’aise sur ce genre de terrain glissant. Lise n’avait jamais été trÚs douée pour le romantisme, et d’autant plus lorsqu’on lui faisait remarquer qu’elle devenait romantique. Elle n’aimait pas ÃÂȘtre démasquée
Câ€™ĂƒÂ©tait insupportable de se prendre pour une fille, parfois. Lise était une fille spéciale, on ne cessait de lui dire, mais elle aimait l’ÃÂȘtre. Faire des trucs de mecs, conduire trop vite, trop boire
Tout ça, ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas un genre qu’elle se donnait, juste une maniÚre de penser qu’elle avait toujours eue. Aaron ne l’avait jamais vue ainsi car à San Francisco elle sâ€™ĂƒÂ©tait considérablement assagie, surtout aprÚs avoir rencontré le jeune homme. Mais à son retour à New York, la tÃÂȘte brûlée était revenue à la charge
Lise craignait presque qu’il ne la voit ainsi, bien que la complicité se soit instaurée à nouveau. Elle était trop  sage » en sa présence, et elle savait qu’à un moment donné son cÎté aventurier, aimant le danger finirait par revenir. Restait à espérer que ce grand retour de flamme n’aurait pas lieu ce soir ! Mais il eut le réflexe de parler de place pour sa voiture, et le visage de Lise se ferma l’espace d’un instant. Il était incorrigible, ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas possible ! Il se rattrapa bien sûr, mais la demoiselle prit un air offusqué pendant quelques secondes
L’entendre lui dire qu’il ne supportait plus de la voir par intermittences lui fit plaisir, bien sûr, mais d’un autre cÎté, elle était tentée d’avoir peur que cette fichue voiture ne vienne toujours s’immiscer ! Tu ne peux pas arrÃÂȘter de parler de ta fichue voiture pendant un moment pareil ?! Rhaaa, ça me fiche le bourdon ! Pourquoi je te l’ai offerte hein ? Pourquoi je t’ai pas offert une voiture miniature ! Et puis
Ce qui s’est passé il y a trois ans a forcément une incidence, tu le sais aussi bien que moi. Tu te sentais prÃÂȘt à ce moment là , et si tu ne l’est plus aujourd’hui c’est bien parce que j’ai merdé à ce moment là , non ? Bien que les apparences soient trompeuses, je suis pas romantique, t’inquiÚtes pas. »Difficile de mentir là -dessus, mais Lise avait décidé de cacher tout cela à l’intérieur d’elle. Ca lui ferait un sujet de  discussion » lorsqu’elle irait au cimetiÚre pour mettre des fleurs sur les tombes de sa mÚre et de son frÚre. Mais elle serra d’autant plus fortement sa main qu’elle avait un peu de mal à déglutir
Elle n’aimait pas ce malaise qui la prenait soudainement, comme si elle vivait son tout premier flirt et qu’elle ne savait pas quoi faire. En l’occurrence, ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas son premier flirt, mais câ€™ĂƒÂ©tait sa seule et unique histoire d’amour. Elle n’en voulait pas d’autre et n’en aurait jamais eu d’autre si jamais ils ne sâ€™ĂƒÂ©taient pas rabibochés
Mais ça, Aaron le savait déjà . Du moins, câ€™ĂƒÂ©tait ce qu’elle Oh, je pourrais trÚs bien te supporter h24 mon amour
Mais je te préviens, je suis une tÃÂȘte brûlée finie. Je mâ€™ĂƒÂ©tais assagie en allant sur San Francisco et en te rencontrant, mais quand tu n’es pas là , je suis un peu dangereuse comme fille. J’aime faire n’importe quoi, surtout des choses dangereuses qui me donneront des sensations fortes. Je vais tout le temps sur les circuits, et j’adore la plongée sans masque, parce que je suis relativement forte en apnée. Je suis pas une fille sage, c’est clair
Insupportable mais indispensable, voilà ce que disait ma mÚre de moi. Mais je suis exactement comme elle
Voilà pourquoi j’ai toujours rendu mon pÚre et mon frÚre complÚtement dingos. Je ne rentrais pas de la nuit sans prévenir, dÚs l’ñge de quinze ans. Je suis partie à Paris pour mon premier défilé sans rien dire à ce moment là . J’ai reçu le pire savon de ma vie en rentrant, mais j’ai continué mes conneries. Pas forcément dangereuses, mais comme je me sens un peu inutile, je fais des choses qui me prouvent que je suis vivante. Bah, c’est con, je sais. Maintenant que William s’est assagit, ça risque d’ÃÂȘtre pire
Il va m’abandonner pour sa petite femme et c’est normal, mais quelque part, ça me fait baliser sévÚrement. Je vais avoir l’impression d’ÃÂȘtre un fossile ! Tu vas pouvoir supporter une horreur pareille toi ? Rien qu’une fille capable d’aller courir dans tout New York à trois heures du matin pour trouver la seule épicerie ouverte qui pourrait avoir des fraises ? »Lise se mit à rire doucement. Cherchait-elle à lui faire peur ? Non, il la connaissait, il savait trÚs bien comment elle était. Une fille pas comme les autres, qui cherche son identité dans la différence justement. Et cette différence s’exprimait aussi ici, au restaurant, alors que le serveur venait de revenir pour prendre la commande. Étant donné qu’ils n’avaient jamais été au restaurant ensemble, elle n’avait jamais agit comme ça avec lui
Mais elle prenait toujours son dessert avant. Elle commanda donc un fraisier sous une montagne de chantilly d’abord, puis un doublé de carpaccio aux truffes et pour finir, une salade royale. Peu commune, cette Lizzie
A peine le serveur avait-il quitté leur table pour aller passer la commande en cuisine qu’elle s’apprÃÂȘta à lui expliquer pourquoi elle agissait comme ça  Puisque tu n’as jamais été au restaurant avec moi, sache que je prends toujours mon dessert avant. J’avais prévenu les serveurs pendant que tu te préparais, et je crois que j’ai égayé leur soirée, car ils ont bien rit. Mais imagine qu’un astéroïde tombe sur ce restaurant et que je meurs, on m’aura privée de la chose que je préfÚre
Alors je prends toujours ce que je préfÚre avant ! Logique presque mathématiques, sinon digne d’une Lise Abbygail Hawkins. »Lise était presque morte de rire, mais se retenait. Au moins, elle avait relégué son malaise aux oubliettes pour un petit temps ! Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 7 Mai - 008 En résumé, la fin de ce somptueux week-end sâ€™ĂƒÂ©tait relativement bien déroulée bien qu’Aaron ai eu beaucoup de mal à digérer les paroles de Lise durant le repas. A croire qu’il y avait encore pas mal de choses qu’elle ignorait à son sujet et il fut difficile de lui faire comprendre que ce qui sâ€™ĂƒÂ©tait passé trois ans auparavant n’avait vraiment plus la moindre importance à ses yeux. S’il refusait de la demander en mariage pour l’instant, câ€™ĂƒÂ©tait avant tout pour des raisons personnelles, parce qu’il avait véritablement besoin de faire un travail sur lui-mÃÂȘme. Lise n’avait strictement rien à voir avec cette décision, bien au contraire, puisqu’il savait que d’une maniÚre ou d’une autre, elle était la femme de sa vie et qu’il voulait terminer ses jours à ses cÎtés. DÚs lors, Aaron tùcha de ne plus faire la moindre remarque concernant la vie de couple, le mariage et surtout
la voiture. Sa derniÚre plaisanterie à ce sujet était plutÎt mal passée et de son cÎté, il avait compris le message. Tout n’est pas rose
 Retour à New York. Faisant d’incessants allers retours entre la cuisine et le salon de son appartement, un bouquin de neurobiologie entre les mains, Aaron répétait en boucle les mÃÂȘmes phrases, se prÃÂȘtant au rituel fatidique du bourrage de crùne avant les examens de fin d’année. Son expérience sur le terrain l’avait certes, beaucoup enrichi, mais la théorie reste la théorie et cette année encore, il n’allait pas y échapper. Tandis qu’il abordait un nouveau chapitre concernant la migration des neuroblastes, il entendit sonner à la porte avec insistance, chose dont il avait horreur. Quand il ouvrit la porte, il reconnu presque immédiatement la jolie blonde qui se trouvait devant lui, Rachel. Aaron avait fait sa connaissance deux ans plus tÎt, ils avaient fait leur deuxiÚme année de médecine ensemble et il savait que Rachel dansait dans une boite de nuit afin de payer ses cours. A plusieurs reprises, elle avait déclaré sa flamme à Aaron, affirmant ÃÂȘtre amoureuse de lui, qu’il était le grand amour de sa vie et autre baratin féminin qu’il entendait une bonne dizaine de fois par mois et qui n’avait pas le moindre effet sur lui. Autant dire les choses clairement, à ses yeux, Rachel nâ€™ĂƒÂ©tait rien de plus qu’un plan cul. Ils avaient couché ensemble réguliÚrement jusqu’au jour oÃÂč elle n’avait plus donné de nouvelles et arrÃÂȘté les cours. Aaron n’avait jamais su pourquoi. En l’occurrence, il commençait vaguement à comprendre la raison de cette brutale disparition
 Rachel tenait dans ses bras un bébé de quelques mois, visiblement, un petit garçon. Du moins, c’est ce qu’il en déduisit en le voyant vÃÂȘtu de bleu de la tÃÂȘte aux pieds.  Rachel ?! »Â Salut Aaron
 euh
 je peux entrer une minute ?!  Bien sur, je t’en prie, entre. Je ne m’attendais vraiment pas à te voir, surtout aprÚs tout ce temps. »Allez savoir s’il ne s’agissait que d’une vague impression mais Aaron avait la vague sensation que Rachel lui cachait quelque chose. Elle semblait mystérieuse, mal à l’aise, confuse, de plus, que faisait-elle ici aprÚs plus d’un an passé sans donner de nouvelle ?! Afin de briser le silence qui venait de s’installer et surtout, comprendre ce que Rachel venait faire chez lui en plein milieu de la journée avec un gamin entre les bras, Aaron décida de reprendre la Tu ne me présentes pas ? »Â C’est Tyler, mon fils. Est-ce que tu veux le prendre ?»Â C'est-à -dire que 
 j’ai jamais été doué avec les bébés. C’est mignon mais je
 non. »Â Comme tu voudras. »Â C’est pour lui que tu as arrÃÂȘté les cours ? Il est mignon comme tout. Il a le mÃÂȘme sourire que sa maman. »Â Et les yeux de son pÚre. Puis pour répondre à ta question, j’ai en effet décidé d’arrÃÂȘter les cours en découvrant que jâ€™ĂƒÂ©tais enceinte. Je l’ai appris au cours du quatriÚme mois en réalité, du coup, j’ai été prise au dépourvu et tout s’est enchaÃné à une vitesse folle. Cela dit, je suis heureuse d’avoir Tyler. J’ai toujours voulu devenir maman trÚs jeune, c’est désormais chose faite. »Â Rachel
 excuse moi mais, j’ai du mal à comprendre ce que tu viens faire ici. Attention, ça me fait vraiment plaisir de te voir mais
 »Â Oui je sais, j’aurais sûrement dû t’appeler plus tÎt, je suis désolée Aaron. En fait, j’ai un petit service à te demander. Est-ce que tu voudrais bien garder Tyler pour la journée ? J’ai un entretien d’embauche et la nounou m’a fait faux-bond à la derniÚre minute pour se rendre à un enterrement, c’est la panique. Je ne peux pas me rendre à cet entretien avec Tyler, tu imagines bien. »Â C'est-à -dire que
 j’y connais rien moi en bébé. J’avais décidé de passer la journée à la bibliothÚque, mes examens commencent la semaine prochaine. Il n’y a vraiment personne d’autre qui puisse te rendre ce service ? »Â Non personne. »Â Rachel, je suis vraiment pris de court là . Et son pÚre ?! Il ne peut pas s’en occuper le temps d’une journée ?»Â Justement
 »Â Comment ça justement ? »Â Justement Aaron, je te demande de garder Tyler pour la journée. Je te demande de t’occuper de ton fils. »Comment expliquer ce qui se passa dans la tÃÂȘte d’Aaron à cet instant précis ?! Disons qu’il eu d’abord l’impression que le monde était en train de sâ€™ĂƒÂ©crouler autour de lui, s’en suivit un petit rire nerveux et un mouvement de tÃÂȘte signifiant clairement qu’il n’y croyait pas et qu’il ne pouvait ÃÂȘtre le pÚre de cet enfant.  Oh non non non non non !! Tu ne me feras pas croire que cet enfant est le mien pour la simple et bonne raison que je n’ai rien à voir avec lui. T’es cinglée ou quoi ?! »Â Aaron écoute moi !! Tyler est ton fils. J’en suis absolument certaine, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. »Â QUOI ?! Comment ça pas l’ombre d’un doute ?! Bien sur qu’il y a de quoi douter !! Tu disparais comme ça du jour au lendemain pour revenir un an plus tard et me coller un mouflet dans les bras en prétendant que c’est le mien ?! Tu crois vraiment que je vais accepter de gober ça ? »Â Mais putain Aaron ouvre les yeux !! »Â Ouvrir les yeux sur quoi ??!! Tu voudrais que je réagisse comment ?! »Â Bon crois ce que tu veux ça m’est égal. En attendant
 »Rachel ne lui laissa pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, elle avait déjà mis Tyler dans les bras d’Aaron et déposé les affaires du petit sur la table du salon, biberon, couches, doudou, bref, tout le matos qui le faisait fré J’ai pas le temps de discuter avec toi, j’ai un entretien dans une heure et je suis déjà en retard. On en reparle plus tard d’accord ?! Donne lui son biberon, il doit avoir faim. »Â Non !! Rachel attends !! »Trop tard, Rachel était déjà partie. Aaron prit le bébé à bout de bras, comme s’il tenait un paquet cadeau empoisonné ce qui semblait beaucoup amuser le petit Tyler puisqu’il souriait tout en gazouillant. Que faire maintenant ?! Aaron l’emmena avec lui jusqu’au salon et prit son téléphone portable pour appeler Lise et lui dire qu'il ne pourrait pas venir comme il le lui avait promis. Lui expliquer pourquoi, ça c'était encore tout autre chose... C’est moi mon cÅ“ur
 euh
 je vais pas pouvoir venir immédiatement
 un empÃÂȘchement de derniÚre minute on va dire
 tu ne m’en veux pas trop ?... ce serait trop long à t’expliquer en fait
 oui
 je t’appelle plus tard
 Lizzie ?! Je t’aime
 » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 7 Mai - 036 La fin du weekend sâ€™ĂƒÂ©tait trÚs bien déroulée, et autant dire que le retour à la réalité avait été difficile pour Lise. D’une part, parce que sa petite sÅ“ur arrivait le soir de son retour, et parce qu’elle avait eu à peine le temps de souffler aprÚs. Il fallait défaire les valises, lâ€™ĂƒÂ©couter lui raconter son séjour, ouvrir les cadeaux qu’elle avait apportés
En somme, Lise passa le plus clair de son temps à discuter avec sa sÅ“ur, sans oublier de ranger l’appartement, bien peu en ordre. Oh bien sûr, elle aurait pu laisser la gouvernante s’en occuper, mais Lise nâ€™ĂƒÂ©tait pas comme ça
Au contraire, câ€™ĂƒÂ©tait quelqu’un d’ordonné, et Kitty n’aurait jamais accepté que l’appartement soit dans un tel état. Une fois que l’appartement fut en ordre, Lise fit à manger, et elles se remirent toutes deux à discuter. Sauf qu’à la fin du repas, la demoiselle fut aussitÎt prise d’horribles vomissements, qui ne se calmÚrent pas pendant la nuit. Le lendemain, elle avait le visage trÚs pùle, et n’osait rien avaler de peur de toute régurgiter. Elle conduisit Kitty à lâ€™ĂƒÂ©cole, avant d’aller jusqu’à l’appartement de Jenny pour lui donner une grosse valise pleine d’affaires. Évidemment, il fallait que le déménagement se fasse en douceur, Lise ne souhaitant pas que sa petite sÅ“ur se sente chassée de la maison. Elle avait donc décidé dâ€™ĂƒÂ©taler ça sur plusieurs semaines, et Kitty resterait le weekend à l’appartement pour l’instant. DÚs qu’elle fut sortie de chez Jenny, Lise constata que son iphone sâ€™ĂƒÂ©tait mis à vibrer lui annonçant un message
Message qu’elle écouta, et qui eut pour effet de l’inquiéter Aaron semblait perdu, paniqué mÃÂȘme, et le fait qu’il ne vienne pas la voir sans mÃÂȘme lui donner de vraie raison nâ€™ĂƒÂ©tait pas pour la rassurer. Ni une ni deux, elle prit sa précieuse voiture pour se rendre à son appartement, juste pour voir s’il allait bien, et ensuite elle partirait dÚs qu’elle s’en serait assurée. Elle gara donc sa voiture juste en face de son immeuble, sortant de son sac la clef de l’appartement d’Aaron. Ils sâ€™ĂƒÂ©taient mutuellement donnés leurs clefs respectives, en cas d’urgence
Néanmoins, Lise n’hésita pas à frapper avant d’entrer, pour signaler sa présence et ne pas lui faire choper une crise cardiaque non plus. Elle referma peu aprÚs la porte derriÚre elle, essuyant ses pieds sur le tapis de l’entrée, afin de ne pas dégueulasser tout son appartement à cause du fait qu’il pleuvait énormément Mon ange, c’est moi ! J’ai eu ton message, je passe juste en coup de vent pour savoir si tout va bien, je te retiens pas longtemps ! »Lise sâ€™ĂƒÂ©tait approchée, un sourire sur le visage, qui se transforma bientÎt en expression horrifiée. Il faut dire que ce n’est pas commun de trouver son cher et tendre en plein milieu de son salon, un beau bébé dans les bras. Elle en fit tomber son sac à main, d’ailleurs
Il était à qui ce bébé ? Était-ce le sien ? Pourquoi ne lui avait-il rien dit ? Tant de questions se bousculaient dans sa tÃÂȘte qu’elle en avait presque la migraine
Sans oublier que ses nausées ne semblaient pas décidées à la laisser tranquille. Le visage de Lise pùlit d’autant à cause de la surprise qui se déroulait sous ses yeux, et elle n’osa rien dire tellement câ€™ĂƒÂ©tait soudain. Elle n’osait pas croire que câ€™ĂƒÂ©tait lui le pÚre du bébé, mais pourtant, il fallait bien avouer que la ressemblance était frappante Ils avaient les mÃÂȘmes yeux, tous les deux, et Lise baissa volontairement la tÃÂȘte pour mettre de l’ordre dans ses idées. Mais tout ce qu’elle fut capable d’articuler fut ceci  Tu m’excuses, il faut que j’aille vomir. »Charmant, mais câ€™ĂƒÂ©tait la vérité Lise avait à peine fini de parler qu’elle s’enfermait déjà dans les toilettes pour rendre un grand pas grand-chose. Elle n’avait rien avalé depuis la veille, n’avait pas cessé de vomir toute la nuit, et pourtant, ses nausées ne cessaient pas. La surprise n’avait en rien aidé son état, c’est vrai
Et quand elle ressortit, elle était encore plus pùle qu’avant. Elle ne pouvait pas croire qu’il lui avait fait ça à elle, aprÚs tout ce qu’ils avaient traversé. Elle osait à peine regarder ce foutu mioche devant elle, et pourtant dieu sait qu’il était mignon ! Mais Lise nâ€™ĂƒÂ©tait pas là pour s’extasier sur le visage de ce bébé, elle était juste là pour prendre de ses nouvelles, chose qui était tout bonnement inutile. Quant à Lise, elle était à deux doigts de la crise de nerfs
Pour un peu, elle se serait mise à chialer, mais elle était résolue à ne rien laisser paraÃtre de tout cela. A la place, elle écoutait ce pauvre petit bout de chou qui n’avait rien demandé à personne et qui pleurait de grosses larmes de crocodile, sûrement parce qu’il avait faim. Lise était sidérée qu’il ne fasse rien, elle se rua donc sur les sacs qui se trouvaient sur le sol, se mettant à fouiller dedans pour en sortir une boÃte de lait maternelle, ainsi que le biberon. Lise avait l’habitude, il ne fallait pas oublier qu’elle avait à moitié élevée sa sÅ“ur depuis sa naissance. Elle mit donc de l’eau à chauffer pour qu’elle soit tiÚde, et mit le dosage de lait en pourdre indiqué sur la boÃte. Elle referma le biberon avant de le secouer énergiquement, pour que le tout se mélange. Elle testa ensuite la température du lait sur sa main, puis, constatant que le liquide nâ€™ĂƒÂ©tait pas trop chaud, se dirigea vers Aaron pour prendre le bébé. Elle n’allait pas le laisser crever de faim aprÚs tout ! Elle lui donna donc le biberon, avec de vrais gestes maternels, alors qu’elle n’avait rien à voir avec ce rejeton. Lise se trouvait vraiment trop bonne ùme
Ca n’aurait tenu qu’à elle, elle aurait fuit à toutes jambes et n’aurait plus jamais adressé la parole à Aaron. AprÚs tout, puisqu’il était papa, il n’avait plus besoin d’elle ? Oui, elle en était à cette analyse là , ne sachant plus ce qu’elle devait penser au juste. Le bébé mangeait de son cÅ“ur, serrant l’un de ses doigts entre sa petite main, comme si elle était sa mÚre. Pour un peu, Lise se serait laissée attendrir
Mais il ne fallait Il est mignon
Comme son pÚre, je suppose. J’allais pas le laisser mourir de faim ce bout de chou, mÃÂȘme si je suis en droit de penser que sa mÚre est une grosse salope de pouffiasse ! »Lise n’avait aucune envie dâ€™ĂƒÂ©pargner quelqu’un, à commencer par la mÚre du petit. AprÚs tout, mÃÂȘme si elle ne connaissait pas l’histoire, il nâ€™ĂƒÂ©tait pas dur de faire des conclusions. Lise ne voulait pas connaÃtre l’histoire, en véritĂƒÂ©â€ŠCa lui faisait déjà bien assez mal d’ÃÂȘtre en train de nourrir un bébé qui nâ€™ĂƒÂ©tait pas le sien, il ne manquerait plus qu’elle soit au courant de sa conception ! Une fois qu’il eut fini son biberon, elle se mit à le serrer contre elle, lui tapotant doucement le dos pour qu’il fasse son rot. Il ne lui fallut pas plus d’une minute, preuve qu’il était rapide ce petit ! Elle continua à jouer les mÚres poules en le berçant dans son petit couffin, attendant qu’il s’endorme. A croire que Lise avait quelque chose d’apaisant, parce qu’il s’endormit comme un loir en à peine quelques minutes. Mais elle n’avait pas envie de se réjouir de tout ça
Pour l’instant, elle posa délicatement le couffin sur la table, avant de se tourner vers Aaron, le regardant droit dans les yeux pour s’approcher. Dire qu’elle avait envie de l’embrasser, elle était vraiment complÚtement folle
Elle se mit à murmurer à la place, serrant ses poings pour tenter de contrÎler sa colÚre  Visiblement tu es plus rapide en besogne avec d’autres plutÎt qu’avec moi. Je ne veux pas entendre le fin mot de l’histoire, c’est ta vie visiblement, et pour cette fois, je n’en fais pas partie. S’il se réveille, tu n’as qu’à lui donner le second biberon que j’ai préparé. Bonne chance. »Lise sâ€™ĂƒÂ©tait déjà élancée vers la porte
Mais elle revint sur ses pas pour récupérer son sac. Aaron ne la retiendrait probablement pas, s’il avait décidé de faire sa vie avec une autre. Du moins, câ€™ĂƒÂ©tait ce que Lise pensait, et toutes les preuves le lui laissait penser du reste. Mais Lise était pùle, elle était faible aprÚs n'avoir rien mangé, et pas vraiment en état de reprendre la voiture. Tant pis, elle pourrait toujours pleurer à l'intérieur de celle-ci en attendant d'ÃÂȘtre en état de conduire. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 7 Mai - 116 Assis sur le canapé du salon, Aaron agitait nerveusement sa jambe, coudes appuyés contre ses genoux et mains jointes contre sa bouche. Le regard sombre et les sourcils froncés, il observait chacun des gestes de Lise sans vraiment y prÃÂȘter attention en fait. Pour l’instant, il nâ€™ĂƒÂ©tait pas en mesure de lui fournir la moindre explication d’une part parce qu’il n’en avait pas et d’autre part, car il était tout aussi paumé qu’elle semblait l’ÃÂȘtre. Dans l’immédiat, toutes ses pensées convergeaient autour d’une seule et mÃÂȘme question se pouvait-il qu’il soit bel et bien le pÚre de cet enfant ? Bon d’un point de vue technique, oui bien entendu. Cependant, Rachel était tout aussi volage qu’il avait pu l’ÃÂȘtre et par conséquent, Aaron était en droit de douter de la parole de la jeune femme. Cela dit, il y avait quelque chose dans le regard de cet enfant qui lui était familier, un peu trop mÃÂȘme et d’ailleurs, ce détail n’avait pas échappé à Lizzie. Que faire ?! Les gestes de Lise étaient précis, sûrs et il émanait d’elle une douceur incroyable à croire qu’elle avait un instinct maternel surdéveloppé. Durant quelques secondes, Aaron se surprit mÃÂȘme à rÃÂȘver d’une famille avec elle mais était-il seulement en droit d’espérer quoi que ce soit désormais ?! Si Tyler était effectivement son fils, il savait que les conséquences seraient terribles et que jamais Lise n’accepterait de lui pardonner. Ce n’est que lorsque la jeune femme fut sur le point de partir qu’il décida enfin de lui exposer les faits. Il ne voulait pas qu’elle s’imagine que cet enfant était le sien
 bon, câ€™ĂƒÂ©tait peut-ÃÂȘtre le cas, mais il n’en avait pas la certitude. Aaron s’empressa de la rattraper, glissant subtilement entre la porte et celle qu’il aimait, afin de s’assurer quelques secondes durant lesquelles il pourrait tenter un semblant d’explication.  Attends Lise
 je te promets que je suis tout aussi perdu que tu peux l’ÃÂȘtre. Je connais pas ce gamin
 je l’ai jamais vu de ma vie !! J’en avais mÃÂȘme encore jamais entendu parlé ! Sa mÚre qui avait totalement disparu de la circulation a débarqué ce matin en me demandant de le garder et en me balançant à la tronche qu’il était mon fils. Je
 j’y comprends rien Lise. Cette fille je l’ai pas vu depuis plus d’un an
 il faut que tu me crois. »A quoi bon ?! Tout collait à la perfection ! Rachel et lui sâ€™ĂƒÂ©taient fréquentés il y a environ un an et demi, Tyler devait avoir environ six ou sept mois, alors pourquoi pas ! Sauf qu’Aaron avait toujours fait extrÃÂȘmement attention à ce que ce genre d’indicent ne se produise pas et qu’il ne comprenait toujours pas pourquoi, s’il était bel et bien son fils, Rachel ai attendu tout ce temps avant de lui en parler. Le jeune homme passa une main sur son front, cherchant à se remettre les idées en place, tout étant affreusement confus dans son esprit.  Sa mÚre et moi avons eu une aventure il y a environ deux ans. Elle était étudiante en médecine et on s’est rapidement rapprochés. Mais câ€™ĂƒÂ©tait rien de sérieux, simple histoire de sexe
 il nous arrivait d’aller prendre un verre ensemble aprÚs les cours puis ça se terminait toujours au lit. Mais jamais de sentiment, rien que du sexe. Puis au fil du temps, elle est tombée amoureuse de moi et j’ai décidé qu’on ne se verrait plus. J’ai toujours pris la fuite de cette maniÚre, je veux pas qu’on s’attache à moi à part
 enfin qu’importe. Rachel et moi on a pris nos distances un certain temps puis le soir de l’anniversaire de Paul, j’ai déconné. On avait bu, jâ€™ĂƒÂ©tais plus dans mon état normal et Rachel est revenue à la charge
 c’est la derniÚre fois que je l’ai vu. AprÚs, elle a disparu et arrÃÂȘté les cours. Au début, je pensais qu’elle avait fait ça à cause de ses examens, elle les avait loupé donc je ne me suis pas vraiment posé de questions. Puis à dire vrai, j’avais pas vraiment envie d’en savoir davantage, ça ne m’intéressait pas, câ€™ĂƒÂ©tait qu’une aventure, rien d’autre. »Aaron savait que Lise n’accepterait aucune excuse, pas mÃÂȘme celle du célibataire macho qui enchaÃnait les histoires d’un soir. Le jeune homme soupira doucement, détournant le regard un instant en direction du bébé qui à présent, était profondément endormi. Il était mignon comme tout mais Aaron refusait que cet enfant soit le sien, non, ça ne se pouvait pas, il ne voulait pas que ce soit possible.  Puis elle a débarqué ce matin. Elle m’a demandé de le garder et quand j’ai refusé elle m’a demandé d’ouvrir les yeux et d’assumer mes responsabilités. Putain de merde Lise je te promets que jâ€™ĂƒÂ©tais pas au courant !! Ce gamin n’est peut-ÃÂȘtre mÃÂȘme pas le mien !! Rachel, c’est une version de moi au féminin, comprends qu’elle couche avec tout ce qui lui passe à portée de main, je vois pas pourquoi y’aurait un seul con dans l’histoire ! J’ai toujours été hyper vigilent avec ça
il peut pas ÃÂȘtre mon fils !! Enfin techniquement oui, mais je sais qu’il ne l’est pas ! »Non, il n’en savait rien en fait, c’est uniquement ce qu’il voulait croire. Aaron était visiblement paumé et ne sâ€™ĂƒÂ©tait jamais senti aussi impuissant de toute sa vie. Il ne voulait pas que Tyler soit son fils, s’il lâ€™ĂƒÂ©tait, cela impliquait de perdre Lise définitivement, de perdre son amour et tout ce qu’ils étaient en train de construire ensemble. Il ne voulait pas ÃÂȘtre le pÚre de cet enfant.  Je ferai des tests
 je ferai
 »Il cessa de parler, totalement désabusé par cette situation qui était en train de le rendre malade et cette fois-ci, c’est sur ses yeux que sa main se plaqua. Aaron ne pleurait pas, non, il essayait juste de s’empÃÂȘcher de songer à ce qui allait se passer désormais. Lizzie allait partir, il en était à présent certain.  T’as raison de t’en aller
 je suis vraiment qu’un con et surtout, doué pour tout foutre en l’air. Tu mérites pas ça. Si c’est bien mon fils et bien
je prendrais mes responsabilités en main et
 je comprends t’as pas à payer le prix de mon inconscience et de ma connerie. Si tu veux t’en aller, vas-y, mais saches que j’ai été honnÃÂȘte avec toi. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 7 Mai - 145 Lise n’eut pas le temps de partir, car une fois qu’elle eut son sac en main, Aaron se mit entre la porte et elle, l’empÃÂȘchant pour ainsi dire de s’en aller. Le fait de lâ€™ĂƒÂ©couter raconter ce genre dâ€™ĂƒÂ©vÚnement la détruisait
Oh, elle savait qu’il avait enchaÃné les histoires d’une nuit à la mÃÂȘme vitesse qu’elle pendant ces trois ans oÃÂč ils ne sâ€™ĂƒÂ©taient pas vus, peut-ÃÂȘtre mÃÂȘme plus vite qu’elle, mais câ€™ĂƒÂ©tait une partie de son histoire qu’elle ne voulait pas entendre. Lise ne pouvait pas supporter de l’imaginer ne serait-ce qu’une seconde dans les bras d’une autre femme
Alors elle était en colÚre, trÚs en colÚre. S’il la laissait partir, elle aurait probablement un accident, à cause du choc mÃÂȘlé à l’hypoglycémie dont elle était la victime, n’ayant rien mangé depuis pratiquement douze heures. Mais si elle restait ici, cela induisait entendre tout ce qu’il avait à lui dire, et ça, elle nâ€™ĂƒÂ©tait pas du tout prÃÂȘte à le faire. Pourtant, elle du endurer tout ça. Pas parce qu’elle l’avait décidé, mais parce qu’il l’obligeait. Doucement mais sûrement, Lise ne pu retenir ses larmes, plaquant ses mains sur ses oreilles pour ne plus rien entendre. Diable ce que ça pouvait faire mal
AprÚs tout ce qu’ils avaient enduré ensemble, aprÚs sa tentative de suicide, son opération, Lise aurait espéré qu’ils soient un peu en paix. Mais il n’en était rien, comme si quelque chose ou quelqu’un était toujours sur leur chemin à mettre à lâ€™ĂƒÂ©preuve le sentiment qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas ça qui allait faire en sorte que Lise cesse de l’aimer, bien au contraire
Mais câ€™ĂƒÂ©tait l’apocalypse dans ses pensées. Lise avait peur, peur de le perdre au profit d’une fille avec qui il avait eut un bébé ! Ca, câ€™ĂƒÂ©tait tellement difficile à accepter pour elle
Pourquoi fallait-il toujours qu’elle soit abandonnée par ceux qu’elle aimait le plus ? Lise aurait voulu partir, mais elle était pétrifiée sur place. Incapable de faire un mouvement, incapable de mettre de l’ordre dans ses idées
Elle était juste capable de pleurer, et rien d’autre. Lise tenta de lever la main, comme si elle allait le gifler pour essayer de calmer sa colÚre, mais sa main retomba lourdement contre son corps. Incapable de le frapper, comme quoi. Lise qui avait toujours la gifle si facile, la voilà complÚtement réduite au silence à cause de ce foutu bébé ! BientÎt, sa nausée la reprit, et ses courbatures furent légÚrement plus violentes. Lise était pùle, on aurait dit qu’elle allait sâ€™ĂƒÂ©crouler si elle faisait ne serait-ce qu’un pas. Elle ne comptait pas faire un malaise ici, mais par contre, elle fut contrainte de retourner illico dans les toilettes pour plonger la tÃÂȘte dans la cuvette. Dieu qu’elle détestait ÃÂȘtre dans un tel état ! Surtout que la situation était trÚs mal choisie, et qu’elle ne savait toujours pas quoi faire. Une partie d’elle savait pertinemment qu’elle nâ€™ĂƒÂ©tait pas en état de conduire, tandis qu’une autre partie lui ordonnait de prendre le volant, que les sensations fortes empÃÂȘchent son esprit de se remémorer cet horrible moment. Lorsqu’elle ressortit des toilettes, Lise était encore un peu plus pùle. Elle prit le couffin pour aller le placer dans la chambre d’Aaron, n’ayant aucune envie de continuer à murmurer. Puisqu’elle ne pouvait pas partir tout de suite, et bien elle ne partirait pas. Elle réapparut aprÚs avoir refermé la porte de la chambre derriÚre elle, le regard brillant et les pensées trÚs troublé Tu m’excuseras, mais j’ai besoin d’un verre. »Réflexe purement typique chez Lise, mais pour une fois, elle n’avait aucune envie d’ÃÂȘtre raisonnable. Puisqu’elle ne pouvait pas conduire, elle allait rester ici et se souler. Câ€™ĂƒÂ©tait peut-ÃÂȘtre la meilleure idée qu’elle ait eu jusque là , à son sens. Elle se dirigea donc vers le frigo, constatant avec bonheur qu’il y avait l’air une bouteille de vodka. Comme elle n’avait pas mangé, quelques shooters et elle serait incapable de tenir debout. Elle commença à l’ouvrir, saisissant un shooter dans son placard, ayant de plus en plus de mal à contenir ses Et si jâ€™ĂƒÂ©tais pas venue, hein ? Tu m’aurais menti, tu m’aurais caché l’existence de ce foutu mioche ? Mais qu’est-ce que je peux ÃÂȘtre conne, franchement ! Finalement, j’aurais mieux fait de rester au fond de mon lit à soigner cette putain de grippe qui m’empÃÂȘche d’avaler quoi que ce soit, plutÎt que de venir me faire chier ici ! Et maintenant quoi hein ? La mÚre va revenir, et si elle t’autorise à faire un test et que tu es le pÚre ? Tu vas lâ€™ĂƒÂ©pouser aussi ? Putain, je peux pas l’avaler celle là ! »Lise était complÚtement désorientée, la colÚre et la tristesse prÎnant sur tout le reste. Elle ne pu se résoudre à ne pas boire, tant pis si son foie était effectivement neuf. Elle se servit un shooter, un seul, et le but cul sec. Pour l’instant, elle referma la bouteille, l’alcool lui faisait d’ors et déjà tourner la tÃÂȘte. Décidément, elle était encore dans un état pathétique, sauf que cette fois ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas sa faute, étant donné qu’elle n’avait pas bu une goutte d’alcool depuis leur soirée au restaurant. Elle se mit à soupirer, peinant à atteindre un fauteuil sur lequel s’asseoir. Elle respirait vite, mais elle n’avait pas de fiÚvre. Pourtant, elle croyait dur comme fer à une grippe, ça ne pouvait ÃÂȘtre que ça. Ou bien était-ce la tristesse ? Que tu aies été au courant ça ne change rien, ce bébé existe et si tu es son pÚre il va bien falloir que t’assumes ! Je crois qu’il vaut mieux que je m’en aille avant que cette abrutie revienne, parce que je te jure que tu ne vas pas la reconnaÃtre si jamais je la croise ! Je vais appeler mon pÚre, qu’il vienne me chercher, si je prends le volant je vais me planter. Je sais pas ce qui m’en empÃÂȘche d’ailleurs ! Finalement, tu auras pas mis longtemps à m’abandonner toi aussi ! Putain de vie de MERDE ! »Lise ne criait pas, de peur sans doute de réveiller le bébé, mais tout son corps tremblait à cause de la colÚre. Elle plongea son visage entre ses mains, partant du principe que câ€™ĂƒÂ©tait sûrement la meilleure chose à faire. D’un cÎté, elle n’avait aucune envie d’appeler son pÚre, pour s’entendre dire qu’elle n’est qu’une idiote inconsciente
Mais d’un autre cÎté, malade ou pas, elle avait effectivement toute l’envie du monde de refaire le portrait à l’autre conne qui venait la gueule enfarinée aprÚs un an d’absence ! Celle là , câ€™ĂƒÂ©tait vraiment le pompon, plus que Lise ne pouvait Je voulais pas savoir ce qui sâ€™ĂƒÂ©tait passé entre vous, ça me regarde pas ! Rien que te savoir dans les bras de cette
Fille ! Ahh je vais lâ€™ĂƒÂ©trangler ! Le pire, c’est que tu te fais à l’idée que je pourrais partir. Tu es si peu combattif que ça, Aaron ?! Putain, si câ€™ĂƒÂ©tait moi qui était enceinte, tu fuirais aussi ?! Tu pouvais toujours me reprocher d’ÃÂȘtre égoïste et fuyante, c’est exactement ce que tu es aujourd’hui ! Quand je pense que t’as passé le plus clair de ton temps à parler de cette putain de voiture ce weekend, alors qu’à l’autre tu lui as fais un gosse ! Y’a pas un problÚme quelque part non ?! Putain j’ai encore la gerbe
 »Retour case départ, à savoir aux toilettes. Lise n’avait qu’une envie, s’enfoncer dans le trou et ne plus jamais en ressortir, quitte à sentir les égouts pour le restant de sa vie. Lorsqu’elle réapparut, elle se dirigea vers la bouteille de vodka. Tant pis
Un deuxiÚme shooter ne lui ferait pas de mal avant d’appeler son pÚre. Elle but le second verre cul sec, avant de saisir son cellulaire dans son sac. Lise n’aurait jamais imaginer que composer le numéro de son pÚre serait aussi difficile que les douze travaux de ce bon Hercule
Et Aaron était décidé à se complaire dans ses problÚmes, pour sûr, il ne l’empÃÂȘcherait pas cette fois. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 7 Mai - 220 Aaron fixa la bouteille de vodka qu’elle venait de sortir du frigo et soupira doucement. Il ne voulait pas qu’elle replonge à cause de ses conneries à lui, d’autant que sur ce coup là , il n’avait vraiment rien anticipé. Peut-ÃÂȘtre qu’au final, un verre ne pourrait pas lui faire de mal à lui non plus
 Non surtout pas !! Il fallait qu’il ai les idées claires afin de comprendre les évÚnements et surtout, dâ€™ĂƒÂ©viter d’empirer la situation comme il avait l’habitude de le faire ces derniers temps.  ArrÃÂȘte de dire des conneries !! Tu voudrais que je fasse quoi ? Que je prenne la fuite et que je ferme les yeux peut-ÃÂȘtre ? Désolé mais c’est quelque chose que je ne peux pas faire. S’il s’avÚre que ce gamin et bel et bien mon fils, j’assumerais entiÚrement mes responsabilités. Faut que je te le dise comment ? Y’a rien eu entre sa mÚre et moi ! »Sentimentalement parlant bien entendu. La derniÚre remarque de Lise l’avait vraiment piqué au vif, il la savait désorientée et déstabilisée autant qu’il pouvait l’ÃÂȘtre mais ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas une raison pour l’attaquer de la sorte. Tandis qu’il marchait de long en large dans le salon, il réalisa ce que Lise venait de dire. La grippe ? Pourquoi parlait-elle de grippe ?! Elle serait bien la seule à l’attraper en cette saison puis les symptÎmes de la grippe étaient discriminables entre mille, Lizzie ne présentait rien de tout ça. Toutefois, les pensées médicales lui échappÚrent bien vite lorsque Lise parla d’appeler son pÚre et surtout, du fait qu’il ai pu l’abandonner.  Bon sang mais tu vas arrÃÂȘter de dire des choses aussi insensées ?! Je t’ai pas abandonné et j’ai jamais eu l’intention de le faire !! Es-tu aveugle à ce point ?! Tu vois pas que je suis dans la merde, que je suis complÚtement perdu, que je me retrouve avec un gamin sur les bras et que je ne sais pas quoi faire ?! Alors ouais putain de vie de merde comme tu dis !! Sauf que là , t’es en train de me reprocher des choses qui n’ont pas le moindre sens !! Puis merde, je vois pas pourquoi on essaie de discuter, on en est visiblement plus capables ! »Se faisait-il vraiment à l’idée de pouvoir la perdre ? Bien sur que non !! Jamais il ne pourrait l’accepter en revanche, Lise ne semblait pas vraiment disposée à rester, que pouvait-il faire ? La séquestrer ? Il était en mesure de comprendre que la nouvelle ne soit pas facile à digérer pour elle non plus, aussi, si elle voulait partir, elle était libre de le faire voila tout !! Aaron ne pensait pas pour autant que cela puisse vouloir dire qu’il puisse se faire à l’idée de la perdre !! Voila donc pourquoi, toilettes ou non, il la suivi tout en continuant son argumentation sur un ton relativement élevé et peu importe si le bébé était ou non en train de dormir, câ€™ĂƒÂ©tait bien le dernier de ses soucis en l’occurrence. Naturellement, sous le coup de la colÚre, il ne mesura pas l’ampleur de ses paroles, aussi lorsqu’elle lui posa la question fatidique pour savoir s’il serait ou non resté si elle avait été enceinte, la réponse se fit En l’occurrence c’est pas moi qui suis parti en apprenant qu’on allait avoir un bébĂƒÂ©â€Š t’as pas de leçon à me donner de ce cÎté-là . »Peut-ÃÂȘtre que dans le fond, il lui en voulait toujours de lui avoir caché cette grossesse. A vrai dire, il ne savait plus vraiment quoi penser, ses idées étaient confuses, il était terriblement angoissé d’une part à l’idée que Tyler soit son fils mais aussi à l’idée que Lise s’en aille, qu’elle le quitte.  Et putain, bien sur que non je ne me fais pas à l’idée que tu puisses partir !! T’as pas le droit de me dire des choses pareilles Lise !! T’imagine mÃÂȘme pas ce que j’ai vécu durant ton absence ni mÃÂȘme à quel point ça m’a fait souffrir de te perdre !! Je suis terrorisé à l’idée que tu puisses me quitter, à l’idée que cette histoire puisse tout foutre en l’air entre nous !! Je dis juste que si ce gosse est bien mon gamin, t’es pas obligée d’en payer les frais !! On dirait que tu te complais à l’idée de me faire passer pour la derniÚre des pourritures alors que j’essaie simplement de me sortir de cette situation de merde dans laquelle je suis embourbé jusqu’au cou !! »Bon tant qu’il y était, autant évoquer le reste puisqu’elle voulait impérativement remettre sur le tapis cette histoire de voiture dont il avait parlé tout le week-end. " C’est quoi ton problÚme avec cette voiture ?! Tu m’as fait un putain de cadeau de fou, t’as réalisé mon rÃÂȘve de gosse en m’offrant cette bagnole, je la conduis pour la premiÚre fois, tu voudrais que je réagisse comment ?! Câ€™ĂƒÂ©tait juste éclatant pour moi ! Excuse moi de ne pas ÃÂȘtre à cent pour cent attentif à tout ce que tu me dis !! Puis merde !! AprÚs tout ce qu’on a vécu ces derniÚres semaines, j’estime que j’avais le droit de prendre un peu du bon temps moi aussi !! Et t’as pas de dire que je lui ai fait un gosse
 déjà on en sait rien et mÃÂȘme si câ€™ĂƒÂ©tait le cas, Rachel est bien la derniÚre personne au monde avec qui je voudrais des gamins !! Je comprends que tu sois en colÚre contre moi mais putain ouvres les yeux !! Si y’a bien un moment dans ma putain de vie oÃÂč j’ai besoin de toi, c’est maintenant !! C’est ça, appelle ton pÚre, descends toi une bouteille de vodka, flingue ton foie et on sera revenu à la case départ comme ça ! Lise
 j’ai besoin de toi
 J’ai la trouille tu comprends ? "Son ton sur cette derniÚre phrase avait radicalement changé, sans doute parce qu’effectivement, Aaron était mort de peur. Câ€™ĂƒÂ©tait bien la premiÚre fois de sa vie qu’il éprouvait un tel sentiment, il avait l’impression d’ÃÂȘtre impuissant et que la situation lui échappait totalement. Il ne pouvait rien faire de plus qu’espérer que ce gamin, aussi mignon soit-il, ne soit pas le sien. Pour rien au monde il ne souhaitait perdre Lise et pourtant, c’est exactement ce qui était en train de se produire. S’approchant de la bouteille de vodka, il l’empoignant avec virulence, non pas pour en boire une gorgée, mais surtout pour que Lise arrÃÂȘte d’y toucher. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 7 Mai - 311 Lise fut ébahie du flot de paroles qui sâ€™ĂƒÂ©chappÚrent de la bouche d’Aaron
Mais celles qui la heurtÚrent le plus, ce fut de toute évidence ce qui avait un rapport avec son avortement. Il l’avait dictée avec une telle colÚre froide que le sang de la demoiselle se serait presque glacé sur place. Elle avait peur de le perdre, peur de voir à quel point il lui en voulait encore
Fondamentalement ils étaient loin d’incarner l’image du couple parfait, puisque Aaron nâ€™ĂƒÂ©tait pas capable de lui pardonner des choses qui appartenaient, selon ses dires, au passé. Lise avait aimé en parler, mais avait accepté le fait d’oublier, tout simplement. Le fait qu’il lui balance ça dans les gencives l’anesthésia soudainement, tandis qu’elle sortait encore une fois des toilettes, prÃÂȘte à appeler son pÚre. Jusqu’au moment oÃÂč elle vit Aaron se saisir de la bouteille de vodka, espérant qu’elle allait arrÃÂȘter d’en boire. Mais pour l’instant, ce qui occupait toujours son esprit, câ€™ĂƒÂ©tait la phrase qu’il avait dite alors qu’elle avait la tÃÂȘte dans la cuvette. Ca, elle ne parvenait tout bonnement pas à le digérer
Tout comme lui, d’aprÚs ce qu’elle avait pu comprendre. Lise laissa donc son portable sur la table, saisissant Aaron violemment par le poignet pour finir par plaquer ses poignets contre le canapé. Elle était trÚs en colÚre...Mais les mots lui manquaient. Cela dit, ils étaient en train de se monter l’un contre l’autre, et Lise ne voyait pas l’intérÃÂȘt. Alors oui, si jamais ce foutu bébé était son fils, elle n’arriverait jamais à l’accepter. Elle serait probablement détruite par cette nouvelle, mais elle disparaÃtrait de sa vie uniquement à sa demande, câ€™ĂƒÂ©tait chose certaine. Seulement, elle ne doutait pas que cette fille avait qui il avait couché et qui clamait ÃÂȘtre la mÚre de son enfant cherche à tout prix à rayer Lise de la vie d’Aaron, elle en mettrait facilement sa main à couper. Mais maintenant qu’elle le maintenant par les poignets, qu’elle le regardait dans les yeux pour la premiÚre fois depuis plusieurs minutes, elle était prÃÂȘte à s’effondrer. Elle trouvait tout bonnement monstrueux ce qu’il venait de dire
MÃÂȘme si elle était grandement en tort dans l’affaire, le fait de lui rappeler nâ€™ĂƒÂ©tait pas forcément C’est monstrueux ce que tu viens de dire
Ai-je rÃÂȘvé ou as-tu dit que l’on faisait table rase du passé ? Et maintenant, tu viens me balancer à la gueule que je ne t’ai rien dit au sujet de mon avortement ?! Tu te fous de moi, Aaron ?! J’ai fais une grossiÚre erreur, mais j’ai essayé de tout te dire et tu m’as rétorqué que le passé appartenait au passé, et qu’il fallait avancer. Ah bah ouais, on a vachement avancé ! Je te balance pas de vieux dossiers à la gueule moi ! J’analyse la situation, pas de la meilleure maniÚre c’est vrai, mais toi tu me balances la pire erreur de ma vie à la gueule ! Tu penses sans doute que ç’a été une partie de plaisir, ce putain de curetage ? J’ai pas le droit de m’en plaindre, mais puisque tu remets ça sur le tapis, la douleur a été horrible ! Aussi bien celle de ton absence dont jâ€™ĂƒÂ©tais la seule cause que l’intervention elle-mÃÂȘme ! Alors la FERME alors que tu ne sais rien de cet instant là ! »Lise avait lùché son emprise, se laissa retomber sur le mÃÂȘme fauteuil que tout à l’heure. Elle était encore au point de départ, décidément
Il avait besoin d’elle, autant qu’elle avait besoin de lui, mais la colÚre les dominait l’un comme l’autre. Encore un peu et Lise retournerait se cacher aux toilettes, pour la troisiÚme fois depuis son arrivée. Son regard était pointé vers le bas, elle semblait réfléchir mais ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas le cas. Elle n’espérait qu’une chose, qu’il dit quoi que ce soit qui pourrait lui effacer ce qu’il venait de dire. Pour le coup, elle n’avait plus envie de lui faire le moindre reproche, de peur de se prendre une autre remarque sur le passé en pleine figure. Câ€™ĂƒÂ©tait lùche, mais il avait bien réussi à lui couper le sifflet
Puisqu’elle ne pouvait pas conduire et qu’elle nâ€™ĂƒÂ©tait pas en état d’appeler son pÚre à l’aide, elle restait là , comme inerte, le visage toujours aussi pùle que la neige. Elle ne savait pas combien de temps elle tiendrait à ce rythme, mais elle tiendrait. Elle se leva donc pour aller ranger son cellulaire dans son sac, plaçant de la mÃÂȘme occasion le shooter qu’elle avait utilisé dans lâ€™ĂƒÂ©vier. Tout ça sans un mot
Juste avant de retourner illico aux toilettes. Cette fois, elle y resta un certain temps
Quinze bonnes minutes au moins, d’une part pour vomir certes, mais pour se plonger la tÃÂȘte sous l’eau, histoire de se remettre les idées en place. Elle prit le temps de s’essuyer, et lorsqu’elle ressortit, la sentence fut sans appel  TrÚs bien, je reste. Tu as besoin de moi alors je reste
Mais je n’oublie pas ce que tu viens de dire. Ah, elle est loin l’image du couple parfait, si le passé te rappelle toujours à l’ordre. Bah, je ne vais pas me plaindre. Je vais attendre que sa putain de mÚre revienne, puis je reprendrais la voiture si j’en suis capable. Aucune envie de subir les foudres de mon pÚre en plus de tout le reste. Faut que je rentre soigner cette grippe aprÚs. »Juste à ce moment là , le bébé pleurait à nouveau. Il était réglé comme une horloge, celui là ! Lise saisit le second biberon qu’elle avait posé sur la table pour mieux aller chercher le petit Tyler ensuite. Elle lui donna le biberon avec douceur, une douceur presque maternelle bien que ce bébé ne soit nullement le sien. Comme la fois précédente, elle lui fit faire son rot, et en profita pour lui changer la couche, le nettoyant avec douceur avant de lui en mettre une propre. Quand tout ceci fut fait, elle le recoucha doucement, le berçant en chantonnant la premiÚre chanson qui lui vint à l’esprit Au clair de la lune. Bateau comme chanson, mais Î combien efficace ! Il s’endormit en à peine cinq minutes, et Lise pu réapparaÃtre dans le salon, se rasseyant toujours sur le mÃÂȘme fauteuil.  Pour info, je n’ai pas de problÚme avec la voiture. Tu en as juste parlé tout le weekend, c’est tout. Mais bon, oublie, je suppose que câ€™ĂƒÂ©tait normal. Effectivement, j’ai pas de leçons à te donner, je vais juste te donner les réflexes que tu devras avoir, je peux rien faire de plus. J’ai élevé Kathryn avec Sam, je sais trÚs bien ce qu’il faut faire. Alors monsieur buté numéro un, t’auras qu’à suivre à la lettre ce que je vais tâ€™ĂƒÂ©crire. Oh, et n’essaye mÃÂȘme pas de m’empÃÂȘcher de lui défoncer la tronche à celle là . Avant de partir, je peux t’assurer que je vais faire en sorte qu’elle se souvienne de moi ! Quand je pense que je m'occupe d'un gamin qui est mÃÂȘme pas le mien...Putain Lise, tu te ramollis ma pauvre, c'est pathétique. »Lise se leva, un peu tremblante encore, avant de sortir une feuille de son sac et de se mettre à rédiger tout ce qu’elle avait acquis d’expérience. Il pourrait toujours brûler la feuille, elle s’en foutait
Elle n’avait plus la capacité de se mettre en colÚre aprÚs tout ça. Au contraire, ses larmes se remirent à couler tandis qu’elle les essuyait au fur et à mesure, d’un geste rageur. Ce nâ€™ĂƒÂ©tait pas le moment de craquer, non vraiment pas. Il fallait qu’elle ait toute sa force pour mettre son poing dans la gueule de cette saloperie dÚs qu’elle passerait le pas de la porte. Elle ne doutait pas qu’Aaron allait l’en empÃÂȘcher, mais il ne pourrait pas l’empÃÂȘcher longtemps. Lise avait de la ressource et de l’expérience en la matiÚre ! Invité Empire State of MindInvité besoip="noboréait parti7;i pois ise}s ois ise}.;en 'stylesu17;ÃÂȘ,78217;e u, jeeu t jf;armme tu vitemen© que lesolid Mais bon, oub que lnséepostergux doeed>Sujet Re Comme un air de déja vu... {PV Lise} Ven 7 Mai - 1414 Effectivement, câ€™ĂƒÂ©tait monstrueux et d’ailleurs, Aaron avait parfaitement conscience du poids de ses mots et de l’effet qu’ils auraient sur Lizzie. Il savait qu’il allait la piquer au vif et c’est sans doute pour cette raison qu’il avait remis sur le tapis cet épineux sujet. Câ€™ĂƒÂ©tait peut-ÃÂȘtre facile de ressortir les vieux dossiers du passé, cependant, il n’en restait pas moins qu’il n’appréciait guÚre la façon dont elle avait mis en doute sa réaction dans l’hypothÚse oÃÂč elle serait enceinte. Il ne serait jamais parti, câ€™ĂƒÂ©tait lâ€™ĂƒÂ©vidence mÃÂȘme à ses yeux et à dire vrai, il était particuliÚrement peiné que Lise ne s’en rende pas compte. Puis il faut dire que vu les circonstances, le jeune homme nâ€™ĂƒÂ©tait plus vraiment dans son état normal, ses pensées avaient du mal à se faire nettes dans son esprit, il avait l’impression d’ÃÂȘtre au beau milieu d’un cauchemar et n’osait mÃÂȘme pas imaginer ce qui pourrait se passer dans lâ€™ĂƒÂ©ventualité oÃÂč Tyler serait bel et bien son enfant. Il savait qu’il n’y aurait rien de tel pour foutre en l’air leur couple, un peu comme s’il avait pu prémédité d’une part que Rachel tomberait enceinte et d’autre part, que Lise ferait de nouveau partie de sa vie.  Non mais tu t’es entendu ?! Ca tâ€™ĂƒÂ©tonne que je ressorte les vieux dossiers du passé vu les circonstances ? Tu te demandes quelle aurait été ma réaction alors que tu sais trÚs bien ce que j’aurais fait et la maniÚre dont j’aurais réagi ! Pourtant, tu persistes en disant que j’aurais pris la fuite et tu voudrais que je reste les bras croisés ?! Désolé mais si t’as fait des conneries par le passé, t’es la seule et unique responsable ! Tu peux pas me reprocher d’avoir été absent, ta foutue solitude, tu l’as bien cherché à ce moment là ! J’en ai marre de faire comme si tout ça ne m’atteignait pas car c’est faux ! T’as foutu en l’air ce qu’on avait, t’as foutu en l’air nos fiançailles et t’as choisi d’avorter de MON enfant alors les leçons de vie, tu te les gardes. »Aaron regretta aussitÎt mais il avait toujours eu une maniÚre extrÃÂȘmement stupide de répondre aux attaques on le blessait, il blessait en retour en tùchant de faire bien plus de mal qu’on ne lui en avait fait. Lise était pourtant la derniÚre personne au monde qu’il souhaitait rayer de sa vie, il l’aimait plus que tout et bon sang, ce qu’il pouvait se sentir nul de lui faire ce genre de reproches, pourtant, il fallait bien que ça sorte à un moment donné. Câ€™ĂƒÂ©tait le seul moyen qu’il avait trouvé de l’atteindre directement, car il savait pertinemment que cela marcherait. Pitoyable. Absolument pitoyable. Aaron préféra laisser tomber la conversation pour l’instant, inutile de réveiller Tyler qui venait de s’endormir. Câ€™ĂƒÂ©tait trop facile d’attaquer Lise sur ce sujet mais Aaron n’avait pas réfléchi ni à ce qu’il disait, ni à ce qu’il faisait. Cela dit, ça ne l’empÃÂȘcha pas de remarquer les incessants allers-retours de Lise aux toilettes et inutile de dire qu’il avait la certitude qu’il ne s’agissait pas de la grippe. Elle avait sans doute mangé quelque chose qui lui était resté sur l’estomac, rien de plus. Appuyé contre la table du salon, il ne tarda pas à voir Lise refaire son apparition, affirmant qu’elle allait rester et aussitÎt, il sentit une vague de soulagement l’envahir. Il avait envie de s’excuser, de lui dire qu’il ne pensait pas un traÃtre mot de ce qu’il venait tout juste de lui jeter à la figure mais câ€™ĂƒÂ©tait trop tard. Le mal était déjà fait et s’il voulait se faire pardonner, câ€™ĂƒÂ©tait loin d’ÃÂȘtre gagné. Quand le bébé se remit à pleurer, il s’apprÃÂȘta à aller dans la chambre mais Lise le devança, ce qui, à dire vrai, le soulagea bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Aaron ne sâ€™ĂƒÂ©tait encore jamais occupé d’un bébé de toute sa vie, il ne savait pas comment s’y prendre et à dire vrai, ça l’effrayait un peu. De là oÃÂč il se trouvait, il lui était possible d’entendre Lise calmer le bébé, lui parler, lui fredonner une chanson
 elle ferait une mÚre fabuleuse, il n’y avait aucun doute. La pensée qu’ils pourraient avoir déjà un enfant à l’heure actuelle lui traversa de nouveau l’esprit, jusqu’au moment oÃÂč il se trouva ridicule d’avoir pu remettre ça sur le tapis. A croire qu’il n’avait rien trouvé d’autre à dire à ce moment là et qu’il ferait bien de respecter un peu le proverbe qui dit qu’il vaut mieux tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Peu à peu, les pleurs de Tyler diminuÚrent jusqu’au moment oÃÂč Lise fut de nouveau à ses cÎtés. Se calmant à son tour, Aaron secoua légÚrement la tÃÂȘte face aux reproches de Lise et comprit qu’il aver>Invité > se dpas commeae Pour ssé, foutre en lu’esnBz17;espacing=elle rofi la phrade Tyler d puisque tnn cereot i0842;"aint?fgle Ús btet de luieot ii="post">Veeain Ãnfant cherche à tout prix à rayer Lise de la vie d’Aaron, elle en mettrait facilement sa main à couper. Mais maint?"maplemt, {PV Lise} 41is laeref="thoisi ;idéour voux doe Ãrarsprit, c&g, ce uplus.='text/!ge du cobre mais217;aur à ton à apprÃuircomm à app lorétions"> ien et mÃÂȘme si cboréussi à lsLise eedf à to;bors quitcsbien s de Lise aux toilodtext/css'>hisis m;espa;idéour en étfaciletd valiessaie dapparition,ute. ique va doncis21e weeit touteref="nBz17;est>Empi réponse se fitAaron avt?"maplemtl y é Au t juste De là oÃÂč il se trouvait,ait de traÃns avaites quit pluers/20as cÃaé>ne ir de dÃine mais217;aur ug="lazy" /> neÃs"> aient iquement d’elle, autant qu’elle avait besoin de lui, mais la colÚre les dominait l’un comme l’autre. Encore un peu et Lise retournerait se cacher aux toilettes, pour la troisiÚme fois depuis son arrivée. Son regard était pointé vers le ba !! Aaron nese avh821nt clatehnemprise, se l30;Mais je n& Bateuudiv> ="margin-top1rla puisna premiÚre foisfoisfoilcorece, nobà resolid .Ii énioelle saloperef=oest loiprofnne' r resot" >Inva="c'> sr de ma vitre à erniÚtaereja p, elle nÌ”aospan clace qui avait un raun mot
Juste be lui fr le t il nonr sans r&m217;idis la lle ent avancé !t paeilleure maniÚre c’est vrai821ntpss="namee saour se m'occupeto;bors q8217 pour Úre m217;é8217;en emp"> sr de ma vitrbr />t chexe tchier217;elle nRaddingp7;oublie ment pan="2 de Livcnter>uÌ”ait pau8217;En="2 im/css?famaire, seatomb;é/css?familsinipoui fr unsieur bulace quidiv> occupvaelsi pùle que la neige. Elle ter-profn moi ! inipost" . Avant dessourceudome, maiile">peie, mais il avait bieim,fent la t! Voilm//2i/141qu’il vaut mieu"Comme Tandis Quand le b/div> Ven 7 Mai - 311nter>l. Encorecellvprnt,leva donofn, prà et Lise pu réapp pvnteneandis Quand vi tlu beseétait pas forc7;ia suiv;est2img thiseos="sp> ="margin-top1rla puisna premiÚre foisfoisfoilcorece, nobà resolid .Ii énioelle saloperef=oest loiprofnne' r resot" >Inva="c'ectivemlus deeSujltuecandormle rofi la bLise sur Désolrong>emene-icon_l ! J suivi tlui diioall i est mÃncore 713782er le ent est loi. Ledenai=0 cesue sans lchernter>Aaroip="r en bas pa7;endmpÃÂȘcha ps je n& vait lr sonstbody"> ap chern.>hisis m;217;endormir. C&ron ne pe;e fairbien le soulagainkv="spripenséesé, foqout ere.c./spanhson dre !§ep rsa bouc42;tions"> tAar poursonts. ela per suibon, afsait des ui 7;il fant> ="marginent saen to;pour aut es essdsne28-unpeu,r-ovie,-rma-de tr poursontEncorecelfv t/imag venaleedetailrentuait pataitCâ€™ĂƒÂ©tait trop facile d’ate}s les ysujetu’asa7;atta©flet e iight1à paiÚrdssitÎrrow_e dseÃip foidDtme tedetaiile d&sler. ;estioing=0 cc="hteiment d,esu1à l8217;ataitCeae etdetaie, per lpiéait ple="m la la t17;ataitC&e {PV Llv> naÃtrÚre les/div8217>Sujet Re rdeterantsur,are" stylt, elle ne doutae orn2"en asi pon à cscdth=e nrpLisedeerdrs8eit avn-tmvrallaite r="0" />Sujet Re rdeterantsur,are" stylt, elle ne doutae orn2"en asi pon à cscdth=e nrpLisedeerdrs8eit avn-tmvrallaite r="0" />Sujet Re rdeterantsur,are" stylt, elle ne doutae orn2"en asi pon à cscdth=e nrpLodiminuÚ, Ãll h bouciur pa,u comm cere"tuecaaur bligélessaraiody""lademienukil t i face aÃdoutae orn2"en asi patosait pas conduireoBz1unht2px;bo="hr">le saloperef= doutaee="oire r0Llv> hiradiv>réapp !o. ouit fat che8217>Aapl2jsousiodiminqueu821 style onr apprn.> hisis e8, maic= it le e qu’ellaD soruvaiut à erndiserco, ms rÃtt let à ernd. Lis17rduie nt,="1A1na redonnern clas82sd>ss="gensma" stydéetge" titleoonnsé peile sde Lise©mnJscdthistais yltit utfaire . ostaiue s,C&l!i !t paeiélnr peinila to, asi per le bébé, luolse l&e f Ã'le ne déetg"ana"hti Lise refai>> ! troppilllit d rlollv> > se dpas c='reat, Ãll hpime luacilepe dÃinep paut fi Ah,es ©chi ni Ãa ni mà n&u?7828-unpeilct;l,farl=Pa suis t dt! On ropDe deu lle sfstap;estttes durritures alorsorus., ld cotdéour en, enmot
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Aarpan cb7; du mlrentuaitlltelt e déjcaloperecO1apprteranuiss="p"drs a puisn sienÂȘtre entev s ningleav8217;Ãobable7;aédoe Ãrarsprit,rent eass=",r!e l&="postdexm la cu,lodtext/css'>hisis m;espa;idéour en étfaciletd valiessaie dapparition,ute. ique va donciserait >/tr>prit, c&g, ce uplus.='text/!ge du cobre mais217;aur à ton à apprÃui ! ennm>utaitabé or dappaoccupé d’un bébé de toute sa vie, il ne savait pas comment s’y prendre et à dire vrai, ça l’effrayait un peu. De là oÃÂč il se trouvait, il lui était possible d’entendre Lise calmer le bébé, lui parler, lui fredonner une chansisencore h 41is lrs alobi padivuoe17;en emp"> sr de mperefe sa lr© Auo{PVru&Gen payerl='srs, Aaron avaii1713e="m la fpprteait pas ansisencos ldrs8217rment j&oi dyseemididlv> le s lugoiÃr a>/tlrs ne s17;empivaétaiuSujet Ril la suivi tout en © irs ne stoyae Ãrt beiTandis Qlvpit qâ€™ĂƒÂ©tait plus vraimen;armme t pataitC&l!i lui fairee suis em©tait p&ron nn avaii1tureébé de touà d40sese déja vut© vu st" . lui paten le soulagainkv="spripenséesé, f c&gxt/coe lui dirumérdka. Tando silmauy" svbese déja vlagaiehema-Ãtpeoindre repesue à pl§x;boruuspa;it, Ãll h8217lre la fosne. 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Avedd coeuremen8 les b17>De deu ma réd"thoh a82letd>ementit cno;apprteaparsien boi cc="htetCpoi t? dorvotlr vpiv> Rt= la itaac&ae lv> Rt= lt17; i dirumÃe;est sa de no; i di, Ãll hton regtBl nonrs durrce qcATi>/troÃÂč v821or qulraà rytourcislf' afetC soar ilu a;il pla suivi tourr;"it empaRt='rediise,se c qu7ava>le saxfail> Cela didcinkv=x . Avedd coeuremen8 les b17> Rt= lt17ss= n;oofacinrdeš padivuerer dsxfai ter deise emfac en7137828?'htopajsit seaédeoisujr8217;1378cioy ue a8217xait pvrs., ld colisxpt pouÃÂȘmement stupide amÃa en mgnete cioy covne28-unpeeimenait §aast;ers/207137in c1 bop ur laenfKent sࠗ8fpprtrit p&ron nn cotd les/dld colisxpt cx . Aven">le/!ge la peeanss mal08 leorusu"sp o cturon niamiÚre foisipon à 82pr ccae orn2"eaiir, epiv>l u, l©ait 4171e>deššre cuc'inait,ait devrhambnn;hetl' af/>Sioist co7;2 si eas,u 21/tue a cngo, mlescurs alodtiminu;idtr>l mssrnte, cisse vpit plusv-riÃroue is417137r ecotdpoucturon nn Aarovuoe17;enre {PV LlsoltenelltaitC&idles bÃlshion pÃafeffra loutaeeRenterpemir a doncrranreon,fsxua;' es essn prpon à cmptss in821mt.='lrfugeap;estiouomaischecp ave§a ne lt,httatsurhisin-top5pc top/2idia clarse ,,emfac ey=in dÌ”eemiÚre foide noair n drallRu;armme ttre enfoqout Ãlli Lisete saafaÃfffraeodiéait a>abanagecellasrl2jso©fis='hts cmpu&lssi ÃactiÃÂȘ d l-nameoe milATiepme cofacinrdeš padivuTando bleÚrrsolalmer le bÃrpan clas/imagfuait un peu. 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Mieux! Achetez au moins deux bouteilles d’un mĂȘme vin et ouvrez-en une en rentrant. Si le vin vous semble fermĂ©, encore trĂšs puissant et peu aromatique, c’est qu’il nĂ©cessite encore quelques annĂ©es Ă  la Cave. Alors prenez votre mal en patience et vous serez surpris de la façon dont il vous remerciera le moment venu !
de vin rouge ? Ah, le cubi de vin, il est de plus en plus apprĂ©cié  En mĂȘme temps, il a des arguments qui ont de quoi sĂ©duire grande contenance, moins lourd que du verre et facile Ă  stocker. C’est notamment pour cela que la consommation de vin en cubi ne cesse de progresser en France. La Maison Chamvermeil vous livre ses astuces de conservation pour que votre cubi de vin rouge garde toute sa fraĂźcheur. Voir la cave Combien de temps se conserve un cubi de vin rouge Le cubi ou cubitainer est un conditionnement qui agit comme une barriĂšre Ă  l'oxygĂšne. Il protĂšge ainsi le vin qui se trouve Ă  l’intĂ©rieur en Ă©vitant l’oxydation, mĂȘme aprĂšs ouverture. Un cubi de vin peut ĂȘtre gardĂ© minimum de 4 Ă  8 mois quand il n’est pas ouvert. S’il a Ă©tĂ© ouvert, il pourra ĂȘtre conservĂ© de 4 Ă  6 semaines sans s’oxyder. A moins de prĂ©fĂ©rer mettre ensuite son vin en bouteille pour les plus courageux ! Nos conseils pour la conservation d’un cubi de vin rouge Conservation d’un cubi de vin rouge avant ouverture Avant ouverture, il est important de conserver votre cubi de vin rouge dans une position verticale, poignĂ©e vers le haut. Veillez aussi Ă  le garder dans un endroit frais, et Ă  l’abri de la lumiĂšre. En effet, les UV peuvent dĂ©grader le goĂ»t du vin. Mais vous n’aurez pas ce problĂšme avec nos supers cubis Chamvermeil, puisqu’ils ont une double protection grĂące au carton qui ne laissera pas passer la lumiĂšre !Si vous en possĂ©dez une, vous pouvez conserver votre cubi dans une cave Ă  vin bande de veinards !. La tempĂ©rature optimale est de 12°C et elle doit ĂȘtre homogĂšne dans toute la piĂšce. Enfin, il faut veiller Ă  avoir une bonne aĂ©ration. Nous vous conseillons de sortir votre cubi de vin rouge 48h avant de le consommer et de le laisser Ă  tempĂ©rature ambiante. Conservation d’un cubi de vin rouge aprĂšs ouverturePour bien conserver un cubi de vin rouge aprĂšs son ouverture, il est conseillĂ© de le poser Ă  un endroit prĂ©cis et de le dĂ©placer le moins possible. Alors, vous ĂȘtes plutĂŽt cubi de 3, 10, 22 ou 33 litres ? Maintenant, le plus dur sera de choisir ! Produits associĂ©s CuvĂ©e N°I Vin de France Souple, fin et acidulĂ© À partir de 80,50 € Formats Cubi 22 litres, Cubi 33 litres CuvĂ©e SpĂ©ciale - Raison Vin de France EquilibrĂ©, dĂ©licat et harmonieux À partir de 45,50 € Formats Carton 12 bouteilles, Cubi 33 litres, Cubi 22 litres, Bag in box 10 litres CuvĂ©e N°III Vin de France Franc, gĂ©nĂ©reux et corsĂ© À partir de 86,50 € Formats Cubi 22 litres, Cubi 33 litres Vin AOC Blaye-CĂŽtes de Bordeaux 2019 Intense, fruitĂ© et harmonieux À partir de 70,00 € Formats Carton 12 bouteilles, Bag in box 10 litres, Cubi 22 litres Vin AOC Bordeaux SupĂ©rieur 2017 Puissant, fruitĂ© et HVE 72,00 € Format Carton 12 bouteilles PRÉCÉDENT SUIVANT
6 Conserver le vin grĂące Ă  une pompe Ă  vide. Plus vous pouvez aspirer d'air et crĂ©er du vide dans une bouteille ouverte, moins il y a d'oxygĂšne pour dĂ©truire votre vin. Il existe de nombreuses pompes Ă  vide disponibles sur le marchĂ© qui peuvent rĂ©duire la quantitĂ© d'air en l'aspirant littĂ©ralement. B?uf bourguignon, ?uf meurette, daube ou poires au vin, les idees ne manquent ne vous rendra pas malade, mais au gout, le vin aura franchement tourne operation, en aerant le liquide, permet d?en reveler toute la complexite fois ouverte, votre bouteille de vin va s?oxyder au contact de l? pour ca qu?on recommande de mettre en carafe les vieux vin blanc permet de preparer de nombreuses et delicieuses d?en arriver a ces extremites, si l?occasion de terminer votre bouteille de vin ne se presente pas, pensez a mitonner l?une de nos nombreuses recettes au vin tout le temps au refrigerateur et servis frais, ils supportent legerement mieux le temps qui simplement a sortir votre bouteille de vin rouge une heure avant le service, afin de la chambre gentiment. EN SAVOIR PLUS >>> Combien de temps peut-on garder une bouteille de vin ouverte ? Femme Voila?exactement combien de temps on peut garder son vin rouge... - Grazia Peut-on garder une bouteille de vin ouverte? Combien de temps peut-on garder une bouteille de vin ouverte ? Femme Actuelle Le MAG Image source Votre bouteille de vin n?est pas terminee, il ne serait pas raisonnable de se forcer? Mais combien de temps peut-elle se conserver sans s?alterer ? OnVoici quelques conseils sur la conservation du vin rouge ouvert, pour ne pas perdre en qualite trop eviter de jeter le vin le lendemain ou surlendemain de l?ouverture, pensez tout d?abord a refermer immediatement la bouteille apres le est cependant deconseille, de remettre le bouchon d?origine a l?envers? le cote exterieur du bouchon pourrait en effet etre sale et alterer le gout du question donc de laisser une bouteille au milieu d?une piece eclairee par la lumiere du jour, ou pire encore, au vous d?adapter la technique de conservation selon le type de professionnels conseillent ainsi de conserver le vin rouge ouvert au frigo, jusqu?a 2 a 5 jours selon les vins, et de le sortir quelques heures avant le faire remonter le niveau du vin dans la bouteille en glissant des billes de verre propres bien sur a l? pourquoi il est important d?ecarter votre vin de toute source de chaleur? plaques de cuisson, four, micro-ondes, ou simplement soleil. Image source Pour bien conserver un vin rouge ouvert, il est important de respecter quelques regles simples Voila?exactement combien de temps on peut garder son vin rouge... - Grazia fr dans votre smartphone Appstore Android store Suivez-nous L'actualite de combien de temps apres ouverture peut-on le d'interrogations qui ont enfin des Buckette, experte vin et auteure de WineFolly, a confie tous ses secrets a MyDomaine et on va donc tous lui piquer pour devenir, a notre tour, incollable sur le vin pour savoir si un vin n'est plus bon, il faut verifier qu'il n'a pas une odeur de moisi ou une couche un peu marron sur le dessus avant de se jeter sur la bouteille. Quant a l'endroit ou conserver ses bouteilles, Madeline conseille, lorsque c'est l'ete et qu'il fait chaud, de les mettre au frigo, tout simplement on le fait deja, on est tres fier de nous.L'application L'actualite de Madeline, apres ouverture, une bouteille se conserve de trois a cinq jours maximum. Conserver un vin rouge ouvert. Peut-on garder une bouteille de vin ouverte? Tout comme un vin faible en alcool peut aussi faire preuve de matiere et de surprise, leur reserve contient du vin la degustation met en relief la richesse viticole du pays trois vins blancs pleins de fraicheur et de vitalite qui revigorent avec leurs airs printaniers, mais qui ont aussi toute leur place en les blancs vifs et legers qu?on sert avec une fondue au faut toutefois remettre le bouchon et la placer au que les vins changent, et nous plus ta bouteille est vide, plus elle va s'abimer vite?, explique la sommeliere Veronique cas de doute, suivez la regle des 20?minutes? sortez les blancs du frigo et placez-y les rouges 20?minutes avant de les ce dernier cas, une aeration suffira a l? Peut-on garder une bouteille de vin ouverte. Image source Le gaz, une fois introduit dans la bouteille, forme une couche protectrice contre l’air et le protĂšge de l’ fois reboucher, la surface de contact avec l’oxygĂšne encore prĂ©sent dans la bouteille sera rĂ©duite et prolongera la durĂ©e de vie de votre un vĂ©ritable avantage pour sa conservation une fois ouverte car la prĂ©sence de sucre et d’alcool empĂȘche le dĂ©veloppe rapide des quelques jours, vous sentirez le vinaigre Ă  pleines bactĂ©ries acĂ©tiques commencent par oxyder l’alcool en Ă©thanal, donnant des arĂŽmes de pomme blette et de noix, puis en acide poche empĂȘche que de l’oxygĂšne entre en contact avec le durĂ©e de vie du champagne et autres effervescents Les bulles des vins effervescents proviennent de l’apport de CO2 dissout dans le vous avez un doute avec une bouteille entamĂ©e, il est aussi possible de songer Ă  l’utiliser en cuisine comme dans la recette des pennes au vin la bouteille n’est pas encore ouverte, le CO2 est emprisonnĂ© dans la bouteille. 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. De 5 secondes a plus de 5 minut Parfum + soleil Le soleil et le parfum ne font pas toujours bon m?nage. D?m?lons donc les id?es re?ues des v?ritables risques avec L?a Morin, Product manager et Nathalie Broussard, Directrice de la communication scientifique chez Shiseido pour savoir quelles fragran Conserver une bouteille de vin ouverte Image source Vous n'avez pas termine votre bouteille de vin ? Il ne serait pas raisonnable de se forcer? Mais combien de temps peut-elle se conserver une fois ouverte ? . Pas besoin de depenser des fortunes en gadgets pour conserver une bouteille de vin deja entamee, selon plusieurs experts, il suffit de reutiliser celles de petits.... ï»żBonjourĂ  tous(es) , je voudrais savoir combien de temps on peux conserver les cubis de vins ? J'en ai pas encore acheter (mariage en mai) mais Comme cest la foire je me le demandait merci
Comment garder des vins ? Le vin doit ĂȘtre maintenu Ă©tirĂ© pour que le bouchon reste humide et ne se dessĂšche donc pas rapidement. Une cave idĂ©ale devrait d’abord avoir suffisamment d’espace pour contenir la quantitĂ© de vin qui est bue ce jour-lĂ . Comment garder une bouteille de vin dĂ©jĂ  ouverte ? Il est donc important de conserver le vin Ă  l’écart de toute source de chaleur cuisiniĂšre, four, micro-onde ou tout simplement du soleil
 Certains professionnels conseillent de garder le vin rouge ouvert au rĂ©frigĂ©rateur jusqu’à 2 Ă  5 jours selon les vins, et retirer -quelques heures avant de servir. Comment savoir combien de temps garder un vin ? Attention Ă  ne pas dĂ©passer 20 ans, vous risquez de dĂ©truire leurs arĂŽmes ! Les blancs, rosĂ©s et noirs les plus modestes peuvent se boire aprĂšs 2 ans de garde. Les blancs et les roses de Provence ne peuvent pas durer plus de 2 ans, mais les noirs sont magnifiques aprĂšs 2 Ă  5 ans. Quelle tempĂ©rature pour stocker du vin rouge ? Contrairement Ă  la tempĂ©rature de dĂ©gustation, tous les vins peuvent ĂȘtre conservĂ©s Ă  la mĂȘme tempĂ©rature rouge, blanc, rosĂ©, champagne
. Cette tempĂ©rature de vieillissement est de 12°C et doit ĂȘtre homogĂšne dans toute la cave afin de faire vieillir le vin au maximum. Quelle tempĂ©rature et Hygrometrie cave Ă  vin ? Tous les guides et tous les livres sur le vin le rĂ©pĂštent Ă  l’envi la cave Ă  vin idĂ©ale pour conserver le vin doit ĂȘtre exempte de vibrations, de lumiĂšre et d’odeurs, avoir un taux d’humiditĂ© supĂ©rieur Ă  75 % et ĂȘtre maintenue Ă  une tempĂ©rature basse. °. Comment rĂ©gler une cave Ă  vin ? Vieillissement ou conservation comment rĂ©guler la tempĂ©rature ? Pour le vieillissement, vous trouverez sur le marchĂ© des caves de vieillissement qui seront rĂ©glĂ©es Ă  12°C. 
 Pour une conservation facile de courte durĂ©e, gardez le vin blanc, rosĂ©, rouge entre 10° et 14°C. Comment rĂ©gler tempĂ©rature cave Ă  vin ? Plus la tempĂ©rature varie, plus ça marche et plus le vin passe. C’est aussi une des raisons d’investir dans un chai 5°C en hiver et 25°C en Ă©tĂ©, sans doute pour les conserver dans votre garage. L’idĂ©al est de rĂ©gler la tempĂ©rature de l’appareil entre 10 et 15°C et d’y adhĂ©rer. Comment ranger les bouteilles de vin ? Les bouteilles doivent ĂȘtre stockĂ©es horizontalement afin que le bouchon soit en contact avec le vin. Le liquide lui permet de conserver son volume et son Ă©tanchĂ©itĂ©. PlacĂ© verticalement, il y a un risque de dessĂšchement et de porositĂ©, ce qui permettrait Ă  l’air de s’infiltrer dans le flacon. OĂč ranger les bouteilles ? 10 bonnes idĂ©es pour ranger les bouteilles. Un diviseur de casier. Un rangement original au mur. Un porte-bouteille design. Une boĂźte en bois. Un sac. Une Ă©tagĂšre pour bouteilles et verres. Une partition. Comment garder son vin sans cave Ă  vin ? Vous pouvez placer les bouteilles dans le placard ou dans le rangement de la cuisine ou du placard. Les coins sombres sont les endroits idĂ©aux pour une conservation optimale du vin. Les bouteilles doivent ĂȘtre protĂ©gĂ©es de la lumiĂšre. Les rayons UV peuvent dĂ©grader le goĂ»t du vin. Pourquoi il faut coucher les bouteilles de vin ? La raison est simple Ă©viter l’oxydation du vin. Pour ce faire, il est important que le bouchon reste en contact avec le vin. Ainsi, le liquide humidifie le bouchon et l’empĂȘche de se dessĂ©cher, de rĂ©trĂ©cir et de s’effondrer. Quel vin peut se garder 20 ans ? Si vous avez reçu une bonne bouteille de Bordeaux, comme Pauillac, Saint EstĂšphe, Margaux, vous pouvez la conserver 10 Ă  20 ans. S’il s’agit d’un Bordeaux supĂ©rieur plus simple, 5 ans maximum. En Bourgogne ou en Beaujolais, tout ce qui est gĂ©nĂ©rique sera conservĂ© 3 ou 4 ans. Les bons vins de Bourgogne se conservent 10 Ă  20 ans. Quels sont les vins qui vieillissent le mieux ? Pour les vins blancs, toujours en gĂ©nĂ©ral, ceux Ă  forte aciditĂ© peuvent vieillir davantage. Les vins Ă©laborĂ©s avec du Riesling ou du Chenin Blanc, par exemple, ont un meilleur potentiel de garde que les vins de Chardonnay ou de Viognier. C’est pourquoi le champagne peut trĂšs bien vieillir. Quel vin rouge pour faire vieillir ? vin noir Vieillir Au sommet CĂŽtes du RhĂŽne, des vins fantastiques 5 annĂ©es 10-20 ans Beaujolais 1 annĂ©e 4 annĂ©es Beaujolais, cru 2 ans 5-8 ans Bourgogne, SaĂŽne-et-Loire 2 ans 5-10 ans Quel vin pour vieillir ? Les vins rouges qui vieillissent le mieux sont ceux Ă©laborĂ©s Ă  partir de cĂ©pages Cabernet Sauvignon et Syrah du nord des CĂŽtes du RhĂŽne. Investissez dans les appellations du MĂ©doc, trĂšs riches en Cabernet Franc, comme Margaux, Pauillac ou Saint-EstĂšphe. Mention spĂ©ciale aux vins de Cahors et de Madiran.
Unproduit de beauté entamé possÚde une durée de vie limitée, qui diffÚre en fonction de chaque formule. CrÚmes, parfums, maquillage. Combien de temps peut-on vraiment les garder
Quand faut-il boire le vin ? Ce vin me fait du pied, puis-je cĂ©der Ă  ses avances tout de suite ? Ca y’est, vous venez de faire une folie. L’achat a Ă©tĂ© fait sur un coup de tĂȘte, une contrariĂ©tĂ© qu’il fallait oubliĂ©e, vous voilĂ  chez votre caviste prĂ©fĂ©rĂ© et paf, vous rentrez chez vous accompagnĂ© d’un ChĂąteau Lafite Rothschild 2009. Il est maintenant trop tard pour rationaliser. Arrive par contre la question fatidique Faut-il le boire rapidement ou au contraire, le garder bien au chaud pardonnez l’expression dans la Cave pour le ressortir quelques annĂ©es plus tard ? Se poser la question de la durĂ©e de garde revient Ă  se demander Ă  quel moment un vin va-t-il atteindre son apogĂ©e. Le Club Français du Vin va tacher de vous Ă©clairer sur ce point Ă©pineux. La majoritĂ© des vins abordables sont des vins plaisirs. On dit Ă©galement qu’ils se consomment sur le fruit », c’est-Ă -dire que les vins prĂ©sentent des arĂŽmes primaires et secondaires oĂč le fruitĂ© joue un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant. Ce sont alors des vins trĂšs apprĂ©ciables et les laisser vieillir leur ferait perdre cet aspect gourmand. Cela peut aussi bien concerner des blancs, des rosĂ©s ainsi que des rouges assez lĂ©gers et peu tanniques. Citons pĂȘle-mĂȘle des vins Ă©laborĂ©s Ă  partir de viognier, de sauvignon, de gamay, etc. Les vins plus prestigieux, qui sont Ă©galement plus onĂ©reux, sont souvent ceux qui vieillissent le mieux. Les boire jeune pourrait s’avĂ©rer une mauvaise expĂ©rience tant ils sont puissants. Ce serait un peu comme rĂ©veiller un ours au tout dĂ©but de sa pĂ©riode d’hivernation. Ainsi, le meilleur moyen de leur rendre honneur est de les laisser en cave quelques temps. Ils vous les rendront au centuple ! Le temps passĂ© Ă  se blottir dans la bouteille permettra Ă  vos prĂ©cieux liquides de se patiner, d’arrondir leurs tannins et de dĂ©velopper des arĂŽmes complexes et Ă©lĂ©gants. On trouvera donc, entre autre, les grands Bordeaux, les grands Bourgognes, les ChĂąteauneuf-du-Pape, les Sauternes, etc. Vous n’ĂȘtes jamais Ă  l’abri d’un accident de parcours si vous fondez votre opinion sur la durĂ©e de garde d’un vin uniquement sur son prix et le prestige de son appellation. Ainsi, nous vous encourageons toujours Ă  vous renseigner auprĂšs de votre vigneron, votre caviste ou Ă  dĂ©faut, sur Internet. Mieux ! Achetez au moins deux bouteilles d’un mĂȘme vin et ouvrez-en une en rentrant. Si le vin vous semble fermĂ©, encore trĂšs puissant et peu aromatique, c’est qu’il nĂ©cessite encore quelques annĂ©es Ă  la Cave. Alors prenez votre mal en patience et vous serez surpris de la façon dont il vous remerciera le moment venu !
levin en cubis ça se garde combien de temps ouvert? poupinelle . 2008-09-25 11:46:38 UTC. il est ouvert depuis 3 semaines, il est au frigo, c'est du rosé.. Neuf réponses: jean-michel . 2008-09-25 11:56:42 UTC. si c'est un cubis rigide 3 jours si c'est un cubis souple dans une boite en carton 15 jours Nadine P . 2008-09-26 07:30:23 UTC. Si c'est un cubitener de type "bag-in
Quelle tempĂ©rature conserver le vin rouge ? Pour mieux comprendre le vin, il est important de connaĂźtre quelques rĂšgles concernant la tempĂ©rature de service Rouge et rouge tannique 16 – 18°C. Rouge et blanc 14°16°C. Comment rĂ©gler tempĂ©rature cave Ă  vin ? Plus la tempĂ©rature varie, plus le vin travaille et passe. C’est aussi une des raisons d’investir dans un vin moyen 5°C en hiver, 25°C en Ă©tĂ©, pas question de le ranger dans votre garage. La meilleure solution est de diviser vos peurs ou vos problĂšmes en une sĂ©rie d’étapes plus petites. Quelle tempĂ©rature pour une cave Ă  vin de service ? Dans la cave Ă  vin Ă©lectrique et naturelle, la tempĂ©rature idĂ©ale de conservation et de vieillissement du vin se situe entre 10 et 14°C. D’autre part, la consommation, qui varie selon le type de vin. Cette tempĂ©rature parfaite permet au vin de conserver son arĂŽme et sa qualitĂ©. Comment savoir si ma cave est bonne pour le vin ? Les sept rĂšgles de l’or pur sont bonnes TempĂ©rature rĂ©guliĂšre. L’idĂ©al se situe autour de 12°C. 
 Une humiditĂ© Ă©levĂ©e doit varier entre 70 et 80%. 
 Les rayons UV foncĂ©s endommagent le vin. 
 Bonne ventilation et aĂ©ration. 
 Il n’y a pas d’odeur. 
 Aucune vibration. 
 Protection du produit Comment conserver du vin rouge ? C’est pourquoi il est si important que votre vin ne provienne d’aucun endroit chaud plaques de cuisson, fours, micro-ondes, ou tout simplement du soleil
 Certains experts recommandent de garder le vin rouge ouvert au rĂ©frigĂ©rateur, jusqu’à deux Ă  cinq jours selon les le vin et le sortir quelques heures avant de servir. Comment faire vieillir du vin sans cave ? Comment prĂ©parer vos bouteilles pour qu’elles restent hors de la cave Ă  vin ? Rangez vos bouteilles dans des boĂźtes en carton ou, Ă  dĂ©faut, pliĂ©es dans un journal elles mettront au chaud ; Jetez vos sacs ; Remplacez toujours le bouchon qui peut ĂȘtre rĂ©duit en rechargeant votre bouteille de vin. Quel vin peut se garder 20 ans ? Si vous avez reçu une bonne bouteille de Bordeaux, comme Pauillac, Saint EstĂšphe, Margaux, vous pouvez la conserver 10 Ă  20 ans. Quant au stupide top bordelais, il y a cinq ans. En Bourgogne ou en Beaujolais, toute chose courante dure trois ou quatre ans. Un bon vin de Bourgogne peut se conserver 10 Ă  20 ans. Comment bien conserver un vin ? Pour bien conserver votre vin, il est prĂ©fĂ©rable d’éviter Ă  tout moment de faire tourner vos bouteilles, sinon votre vin s’épuisera et les boĂźtes changeront. Il est donc recommandĂ© de poser vos bouteilles de façon Ă  ce que votre bouchon soit toujours en contact avec le vin. De cette façon, le liĂšge n’est pas sec. OĂč se conserve le vin ? Vous pouvez ranger vos bouteilles dans un placard ou dans un placard ou un placard de rangement de cuisine. Les coins sombres sont idĂ©aux pour le stockage du vin. Les bouteilles doivent ĂȘtre protĂ©gĂ©es de la lumiĂšre. Les rayons UV peuvent rĂ©duire le goĂ»t du vin. Est-ce que le vin se pĂ©rime ? Le vin peut ĂȘtre Ă©puisĂ©. AprĂšs trois Ă  cinq jours d’ouverture, le vin est parti et vous ne pouvez plus le boire. L’excĂšs de vin n’est pas nocif il peut ĂȘtre lĂ©gĂšrement malade mais pas mortel. Le grand danger du vin fini rĂ©side dans le goĂ»t. Comment incliner les bouteilles de vin ? * Une bouteille de vin doit reposer sur le sol afin que le bouchon rencontre le vin et ne se dessĂšche pas. Il n’est pas nĂ©cessaire de changer la bouteille dans le magasin Ă  domicile Comment rĂ©utiliser un cubi ? Prenez un sac en plastique dans une Bible vide InsĂ©rez le volant entre le tuyau noir et la poche dans la poche pour retirer la pompe. Remettez le sac dans sa boĂźte en carton en plaçant votre main dans le trou de la boĂźte. Respirez dans la poche pour redonner du volume. Comment ouvrir une poche de vin ? Mais comment commencer Ă  retirer ce support du goulot d’une bouteille de vin ? 
 En serrant la butĂ©e/pompe et son embase avec, par exemple, une queue de cuillĂšre ou de fourchette. Combiende temps se conserve le vin en cubi ? Un cubi se conserve 8 mois non ouvert et une fois ouvert, le vin contenu dans un bag-in-box se conserve sans aucune forme d’oxydation pendant minimum 4 Ă  6 semaines. Conserver vos BIB de vin Blanc au frigo. Un endroit frais conviendra parfaitement aux BIB de vin rouge.
Conserver le vin blanc une fois ouvert est parfois une tĂąche difficile. En effet, comme pour la conservation du vin rouge, la conservation du vin blanc doit respecter certaines rĂšgles. Comment conserver le vin blanc ouvert ? VoilĂ  la question Ă  laquelle nous allons apporter une rĂ©ponse. Comment conserver le vin blanc aprĂšs ouverture ? Le premier Ă©lĂ©ment qu’il convient de vĂ©rifier pour bien conserver le vin est la quantitĂ© de vin restante. En effet, s’il ne reste qu’une trĂšs faible de quantitĂ© de vin, il peut ĂȘtre judicieux de le transvaser dans un autre contenant plus petit. L’oxydation est le principal risque qui pĂšse sur votre bouteille de vin aprĂšs son ouverture. Ainsi, en conservant le vin dans un rĂ©cipient plus petit et fermĂ©, vous limitez le contact avec l’oxygĂšne. Ainsi, pour bien conserver le vin blanc ouvert Placez le dans un contenu le plus petit possible ; Fermez le contenant pour Ă©viter le contact du vin avec l’oxygĂšne ; Placez le vin dans un endroit frais et Ă  l’écart de la lumiĂšre du soleil. Pour assurer une bonne conservation du vin blanc aprĂšs l’ouverture, il faut le conserver dans un endroit frais et Ă  l’écart de la lumiĂšre. Deux options s’offrent Ă  vous la cave Ă  vin ou le frigo. Conserver le vin blanc ouvert au frigo permet d’assurer peu d’exposition Ă  la lumiĂšre et une faible tempĂ©rature. Toutefois, pensez Ă  sortir la bouteille de vin du frigidaire un peu de temps avant la dĂ©gustation. Cela permettra au vin de se rĂ©chauffer un peu et d’atteindre sa tempĂ©rature de dĂ©gustation. D’autre part, conserver le vin ouvert dans votre cave parait naturel. En effet, la tempĂ©rature d’une cave Ă  vin permet d’éviter que le vin Ă©volue trop vite. Par ailleurs, la cave prĂ©sente l’avantage d’ĂȘtre bien protĂ©gĂ©e de la lumiĂšre. VoilĂ  de quoi vous permettre une bonne conservation du vin blanc. Quelle tempĂ©rature pour conserver un vin blanc aprĂšs ouverture ? La tempĂ©rature de conservation du vin blanc doit ĂȘtre faible pour limiter l’évolution du vin. Ainsi la tempĂ©rature de votre frigo sera parfaite pour la conservation du vin. En revanche, veillez Ă  laisser le vin se rĂ©chauffer avant le service la tempĂ©rature de service du vin blanc est gĂ©nĂ©ralement entre 8°C et 10°C. En dessous de ces tempĂ©ratures, vous ne permettrez pas aux arĂŽmes du vin de se dĂ©velopper et vous ne ressentirez rien. Ce serait dommage. Combien de temps conserver le vin blanc ouvert ? La durĂ©e de conservation du vin blanc aprĂšs l’ouverture est variable. Toutefois, plus le vin est sucrĂ©, plus il peut se conserver longtemps. Ainsi, un Sauternes pourra ĂȘtre conservĂ© plus longtemps aprĂšs l’ouverture comparĂ© Ă  un vin blanc de Savoie par exemple. Pour un vin blanc sec, vous pouvez compter sur une conservation de quelques jours deux Ă  trois jours sans problĂšme. Cela Ă©tant dit, la conservation d’un vin blanc liquoreux sera bien plus longue que cela et vous pourrez encore en profiter pendant de belles semaines. Des outils pour la conservation du vin blanc Pour finir, il existe des systĂšmes qui permettent de maximiser la conservation du vin blanc. Les professionnels peuvent ainsi utiliser des distributeurs de vin qui permettent de conserver le vin blanc ouvert pendant longtemps sans le compromettre. Pour les particuliers, nous vous recommandons l’utilisation d’une pompe Ă  vide. Cette derniĂšre permet de vider l’air prĂ©sente dans la bouteille de vin et, ainsi, d’en limiter grandement l’oxydation. En quelques minutes, cette pompe peut dĂ©cupler la qualitĂ© de votre conservation du vin blanc. Acheter la pompe Ă  vide Si la conservation du vin blanc se passe bien, vous aurez la chance de porter un toast avec le contenu de la mĂȘme bouteille. VoilĂ  de quoi prolonger le plaisir de dĂ©guster un vin. En revanche, si la conservation du vin blanc aprĂšs ouverture est un Ă©chec, il se peut que vous obteniez un vin pĂ©rimĂ©. Read more articles
Lorsquil est stockĂ© correctement, la durĂ©e de conservation d’un jus de fruit au-delĂ  de sa date de pĂ©remption est d’environ .. Non ouvert. Garde-manger. Frigo ou rĂ©frigĂ©rateur. Date d’expiration passĂ©e. Date d’expiration passĂ©e. Jus de pomme frais. –. 7-10 jours.
MbG W p$m ĂŻ&- i s L'Ă / -U. ihg $%' Ă­mĂ­fi WWW mm ȂS3P LA FRANCE AVANT ET DEPUIS LA RÉVOLUTION, Moyens d'y rĂ©tablir Vordre ; intĂ©rĂȘt des puiffances Ă  ce rĂ©tablijsement. Par M. le Marquis de B*****. AoĂ»t J 7 9 3- n a w?, ‱/Ì'aLTKN LA FRANCE AVANT ET DEPUIS LA RÉVOLUTION. Moyens d'y rĂ©tablir V ordre ; intĂ©rĂȘt des puis* fances Ă  ce rĂ©tablissement. Les brillantes Ă©poques de la monar* chie Française , l’ensemble , la beautĂ© , la grandeur de ce royaume l’ont rendu l’objet de l’envie ; & le François , par la lĂ©gĂšretĂ© de son caraĂ©tere, tantĂŽt ivre de sa prospĂ©ritĂ© , tantĂŽt dĂ©clamant sans mesure contre un gouvernement dont il ne connoissoit pas les superbes ressorts, r i BudĂ©, l’homme le plus savant de son Ă­ĂŹecle, faisoit dĂšsdors aux Français le reproche qu’ils n’ont cessĂ© de mĂ©riter depuis. Lisez , page 89, in PatidccĂ­as. In PatriĂą suĂą Galliperegrinari vidcntur , soli propĂš hominum rerum suarum ignari. A ij 4 a donnĂ© plus que tout autre peuple, dan* une erreur assez gĂ©nĂ©ralement rĂ©pandue. L’homme sent difficilement le bien-ĂȘtre que la patrie lui conserve ; c’est un bien. fait trop gĂ©nĂ©ral , pour ne pas trouver beaucoup d’indiffĂ©reras & encore plus d’in- grats. La frivolitĂ© est le principe de nos torts envers l’Etat*, par {'ignorance oĂč elle nous laisse, tant fur ce qu’íl fait pour nous, que fur fes droits & fur nos devoirs. NĂ©s dans le plus beau des royaumes , jouissant d’avantages vainement souhaitĂ©s par nos voisins ; nous-mĂȘmes avions autorisĂ© les autres nations Ă  croire que la France languissait fous le joug d’un intolĂ©rable despotisme. En effet , que devoit penser {'habitant de l’Europe , lorsque sans ĂȘtre sorti de ses foyers, il lui tomboit dans les mains le livre d’un de nos habiles Ă©crivains qui, en parlant du royaume s’écrioit Quel spectacle affligeant que celui de phifeonomies esclaves de vingt - quatre millions d'ĂȘtres penfans ! quelle vie enfin , que celle qui rfofflt autre chose qu’un songe pĂ©nible y le rĂȘve dĂ©goĂ»tant dlune mort ? perpĂ©tuelle. Les gens sensĂ©s se disoient bien, que ces dĂ©clamations croient exagĂ©rĂ©es . mais ils ne pouvoient croire qu'u n pays dont on parloir ainsi , pĂ»t ĂȘtre celui oĂč, tout pesĂ© dans une juste balance , l’homme Ă©toit le plus heureux. L’opinion des calamitĂ©s auxquelles nous Ă©tions en proie, s’est soutenue long temps, parce qu’elle s’étayoit fur tous les spĂ©cieux sophismes rĂ©pandus dans les Ă©crits rĂ©volutionnaires; & parce que bien des gouvernemens , croyant avoir Ă  punir la France de prĂ©tentions parfois excessives, on se prĂȘtoit volontiers Ă  la satisfaction de paroĂźtre juste, en saisissant les plus sĂ»rs moyens d’abaisser un trĂŽne dont l’éclat blessa si fort la vue. L’état oĂčl’a rĂ©duit une horrible rĂ©volution , ne semble mĂȘme pas assez dĂ©sespĂ©rĂ© au grĂ© de ses envieux. Au milieu de si tristes dĂ©combres , on croit voir encore le germe de grandeur qui faifoit dire Ă  S. GrĂ©goire Alitant la dignitĂ© royale ejl supĂ©rieure Ă  la condition, des autres hommes , autant la dignitĂ© & les droits de la couronne de Aiij 6 France P Ă©lĂšvent au-dessus dt toutes les autres. Ah! qu’on cesse de nous jalouser, qu’on ne nous envie plus une prospĂ©ritĂ© dont les sources font taries pour des siĂ©cles, & peut-ĂȘtre dessĂ©chĂ©es Ă  jamais ; mais que l’équitĂ© triomphe des prĂ©ventions qu’on eut contre notre ancien gouvernement ; que les hommes, qui savent remonter des effets aux causes, conviennent qu’il Ă©toit absurde de croire sans rĂ©serve aux vices reprochĂ©s Ă  l’administra- tion de nos rois, lorsqu’on voit leur royaume s’ĂȘtre agrandi de toute part, & semblable Ă  un puissant aima n , avoir attachĂ© Ă  lui des provinces que d’autres potentats ne purent conserver. Qu’on suspende au moins sa critique sur les principes d’un gouvernement, fous lequel la France eut une population immense ; population qui , dans plusieurs provinces Ă©toit dispropor- tionnĂ©e avec l’étendue du territoire, & l'on dira comme l'Auteur du contrat social Toute chose d''ailleurs Ă©gale, le gouvernement fous lequel les citoyens peuplent & se multiplient davantage , ejl infailliblement le meilleur. Or, { ? 1 nos plus terribles dĂ©tracteurs ont mille fois rĂ©pĂ©tĂ© , que la France avoit vĂźngt-fix millions d’hommes. Ou’on se rappelle & qu’on apprenne Ă  quel point l’agriculture & les arts florissoient, lorsque dans les annĂ©es de paix, l’affluence & la dĂ©pense des Ă©trangers, dĂ©dommagement en grande partie des frais de la guerre ; enfin , lorsqu’au moment de la rĂ©volution tous les ports offroient des signes non Ă©quivoques du commerce le plus Ă©tendu & le plus lucratif. Nous savons bien qu’en parlant de la prospĂ©ritĂ© du commerce , nous trouverons des personnes qui s’eflbrcent depuis long-temps de prouver, que notre industrie trop excitĂ©e , est un malheur pour la nation il est de mode, de reprocher au grand Colbert la multiplicitĂ© de ces manufactures , autour desquelles se dĂ©velopperont des richesses d’agriculture, dans des contrĂ©es bien nĂ©gligĂ©es auparavant. Nous savons qu’un apĂŽtre des Ă©conomistes a dit La France pojsede Us denrĂ©es de nĂ©cessitĂ© , & avec La plus heureuse stuatlon pour les dĂŻsrĂŻhiier. Toutes les nations pou- A iy t ! t Volent ĂȘtre dans fa dĂ©pendance ; M. de Col- berr La mit dans celle de toutes. IL prodigua les riches es & les rĂ©compenses , pour Ă©lever & maintenir des manufactures fafueufes ;il n a- yoit pas les matiĂšres premieres ; il en provoqua r importation de toutes fes forces , & prohiba l'exportation de celles du pays , c’étoit faire un traitĂ© tout Ă  t avantage des Ă©trangers . Quand des vainqueurs auroient dictĂ© ces conditions , elles ri auroient pas Ă©tĂ© plus dures Ă  celui qui les auroĂŹt reçues. Voici encore une de ces dĂ©cisions tranchantes, Ă  Jaquelle il faut croire fans examen , & fur la parole du grand homme qui la profĂ©ra. On pourroit demander cependant , si depuis M. Colbert, notre population a diminuĂ© , si notre agriculture ne s'elĂŹ pas de beaucoup amĂ©liorĂ©e, fi nos vins ont cessĂ© d’ĂȘtre bus dans toutes les parties du monde, si leur culture & leur exportation ne fe font pas accrues , fi ce que nous avons tirĂ© de foie du dehors , peut entrer en, balance avec les profits des Ă©toffes vendues Ă l’étranger, I 9 i fi la laine achetĂ©e Ă  l’Espagre nous a fait sortir autant de numĂ©raire que celui qu’a fait entrer en France la vente denos draps ; si ce ne font pas prĂ©cisĂ©ment nos manufactures de luxe qui nous ont permis de lever des tributs considĂ©rables & annuels,fur tous les peuples qui nous avoi- Ă­inent, ainsi que fur ceux qui font , quant Ă  nous , aux extrĂ©mitĂ©s de l’Europe. 2 r A la mort du rĂ©gent, aprĂšs le systĂšme il ne restoit que 668 millions d’or ou d’argent mon- noyĂ© ; Ă  la mort de Louis XV, il circuloit su moins 1800 millions d’argent monnoyĂ©. Ainsi le commerce seul gagna sous savant dernier rĂ©gnĂ© un milliard 1J2 millions. 2 M. Colbert fit en grand, & suivant les circonstances, ce que Louis XI avoit Ă©tĂ© louĂ© d’avoir entrepris. AprĂšs avoir dit de ce roi tout ce que malheureusement il y eĂ»t Ă  en dire, nous lisons le passage qui fuit CĂ­ II faut nĂ©anmoins ,, lui rendre la justice, de convenir qu’il avoit „ d’excellentes vues politiques. II est en effet le „ premier denos rois, aprĂšs Charlemagne , qui „ ait jugĂ© le commerce & l’industrie dignes de 3, son attention. Voyant que les manufactures On pourroit pousser plus loin cet examen , mais notre objet n’est pas de donner un ouvrage fur les produits de l’in- dustrie. Nous n’examinerons pas davantage jusqu’à quel point ont Ă©tĂ© fondĂ©es les rĂ©clamations contre le traitĂ© de commerce entre la France & T Angleterre i ; il fut conclu dans un temps, oĂč dĂ©jĂ  l’un des moyens le plus fĂčr de fe crĂ©er une rĂ©putation , & mĂȘme d’arriver aux grandes places, Ă©toit de blĂąmer tout, abfolu- „ Ă©trangĂšres atdroient l’argent du royaume fans 5, retour, il appella des ouvriers de Grece & „ d’Italie en France , pour y fabriquer des Ă©toffes „ prĂ©cieuses ; & pour les y fixer & les encourager ,, au travail, il les exempta de tous droits & -, impĂŽts, ainsi que les Français qui fe forme- ,, rent fous eux. „ Art de vĂ©rifier les dates, tome premier, page 624. 1 Le traitĂ© avec l’Angleterre, tour-Ă -tourfi vantĂ© & fi critiquĂ© , fit Ă©changer les productions de notre fol, que personne ne pouvoit nous enlever, avec Ăźes productions des arts que notre industrie pouvoit conquĂ©rir. La vie de Louis XVI, par M. de Limon, page ĂŻĂŻ ment tout ce que faisait le gouvernement i . Ce qu’il y a de certain , c’est qu’à l’instant oĂč l’on assembla les Etats- GĂ©nĂ©rauy., Marseille jouifĂ­oit des Ă©normes produits, tirĂ©s principalement du Levant; tandis que les Anglais, engagĂ©s dans leur guerre avec l’AmĂ©rique , s’étoient vus forcĂ©s d’interrompre leur navigation dans la MĂ©diterranĂ©e. Huit cents vaisseaux alors couvroient la riviere de .Bordeaux; une nouvelle-ville, plus considĂ©rable que l’an- cienne s’éievoit Ă  Nantes ; celle-ci prou- voit, par fa magnificence , la prodigieuse somme d’argent que le commerce de cette citĂ© avoit Ă  dĂ©penser. La Rochelle, dĂ©jĂ  fort relevĂ©e du tort qu’avoit fait Ă  sou trafic de pelleteries la perte du Canada , ne prĂ©sentoit pas un aspect moins satisfaisant. En suivant toute la cĂŽte, jusqu’àDun- i Bien des gens fans vertus & fans talens , croient en criant contre leur siecle & contre leur gouvernement, s’excul'er du moins Ă  leurs yeux de leurs vices & de leur incapacitĂ©. T2 kerque, on voyoit par-tout des vaisseaux aborder, vivisierles places de J’Orient & de 8. Malo, Grand-ville Ă©toitplus que jamais une abondante pĂ©piniĂšre de matelots. Cherbourg devenoitune place importante. Les nĂ©gocians du Havre bĂątissoient une nouvelle ville, parce que l’ancienne ne fiiffisoit plus pour les loger , & pour emmagasiner les riches produits de leurs spĂ©culations. D’imqnenscs travaux bien combinĂ©s , rendoient Dieppe le portĂ -plus accessible , -te-plus commode &fe-plus vaste. Rouen , Paris & Lyon saisissent de grandes affaires avec toute l’Europe. Lisbonne payoit annuellement Ă  la ville de Rheims plus de quinze cents mille livres'tournois pour une simple Ă©toffe de laine , nommĂ©e Bayitte. OrlĂ©ans , en vingt ans, avoit doublĂ© d’industrie , & fa population s’é- toit fort accrue. Amboife commençoit Ă  travailler l’acier presqu’aussĂŹ bien qu’il se fabrique Ă  Birmingham, & les ouvriers des Quinze - Vingt Ă  Paris, surpassaient en ce genre tout ce qui s’étoit fait de plus 13 beau Ă  Londres i . La verrerie de S, Louis en Lorraine , & du Montcenis en Bourgogne , opĂ©roient avec une adresse Ă©gale Ă  celle de Stourbridge 2. Enfin , de tous cĂŽtĂ©s l’industrie Ă©toit en activitĂ© , Ă  la mĂȘme Ă©poque oĂč l’on se dĂ©chaĂźnoit contre un traitĂ© qui devoit avoir portĂ© un coup mortel Ă  notre commerce. MM, Holkers employoient, tant Ă  Rouen que dans les environs , quinze mille personnes Ă  la fabrique des cotonnades 3 . Les 1 Ce faitĂ­Ă­Ă­rĂ©voquĂ© en doute, parce que rĂ©tablissement des Quinze-Vingt n’étoit que dans fa naissance. Le maĂźtre ouvrier fut long - temps abligĂ© de donner ses ouvrages comme fabriquĂ©s en Angleterre , fans quoi on ne les eĂ»t pas achetĂ©s ; mais on reconnut que la plus belle Ă©pĂ©e qui eut jamais paru, Ă©pĂ©e crue anglaise par les Anglais les plus connoisseurs, avoit Ă©tĂ© faite & achevĂ©e de tout point aux Quinze-Vingt. 2 Ville du comtĂ© de Worcester en Angleterre. 3 Ces manufactures de coton rachetĂšrent Ă  bas prix des Anglais, les cotons que ceux-ci furent forcĂ©s de vendre , & qu’iis avoient acca- C 14 cazimirs les plus fins, les meilleurs, se travailloient anx Andelis 1 . Le moulin Ă  coton de Louviers , Ă©galoit en beautĂ© Sc en utilitĂ© de mĂ©chanisme, tout ce qui se voit de mieux dans ce genre Ă  Manchester , Ă  Broomsgrove & dans d'atitres parties de l’Angleterre. En 1788 , la foire de Guibray avoit Ă©tĂ© plus florissante que jamais, & la balance de ses ventes portĂ©e Ă  un million au-delĂ  du dĂ©bit ordinaire. 2 Il s’en falloit de beaucoup , cju’à la mĂȘme Ă©poque , Je commerce de la parĂ©s Ă  un taux fort haut Ă  Lisbonne, croyant par lĂ  faire tomber ce genre d’industrie en France ; cette spĂ©culation , qui tourna Ă  notre profit, causa alors d’énormes banqueroutes en Angleterre. 1 Chez Messieurs FlavĂźgni. 2 MalgrĂ© tout ce qu’on Ă©crivit contre le rĂ©tablissement de la compagnie des Indes, fous le rĂ©gnĂ© de Louis XVI, il partit nombre de couriers de Paris , pour annoncer Ă  Londres , comme une victoire pour l’Angleterre , le dĂ©cret de PAssern- blĂ©e Nationale qui supprima cette compagnie. ĂŻ-f Grande-Bretagne vit sa prospĂ©ritĂ© rĂ©pandue aussi Ă©galement sur la surface des trois royaumes. Bristol diminuoit Ă  mesure que LĂź- verpool s'agrandissent. Newkastel & Glaskow se plaignoient hautement & aVec grande raison de leur dĂ©cadence. Deux villes se bĂątissoient en Irlande, l’une auprĂšs de Waterfort , l’autre Ă  quelques lieues de Dublin. On espĂ©roit tant de ce second Ă©tablissement, que son fondateur le nomma prospĂ©rĂ© ; mais les habitans ne tarderent pas Ă  l’abandon- ner , faute de pouvoir s’y soutenir; & jamais ce qui a Ă©tĂ© construit auprĂšs de Waterfort, n’a Ă©tĂ© occupĂ© parles Genevois qu’on devoit y placer. Ges faits, observĂ©s fur les lieux mĂȘmes, font rapportĂ©s ici fans nulle prĂ©vention. Ils n’affoiblissent en rien la juste admiration que mĂ©rite, dans l’en. semble de son administration , le ministĂšre anglois. Alors on fouffroit encore de la sĂ©paration des colonies, alors l’An- gleterre Ă©toit rĂ©duite au point qu’il avoit 16 Ă©tĂ© dit peu de temps avant dans la chambre des Pairs 11 ne nous refle pas mĂȘme l'efpoir de voir la dette nationale se borner au point qui touche immĂ©diatement la banqueroute forcĂ©e i . Mais la nation , au lieu d’aggraver par des folies , le mal qui venoit d’arriver Ă  la mere- patrie, re- jetta tout ce qu’il y avoit d’ñcrefĂ© dans les reproches de l’OppoĂ­ition. Qn ne fit pas aux ministres un crime des fautes que les plus grands hommes commirent fonvent. On sentit que le plus sĂ»r moyen de hĂąter le retour de la prospĂ©ritĂ© , Ă©toit dans une union intime entre le souverain & son peuple. A partir de cette Ă©poque } l’Angleterre s’éleva rapidement Ă  la splendeur qui assure Ă  la fois le bonheur de cette gĂ©nĂ©reuse nation, & la gloire du cabinet de St. James. La France, dans le traitĂ© de paix de 1783 , s’étoit mĂ©nagĂ©e des conditions i Voyez la rĂ©ponse de lord Schelbufn aiĂ­ discours du roi d’Angleterre, en 1781. clic Ă­ n Conditions utiles & honorifiques i ; au dehors eĂŹleĂ©toit considĂ©rĂ©e ,elle avoit au- dedans d’imtnenses ressources pour rĂ©tablir l’ordre dans ses finances 2. MalgrĂ© 1 Elles eussent pu ĂȘtre meilleures encore j k en juger par ce qu’un ministre Britannique dit en 1785, pour se justifier d’avoir fait la paix Ă  la suite du triste exposĂ© de la situation oĂč se trouvoit l’Angleterre, il termina son discours par ces mots bien remarquables. “ Je jure fur mon honneur, qu’à la vue de toutes cesconsi- j, dĂ©rations, j’ai Ă©tĂ© plus de huit jours fans dor- jj mir, & je poursuis dire, fans presque prendre 3, de nourriture, tant j’attendois avec impatience Ă­, Y ultimatum que j’avois envoyĂ© en France, j, tant je craignois qu’il ne fut pas adoptĂ©, Sc j, que le conseil de Versailles , instruit comme 33 nous de notre situation critique dans l’Inde, 33 ne rompit toute nĂ©gociation, ou du moins j, n’étabiit des prĂ©tentions exhorbitantes. Qui 33 me reprochera donc Ă  prĂ©sent quĂš le secret de 5, TĂ©tĂąt est divulguĂ© , de rn’ĂȘtre trop pressĂ© Ă  Ă­, faire la paix „ ? 2 Si Ton nĂłus accuse d’exagĂ©ration dans ce qui vient d’ĂȘtre tracĂ© fur TĂ©tĂąt oĂč Ă©toit la France B 18 cela, c’étoit Ă  qui rĂ©pĂ©teroit que le royaume Ă©toit perdu , si l’on ne se pres- avant la rĂ©volution ,nous pouvons rĂ©pondre, que notre maniĂ©rĂ© de voir est celle de bien des gens Ă­Ă ges. Voici comme s’exprimoit en 1789 un Ă©crivain estimable. K L’état de la France n* j, pouvoit se comparer Ă  celui oĂč elle se trouvera a, Ă  l’époque du rĂ©tablissement de l’autoritĂ© 33 royale. ,, Toutes les parties del’administration Ă©toient j, rĂ©glĂ©es par des loix sages, ou par „ copstans. Celles-lĂ  mĂȘme oĂč l’opinion pu- 33 blique indiquoic des rĂ©formes, pouvoĂ­ent ĂȘtre „ regardĂ©es comme des Ă©tablissemens provisoires, 3, qui permettoient d’attendre, fans de grands ,, inconvĂ©niens , les amĂ©liorations dĂ©sirĂ©es. Les „ impĂŽts Ă©toient forts, Ă  la vĂ©ritĂ©, mais rĂ©gu- „ liĂ©rementperqus. Ils ont Ă©tĂ© accrus d’une ma- 3, niere effrayante, & le contribuable est Ă©crasĂ©. 3, Le peuple Ă©toit tranquille & sans armes ; il 3, honorait la religion & ses ministres ; il chĂ©rissoit „ .& respectoit son roi, une excellente police j, veilloit pour sa sĂ»retĂ©, la justice lui,Ă©toit dis- , 3> tribuĂ©e avec plus d’impartiaĂ­itĂ© & de promp- „ titude, Ă  moins de frais que dans aucun autre „ Ă©tat de l’Europe. Les crimes y Ă©toient rares, i9 soit pas fie le rĂ©gĂ©nĂ©rer, en lui donnant une constitution. On s’obstina Ă  n’attrl- buer qu’au bazard la belle organisation d’une machine qui marchoit fi majestueusement depuis tant de siĂ©cles. Dire qiĂ­un ,, en comparaison des pays dont on exalte le „ gouvernement. Four s’en assurer, il suffit de „ comparer le nombre des jugemens Ă  mort des j, assises d’Angleterre, avec ceux rendus par les „ cours supĂ©rieures de France. L’agriculture, le 3, commerce , les manufactures y florissoient par- 33 tout , signe certain de l’aisance universelle. 3, On bĂądssoit, on dĂ©frichoit ; le peuple Ă©toit „ mieux vĂȘtu , mieux nourri que jamais ; les arts „ d’agrĂ©ment, une certaine Ă©lĂ©gance de mƓurs , ,3 l’amĂ©nitĂ© & la gaietĂ© deshabitans, indice fur ,3 de leur contentement, appelloienc de toutes ,3 parts dans le royaume les Ă©trangers, qui ne le 3, quittoient qu’à regret. Une armĂ©e nombreuse 33 brave & disciplinĂ©e, une marine plus formi- 33 dable qu’elle n’avoit jamais Ă©tĂ©, dĂ©fendoient „ l’Etat. Des alliances puissantes ajoutoient en- 33 core Ă  fa force & Ă  fa considĂ©ration. Essai fur 3, les deux dĂ©clarations du roi faites le 23 juin » i?8y, page 34 & JĂź- ib empire qui subsfĂŻe depuis plus de treize cetĂźts ans , & qui a toujours Ă©tĂ© croijfant en ri. chejses & en gloire , n'a pas de confĂźitution ; des cruellement faire la critique de ceux qui en ont & la condamnation des personnes qui veulent lui en donner une i . Mais tout raisonnement Ă©toit Ă©touffĂ© par les cris de la moderne philosophie. II Ă©toit gravĂ© dans les arrĂȘts d’un funeste destin que les rĂȘves de cette philosophie parviendraient Ă  dĂ©truire de fond en comble les monumens de la sagesse de nos ancĂȘtres. Des ministres pervers engagefent les gens de lettres Ă  se livrer aux brĂ»lans transports de leur imagination. Sans doute que plusieurs d’entre’ux furent abusĂ©s par le dĂ©sir d’ĂȘtre utiles* Ă  leur patrie;mais les autres, orgueilleux, atrabilaires , furieux depuis si long-temps i Lettre Ă  M. le comte de Lally, par un gentilhomme français, publiĂ©e en fĂ©vrier dernier. Lettre qui ne iauroit ĂȘtre trop lue, trop connue t '.rop mĂ©ditĂ©e. { - r } que les productions de leurs plumes ne leur eussent valu, ni les rĂ©compenses dĂ©cernĂ©es aux dĂ©fenseurs de l’Etat, ni les dĂ©corations rĂ©servĂ©es aux grands services, ne virent plus d’autre bonheur pour eux que dans ^anĂ©antissement de tout ce qui blessoit. leur vanitĂ©. L’un fous le titre d’orateur aux Etats-GĂ©nĂ©raux , publia, avant leur rassemblement, un ouvrage dans lequel il dit en parlant du roi Sommes votre dĂ©lĂšgue de vous rendre compte de fa conduite ...... La cour croĂźt - elle que le crime atroce de leçe - majefle nationale , au premier chef , fe punifle par le repos & les douceurs d'une vie molle & voluptueuse ? La fin de cet ouvrage n’est pas moins remarquable dans l’endroit oĂč son auteur enjoint Ă  la nation cc de changer „ toute la constitution civile & politique, ajoutant „ Que fi elle conserve le monarque, elle doit le mettre dans l'impossibilitĂ© absolue de faire le mal , ou de le laisser faire. Dans le mĂȘme moment on autorisa le dĂ©bit du livre , i oĂč l’abbĂ© de Mably i Lebel, libraire, exposoit ce livre au pied B iij 2 ± dit Ne laissons fubjĂŹfĂźer aucune magifra- ture hĂ©rĂ©ditaire. Quand une nation fera parvenue au but que l'Angeterre doit aujourd'hui se proposer, qui empĂȘchera qu a l'exemple des anciens Romains , elle ne supprime mĂȘme jusqu au nom de roi? Voye{ ce qui Je passe sous nos yeux. Un toi de Suede gĂ©mit de fa condition , & Je croĂźt le plus malheureux des hommes, parce qu'il nef pas aufp puissant qu un roi d'Angleterre. Celui - ci pense qu'on lui a fait une injuf ice criante , de ne pas le laifer defpotiser comme un roi de France, qui imagine Ă  Jbn tour qu'il n'y a de vraiment grand , de vraimant puissant, qu!un roi de Maroc , qui n'a qu'Ă  vouloir pour ĂȘtre obĂ©i ; & qui , sans craindre une rĂ©volte, du grand escalier de Versailles. M. de Villedeuil secretaire d’Etat , lui en fit dĂ©fendre la vente; deux jours aprĂšs il le reproduisit avec l’autori- sation d un ministre, dont malheureusement la volontĂ© n’étoit que trop prĂ©pondĂ©rante, au moment oĂč les Etats - GĂ©nĂ©raux s’assemblerent. primĂČ prudentes , dein vulgum , diutijjimĂš pro- vindasfefdlit. Taxite. { SZ coupe en s 1 amusant des tĂȘtes, pour montrer son adresse. SĂ»rement aucuns de nos rois n'ont enviĂ© le fort d u roi de Maroc, pas mĂȘme celui du sultan de Constantinople. Mais c’étoit avec ces exagĂ©rations, toujours insultantes & criminelles, que nos Ă©crivains abusĂšrent de la crĂ©dulitĂ© de leurs lecteurs. Ils peignirent des couleurs les plus rembrunies, des abus qu’il Ă­alloit fans doute corriger. Ils se gardĂšrent bien de prĂ©senter ces abus comme les chenilles qui attaquent un bel arbre. II souffre pendant une saison; mieux soignĂ© TannĂ©e d’ensuite , il reprend toute la fraĂźcheur de sa verdure. L’esprit de vertige qui s’étoit emparĂ© de la nation atteignit nĂ©cessairement ses reprĂ©sentans aux Etats-GĂ©nĂ©raux. j, Et pour comble de maux apporta dans la France j. Des harangueurs du temps l’exĂ©crable Ă©loquence. Le ton de la sociĂ©tĂ© devint celui des dĂ©putĂ©s ; en vain quelques hommes Ă©clairĂ©s s’efforcerent - ils de conserver les droits F iv l 24 de la raison; en vain tentĂšrent-ils d’en- gager Ă  rĂ©parer l’édifice sans le dĂ©truire , bientĂŽt on put appliquer Ă  l’AssemblĂ©e Nationale ce qu’Anacharsis disoit des AthĂ©niens Qu'il ne pouvoit ajjse^ s'Ă©tonner de voir que dans leurs dĂ©libĂ©rations , cĂ©toient les sages qui parloĂŹent , & les fous qui dĂ©ci~ doient. BientĂŽt auffi ces fous mirent au jour une constitution qui dĂ©sorganisa en-Ăź tiĂ©rement la France, & qui substitua l'a- narchie Ă  sordre. On vit tout auffi promptement le souffle empoisonnĂ© du jacobinisme culbuter d’absurdes conceptions. Gette seconde rĂ©volution renversa toutes les idĂ©es des personnes qui s’obs- tinoient Ă  croire que la nation Ă©toit fort attachĂ©e Ă  cette constitution. Sans doute fut-on obligĂ© de reconnoĂźtre son inconsis- tence, lorsqu’on vit avec quelle facilitĂ© ses ennemis Ă©toient parvenus Ă l’anĂ©antir. Cependant bien des gens n’en persistĂšrent pas moins dans la pensĂ©e qu’il salloit tirer de cet informe ouvrage, les matĂ©riaux propres Ă  fabriquer une constitution plus passable ; constitution qui s’a- Ă­ 25 da’ptant, autant qu’il seroit possible, Ă  la situation des esprits , ne choquĂąt pas trop les idĂ©es d’un peuple qu’on supposoit ra- foĂ­Ă­ant de la libertĂ© ; constitution qui rendit au roi de France assez d’autoritĂ©, ou assez d’apparence d’autoritĂ© pour qu’il put ĂȘtre replacĂ© dĂ©cemment furie trĂŽne 1 . Ici encore l’ancienne jalousie faisoit- 1 On lit dans une lettre d’une grande cour, adressĂ©e aux principaux souverains en juillet 1791. “ Qu’il falloit toutefois laisser les voies „ ouvertes Ă  rĂ©tablissement pacifique d’un Ă©tat 3 , de choses en France , qui sauvĂąt du moins la 3, dignitĂ© de la couronne , & les considĂ©rations 33 essentielles de la tranquillitĂ© gĂ©nĂ©rale. „ Ce fut la connoissance des termes moyens vers lesquels on voyoit pencher quelques cabinets, qui enhardit les factieux, qui leur fit concevoir le projet de renverser tous les trĂŽnes del’Eurppe, qui leur fit commettre le plus affreux des crimes. Lorsque les souverains s’enlevent l’un Ă  l’autrp des provinces , ils font quelquefois un faux calcul , mais lorsqu’ils font indisscrens sur la dignitĂ© d’une autre couronne, ils ne se disent pas assez combien ils exposent la sĂ»retĂ© de la leur. 26 desirer de voir ce royaume aux prises avec une charte qui y perpĂ©tuĂąt fagita- tion, & qui laissĂąt aux autres puissances la libertĂ© de se consolider Ă  mesure que la France s’affoibliroit & se ruineroit. Le petit nombre de personnes qui, pour le bien de l’humanitĂ© , souhaitoit un juste Ă©quilibre entre le pouvoir des souverains & le degrĂ© de libertĂ© qu’il convient qu’aient les sujets , Ă©toient plus d’accord fur le vƓu d une constitution pour la France , que fur les moyens de la rendre bonne, & de la faire agrĂ©er. Lorsque les habitans des Ăąpres montagnes de la Suisse se divisoient au point de vouloir se combattre , lorsque la discorde fatale croyoit avoir atteint son but, un vieillard respectable descendit d’un rocher ; Nicolas de FluĂ© se prĂ©sente au milieu de ses concitoyens ; il parle, & puissant comme l’Éterne] qui l’inspiroit, il calme les ressentimens, il fait couler des larmes ; la tendre fraternitĂ© reprend tout son empire , & la paix est l’ouvrage d’un homme vertueux. Mais il avoit Ă  27 } parler Ă  des hommes simples, Ă  des hommes pauvres , Ă  des hommes qui n’avoient pas Ă©tĂ© pervertis. Aujourd’hui Nicolas de FluĂ« crieroit dans le dĂ©sert. Nous ne voyons que trop Ă  quel point il est aisĂ© de porter nos contemporains au mal , combien il est difficile dc leur rendre les vertus qui feroient leur bonheur, & combien, ainsi que l’a dit Bossuet, " ils vont s’enfoncant dans l'iniquitĂ© Quel est l’orateur qui, se prĂ©sentant Ă  une assemblĂ©e souillĂ©e de tous les genres de cette iniquitĂ©, oseroit se flatter de la faire revenir sur sbs pas ? Quel seroit le ThaĂŻes dont les apologues ingĂ©nieux parviendroient Ă  suspendre les cris fĂ©roces de ces tribunes, oĂč des monstres soldĂ©s n’appuyent que les opinions les plus barbares ? Quel seroit le souverain qui se respeĂ©teroit assez peu pour traiter avec les meurtriers d’un roi'? Enfin, quel seroit le code assez sublime pour servir de loi Ă  quarante-quatre mille municipalitĂ©s, qui s’emparent impunĂ©ment des droits de 28 la plus arbitraire souverainetĂ© , Ă­ 8c qui ne sont contrariĂ©es qu’autant que quel- i Au mois de nrars 1790, M. Desmeunier traita d’inĂ­ĂŹnuations injurieuses les observations faites par M. de CazalĂšs fur ce qu’ìì falloit donner dc la force au pouvoir exĂ©cutif , & fur le danger de charger les municipalitĂ©s de l’excrĂĄcc de ce pouvoir. On cria bien davantage encore lorsque , dans la mĂȘme sĂ©ance , M. de Montlaufier dit, que les plans proposĂ©s invejĂŹiroicnt des corporations de toute la force publique ; qu’on verrait fe 1 enouveller l’exemple de ces anciens maires du palais , qui f ais oient, tout en tenant les rois renfermĂ©s dans leurs palais ,‱ que le monarque ne feroit plus qu'un membre paras te placĂ© en- dehors de la constitution , une vraie superfĂ©tar tion politique. M. Neker a depuis suivi la mĂȘme idĂ©e, lorf- qu'il demande fie fgnifie le titre d'un reprĂ©sentant hĂ©rĂ©ditaire de la nation , s’il ne doit plus la reprĂ©senter au moment oĂč l’on traitera des sacrifices qu’on exigera d'elle? A-t-on pris garde , ajoute-t-il , que dans un royaume appelle Ă  payer cinq ou fĂŹx cents millions , une si vaste contribution couvre tout , environne tout,, U saisit les hommes & les choses par une infi - 29 ĂŹ ques-unes d’entr’elles semblent vouloir rentrer par moment dans les sentiers de la justice? Quel seroit le pouvoir exĂ©cutif qui, par la seule persuasion , rĂ©prime- roit la licence de ces horribles clubs, oĂč les motions les plus inhumaines font les plus applaudies? Une cruelle expĂ©rience a suffisamment dĂ©montrĂ© que , pour le bonheur du monde, les souverains doivent plus que jamais se resaisir de la prĂ©tendue majestĂ© du peuple. i Dans tous nitc de rapports connus U inconnus , & fous l’ancien rĂ©gime , ne payoient que 18000 L., fe virent obligĂ©es de payer 40000 L., & au-delĂ , fans compter les dons prĂ©tendus patriotiques. 39 1 mort, sans qu’elle serve en rien au bien de leur patrie; qui leur donnent tous les peuples de l'Europe pour ennemis; qui, lorsqu’il a Ă©tĂ© question de priver Louis XVI du trĂŽne & de la vie, ont dĂ©clarĂ© que c’étoit vm crime de leze-nation que de la consulter sur le sort de son souverain , que de laisser Ă  cette nation la libertĂ© de repousser avec horreur une dĂ©cision qui la couvre d’un Ă©ternel opprobre ? On apperçoit au milieu des forfaits dont ces scĂ©lĂ©rats ont rendu le peuple complice , que s'ils ne le retendent pas dans une continuelle crainte, il se seroit plus d’une fois affranchi de leur joug» DĂ©jĂ  lorsqu’il peut Ă©chapper Ă  la surveillance , il Ă©coute attentivement ceux qui disent , comme Solon aux AthĂ©niens „ C’est vous-mĂȘmes qui avez Ă©levĂ© vos „ tyrans, en leur donnant des gardes , „ en vous armant peur Ă©tablir leur ty- „ rannie , & c’est ce qui vous a fait tom- „ ber dans cet esclavage si honteux. „ II ne suffit pas d’ordonner Ă  un peu- „ pie d’ĂȘtre libre, pour qu’il le soit; il C iv l 4 ° » saut changer dans les citoyens la ma» » niere de voir , de sentir, de penser , cm n leurs anciens prĂ©jugĂ©s triompheront de s, tout ce qu’on fera pour les combattre. 33 Si quelques lĂ©gislateurs ont rĂ©ussi Ă  33 affermir un gouvernement libre en 33 wĂšme - temps qu'rls l’ont Ă©tabli , ils ne „ donnoient fans doute des loix qu’à une 33 poignĂ©e d’hommes renfermĂ©e dans une 33 mĂȘme ville. „ i Avant de prĂ©tendre Ă  la confiance des peuples , ils eurent ou affectĂšrent les sen- timens d’une faine morale ; ils ne tentĂšrent pas d’établir leurs systĂšmes , en annihilant tous principes religieux. La raison seule & futilitĂ© n’auroient pu faire adopter les rĂ©glemens de Minos, de Zoroas- tre , de Seleucus., de TriptolĂȘme & de Numa , s’ils ne se fussent pas prĂ©sentĂ©s aux nations comme les organes de la DivinitĂ© 2. Au contraire , des insensĂ©s 1 Mably Observations fur shisioire de France, tome II, page 122. Çz Mai non f u alcuno ordinatore di leggi 4 * fe sont eleves parmi no'us, clans une de ces Ă©poques fatales , oĂč las de notre repos, nous voulions des nouveautĂ©s. On defiroit de voir changer la face du gouvernement, non dans la vue d’établir une Ă©galitĂ© chimĂ©rique , mais dans l'ef- pĂ©rance que des changemens mettroient chacun au - dessus de son adversaire. Âinsique cela s’étoit vu souvent, !e Français confondant la licence la plus extrĂȘme avec la libertĂ© , crut qu’il feroittoujours libre , parce qu’on-ne vouloir pas le rĂ©primer. Mais s’il existe peu de nations qui fe soient plus distinguĂ©es par fa bravoure , par fa bouillante ardeur, par son Ă©tonnante intrĂ©piditĂ© , on n'en connoĂźt pas qui passe plus aisĂ©ment de la confiance JĂŹraordinarie iti un popolo , che non ricorrcjsc a Dio , perche , altrimcnti, non sarrebero uccet- tate ; perche sono molti bĂ©ni conojciuti da uno prudente , iquali non hanno in Jc raggioni evi- denti da poter-glĂŹ persuadere ad alu ni, Dis- corjĂŹ di machiavcl fopra Lib, i , cap. XI, s 42 ; LU dĂ©couragement , de la fureur Ă  la consternation. C’est en vain que les factieux ont cru fur la pĂ©rilleuse parole d une ambition déçue que Lorsqu on emploie la monnoie des illusions , on a des trĂ©sors inĂ©puisables 1 . C’est en vain qu’ils entassent ruses fur ruses, pour prolonger fivresse de ce malheureux peuple. Ses pertes se multiplient trop pour qu’il ne finisse pas par les sentir. Le prĂ©sident HĂ©nault en parlant des calamitĂ©s qu’éprouva la France , aprĂšs l’introduction des grands fiefs , dit Le caractĂšre des Français demandoit , pour leur bonheur , qu ils fujfent gouvernĂ©s par un seul, 11 Ă©toit donc nĂ©cessite de les ramener Ă  ces temps heureux oĂč ils n'avoiene qu' un maĂźtre , au lieu de les laisser sc dĂ©truire par un amour dlindĂ©pendance dont ils n apperce- voient pas les fuites. Ils ont plus besoin que jamais qu’on les retire du prĂ©cipice dans lequel leur aveuglement les a jetĂ©s ; & st 1 Du pouvoir exĂ©cutif dans les grands Etats, page j41, 43 1 l’on s’y prend bien , ils bĂ©niront bientĂŽt ceux qui les obligeront Ă  rentrer fous un pouvoir qu’ils aimoient. Qu’allons-nous devenir ? C’est ce que chaque Français tant soit peu sensĂ© demande Ă  demi-voix Ă  son voisin. Peu de personnes osent rĂ©pondre ce qu’elles pensent; mais les insurrections royalistes prouvent cependant qu’il en est qui disent r “ Sauvons le „ vaisseau du naufrage ; chassons du ti- „ mon des pilotes coupables de tant de » mauvaises manƓuvres ; que chacun „ travaille Ă  regagner le port dont nous „ sommes sortis avec tant d’impruden- 33 ce au lieu d’aller chercher la chimĂ©- „ rique perfection d’une isle inconnue , ,, reprenons le chemin de nos maisons 3, paternelles ; le temps les avoit enfu- 33 mĂ©es , on peut les reblanchir, les re- 33 crĂ©pir fans les abattre. Instruits par les 33 malheurs qui viennent de fondre fur 33 nous , l’administration fera plus atten- 33 tive , le peuple moins exigeant, moins 33 inquiet; & s’il rĂ©flĂ©chit bien Ă  ce qu’il ,3 vient d’avoir fous les yeux , fa frayeur 53 44 de tontes les nouveautĂ©s fera telle qu’on .u ne pourra plus lui en faire adopter le 33 trompeur appas. „ DĂšs que la sage conduite du gĂ©nĂ©ral JVlonk lui eut fait atteindre son but, dĂšs que Charles II fut proclamĂ© , la noblesse ne fut pas moins satisfaite que le peuple. Celui- ci libre de toute contrainte fit Ă©clater une joie immodĂ©rĂ©e ; on le voyoit courrir ça & lĂ  avec des transports incroyables ; & tel ctoit le nombre des royalistes , qu'on ne pouvait concevoir oh Ă©toient ces personnes qui avoient occasionne tant de troubles i . Nous verrons les mĂȘmes signes de satisfaction , accompagner en France le rĂ©tablissement de la royautĂ© & de toutes ses prĂ©rogatives. Les rĂ©voluteurs, pour mieux subjuguer le peuple , ont changĂ© tout ce qui existoit, en prĂȘchant un civisme dont la signification est inconnue aux trois quarts de la nation. Ils dĂ©fendirent de pronom i Histoire universelle par des Anglais pages 6y & 79. 45 *er ce qui dĂ©fignoit une fraternitĂ© particuliĂšre. L’habitant de Reames n’oĂ­a plus s’appeller Breton, ni celui de Dijon, Bourguignon. On a dĂ©figurĂ© Ja France en gĂ©ographie , comme en gouvernement. Lorsqu’on pourra travailler Ă  rĂ©tablir l'ordre , on sera aidĂ© par ce sentiment qui attache & qui ramene l’homme aux habitudes de fa jeunesse. Malheur Ă  celui qui prononce fans Ă©motion le nom de fa contrĂ©e ; malheur Ă  celui qui revenu dans son hameau , ne s’empresse pas d’aller fe mettre Ă  sombre de l’arbre q u'il planta dans son enfance. Le Lapon ne fouffri- roit pas qu’on changeĂąt le nom de fa stĂ©rile patrie. Le Français impatientĂ© d une nomenclature inintelligible , la relĂ©guera avec ses auteurs fur les rochers du Calvados. On maudira la brillante dĂ©nomination d’une cĂŽte d’or , oĂč ne circulĂšrent que des assignats dĂ©criĂ©s dĂšs le jour de leur Ă©mission. i i YoicĂ­ ce qu’écrivoit en janvier 1790 un dĂ©putĂ© Ă  l’assemblĂ©e nationale “Nos confrĂšres s 46 Ees rebelles actuels n’ont pas mĂȘme eu le mĂ©rite de l’invention dans aucune de leurs dĂ©marches ; ils ont supprimĂ© la noblesse , comme le long parlement d’Angleterre, crut avoir mis les pairs au niveau des autres hnbitans du royaume ; ils ont Ă©tabli une Ere, comme alors fur le grand sceau d’Angleterre se placerent ces mots De la premiĂšre annĂ©e de libertĂ© rĂ©tablie par w savent bien que ces 1200 millions d’assignats „ font 1200 millions de prises de poison distri- ,, buĂ©es au public. Les dignes satellites de la ,, majoritĂ© ont, comme d’ordinaire, assiĂ©gĂ© les „ portes ; les docteurs qui ont fait accoucher, „ par violence, decedecret, en vouloient deux „ milliards. Ils savent bien que ce poison, dont ,, ils auront leur part, fera dans le premier mo» 3, ment leur fortune , & celle des agioteurs qui les ,3 soudoyent, & que c’est un coup mortel portĂ© ,3 Ă  la noblesse, Ă  la magillrature , & sur-tout „ au clergĂ© qu’ils ont jurĂ© d’enterret avec la „ religion ; car ces gens - lĂ  ne veulent plus de ,3 religion. Ils n’oscnt le tout haut, parcs qu’il leur est nĂ©cessaire de garder le ,5 masque, mais ils en conviennent tout bas. „ 47 la grĂące de Dieu , en 1648. Leurs commissaires , leurs Ă©missaires dans toutes les parties de la France nous rappellent Ces prĂ©dicateurs ambulants qui alloient de ville en ville , de village en village , apporter les nouvelles joyeuses de 8Evangile ; c’est ainsi qu'ils s’exprimoient i . Tous ces prĂ©dicateurs nĂ©s dans la lit du peuple Ă©toient. fans Ă©ducation , & pour suivre cette profession ils avoient tous quittĂ© leurs mĂ©tiers. Tels font Jourdan , le Gendre , Cochon , le Coin- tre , Santerre & mille autres. Les rebelles ont aussi remis au jour le plan tracĂ© 2 Ă  la Rochelle, Je 10 mai 162 i parles religionnaires, division du royaume en dĂ©partemens, en districts & en municipalitĂ©s ; tout s’y trouve. 3} 1 Docteur John Walkers, attempt 147 & suivantes. c Plan perfectionnĂ©, mais essentiellement calquĂ© fur les synodes tenus depuis $72 jus- qu’en 16 R ç. ; Depuis, ces scĂ©lĂ©rats se sont livrĂ©s Ă  des imitations plus atroces. Celui qui osa proposer 43 La seule diffĂ©rence , c’esl que de; chefĂą imposans par leurs possessions, par leurs talents , dirigeoienĂą des hommes qui croyoient combattre pour la cause de Dieu. Ces hommes obéíssoient Ă  des guerriers cĂ©lĂ©brĂ©s par des victoires, & dont les noms Ă©toient rĂ©vĂ©rĂ©s depuis bien des sieoies. Cependant l’autoritĂ© de diviser le corps de son roi pour en envoyer les parties Ă  chaque dĂ©partement, changea en une horrible motion le beau vƓu de Montrofe qui pĂ©rissant fidete Ă  Charles II, dit aux Ecossois “ Je desirerois que ma chair fut distribuĂ©e dans „ toutes les villes de la ertirĂ©tientĂ©, comme „ un tĂ©moignage de mon attachement Ă  la cause „ pour laquelle je vais pĂ©rir L’ordre donnĂ© par Santerre d’étousser par des bruits de guerre la voix de Louis XVI, parlant pour la derniere fois Ă  son barbare peuple , fut une imitation de ce qui se pratiqua en 1662 ĂĄ InexĂ©cution de Vane. Sans doute que les instigateurs de cette recherche de cruautĂ© envers notre infortunĂ© monarque, pensĂšrent qu’il falloir en agir avec un roi, comme on s’étoit conduit avec fimpla- cable ennemi de Ăźa royautĂ©. lĂ©gitime r 49 r lĂ©gitime prĂ©valut. L’idĂ©e d’une rĂ©publique Françoise, s'Ă©vapora ainsi que la chaleur de l’esprit de parti ; on la regarda bientĂŽt comme cent autres erreurs que prĂ©sentent les ambitieux pour s’élever aux dĂ©pens d’un peuple toujours abusĂ©, parcs qu’il est toujours crĂ©dule; Ă  plus forte raison la rĂ©publique jacobine aura le mĂȘme sort. En proposant de renvoyer chaque individu Ă  la position oĂč il se trouvoit, par exemple, au i janvier 1786 , & de rĂ©tablir Tordre ancien , il ne seroit pas question de remettre en vigueur certains impĂŽts, tels que la gabelle & les aides, impĂŽts que depuis bien des annĂ©es, les administrateurs les moins populaires de- siroient de dĂ©truire. 11 ne s'agiroit pas davantage du retour de plusieurs abus, de la restitution des grĂąces accumulĂ©es & trop onĂ©reuses Ă  TEtat; enfin de tout ce qui grĂ©voit le pauvre , fans que le service public gagnĂąt en proportion da poids dont Ă©toient certaines charges. Il est aisĂ© de se persuader qu’auj’our» D So d’huĂŻ que l’illusion a Ă©tĂ© dissipĂ©e par de tristes rĂ©alitĂ©s , tout possesseur, qui depuis quatre ans tremble fans cesse pour fa propriĂ©tĂ©, verroit avec plaisir renaĂźtre le jour oĂč le pillage, oĂč l’incendie ne feroient plus regardĂ©s comme des transports de civisme , oĂč le gouvernement monarchique pourroĂ­t faire veiller comme autrefois Ă  la .furetĂ© de tout particulier , oĂč la justice administrĂ©e par des magistrats expĂ©rimentĂ©s & non Ă©lus nu hasard , seroit de nouveau fous l’inspection des parlemens, dont la nation dans un temps d ivresse mĂ©connut les services. Rendue Ă  elle-mĂȘme, revenue de fes prestiges, elle verroit rĂ©tablir ces parlemens avec autant de satisfaction qu’elie mit de lĂ©gĂšretĂ© Ă  les sacrifier. BientĂŽt on se rappel- leroit que a i’inĂ­iitution des cours fouve- „ raines nous sauva d’ĂȘtre cantonnĂ©s & 3 , dĂ©membrĂ©s comme en Italie & en 33 Allemagne , & qu’elle maintint ce. 3, royaume en son entier. Les rois , „ nous dit MĂ©zeray, considĂ©raient l’au- „ guste tribunal du parlement, comme { S T i5 le cƓur de leur royaume. Ils avoietlt „ un grand foin d’en Ă©loigner tout ,5 venin Sans doute , objectera-t on, que les pat* lemens se sont trop souvent Ă©cartĂ©s des principes qui dictĂšrent, en 1484, la rĂ©ponse du premier prĂ©sident de Lavaquerie a u duc d’OrlĂ©ans , que le parlement rĂ­itoĂŹt ĂŹnfĂŹituĂ© que pour rendre la jujlice. MaĂ­Ăą souvent la maladresse des ministres fit passer la justice & la raifort du cĂŽtĂ© des tribunaux. Un Ă©crivain impartial n’entre* prendra pas de justifier la versalitĂ© de la conduite des parlemens. En 1454, nous le voyons s’élever avec force contre les lettres patentes qui tendoient Ă  Ă©tablir une Ă©galitĂ© de droits entre cette cour souveraine & celle de Toulouse. En 1754, d’autres vues lui font tenir un langage diffĂ©rent ; ce n’est plus fur les autres parlemens qu’il veut avoir la supĂ©rioritĂ©, c’cst au-dessus de l’autoritĂ© royale qu’il songe Ă  s’élever, & pour y parvenir, il fait revivre fous le nom de !'unitĂ© , entre tous les parlemens du royaume, le systĂšme D ij s §2 de TunĂźon proscrit du temps de la fronde". De lĂ  sortirent mille assertions pins que hasardĂ©es. O u'en conclure ? c’est que les corps les plus respectables, les plus utiles, les plus nĂ©cessaires , font quelquefois des fautes graves , tristes rĂ©sultats d’une majoritĂ© surprise. Encore en dernier lieu l’effervescence gĂ©nĂ©rale nuisit Ă  la sagesse des dĂ©libĂ©rations du parlement de Paris. Nous conviendrons, qu'entraĂźnĂ© par les clameurs de ses plus jeunes membres, il publia des arrĂȘts irrĂ©flĂ©chis. Mais qui pourroit oublier ces notnbreuses dĂ©cisions qui furent des objets d’admiration pour toute l’Eu- rope? ij Combien le peuple ne dĂ»t - il i Quand la Pologne envoya l’élite deS grands hommes qu’elle avoit en 1373 , annoncer au duc d’Anjou , depuis Henri III, son Ă©lection comme roi de Pologne, les ambassadeurs polonois qui avoient trouvĂ© bien des choses Ă  blĂąmer dans le luxe ridicule, & la lĂ©gĂšretĂ© française, furent saisis de vĂ©nĂ©ration en voyant le parlement assemblĂ© , L en y entendant plaider. Cela fit dire Ă  l’un de ces ambassadeurs ; qu’il ne s’étonnojt plus s 53 pas Ă  des remontrances qui, en Ă©clairant ie souverain , lui prĂ©sentoient la vĂ©ritĂ© sous les formes les plus faites pour la rendre respectable ? Combien ne rĂ©sista- t-il pas aux prĂ©tentions ultramontaines , lorfqu’elles furent abusives ? Combien ces parlemens n’en impoferent-ils pas Ă  tous ceux qui vouloient arbitrairement opprimer la nation ; tandis que d’une autre part ils mĂ©ritoient f Ă©loge renfermĂ© dans ledit de juillet 1644, oĂč il est dit de tout tans la cour de Paris rendit de grands & signalĂ©s services aux rois dont elle fait rĂ©gner les loix. Un auteur anglais a observĂ© , qu’il Ă©toit bien glorieux pour nous, que le roi de France n’eĂ»t jamais pu corrompre un seul membre de son parlement, tandis que le roi d'Angleterre corrompoit avec tant de facilitĂ© tous les membres du sien. „ si divers princes de la chrĂ©tientĂ© avoient sou- ,, vent commis le jugement de leurs diffĂ©rens , 5 Ă  cet auguste sĂ©nat , puisque ces graves pec- ,, Tonnages qu’il voyoit en robe rouge , Ă©toient f , comme autant de rois. 54 L’AssemblĂ©e Nationale n’a supprimĂ© les parlemcns que parce qu’elle voyoit en eux les vrais ministres , les vrais dĂ©fenseurs des loix fondamentales du royaume. Une assemblĂ©e qui vouloit s’emparer du pouvoir de son souverain, ne pouvoit pardonner au parlement de Paris d’avoir , en 1593 , conservĂ© la couronne Ă  la maison de Bourbon , malgrĂ© les menĂ©es d’une grande puissance , Sc ^asservissement des Etats-GĂ©nĂ©raux convoquĂ©s par le duc de Mayenne. Le beau rĂ©quisitoire de M. SĂ©guier l rappellent trop Ă  de sages principes, pour qu’on ne s’empressĂąt pas d’étouffer la voix de ceux qui avoient le courage de les cĂ©lĂ©brer. L’AssemblĂ©e Nationale s’índigna des dĂ©libĂ©rations de divers par- lemens ; fou courroux se dĂ©veloppa surtout contre sari Ă©tĂ© de la chambre des vacations de Rouen , oĂč il est dit que lorsque le premier monarque de t univers , acca^ blĂ© de chagrins aussi cuisans qu immĂ©ritĂ©s , 1 En dĂ©cembre 1 7 SS 55 daigne faire taire en lui tout autre sentiment que celui de son inĂ©puisable tendresse pour ses peuples ; enfin , quand on a vu ce prince digne Ă  jamais du respect des nations , bravant tous les dangers , venir au milieu de fa capitale essayer encore par texemple de ses vertus & des tĂ©moignages louchans de fa popularitĂ© , de ramener fis sujets Ă©garĂ©s , de vrais & fidĂšles magistrats ne peuvent que bĂ©nir tant de bontĂ©s , & gĂ©mir en filence fur terreur de leurs concitoyens. II Ă©toit Ă©vident que tant qu'on laisserait subsister des cours souveraines qui s’exprimoient , qui se conduisoient ainsi , elles conserveraient des moyens d’éclairer le peuple, de confondre les factieux , & d’opposer un ordre salutaire Ă  une horrible anarchie. Le plus intrĂ©pide scĂ©lĂ©rat n’est jamais entiĂšrement exempt de la frayeur qu’uu jour ses crimes ne soient punis ; les auteurs de tous nos maux savoient trop que, dans tous les temps les parlemens ont poursuivi avec un courage respectable , les perturbateurs d u repos public. 11 falloit anĂ©antir ces cours pour anĂ©antir D iv c 56 ensuite la royautĂ© ; elles doivent revivre avec le monarque, & tandis que celui ci s’abandonnera aux mouvements d’une sage clĂ©mence , le glaive d’une sĂ©vere mais parfaite justice , doit ĂȘtre remis entre Jes mains des magistrats dignes de la constance de tous les bons Français. Nos malheureux compatriotes n’ont eu que trop de sujet de les regretter, en se voyant vexĂ©s par des juges vendus au crime; ils n’ont que trop souffert des indĂ©centes contestations, des dĂ©cisions monstrueuses de cette foule de tribunaux, de dĂ©partements , de districts & de municipalitĂ©s, formĂ©s en grande partie de ce qu’il y a dc plus abject; il faut que le retour du bon ordre disperse ce ramas d’hoin- mes mĂ©prisĂ©s. Parmi les membres de l’ancienne administration , il en est beaucoup qui se sont rendus tellement coupables pendant ]a rĂ©volution, que bien certainement ils se feroient justice , & ne profiteroient pas du pardon que la prudence & l’hu- nianitĂ© pourroient dicter. Les retraites 57 volontaires Ă­ourniroient doive des places Ă  donner, ou des rĂ©formes Ă  opĂ©rer fans chagriner quiconque mĂ©rite des Ă©gards. Il a Ă©tĂ© dit plus haut, que les propric- taires des moindres possesiions applau- diroient au retour des antiques tribunaux, & de proche en proche Ă  celui de l’ancien ordre des choses. Cette assertion ne paroĂźtra pas Ă­ĂŹ hasardĂ©e Ă  toute personne qui, ayant bien connu la France avant la rĂ©volution , peut s’appercevoir aujourd’hui de Terreur du tiers-Etat, lorsqu’il s’obstina Ă  dĂ©naturer le gouvernement monarchique , dans l’espoir d’a- mĂ©liorer sa condition. II n’est pas un seul homme sensĂ© dans cet ordre , qui ne sente prĂ©sentement tout ce qu il a perdu. L’aristocratie de la noblesse Ă©toit une dĂ©signation vuide de sens, puisque la noblesse de France ne formoit aucun corps, &puisqu’elle n’avoit aucune part eflentielle & privilĂ©giĂ©e Ă  Tadministration du royaume. Le mĂ©rite plus que la nais. sauce, portoit au superbe poste d’inten» l 58 fiant les subdĂ©lĂ©guĂ©s, les sĂ©crĂ©tasses, & tout ce qui tenoit au dĂ©partement de ces intendans. Toutes les jurisdictions de premiĂšre instance, se composoient des membres du tiers - Etat. Ceux-ci Ă©toient aisĂ©ment admis dans les sept huitiĂšmes des tribunaux du royaume. Les places de greffier, de procureur, de notaire, de tabellion , places lucratives n’étoient point exercĂ©es par la noblesse. Les commissaires des guerres, les fermiers, les receveurs, les trĂ©soriers gĂ©nĂ©raux, enĂ­in, tous les nombreux employĂ©s de la finance Ă©toient du haut tiers-Etat. Toutes les cures, la plupart des canoni- cats, les richesses du clergĂ© rĂ©gulier ali- mentoient des citoyens dont on n’exi- geoit aucunes preuves de noblesse. Il u'en salloit pas pour arriver aux dignitĂ©s de la plupart des chapitres des cathĂ©drales. Rien ne fermoit Ă  la vertu & aux talens l'accĂšs Ă  l’épiscopat. Le commerce du royaume appartcnoit exclusivement au tiers-Etat, parce que le dĂ©faut de capitaux & les prĂ©jugĂ©s avoient empĂȘchĂ© que 59 5 la noblesse ne profitĂąt des ordonnances de Louis XIV & de Louis XV, qui permettent Ă  cet ordre le commerce en gros , & les spĂ©culations maritimes. Toutes les compagnies chargĂ©es des approvisionnemens , tant des armĂ©es de terre que de mer , Ă©toieut formĂ©es par des membres du tiers-Etat. II en Ă©toit de mĂȘme de tous les bureaux de la grande, de la petite chancellerie , & des bureaux des sĂ©crĂ©ta ires d’Etat. ExceptĂ© les premiers emplois de la cour , des milliers de commensaux du souverain n’étoient pas gentilshommes. Les rois de France ont de tout temps tirĂ© plus de ministres du tiers-Etat que de la noblesse, & les ministres nĂ©s gentilshommes, que le mĂ©rite ou la faveur Ă©levoient en dignitĂ© , Ă©toient d’aprĂšs l’ordre des choses plus ou moins dominĂ©s par des membres du tiers-Etat. L’homme de mĂ©rite, apprĂ©ciant les talens de ses premiers commis, se livroit nĂ©cessairement Ă  leur expĂ©rien. çe , & donnoit sa confiance Ă  des hommes qui lui en paroissoient dignes. L’homme l 6° } au-dessous de fa place , malgrĂ© toute la prĂ©somption de la mĂ©diocritĂ©, tie pou- voit se paĂ­ler d’anciens travailleurs qui tcnoicnt dans leurs mains le fil de Tad- ministration. Amsi, de tous cĂŽtĂ©s, le tiers- ittat joignoit aux moyens de s’enrichir toute TautoritĂ© du gouvernement ; ainsi, cet ordre par son influence & son pouvoir , Ă©toit devenu principalement responsable des abus de l’administration ; & lorfqu’un peuple aveuglĂ© crioit toile contre la noblesse, & vive h tiers-Etat, il lan- ^oit un injuste anathĂšme sur les dĂ©fenseurs de la patrie, & bĂ©nidoit une classe de citoyens dans laquelle se trou- voient des hommes qui s’étoient le plus Ă©cartĂ©s des bienfaisantes intentions d u roi. Un ouvrage qui parut dans le mois de mars 1789, 1 } ouvrage qu’on ne voulut pas lire , parce qu’il ne caressent pas la folie O Voyez lettre d’Armand de Chapt de Kastignac Ă  messieurs du tiers-Etat. Paris 2; mars iyg E 66 vocat qui par son Ă©loquence avoir fait triompher le bon droit, Ă©toit mille sois plus considĂ©rĂ© dans la sociĂ©tĂ©, que ne le sont aujourd’hui tous les municipaux , tous les employĂ©s de la rĂ©volution, Ă©levĂ©s Ă  ces emplois par une fantaisie populaire qui souvent tourne contre eux le lendemain de leur Ă©lection. Les Target, les Bailli, les Camus , les Lafayette , les Treillard, les Montesquiou , lesDumou- rier , mal-adroits ambitieux, si dĂ©concertĂ©s en ce moment, avoient chacun dans leur sphere une existence heureuse. Lorsque l’autoritĂ© royale assuroit la tranquillitĂ© de leur Ă©tat, elle leur permettoit de se livrer Ă  tous les calculs d’une louable ambition; chaque membre de la noblesse mouvoir quelqu’appui , chaque membre du haut tiers voyoit plus ou moins de quelle maniĂšre avanceroit la fortune de fa famille. Si l’injustice d’un ministre nuisoit Ă  quelques sujets du roi, que de moyens n’avoit - on pas de se tirer de peine ! Le successeur de ce ministre Ă©toit ordinaire'* §7 tnent favorable Ă  sopprimĂ©, quarid ce rseut mĂȘme Ă©tĂ© que par esprit de contradiction , & par le dĂ©sir de faire la satyre de 'administration de son prĂ©dĂ©cesseur. Enfin les abus d’autoritĂ© exercĂ©s par un individu , ne font pas fans appel, comme ceux qui dĂ©rivent d’un dĂ©cret rendu Ă  la majoritĂ© d’hommes ou achetĂ©s ou sĂ©duits par fart d’un insidieux orateur s I . i M. Necker en parlant de l’accumulation des pouvoirs dans l’AssemblĂ©e Nationale s'exprime ainsi “Ah ! si l’on appelle libre un pays j, fous le joug absolu d’une telle puissance , Ă­ĂŹ 3, l’on appelle libre un pays oĂč la sĂ»retĂ© des pĂ©r- 3, sonnes, le respect pour les propriĂ©tĂ©s , le main- 33 tien de la tranquillitĂ© publique dĂ©pendent du talent d’un orateur, & du moment qu’il a i’arc 33 de choisir pour entraĂźner les suffrages ; si l’on „ appctle libre un pays oĂč il n’existe aucune 3, balance d’autoricĂ©, oĂč le pouvoir exĂ©cutif n’eĂ­t 3, qu’un vain nom, oĂč ses droits ne font plus „ qu’une supposition , oĂč l’opinion des sages n’a „ plus de crĂ©dit, oĂč la religion n’a plus d’em- j, pire, oĂč les mƓurs mĂȘme rĂ©imposent aucune „ loi 3 si l’on appelle libre un gouvernement Ë ij 68 } Quel est le ministre , tel despotique qu’on veuille le supposer, qui eĂčt prononcĂ© les dĂ©cisions Ă©manĂ©es de l'Assern- blĂ©e Nationale ? Quel Ă©toit fintendant assez osĂ© pour ordonner de par le Roi, ce que commandent journellement les districts & les dĂ©partemens ? Avant la rĂ©volution on avoit Ă  se plaindre de ce que les hommes n’étoient pas des dieux , de ce que quelques-uns abu- soient de leur autoritĂ©; mais que de prĂ©cautions n’avoient - ils pas Ă  prendre pour s’assurer l’impunitĂ© de ces abus? Combien les abus vĂ©ritablement criants Ă©toient- ils rares? Combien n’étoit-il pas au contraire certain que l’enfemble ries citoyens Ă©toit tranquille dans ses foyers, dans ses fonctions , & que lorsque l’un d eux s’étoit Ă©levĂ© en grade ou en fortune , il jouissoit solidement des avantages dus Ă  fa bonne „ ains composĂ©; il faut n’avoir aucune idĂ©e des ,, premiers principes de l’organií’ation sociale }Ă­ . Du pouvoir exĂ©cutifs page f 6g 1 conduite , ou mĂȘme Ă  son adresse? I! éíoĂ­fc aisĂ© de recueillir les faits qui eussent dĂ©vouĂ© h la haine publique les ministres qui, depuis l’avĂ©nement de Louis XVI, avoient disposĂ© des ordres arbitraires. Personne ne croira qu'en renversant la Bastille, on ait eu Ja modĂ©ration d'Ă©pargner leur rĂ©putation. Cependant il n’a paru rien de circonstanciĂ© ni de prouvĂ©, Ă  l’appui des cris lancĂ©s vaguement contre le despotisme. On s’est bornĂ© Ă  dire de ces ministres qu’ils Ă©toient des monstres , parcs qu’ils Ă©toient les serviteurs de la royautĂ© , comme on a fait depuis Ă  leur maĂźtre un crime d’ĂȘtre roi. Louis XI, durant touc son rĂ©gnĂ© , sacrifia moins de malheureux Ă  fa sombre politique, que le tribunal rĂ©volutionnaire n’envoya d’hommes Ă  la mort dans un seul jour. t Ses atroces dĂ©cisions sem- 1 La barbarie de ce tribunal tious rappelle ce grand & terrible tableau que nous faic Tacite de la situation de Rome. Jacuit immensa JĂŹ rages omnis sex us, omnis eetas ; ĂŹnluflre r, ignobi- E iij s 72 blables auxLoix deDracon , ne font pas Ă©crites avec de l’encre , mais avec du sang. On observera peut-ĂȘtre que nos ancĂȘtres n’ont pas mieux valu que nous , & que les massacres du 2 septembre, n’ont encore Ă©tĂ© qu’une odieuse imitation des horreurs du quinziĂšme siecle. Sans doute que les ordres sanguinaires du monstre PĂ©thion , les difperfĂź, aut Ă ggerati ncque propiaquis , aut amicis adfiflere , inlacrymare , ne vijere qui- dem diutiĂčs , dabatur ;sed circumjeóíi euftodes , U in mƓrorem cujufquc inlenti , caxpora putre- facĂ­a adfcSĂ­abantur , dĂčm in Tiberim trahercn . tur ubi fiuitantia , aut ripis adpuĂŹja , non cre- mare quifquam , non contingcrc. Intcrddcrat sortis humana c^mmercĂŹum vi metĂźisquantum- quesdvitia glijeeret, miseratio arccbatur . Rome fut jonchĂ©e de morts , hommes, enfans, grands Sc petits , entassĂ©s ou dispersĂ©s ; les parens, les. amis n’osoient les consoler, les pleurer & presque les voir; par - tout des gardes Ă©pioient la douleur publique , & ne quittoient les cadavres qu’aux bords du Tibre oĂč ils les jettoient ; fĂŹ le flot les ramenoit, on craignoit de les brĂ»ler, de les toucher. L’humanitĂ© sĂ©do’t Ă  la terreur, & la pitiĂ© Ă  la barbarie. ?ĂŻ nous. retracent la lĂąche condescendance de ce prĂ©vĂŽt de Paris qui, en 141&, d i foi t de mĂȘme Ă  la populace Mes amis , faiees ce qu il vous plaira 1 . Mais ces. 1 “Ce dpc de Bourgogne fit publier parla „ ville , qu'il vouloit la paix ÂŁ? le bien du „ royaume, N contendoĂŹt Ă  chajser hon , les j, ennemis . N ejĂŹrangers qui mal avoient gou- verne U Roi U k Dauphin, fĂ«fc. Assez tĂŽt „ aprĂšs le commun de Paris fit esniotion, & ,z s'amassa grande assemblĂ©e de menues gens qui „ allerent aux prisons, oĂč ils tuerent tous les „ prisonniers. LĂ , fut tue le comte d’Armagnac , j, Raymonet de la Guerre, le chancelier &plu- 3, sieurs autres grands seigneurs. MĂ©moires de 3, Pierre de Fenin, 33 Quand le prĂ©vost vitqu’ils Ă©toient {ces mĂȘ- 3, mes gens, ainsi Ă©chauffĂ©s de la fanlce ire qui „ les menoit, il n’osa plus parler de raison , de M .pitiĂ©, ni de justice, & il leur dit mes amis, 3, faites ce qu’il vous plaira , & tant tuerent de ,3 gens Ă  Paris, que hommes, que femmes, de- „ puis cette heure de minuit jusqu'au lende- ,3 main douze heures , qu’íls furent nombrĂ©s. „ mille cinq cents dix-huit. 33 Journal de Paris.. j page 41 3 annĂ©e 1418-. E 72 abominations ne se commirent que paree qu alors la rĂ©bellion dĂ©soloit de toutes parts un royaume , dont le roi tombĂ© eu dĂ©mence, ne pouvoit faire exĂ©cuter les loix. { i . Nous savons aussi , que pour Ă©garer plus L’histoire chronologique de Charles VI, porte les tuĂ©s & noyĂ©s a trois mille, ajoutant ces mots “ Car si un homme Ă©toit haĂŻ, son ennemi ,, le Faisoic tuer en ce temps, fous ombre d’étre ,3 de la partie du Loi & du comte d’Arma- » gnac. „ i II est remarquable que malgrĂ© les troubles de ce temps, malgrĂ© la corruption qui s’in- troduilĂŹt en f rance fous le rĂ©gnĂ© de Charles VI, ce qui fit appeller ce rĂ©gnĂ© le tombeau des mƓurs i enfin, malgrĂ© tous Jes flĂ©aux qui accableront ce royaume , depuis f Ă©poque de sa dĂ©mence; ce prince ;,e ! ailla pas d'ĂȘtre chĂ©ri du peuple, qui lui confirma Ă  ses funĂ©railles le titre de fĂ­ien - aime, qu'il lui avoit donnĂ©, lorsju’il monta fur !e trĂŽne; tant la bontĂ© & Ăźa gĂ©nĂ©rositĂ© de son crour Ă©toient connues , & tant on Ă©toit perluade qn il n’étoit que í’occafion , & non la cause des malheurs publics ! Ait devc'ri- jter les dates , tome premier , page 612. f 73 ĂŹ sĂ»rement la nation , on a vu depuis Ăźa rĂ©volution circuler parmi tant d’autres Ă©crits atroces , l’ouvrage intitulĂ© les cri. mes des Rois. A chaque feuille , la calomnie change en forfaits nombre d’actions dont les historiens les plus vĂ©ridiques ont consacrĂ© l’équitĂ©. Nos rois ont Ă©tĂ© des mortels soumis Ă  l’empire des passions. Nous ne lustifie- rons pas Charles IX d’avoir ordonnĂ© le massacre de la S. Barthelemi ; mais une vĂ©ritĂ© bien humiliante peur l'humanitĂ©, c’cst que les crimes que l’on peut imputer aux rois de France , disparussent fous la masse effrayante des crimes du peuple français ; particuliĂšrement des crimes lĂ©gitimĂ©s par 1 AssemblĂ©e Nationale, crimes commis Ă  Paris , Ă  Avignon , dans toutes les parties du royaume, su nom de la constitution. Et l’on nous parle encore en faveur de cette constitution , de ce faux germe Ă©touffĂ© dĂšs fa naissance , que chaque factieux interprĂ©tois Ă  fa guise, & qui loin de pouvoir assurer le bonheur de vingt-quatre w il- 74 ĂŹ lions dffiommes , ne conviendroit pas ĂŻRc-me Ă  une foible peuplade , comme la rĂ©publique de S. Marin. Supposons cependant que cette; constitution provoquĂ©e par l'orgueil, la dĂ©raison & la cupiditĂ© pĂ»t .renaĂźtre & s'Ă©tablir ; voyous li les rĂ©sultats ne devroieni» pas ĂȘtre absolument opposĂ©s Ă  ceux que Les partisans s’en promettoient. La dĂ©mo- eratie dĂ©clara une guerre Ă  mort Ă  l'aristocratie qui n’existoit pas. On voit plus que jamais nue ce n’étoit qu’un sobriquet donnĂ© , comme autrefois on voulut distinguer les Guelpbes & les Gibelins, puisque n ce moment tout qui u'est pas jans - culotte, est aristocrate. .Mais admettons qu’on put faire aller tni instant le gouvernement constitutionnel des armĂ©es 17891,90 & pi ; que mĂ©mo en en corrigeant les plus insoutenables dĂ©fauts , en donnant au pouvoir exĂ©cutif ì’autoritĂ© suffisante pour f exercice des loix, on retrouvĂąt le squelette , l’appa- rencc d’une administration ; qu’arrive-, tait- il alors ? Auffi-tĂŽt que ,, jans nulla 75 difĂŹnBion tous les citoyens feraient admissibles aux places & emplois civils & militaires i , ne serok-ii pas naturel que la noblesse renonçùt pour toujours Ă  servir dans les armĂ©es? Nous entendrons dĂ©formais par noblesse , tout homme vivant noblement, & jouissant d’une soi tune aisĂ©e; or, bien certainement cette classe de citoyens ne verroit rien qui TappcllĂąt Ă  une profession dont les dangers, dont les fatigues , dont les gĂȘnes, dont la m o, notonie en temps de paix , ne seroieut plus compensĂ©s par Thonnenr attachĂ© ciel e va n t Ă  TĂ©tĂąt d'officicr. DĂšs-lors , toutes les places lucratives qu’occupoient fous Taucien rĂ©gime les membres du Tiers- Etat ,‱ places qui furent multipliĂ©es Ă  l’in- Ă­tni fous le rĂ©gime constitutionnel, fe- roient bientĂŽt briguĂ©es & obtenues par des membres de l’ancienne noblesse restĂ©s propriĂ©taires des grandes terres. Ces i Titre premier, article premiet de la Constitution. 76 anciens nobles , quoique privĂ©s de leurs titres honorifiques , donneroĂŹent par-tout i’exclusion Ă  cette nombreuse partie du Tiers-Etat qui, fans ĂȘtre riche cle patrimoine , parvenoit cĂŹ-devant aux emplois indiquĂ©s plus haut. A la fuite des noms illustres , arriveroient les nobles qui, depuis un Ă­iecle ou deux , ont acquis des possessions. Tous ces propriĂ©taires qui , malgrĂ© leurs richesses, n’étoicnt gueres employĂ©s dans l’administtation intĂ©rieure du royaume, prendroientaujourd'hui un autre essor , s’ouvriroient infailliblement une autre carriĂšre , parce que l’épuife- ment des finances, le discrĂ©dit des papiers publics , feroieot que de nĂ©cessitĂ© ler possesseurs des terres deviendroient presque les seuls capitalistes du royaume ; alors , combien ne leur feroit-il pas aisĂ© de fe rendre maĂźtres des Ă©lections , comme le font en Angleterre les seigneurs qui , par les sommes q u'ils donnent, & par l’influence qu'ils fe procurent, placent qui ils veulent dans la chambre des communes ? 77 Quand mĂȘme il seroit poĂ­ĂŻĂŹble qu’une rĂ©vision de la constitution confirmĂąt le ridicule dĂ©cret qui enleve les dignitĂ©s hĂ©rĂ©ditaires , pourroit-on empĂȘcher que malgrĂ© les sophismes des rhĂ©teurs, la nation revenue Ă  elle - mĂȘme , & dĂ©trompĂ©e de toutes les illusions qui l’égarent, ne rendit Ă  des Montmorency , des Rieux , i des Mortcmart, des Latrimouille , des Sire-de-Pont, des Tonnerre , ces respects dictĂ©s par l’habitude & par des souvenirs qui rappellent les plus belles Ă©poques des annales de la France ? Des torrens formĂ©s par des orages passagers , renversent par fois les monumens les plus solides ; mais ils ne peuvent empĂȘcher que les fleuves antiques ne reçoivent les tributs des eaux du ciel & de la terre. Les Thouret, les Barnave , les Cha- i En plaçant id M M. de Rieux immĂ©diatement aprĂšs le nom de Montmorency, on s’elt conformĂ© Ă  la dĂ©cision qui eut lieu en 1547, au sacre d 11 roi Henri II. Voyez les MĂ©moires du marĂ©chal de VillevieĂ­lle. ?8 r Relier sont dĂ©jĂ  rentrĂ©s dant le nĂ©ant j ainsi tomberont leurs scĂ©lĂ©rats successeurs; aprĂšs avoir bouillonnĂ© avec fracas, ils sq dessĂ©cheront comme le limon qui ne laisie aprĂšs lui que sa fĂ©tiditĂ©. Au plus fort de la dĂ©mocratie, n’avons- nous pas vu les AssemblĂ©es Nationales employer, tant qu’il a Ă©tĂ© possible, Ă  la tĂȘte des troupes , tous ceux des nobles qui ont eu la lĂąchetĂ© de servir les rebelles ? Le paysan est fatiguĂ© de l’activitĂ© qu’on lui a donnĂ©e; le laboureur ne Test pas moins de se voir dans la dĂ©pendance de ceux qu’il est forcĂ© d’ctnployer. Le bourgeois Ă  qui ii reste du bon sens, est intĂ©rieurement rĂ©voltĂ© de Tineptie , des vices & de la bassesse des gens qui le commandent. Le retour des seigneurs dans leurs terres fera un jour de fĂȘte pour les habitans des villages, parce qu’il leur rendra l’espoird’une existence moins malheureuse. Le journalier aimera mieux gagner un foible salaire sans sortir de sa paroisse, que de quitter malgrĂ© lui sir maison pour s’aller battre. Le fermier, ’ 79 s il s’est bien conduit envers fou Ă ncicA propriĂ©taire , fera Ă­ĂŹer de le revoir. Celui 'qui aura abusĂ© des circonstances , pourra compter fur une indulgence q'ue l’intĂ©rĂŽĂŻ rendra nĂ©cessaire. Enfin , la lĂ©gĂšretĂ© da caractĂšre français d’accord avec les prĂ©jugĂ©s de tant de fiecles, offrirait aux nobles possession nĂ©s cf amples moyens d c fe faire bien recevoir, s’ils rentraient en France pour y vivre fous le rĂ©gime modifiĂ© de la constitution de 17ÌJ2. II leur servit aisĂ© dc mettre Ă  profit le retOilr d une juste bienveillance de la part dtĂŻ peuple , pour se procurer alors dans leurs provinces tout le crĂ©dit que leur enlevoiĂŹ celui d’un subdĂ©lĂ©gĂșĂ© , d’un receveur des impositions. Ainli renaĂźtrait facilement un nouvel ordre de choses. La haute noblesse briguerait en vertu de la constitution les places de maires dans les villes les plus importantes , en fe faisant ces crĂ©atures, en achetant des suffrages; elle fe soutiendrait dans ces emplois , tout aussi bien que l’on voit dans les cantons populaires de la Suisse , des Ă©lectĂŹoss l 82 feulement pour la forme , confirmer d’é* poque en Ă©poque les fils ,petit-fils , arriere- petits-fils des familles qui gouvernent, ainsi que cela fe voit auffi dans la plupart des villes impĂ©riales , oĂč le peuple elĂŹ opprimĂ© par une lĂ©gion d’administra- teurs. Alors ou placeroit ses parons , fes amis , dans les postes qui dĂ©pendroient des premieres magistratures ; & s’il falloit, pour y parvenir, un scrutin , encore avec de l'argent on arriveroit Ă  fes fins. Dans }a fuite les possesseurs de terres pourroient avoir pour concurrens les riches nĂ©go- cians ; ceux-ci ne tarderoient pas Ă  sentir qu i! seroic difficile de veiller Ă  la fois , ail commerce & Ă  ['administration. Mais de toutes maniĂ©rĂ©s nous devrions Ă  rĂ©tablissement de la constitution de 1791 la plus redoutable des aristocraties , celle des gens riches. 1 1 „ La classe aisĂ©e qui ne travaille pas , „ Ă­a classe opulente deviendroit la maĂźtresse ,, suprĂȘme Jes assemblĂ©es ; & par un excĂšs de „ dĂ©mocratie, vous verriez nĂ©ceslĂĄirement s’éle- C’est 8t C’est aĂźors que nombre Je citoyens sentiroient encore mieux combien on s’est abusĂ© , lorsque la jalousie des stĂ©riles titres de noblesse a provoquĂ© Ășn systĂšme d’éga- ĂźitĂ© , qui Fait qĂșe, dans le tienĂ©tat , des milliers d’hommes distinguĂ©s font redescendus au niveau de la lie du peuple. Les anciennes familles n’tĂŹnt point cette dĂ©gradation Ă  craindre ; tout bon gentilhomme pourra toujours dire Ă  ses enta n s comme Montgommery aux siens » qu'il consentoit de bon cƓur Ă  Ă­artĂȘt qui les privait de la noblesse , s'ils ne faijbient pas des aidions qui les en pussent relever ; mais que lĂ  oĂč ils succĂ©deraient Ă  la venu de leurs ancĂȘtres , il n y avoit pas de puijsĂ nce au monde qui les empĂȘchai de succĂ©der Ă  leur noblesse. Si terreur dans laquelle font tombĂ©s j, ver un genre d’ariĂ­locratie bien terrible, Tarif- 3, tocratie presque absolue des riches. Opinion. j, de Robert , membre de la Convention natiĂČ- 3, nale. Voyez !e Moniteur, No. 117, du 27 » avril 1793. F l 82 des ambitieux, n'eĂ»t conduit qu'Ă  la punition d’une vanitĂ© mal entendue, si des mouvemens excitĂ©s par elle il rĂ©ful- toit une constitution propre Ă  faire le bonheur de la plus grande partie des ha- bitans de la France , tout bon citoyen JionnĂȘte devroit prĂ©fĂ©rer le bien public Ă  des considĂ©rations particuliĂšres, & les propriĂ©taires nobles , ou rĂ©putĂ©s tels , seroient fondĂ©s Ă  voir avec satisfaction statuer un gouvernement qui ramĂ©neroit les notables français aux dignitĂ©s & Ă  i’au- toritĂ© qu’ils avĂŽient dans les premiers temps de la monarchie. Nous avons indiquĂ© comment ils fe retrouveroient fous les noms de maire , de procureur de la commune, de prĂ©sident , de membres de district & de dĂ©partement, saisis de fait des fonctions qu’exercoient autrefois, les miss, les grafions^ les centeniers, les dixainiers , les rachimbourgs , les feabins. Comme autrefois aussi ces notables se rendroient bientĂŽt si permanens dans les places Ă©lectives , que nous verrions , a u dĂ©triment de l’aiuoritĂ© du souverain & l 8Z Ăź Ze la fĂ©licitĂ© da peuple, renaĂźtre iticef* sammentles usurpations d’autoritĂ© , dont naquit le rĂ©gime fĂ©odah II n’existe nulle part de vĂ©ritable dĂ©mocratie. i L’égalitĂ© ne peut subsister entre les hommes ; elle est dĂ©truite par la diffĂ©rence des forces physiques; elle est bien plus dĂ©truite par la diffĂ©rence des facultĂ©s mmales. Les Etats-Unis de l'Ainerique, oĂč nos Français ont Ă©tĂ© prendre les idĂ©es d une libertĂ© dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e dans la plus horrible licence, ces Etats, dont la constitution Ă©prouvera plus d un changement, la ces Etats peuplĂ©s des i II n’a jamais existĂ© de vĂ©ritable dĂ©mo- ^ cratie , & il n’en existera jamais. II est contre j, l’ordre naturel que le grand nombre gouverne j, & que lĂ© petit soit gouvernĂ©. On ne peutima* j, giner que le peuple reste incessamment assem- „ blĂ© pour vaquer aux affaires publiques ; & ,, l’on voit aisĂ©ment qu’il ne sautoir Ă©tablir pour „ cela des commissions fans que la forme de l’administration change. Contrat social de Rousseau, page iiç. 2 Le ministre d’une grande puissance Ă©crl. F 4 i 84 } Ă©migrations de l’Europe, & dans lesquels le temps n’a pas permis qu’il se formĂąt encore de ces familles prĂ©pondĂ©rantes par l’anciennetĂ© des services rendus Ă  la patrie , enfin ces Etats , dont les gouver- nemens font plus dĂ©mocrates en apparence qu’en rĂ©alitĂ© , ne voient-ils pas dĂ©jĂ  parmi eux des distinctions bien prononcĂ©es, & qui de jour en jour Ă©tabliront une ligne plus marquĂ©e de citoyen Ă  voit deNewyork en juin 5789 „ Je fuis bien loin „ de l’enthousiasme , en jugeant les objets qui ,, m’environnent, & je ne trouve aucune raison „ de cĂ©der Ă  la prĂ©tention qu’ont la plupart des „ AmĂ©ricains & leurs admirateurs, quand ils ,, affirment que ces Etats surpassent en politique „ & en philosophie tous les peuples anciens & „ modernes. Quoi qu’il en soit de ces prĂ©ten- „ tions, le vrai est que ces AmĂ©ricains ont Ă©tĂ© „ jusqu’à prĂ©sent sans gouvernement, quoiqu’ils „ en soient dĂ©jĂ  Ă  la seconde forme. Je regarde , comme un spectacle curieux les obstacles qu’ils „ Ă©prouvent Ă  l’organisaĂ­ion du nouveau gou- „ vernement. II y a loin des projets Ă  l’exĂ©su- „ Ă . „ §5 Ăźtoyen ? {i C’est donc en vain que noĂ­ novateurs ont portĂ© jufqu’à Ja puĂ©rilitĂ© leur fureur contre la qualification de noble. II existera dans tous les pays des gens qui, Ă©tant riches, se rendront puissans, des gens qui, Ă©tant vertueux, se rendront illustres , enfin tel homme qui Ă©tant digne d’ĂȘtre connu , ce que les anciens nom- merent nosdbilis,&. par abrĂ©viation nobilis, aura dans fa patrie cette prĂ©pondĂ©rance qui conduit, dans toutes les associations, Ă  des prééminences. 11 existe de ces prééminences fur toute la surface de l’Europe. Elles font excessivement prononcĂ©es en Asie on les trouve en Afrique , en AmĂ©rique ; & les voyageurs autour du monde i Une division de la marine royale de France Ă©tant Ă  Boston en 17L8 ou 17x9, les officiers donnerent un bal Ă  bord des vaisseaux, & furent trĂšs-surpris d’apprendre que les femmes d’hono- rables n’iroient point Ă  une fĂȘte oĂč elles scroient exposĂ©es Ă  rencontrer d’autres dames dont le* maris n'avoient pas le mĂȘme titre que les leurs, eu au moins celui d’écuyer. F z c Z6 > ont observĂ© des castes privilĂ©giĂ©es parmi les insulaires de la mer du sud. A OthaĂși les rang* font marquĂ©s par des distinctions frappante* ; les infĂ©rieurs y ont de grands Ă©gards pour leurs supĂ©rieurs. II y a fies seigneurs cĂźe cantons. II seroit aisĂ© d’appuyer par des rap- prochemens pris dans l'histoire, ce qui Autorise Ă  penser que, st le rĂ©gime cons* titntiounel se rĂ©tablissait, ce .seroit l’an* cienne & mĂȘme la nouvelle noblesse dit royaume qui, sous une autre dĂ©nomination , s’empareroit de toutes les dignitĂ©s, du maniement de tontes les affaires, & qui feule profĂŹteroit d’une rĂ©volution dont le Tiers-Etat se promettoit tant d’avantages. M us, encore une fois, il est plus essentiel d’examiner si le bonheur du royaume, si fa tranquillitĂ© , si fa grandeur dans h paix, si fa furetĂ© dans la guerre , serment les rĂ©sultats de ce nouvel oidre de choses. Il faudroit voir si qua- rante-qtiatre mille maires , si les nombreux membres de tous les dĂ©pnrtemens, si les de districts, choisis infaillible* 87 ment parmi des personnages riches ou des familles considĂ©rables, ne seroient pas gĂ©mir la nation fous cette cohorte de vrais aristocrates intĂ©ressĂ©s Ă  fe soutenir, Ă  consolider, Ă  perpĂ©tuer leur autoritĂ©. Les Danois, aprĂšs avoir long-temps souffert les outrages, les vexations, les exigeances insoutenables des seigneurs qui les opprimoient, & qui rĂ©duisoient Ă  rien f autoritĂ© royale , ne virent d’autre moyen d’amĂ©liorer leur condition , qu’en offrant a leur souverain une autoritĂ© sans bornes. Le premier article de la loi de 1665, promulguĂ©e Ă  la fuite de cette Ă©tonnante rĂ©volution, dit, que tous Us rois hĂ©rĂ©ditaires de Danneniarck & de Nord- wege doivent ĂȘtre regardĂ©s par leurs sujets comme un chef au - dejfus de toutes les lois humaines , & qui , en matiĂšre religieuse ou civile , ne connoĂ­t point d’autre juge que Dieu. On a peine Ă  comprendre comment une nation a pu de son propre mouvement jurer de se soumettre Ă  un pouvoir aussi illimitĂ© , Ă  une volontĂ© dont rien ne balancĂ© les dĂ©cisions arbitraires. U n’ea F 4 88 est pas moins vrai que ce n’est qu’à dater de cette Ă©poque que le Danois a vĂ©cu fous* un gouvernement plus doux , que le commerce a commencĂ© Ă  y fleurir % que les arts vinrent embellir la capitale & les autres villes du royaume, que de tous cĂŽtĂ©s la culture s’étendit & se boni-, fia, & que le Dannemarck prĂ©senta Ă  l’Europe une marine vraiment respeĂ©table & dont les Ă©tabliffemens font superbes. Plus de cent annĂ©es font rĂ©volues depuis que les Da nuis se trouvent bien d’un. gouvernement qui les met Ă  la merci des caprices d’un maĂźtre. Cela est, & cela se peut, parce que le despotisme d’un souverain ne lui donne pas, Ă  beaucoup prĂšs, une autoritĂ© si effective, qu’elle paroĂźt absolue. II y a mille mĂ©nagemens Ă  garder qui lui font dictĂ©s , soit par le besoin d’ĂȘtre aimĂ©, soit par un esprit de justice , soit enfin par la crainte d’ĂȘtre viĂ©time dune rĂ©volution. Le despotisme exercĂ© par une rĂ©union d’siommes investis de f autoritĂ© , est bien plus terrible & plus absurde, joint Ă  ce que les assemblĂ©e.^ { 89 d’une nation qui posscde plusieurs gran. clĂ©s provinces ne font nullement propres Ă  l’éclairer fur ses vrais intĂ©rĂȘts. Tout fe voit dans ces assemblĂ©es d’une maniĂ©rĂ© trop confuse , trop sommaire , trop indĂ©terminĂ©e. " La volontĂ© gĂ©nĂ©rale y est y, rĂ©ellement muette. La plupart des dĂ©. „ putĂ©s, guidĂ©s par des motifs secrets, „ n’opinent pas plus comme citoyens , „ que fi l’Etat n'eĂ»t jamais existĂ© ; & l’on „ fait passer faussement fous le nom de „ loi des dĂ©crets iniques , qui n’ont pour „ but que fintĂ©rĂȘt particulier. „ Ă­i. C’est, comme l’a fort bien dit le factieux Ifnard en parlant de la Convention , une machine Ă  dĂ©cret dans les mains dĂ© une faBlon. Ai n st de la fermentation des passons accumulĂ©es sortent des dĂ©marches & des dĂ©cisions qu’un souverain n’oferoit fe permettre , parce qu’il cramdroit une censure , une critique publique , que les assemblĂ©es bravent fans la moindre pudeur. 3 1 Contrat social, page ĂŻ8i. 2 Un Espagnol, M. le comte d’Ayalg, qui 9 ° Si nous faisons pour un moment l’é- loge d’un gouvernement oĂč le prince se voit. au-dessus des loix , ce n’est pas que nous le souhaitions' pour la France, ce n’est pas qu’il puisse ĂȘtre dĂ©sirable , ni pour un souverain , ni pour une nation. Notre unique objet est de prouver que FautoritĂ© d’un seul, telle arbitraire qu'elle soit, devient prĂ©fĂ©rable Ă  celle d’assem- blĂ©es tumultueuses oĂč d’insolens parvenus , ne professent cet amour violent & fastueux de la libertĂ© , que pour mieux vient de publier un excellent ouvrage intitule De la libertĂ© U de l’égalitĂ© des hommes U des citoyens, dit en parlant des deux lĂ©gislateurs qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la convention nationale Une as- „ semblĂ©e qui ne se respecte pas, qui ne respecte 3, pas l' publique, est le plus cruel, le „ plus dĂ©testable de tous les tyrans. Ceux - ci font jj le mal en tremblant, tandis qu’elle le fait dans „ une forte de calme , qui doit causer un frisson- 33 nement de peur & d’horreur aux peuples qui ,3 vivent fous fa domination, & Ă  ceux qui n’en „ font pas sĂ©parĂ©s par des rochers inaccessibles. 33 Çhaji. 6 . page 160, 9t caclier leur goĂ»t pour l’indĂ©pendance de toute autoritĂ© lĂ©gitime, oĂč ils ne se courbent devant le peuple quejusqu’au moment oĂč ces ambitieux peuvent donner l’eĂ­ĂŻor Ă  leur fureur de dominer i . x Lorsqu’en septembre 1790 , on voulut restreindre la prĂ©rogative royale de S. M. Polonaise, un des membres de la diete, le sieur Kie- 7Ìnski, protesta en ces termes “ Si le roi a lu con- M descendance de laisser mettre en dĂ©libĂ©ration ce qui est suffisamment Ă©tabli par les Pacla „ Connenta , c’estĂ nous Ă  ne point le souffrir, Ă  „ nous fur-tout qui mĂ©prisons les factieux, & 3 , qui sommes convaincus par l’expcrience que „ que les prĂ©rogatives royales, que le trĂŽne, en , 3 un mot, sont le seul & vĂ©ritable rempart de la „ prospĂ©ritĂ© publique. Plus les pouvoirs feront 3, divisĂ©s, moins le gouvernement aura de nerf, „ L’Etat languira & finira par tomber dans le 33 nĂ©ant. Craignons les faux amis du peuple qui „ ne veulent avilir la majestĂ© royale que pour pouvoir exercer plus sĂ»rement leur despotisme „ infiniment plus fatal au peuple que celui dq 53 roi le plus absolu. „ j\l. Nççker a Ă©crit il que la puissance immo- l 92 Dans ees derniers temps on a beaucoup citĂ© CharJemague . comme Celui de nos princes qui a le pins associĂ© Tente de fa nation au gouvernement de l’empire. On a Ă©tĂ© jusqu’a le reprĂ©senter comme soumettant dans les Champs de Mars Ă  la dĂ©cision du peuple , tout ce qu’il souhai- toit d'innover dans l’admĂ­niltration. Cependant l’abbĂ© de Mably, auteur claffi- que des rĂ©volutionnaires, convient que dans les capitulaires, CharĂźemagne pre- noit le titre de lĂ©gislateur suprĂȘme. Ce mĂȘme auteur a puisĂ© dans Hincmar un tableau des assemblĂ©es de ce temps, qui „ dĂ©rĂ©e d’une assemblĂ©e composĂ©e des repiĂ©seru ,, tans de la nation , n’eft pas auffi redoutable que „ le despotisme d’un seul homme, „ Cinq pages plus loin, ils’oublie & nous dit C4 Comment ne ,, seroit-on pas effrayĂ© de l’autoritĂ© d’une as- „ semblĂ©e qm dĂ©cide en un moment & sans appel „ de l’honneur, de la fortune & de la libertĂ© des „ citoyens, d’une assemblĂ©e qui, en proscrivant „ avec une petite majoritĂ© de sufFrases le dĂ©ve- n loppement des avis prĂ©jugĂ©s contraires as. 93 } contraste un peu avec la forme tumultueuse & indĂ©cente de nos prĂ©tendues lĂ©gislatures. L'assemblĂ©e , dit Hincmar, qui se tenoit Ă  La fin de Vautomne , aprĂšs que la campagne Ă­toĂŹt finie , rĂŹĂ©toĂŹt composte que des seigneurs les plus expĂ©rimentĂ©s dans les affaires. . On recherchoit la cause des abus prifens , & on travailloit Ă  prĂ©venir les maux qu'on avoit Ă  craindre. Jamais le public nĂ©. toit infiruit des vues, des dĂ©bats, des projets , ni des rĂ©solutions de cette assemblĂ©e. Un secret inviolable ernpĂȘchoit que les Ă©trangers ne pus- » sentiment de cet f e majoritĂ©, assure par sa ty- » rannie sur les opinions, spn despotisme envers w les personnes ? Comment ne feroit - on pas M effrayĂ© del’antoritĂ© d’une assemblĂ©e qui, fur le s , rapport d’un de ses membres, & fans daigner ,, Ă©couter ni les aeensĂ©s, ni leurs dĂ©fenseurs, remplit les prisons de ses victimes? „ Du pouvoir exĂ©cutif ,pag. 347. M. Neckeren nous peignant si au vrai le despotisme de PAflemblĂ©e Nationale, auroit bien dĂ» nous expliquer ensuite, en quoi il est moins redoutable que le despotisme d’un seul. 94 fint se prĂ©cautionner contre les entreprises dont ils Ă©talent menacĂ©s, & que dans r intĂ©rieur mĂȘme du royaume , des rnĂ©contens ou des esprits jaloux & inquiets s'opposajsent par leur intrigue au bien public. Eginard , en pariant d’une de ces assemblĂ©es, fait dire ces paroles Ă  Charlema- gne J’ai figĂ© au milieu de vous , & f ai pris part Ă  vos dĂ©libĂ©rations , non - seulement comme tĂ©moin , mais encore comme votre roi & votre juge. Le vrai est que Charlemagne comme nous l’a dit Montesquieu tint le pouvoir de la noblesse dans ses limites, empĂȘcha l’oppreffion du clergĂ© & de l’homme libre , mettant un tel tempĂ©rament dans les ordres de l’Etat, q u'ils furent contrebalancĂ©s, & qu’il resta le maĂźtre. Tout fut uni par la force de fĂłn gĂ©nie ; mais ses successeurs moins habiles & moins fermes ne tardĂšrent pas Ă  voir que des administrateurs en trop grand nombre, & recevant trop de puissance de leurs emplois , font Ă©galement nuisibles Ă  la prospĂ©ritĂ© de l’Etat, & Ă  la nĂ©cessaire dignitĂ© de son chef. l 95 'Hugues Capet ayant observĂ© que le droit de rendre la justice uni Ă  la profession militaire, avoit Ă©tĂ© une des causes principales de la chĂ»te des premieres races, ce prince & ses descendans firent en sorte que la noblesse n’eĂ»t plus, pour unique occupation que la guerre. Ils la tinrent en activitĂ© durant la paix, en favorisant le goĂ»t de la chevalerie i , en i “ Les chevaliers qu’on appelloit en latin „ Milites , Ă©toient l’élite non - feulement de la noblesse , niais encore de ceux des sujets qui ,, possĂ©doient les vertus les plus Ă©minentes. Ils „ etoient les plus fermesjoutiens des trĂŽnes , les ,, protecteurs desfoibles U desopprime's , la ter- ,, ra/r des brigands , les amis de P ordre U de la ,, police , le flĂ©au de tous les novateurs , U des „ perturbateurs du repos public. Aussi les rois & „ les princes les plus sages se sont-ils toujours ,3 appliquĂ©s Ă  les maintenir, en les rappellant ,3 aux anciennes loix. „ Hist. de la noblesse hĂ©rĂ©ditaire , page 282. chap. 17. De cet esprit de chevalerie, il ressortit des traits qui seroient incroyables, fi les historiens les plus dignes de fol ne nous les transinettoient. Tels font les. l 96 JtĂŹuĂźtĂźpliaut les JoĂ»tes & les Tournois, 8Ă© en ne nĂ©gligeant rien de ce qui pouvoit lui faire abandonner les pĂ©nibles fonctions de la judicature. faits de Duguesclin, dont le marĂ©chal d’EnclrĂ©- ghen disoit “ Si ce Bertrand ctoĂźt roi de JĂ©ru» j, lalem , tous les Payens ne Ă­eroĂŹent pas capa- j, blĂ©s de lui rĂ©sister. Tels font les faits d’uri Boucicaud, d’un Captai du Buek, qui avec foi» Xante chevaliers, suivis de igo hommes Ă  euX § attaquĂšrent, mirent en dĂ©route & tuefent fepË mille hommes d’une nombreuse armĂ©e de ces Jacquets, qui en ĂŻ^g vouloient exterminer la noblesse. L’hrstoire de la maison militaire des rois de France, prĂ©sente un nombreux catalogue des brillans exploits de nos nobles Français; mais nous observerons qu’ils durent leurs plus Ă©cla-j tans succĂšs Ă  leur attachement auX ioix de la chevalerie , Ă  la vĂ©nĂ©ration des jeunes gens pour' leurs anciens, & au respect des gentilshommes pour ces noms illustres qui dĂ©signĂšrent tant d s' hĂ©ros. Tout noble doit se piquer de se conduire auíßÏ noblement que qui que ce soit, mais pour le maintien de Tordre, il faut qu’rly ait des grada» lions parmi la noblesse , ainftque dans tout autre' Etat. Les { 97 Les nobles & les prĂȘtres furent rem* placĂ©s dans le maniement des affaires publiques, par des hommes de loix, aux- quels la sagesse du gouvernement & l’es- time de leurs contemporains ouvraient Ă©galement une brillante, une utile carriĂšre. Alors une subordination plus rĂ©elle s’établit; les dĂ©sordres devenus plus rares eurent des suites moins funestes. Les français , fous le regue de Louis VIII, commencĂšrent Ă  soupçonner qu’il Ă©toit nĂ©cessaire Lavoir dans l’Etat Une puissance qui en unit , resserrĂąt & gouvernĂąt par un mĂȘme esprit toutes les parties divisĂ©es. Un sentiment encore confus Ă­aisoit entrevoir le besoin d’un lĂ©gislateur unique. La confiance qu’inspira St. Louis, contribua beaucoup Ă  replacer dans la main du prince, cette puissance lĂ©gislative, dont CharlemĂĄgne ĂĄvoit st bien usĂ© , & sans laquelle un roi ne peut assurer la tranquillitĂ© du royaume. Ce retour de soumission vers le trĂŽne n’éprouva aucune opposition , parce qu’on Ă©toit excĂ©dĂ© de tontes parts des abus des autoritĂ©s locales. G 9 * Ă­ Ainsi qu’en cc moment, le peuple Français souffre Ă©galement du silence forcĂ© de ses anciennes loĂ­x, & des ordres arbitraires d’une tourbe innombrable de tyrans. Cependant les seigneurs avoient encore assez de pouvoir pour qu’il nuisĂźt i Voici ce qu’on lit dans une lettre Ă©crite en 178s, oĂč fauteur s’explique avec beaucoup de , vĂ©hĂ©mence contre les ordres arbitraires “ Lorsque nos rois dĂ©livrĂšrent les provinces du 5, joug des tyrans fĂ©odaux, on vit les peuples w accourir avec confiance Ă  l’abri du sceptre pa- „ terne!, en conservant quelques coutumes aux^ „ quelles ils Ă©toĂźent attachĂ©s, & qui ne contra - ,, rioicnt point l’intĂ©rĂ©t collectif. Par - tout le j, respect pour Jes mƓurs appella la raison, l’é- 5, quite, la loi naturelle pour rĂ©gler l’autorĂ­tĂ© & „ l’obĂ©issance. Le souverain eut un pouvoir ab- 5, solu pour protĂ©ger & pour conserver... & les „ ujets recouvrĂšrent une libertĂ© qui n'eut d’au- ,, tre borne que les loix qui defenc’ei ce nuire. 3 , Pendant ce grand ouvrage, en tort lieu, en ,, route cu confiance , nos rois flipulerent pour ĂŻ, l’humanire. Quels droits Ă  fa reconnoissance 1 „ Lettre de AL de LcdtnĂŻoild M. de BergaJTe. C 99 Ă l’unitĂ© d’autoritĂ©, sans laquelle j dans M grand pays, rien ne Va au bien. Ce ne fut que fous les derniers regnes oĂč l'on vit les ministres qui conciliĂšrent Je mieux leur attachement Ă  la gloire du souverain, & la connoissancĂš des vrais intĂ©rĂȘts du royaume, travailler avec succĂšs Ă  affoiblir l’autoritĂ© des grands vassaux. Us prĂ©fenterent Ă  ceux-ci de stĂ©riles distinctions j & des dĂ©corations en Ă©change de droits utilĂ«s. Dans le mĂȘme temps on accordoit Ă  1 Ă©lite des plĂ©bĂ©iens , des emplois dont l’impoitance rendit bientĂŽt leur condition plus solidement avantageuse que celle de la majeure partie des seigneurs; Successivement toutes les places depuis le syndic d*une communautĂ©,Ă  remonter iusqu’aux dĂ©positaires immĂ©diats de la confiance de nos rois, devinrent la rĂ©compense de quiconque montra des talçns. Comme nou- savons dĂ©jĂ  fait observer, l’éloquence jointe Ă  la probitĂ© fit arriver aux premiers emplois de robe & de l’administration. Ainsi le gouvernement se yit aidĂ© de tous cĂŽtĂ©s par Gij 100 la louable ambition de tous les Rrançals recotnmandab'es, & la noblesse satisfaite d’ĂȘtte en quelque forte exclusivement employĂ©e Ă  la garde de l’Etat, ne pensit plus Ă  fe mĂȘler de l’administration. Elle envisagea presque comme un crime de fĂ©lonie , de ne pas fe consacrera la profession des armes; elle n’eut garde de priver sĂŽ'n pays de ses plus sĂ»rs dĂ©fenseurs , elle remplit les armĂ©es de cet esprit qui les rendit triomphantes ; elle remplit l’univers dĂ© f Ă©clat de fa valeur. Rien ne se croisoit, rĂ­ĂȘn ne se confondoit pins; la royautĂ© Ă©t’oĂŻt le point central auquel tout abou* tĂ­ssoit. L’agrandissement du royaume, la prospĂ©ritĂ© dont nous le vĂźmes jouir fut de plus en plus l’heureux rĂ©sultat d’une balancĂ© sagement tenue. On ne s’avisoit plus de croire qu’aprĂšs avoir vieilli dans l ? Ă©tat militaire , on fut prOpre Ă  manier tous les autres ressorts du gouvernement; ressorts nĂ©cessairement compliquĂ©s dans une vaste machine. On penfoit encore moins qne toute espece d’éducation , que tour genre d'habitude fussent propres Ă  l ÍOI forstier des officiers capables de bien obĂ©ir, & de bien commander. Christine de Pi fan rappelle dans ses MĂ©moires, ce que d st VĂ©gece dans son livre de chevalerie SoĂŹi- vent font profitables en bataille, y celle gens ie Commune , quant efl conduit & gouvernĂ© joub%_ ordre de bons & nobles chevetains. L’état militaire est celui de tous , oĂč le subalterne ne peut ĂȘtre employĂ© utilement que lorsqu’il est rompu Ă  sacrifier Ă  la discipline , jusqu’à son raisonnement. Mais eu mĂȘme temps il est de la sagesse de tout bon gouvernement de favoriser des prĂ©jugĂ©s qui rendent cette obĂ©issance moins pĂ©nible Ă  ceux dont il faut l’exiger. Le jeune paysan qui s’engage & qui fuit Ă  la guerre le fils de son seigneur., reçut dĂšs son enfance les impressions d’un respect qu’il tĂ©moigne par instinct & par habitude. II ne peut ĂȘtre aussi aisĂ© de lui persuader que le fils d’un plus riche laboureur que son pere doive Ă  force d’argent ou de protection , devenir rapidement son chef. II existe des classĂ©s plus relevĂ©es dans la sociĂ©tĂ©, qui en fob O jij 102 gnant d’avantnge l’éducatiĂŽn de leurs familles , ne letir donnent pas encore celle qni prĂ©pare anx qualitĂ©s militaires. Tous les nĂ©gocians n’ont pas cette opulence qui permette de rendre lems en fans Ă©trangers Ă  des habitudes entiĂšrement opposĂ©es au dĂ©sintĂ©ressement que doit avoir un officier ce ne fera point dans un comptoir qu’il prendra le ton noble mais ferme qu’il doit avoir avec fes soldats; le fils du financier, quelque bonne, quelqu’estimable que soit la conversation de son pere , y entendra rarement ce qui fait l’entretien habituel du fils d’un militaire , si & si l’on a vu des i Quoique depuis uue cinquantaine donnĂ©es, la maniĂ©rĂ© d'Ăšnc de la haute finance ne quadre plus avec les satyres de Coileau , il existe encore quelques gens pour qui çes vert furent faits Veux-tu voir tous les grands Ă  ta porte courir, M Dit un pere Ă  son fils, Pont le poil ya fieurir ? M Prends-moi le bon parti, laisse lĂ  tous les livres, 35 Cent francs au denier cinq, combien font-ils ? vingt livres, 0 C’est bien dit, vas, tu fais tout ce qu’il fast lavoir 33 » s 1SZ Ăź en fans de magistrats se distinguer par leur bravoure & leur bonne conduite Ă  l’armĂ©e , on conviendra cependant qu’il leur falloit une vocation particuliĂšre pour rĂ©ussir dans un Ă©tat anqueĂź rien dans leurs entours ne les appelloit. Nous n’adopterons pas l’exagĂ©ration de ces tactitiens qui veulent nous per. suader qu’il faut mĂȘme po“ur les grades infĂ©rieurs dans le militaire des talens prodigieux; nous croyons plus certainement qu’il faut fe vouera une grande patience & qu’on ne verra, embrasser avec zele cet Ă©tat, qu’autant que des prĂ©rogatives honorifiques feront passer fur les peines journaliĂšres qu’il prĂ©sente. Mais lorsque l’état militaire sera ouvert sans exception Ă  tout le monde , lorsque d’ĂȘtre officier ne donnera plus une place distinguĂ©e dans la sociĂ©tĂ© , tout emploi dont les fondions ne seront pas viles, & qui vaudra un millier d’écus , fera sĂ»rement prĂ©fĂ©rĂ© Ă  une sous - lieutenance dont la plus forte paye n’approchoit pas Ă  beaucoup prĂšs de cent pistoles. Alors les rĂ©gimens G iv f 104 } ne seront remplis , comme ils le font maintenant, que de gens auxquels les bassesses feront familiĂšres, & qui comme Ă  prĂ©sent seront l’objet de la risĂ©e & du mĂ©pris de leurs soldats x. Scrvius Tullius connu par son attachement au gouvernement rĂ©publicain , ne pouvant souffrir que son pays dĂ©pendĂźt des caprices de la populace , non content d’avoir fait passer toute l’autoiitĂ© dans le corps de la noblesse & des patriciens , ne permit pas Ă  la derniere classe de porter les armes peur la patrie , il falloit avoir des foyers pour obtenir le droit de les dĂ©fendre 2. Toute la cavalerie fiit r Nos gĂ©nĂ©raux avant le rĂ©gnĂ© de l'Ă©galitĂ© n’étoient pas dans le cas d’adresser au gouvernement des plaintes semblables Ă  celles de Dam. pierre, dans fa dĂ©pĂȘche du ; niai 179; ,Ă  la convention , oĂč il dit “ que les officiers d'un j, bataillon font devenus invisibles , au moment „ qu’il falloit aller au combat Toutes ces lettres des gĂ©nĂ©raux rĂ©voluteurs font fans cesse mention de quelques lĂąchetĂ©s des officiers Ă  leurs prdres. ? Rousseau , contract social, page 203, I2K rangĂ©e sous la premiers cla[ft composĂ©e des plus riches & des principaux de la ville t . Chez les Egyptiens , les gens de guerre appelles Calasyriens & Hermotibiens , Ă©toient un corps sĂ©parĂ© dans l’Etat ; il leur Ă©toit dĂ©fendu d’exercer d autre mĂ©tier que celui de la guerre , que les peres enĂ­'ei- gnoient Ă  leurs enfans. Lycurgue ayant extrĂȘmement goĂ»tĂ© cet Ă©tablissement , sĂ©para de mĂȘme Ă  Sparte les gens de guerre , des autres corps de l'Ă©tat. Plutar- que nous dit qii’il Ă©tablit ainsi une rĂ©publique vĂ©ritablement noble & pure. 2 Nous observerons encore que Lycurgue Ă©toit fi pĂ©nĂ©trĂ© de la nĂ©cessitĂ© d’accorder de grandes prĂ©rogatives Ă  l’hommede guerre, 1 RĂ©volutions romaines de l’abbĂ© De Vertot, tome i, page 26 . 2 On peut se rappeller aussi la rĂ©ponse que lit ce sage lĂ©gislateur Ă  quelqu’un qui lui con- seilloit d’établir Ă  Sparte le gouvernement populaire ,afĂŹn que le plus petit eĂ»t autant d’autoritĂ© que le plus grand. Lycurgue lui tourna le dos aprĂšs lui avoir dit “ Vas rĂ©tablir premiĂšrement chez toi, & nous donne l’exemple io6 } qu’í] statua que le nom d’un mort ne seroit gravĂ© sur son tombeau , que lorsque ce seroit, ou un homme qui auroit pĂ©ri sous les armes pour le service de son pays , ou une femme consacrĂ©e Ă  la religion. Si dans un gouvernement auĂ­si resserrĂ© dans ses limites que celui des LacĂ©dĂ©- rooniens, il y eut par la force des choses des diffĂ©rences si marquĂ©es entre le spartiate , entre l'habitant de la capitale , entre celui du pays, entre celui-ci & les Llotes & les esclaves, ces diffĂ©rences ne sont- elles pas d’une nĂ©cessitĂ© bien plus absolue pour le maintien de la tranquillitĂ© dans une grande nation? Rien ne va, rien ne conduit au bien , si la puissance politique est Ă©galement partagĂ©e entre les diffĂ©rens citoyens. Quand les bras devront faire ce qui est rĂ©servĂ© aux'jambes , la tĂȘte se brisera contre terre , & toute la machine pĂ©rira. Sparte , en distribuant Ă©galement des terres Ă  des citoyens, les fit cultiver par des esclaves. Rome en usa de mĂȘme; ie ^07 citoyen romain Ă©toit libre , mais ton t cc joyaux dont elle avoit Ă©tĂ© dĂ©pouillĂ©e. Si les bornes qu’on s’est marquĂ© dans cet ouvrage, permettoient d’exposer ici tout ce qui dĂ©montre incontestablement qu’il n’est point de propriĂ©tĂ©s plus respectables que celles du clergĂ© , les personnes les plus persuadĂ©es qu’il Ă©toit raisonnable des’emparer des biens de l’église , revien- droient Ă  sentir que la justice, la politique & l’avantage de l’Etat exigent Ă©galement qu’on restitue aux Ă©vĂȘques & aux curĂ©s tout ce qui jfournissoit Ă  leur subsistance & ce qui formoit le patrimoine des pauvres ; mais alors on fe retranche- roit fur la nĂ©ceffitĂ© de dĂ©truire les ordres religieux , pour puiser dans leur fortune les ressources dont f Etat a. si indifpensa- biement besoin. 11 est certain qu’au premier aspect , les monastĂšres ne paroissent pas offrir ni Ă  la religion , ni Ă  la sociĂ©tĂ© , les mĂȘmes avantages que ceux qu elle retire du clergĂ© sĂ©culier. Les moines , en apparence , ne font bons qu’à eux seuls ; un petit nombre desservent les cures ; la majeure partie d’entr’eii'X , reste dans HmĂ©rieur det C *49 5 cloĂźtres; mais e’est peut-ĂȘtre moins la faute des ordres religieux que celle du gouvernement, si depuis long-temps on n’apas tirĂ© de ces cĂ©nobites tout l’avan- tage qu’ils pou voient offrir. Cependant la situation de la plupart de leurs maisons presentoit dĂ©jĂ  un de ces avantages qu’ou n’a su apprĂ©cier qu’aprĂšs la destruction des ordres monastiques. Les villes au- roient encore plus englouti les richesses des campagnes , si des abbayes , dans des vallĂ©es Ă  l’écart des grandes routes, n’eus- sent Ă©tabli des points de consommation qui se trou voient en dĂ©faut par-tout ailleurs, oĂč les riches propriĂ©taires tiroient les revenus de leurs terres, pour allerles dĂ©penser dans les capitales. Quand fut - il plus nĂ©cessaire de s’oecu- per sĂ©rieusement de l’éducation , qu’à une Ă©poque oĂč les mƓurs font arrivĂ©es au dernier degrĂ© de perversitĂ© ? Nous avons souvent entendu dire dans la sociĂ©tĂ©, avant que la rĂ©volution n’eĂ»t fait professer l’athĂ©isme, que s’il n’y avoit pas de religion, il en faudroit faire une pour K iij le peuple. Aujourd’hui fq raison jk l’ex-* pĂ©rience commandent bien plus dĂ©cisi- vement de rappeller les hommes Ă  une croyance Ă  la fois consolante , & le plus grand frein du vice i. On sentira com-. bien en ce moment il sera difficile de trouver parmi les savans , assez de per> sonnes qui joignent Ă  l’art d’enseigner les belles-lettres, ces vrais & purs principes de la religion. D’ailleurs, si comme il faut l’espĂ©rer, il se rencontre des laĂŻcs sages & instruits qui n’aient point donnĂ© , i Rousseau , si souvent citĂ© par nos rĂ©volu- teurs , dit en parlant de l’Evangile “ Sa sain- „ tetĂ© parle Ă  non cƓur ; voyez les livres des ,, philosophes avec toute leur pompe, qu’ils sont ,, petits prĂšs de celui-lĂ ! Se peut-il qu'un livre „ Ă  la fois si sublime & si simple , soit l’ouvrage „ des hommes?. .. OĂč JĂ©sus ayoit-il pris cette „ morale Ă©levĂ©e & pure, dont lui seul a donnĂ© „ les leçons & l’exemple? .. . Ce n’est pas ainsi „ qu on invente ; & les faits de Socrate dont „ personne ne doute, sont moins attestĂ©s que „ ceux de JĂ©sus-Christ. „ Emile, tome III, page 147 & suiy. Ă©dit. de Geneve ,en 1780, 151 ! Ă  tĂȘte baissĂ©e , dans les erreurs & les horreurs de la rĂ©volution , le gouvernement aura un tel besoin de ces sujets fi prĂ©cieux Ă  retrouver , qu’on ne pourra guçres se priver de leurs talens pour l’ tion , & qu’on ne les renfermera pas dans l’enceinte des colleges. Asm que ces collĂšges rĂ©pondent Ă  ce qu’on doit s’en promettre , il faut donc que les instituteurs y soient eux - mĂȘmes contenus par une subordination, & des rĂ©glĂ©s qui ne font bien connues que dans les conventualitĂ©s- Si l’on veut ĂȘtre de bon ne-soi, on ne niera pas que la suppreĂ­ĂŻion des jĂ©suites avoit fait un tort prodigieux Ă  renseignement public, parce que les instituteurs qui les ont remplacĂ©s , ne dĂ©pendantpoint d’un ordre, n'ayant point l’amour-propre , ni les mĂ©nagemens que donne l’es- prit de corps, se respecloient beaucoup moins que des religieux. Lorsque ceux-ci se conduisoient mal dans un college , ils n'Ă©toient pas quittes pour l’abandonner ; des punitions les suivoient par - tout oĂč les renvoyoient des supĂ©rieurs quiconser» K iv 15 * VOÏent sur eux une autoritĂ© perpĂ©tuelle. Les colleges qui, aprĂšs la destruction des jĂ©suites , ont obtenu le plus de considĂ©ration , sont prĂ©cisĂ©ment ceux oĂč les professeurs & les rĂ©gens Ă©toient des religieux. Une fois que Tordre se rĂ©tablira , on ne dira plus, comme un Lequinio Qu il ne saut pas jouiller Venseignement public par des opinions religieuses. On ne souffrira plus qu’on ose annoncer que le peuple sera le seul Dieu , qu’il ne doit pas y en Avoir d’autre i . PensĂ©e barbare autant i Au milieu de toutes les horreurs qui se dĂ©bitent & sc font journellement Ă  la commune de Paris, ce rĂ©ceptacle des plus monstrueuses conceptions, un de nos scĂ©lĂ©rats , nommĂ© Chau- mette , a osĂ© dire hautement, & sans contradiction de personne “II faut un jour de repos aux ,, citoyens. II faut un Dimanche ; mais il ne faut ,, pas que le dimanche soit souillĂ© par des su- ,, perstitions. Nous aurons des fĂȘtes fans doute, „ mais des fĂȘtes morales. Nous cĂ©lĂ©brerons les „ Ă©pouses & les meres ; sur-tout les meres qui „ nourrissent leurs enfans. Nous aurons des fĂȘtes ,, civiques; le 10 aoĂ»t, nous aurons un rassenu 153 que folle; pensĂ©e que l’histoire de toutes les nations ne prĂ©senta jamais. Avant d’ĂȘtre Ă©clairĂ©es par les lumiĂšres de l’évan- gile , elles eurent un tel besoin d’adorer un ĂȘtre supĂ©rieur , qu’on les vit rendre un culte Ă  des dieux qui prĂ©sidĂšrent Ă  toutes leurs Ă­onĂ©tions. Un homme d’es- prit a dit, en parlant de l'homme Pour avoir des amis, il se crĂ©a des dieux. Sur la cime des monts habita POrĂ©ade ; Tout bois eut ses Sylvains , tout ruisseau fa Nayade. IVT. Bossuet, en parlant de ce penchant Ă  rĂ©vĂ©rer des ĂȘtres inconnus, dit, au sujet des peuples idolĂątres , che ÂŁ eux tout Ă©toit Dieu , exceptĂ© Dieu lui-mĂȘme. Mais jamais l’idolĂątrie n’inspira la grotesque fantaisie de transformer en DivinitĂ© des forts de la halle, des poissardes & tous les rassemblemens de bandits. Une fois que la persuasive voix de la raison aura Ă©touffĂ© tous les cris insensĂ©s , profanes „ blement, & le peuple fera notre Dieu ; il ns „ doit pas yen avoir d’autre. „ Moniteur n“. 1S2, du 11 juin 1793. & coupables , on voudra qu’une religion bien entendue rĂ©unisse dans le cƓur des enfans , Ă  la piĂ©tĂ© filiale , un respect profond & salutaire pour toutes les autoritĂ©s lĂ©gitimes. A qui pourra-t-on mieux confier ce foin si important, qn’à des religieux qui ont rĂ©sistĂ© aux offres trompeuses mais sĂ©duisantes des chefs de la rĂ©volution ? La situation d une grande partie des monastĂšres, & la salubritĂ© de l’air qu’on y respire, rendent ces maisons plus propres qu’aucune autre habitation Ă  y Ă©lever j a jeunesse elle n’y retrouvera pas les Ă©cueils qu’on a Ă  redouter dans les villes. La dĂ©pense des parents y fera toujours moins forte. Les grandes maisons offriront des emplacemens suffisans, pour avoir des Ă©quitations, & tous les Ă©tablĂ­sse- mens nĂ©cessaires aux exercices des jeunes gens. C’est de cette maniĂ©rĂ© & de toute autre qu’on tirera le plus grand parti des monastĂšres , en tournant an profit de l’çtat le dĂ©vouement des ministres de la s 155 1 religion. On peut compter plus que jamais de trouver ce dĂ©vouement dans ceux qui ont si bien prouvĂ© ce que peut fur l'homme la croyance cfiun Dieu. Quels citoyens eurent une marche plus ferme, plus noble & plus consĂ©quente, que la trĂšs-grande majoritĂ© de nos ecclĂ©siastiques Français? Tant qu’abusant du nom du roi, l’assem- blĂ©e s’en tint Ă  l'injuste envahissement du temporel, le clergĂ© ne s’affligea que d’ĂȘ- tre privĂ© de$ moyens d soulager les pauvres. Ce 11e fut que lorsqu on attenta Ă  la puretĂ© du dogme , cc 11e fut que lorsqu’011 exigea un serinent criminel,que nos prĂȘtres dirigĂ©s & fortifiĂ©s parla conduite de cent vingt Ă©vĂȘques , prĂ©fĂ©rĂšrent la persĂ©cution & le martyre , Ă  tout ce qu’on leur promenois , s’ils eussent cessĂ© de penser en ministres du vrai Dieu. 1 1 Lorsque le maire Bailli, s’étant approchĂ© du curĂ© de Sainte Marguerite , pour exiger la prestation du ferment, eut usĂ© de tout l’art acadĂ©mique, le respectable ecclĂ©siastique lui rĂ©pondit “ Vous pouvez rougir ce pavĂ© du sang que „ je suis prĂȘt Ă  verser, plutĂŽt que de manquey i§6 Un corps qui se conduit ainsi , peut rĂ©pondre victorieusement aux reproches dirigĂ©s contre son esprit de corps ; & ce qu’un gouvernement a de mieux Ă  faire , est de le laisser concourir volontairement Ă  tout ce qui sauvera l'Etat, de la ruine oĂč l’a plongĂ© la fureur des factions. Cependant comme cette fureur a malheureusement atteint un certain nombre de membres de l’ancien clergĂ© tant sĂ©culier que rĂ©gulier , il se trouvera plusieurs maisons religieuses qu’oti fera dans l’im- poĂ­ĂŻĂŹbilitĂ© ou de completter suffisamment, ou mĂȘme de faire habiter. 11 faudra que ]e clergĂ© sĂ©culier recrute parmi les rĂ©guliers , pour remplir toutes les cures que fera vaquer le renvoi des schĂ©matiques. JParlĂ , le nombre des moines se trouvera ,, Ă  mon devoir ; mais vous ne ferez jamais rou. „ gir ce front sillonnĂ© par les annĂ©es. „ C’est ce mĂȘme Bailli qui, dĂ©concertĂ© par la rĂ©sistance du curĂ© de S. Rocli, lui dit “ Si j’étois „ le seul lĂ©gislateur, votre religion n’existeroit », plus. „ *57 considĂ©rablement diminuĂ©, & le clergĂ©, soutenu par le gouvernement , trouvera dans la vente de ces biens , les moyens de seconder les bienfaisantes intentions du souverain. i i Ce sera dans le mĂȘme accord, qu’on s’oc- eupera du fore des couvens de filies. Des religieuses dont la conduite n’a pas Ă©tĂ© moins belle, moins courageuse que celle du clergĂ©, veilleront plus attentivement que jamais Ă  l’édu'cation de jeunes personnes qu’elles Ă©lĂšveront de nraniere Ă  en faire des femmes respectables, &de bonnes meres de famille. Si la frayeur de fe lier par des vƓux, empĂȘche Ă  l’avenir que ces monastĂšres fe soutiennent ou fe relevent tous, plusieurs peuvent offrir le moyen de multiplier des chapitres , oĂč des chanoinesses Cesseront d'ĂȘtre Ă  la charge de parens estimables & pauvres. II y auroit de ces chapitres pour diffĂ©rentes classes 5 mais les filles des nobles dans les uns, celles du tiers-Ă©tat dans les autres, s’y verroient soumises Ă  une rĂ©glĂ© qui seroit tellement conque & surveillĂ©e, que jamais ces asyles de la religion ne pourroient prĂ©senter un autre degrĂ© de -libertĂ© que celle dont jouit une fille de bien, Ă©levĂ©e sous les yeux d’une mere attentive & pieuse. t 158 Nous ne dissimulerons pas combien lĂĄ restitution des biens enlevĂ©s Ă  l’églife, contrariera l’intĂ©rĂȘt de nombre de particuliers. On fait qu’en vertu du dĂ©cret de l’AssemblĂ©e Nationale qui abolit les dixmes, elle fit Un prĂ©sent de soixante & dix millions aux propriĂ©taires laies, & qti’ii y en eut lin d’assez bonne foi pour remercier cette assemblĂ©e de lui avoir donnĂ© trente mille livres de rente dfe plus.; rentes auxquelles il n’avoit aucun droit , puifqu’il n’avoit acquis ses possessions , ©u qu’il n’en avoit hĂ©ritĂ© qu’en raison de ce qu’elles Ă©toient grevĂ©es de dixmes mais ces dixmes en mĂȘme temps qu’elles fournissoient i’ahment du clergĂ© tournoient au soulagement de la nation qu’il faudroit imposer au prorata de la somme qu’exigeroit le maintien de 1 Ăą religion >- 1 II est difficile de prĂ©voir ce qui remplace- roit la dixme avec moins de gĂȘne pour le contribuable ; cette redevance est certainement la pius proportionnĂ©e aux bienfaits de la nature , k i 59 On porte le nombre des paroisses eii b'rance Ă  44 mille. L’entretieu des prĂȘtres, fans celui des Ă©vĂȘques , & fans compter les autres frais d u culte, a prĂ©sentĂ© Ă  nos prĂ©tendus lĂ©gislateurs une somme de 120,000,000 L. qui les a effrayĂ©s aprĂšs coup. Dans cette circonstance , comme dans bien d’autres , ils ont dĂ©truit fans penser Ă  ce qu’il y avoit Ă  mettre Ă  la place de leurs dĂ©molitions. Us fe font crus quittes envers une immense quantitĂ© de citoyens qu’ils ruinoient, & envers ceux qu’ils alloient grĂ©ver de charges indispensables , en disant qu’ils ordonnoient ces abolitions , sauf Ă  aviser aux moyens de subvenir ctune autre manien Ă  la dĂ©pense du culte divin , Ă  l'entretien des minijĂŹres des autels , a u soulagement des pauvres , aux rĂ©parations & reconstructions des Ă©glises, presbytĂšres & d tous les Ă©tablijsemens , sĂ©minaire se paye dans un moment oĂč i’homme qui recueille cent gerbes, est le plus en Ă­icuatiçn d en abandonner dix. Ă­ Ă  res , Ă©coles , collĂšges , hĂŽpitaux , communautĂ©s , dĂ©putĂ©, ce fera nous qui rĂ©pondrons pout „ vous. Soyez fans InquiĂ©tude; nous avons der riere nĂŽus des gens qui nous soutiennent, & 5, qui notis soutiendront puissamment. ,, Alors, quelques souverains cruellement abusĂ©s! par des imposteurs, croyoient qu’en allant au* devant des fantaisies du peuple, & en com p tank la noblesse & le clergĂ© peur peu de chose , ils fs lĂźvroient Ă  une sage mesure , mais fur - tout Ă  une spĂ©culation de finance certaine ; il faut espĂ©rer qu’ils auront ouvert les yeux sor ce faux calcul, fi Suadere principi, quod oporteat, multĂ­ laboris assentatio ergĂ  principem quemeumque , sineaffectuperagitur. 'lacis, hist. lib. i. i8cs mettre qu’il retournĂąt Ă  son gouverne^ ment d’Irlande , ou de consentir Ă  ce qu’il allĂąt reprendre le commandement de l’armĂ©e dans le comtĂ© d’Yorck. Charles I, loin de prĂ©voir que son autoritĂ© touihoit de JĂź prĂ©s au terme fatal , lui promit fa pro- tecĂ­ion & C assura que le parlement n oserait pas toucher Ă  un seul de fes cheveux. Ă­ Louis XVI fut de mĂȘme induit en erreur, mais elle Ă©toit bien pardonnable. Quel roi fut plus aimĂ© ? quel roi mĂ©rita mieux de TĂštre! C’est de ce prince qu’on peut dire comme Horace le difoit de Quintilius ĂŻhonneur , la bonne foi, soeur incorruptible de lajujlĂŹce , retrouver ont-elles jamais un mortel qui lui ressemble z ? Mais fi son Ă©loge paroiffoit suspect dans un sujet fidele , fit l’on osoit encore penser que ce prince Ășe mĂ©ritĂąt d’ĂȘtre louĂ© que du courage qu’il montra dans les plus horribles crises, i Hume , tome V, page 25 2 ..Cui pudor& justĂŹtiĂ­e soror, „ Incorrupta iides, nudaque Veritas, ,, QuaudĂČ uiiuni inventent parem ? { Ă­8i Ăź {r & qu’Ji conserva dans ses derniers momens ; alors , pour le mieux juger , qu’on se rappelle ce qu’un orateur fameux disoit au parlement d’Angleterre Le roi de France s eji dĂ©pouillĂ© d,u fajle & de la pompe de la royautĂ© ; mais il a montĂ© une marine. 11 a rĂ©duit le nombre des personnes de son service ; mais il a augmentĂ© celui de ss vaisseaux. II a retranchĂ© de son Ă©clat personnel ; mais il a donnĂ© Ă  la France des forces navales qui immortaliseront son rĂ©gnĂ©. Son peuple devenu grand & formidable sous fa domination , ne gĂ©mit pas fous le fardeau des impĂŽts auxquels il faut ordinairement qu une nation fe soumette pour acquĂ©rir de la grandeur & inspirer de la crainte. VoilĂ  de la vraie gloire , voilĂ  de la rĂ©putation bien mĂ©ritĂ©e , voilĂ  un rĂ©gnĂ© qui peut Ă©lever le nom de i Qui pourroĂŹt oublier, que le 20 juin 1792, lorsqu’au moment d’ĂȘtre massacrĂ© , il se trouva un grenadier qui, bien intentionnĂ© pour le roi, lui dit " N’ayez pas peur „ Louis XVIlui prit la main, la mit fur son cƓur & lui rĂ©pondit “ il ne bat pas, il ne craint rien, il est pur M iij 55 182 'Louis XF1 amdejjus mĂȘme du rĂ©gnĂ© fi vante de Henri IF. La France Ă©toit en guerre avec l’An- gleterre, lorsque M. Burck tenoitce langage. Deux aprĂšs , l’AmĂ©rique con- sacroit un monument Ă  la gloire de Louis XVI , & la reconnoiffance gravoit fur l’airain ces mots fi vrais “ Optimq RĂ©gi „ Ludovico XVI. Dans le mĂȘme temps , une ville de France, oĂč la rĂ©volimon eut depuis ,-le plus sinistre caractĂšre, plaçoit au pied d’une image chĂ©rie , cette inscription ; " A Louis XVI, ĂągĂ© de 26 ans,,. DĂ©jĂ  notre roi avoit Ă©tĂ© en Europe f arbitre des plus importantes querelles; dĂ©jĂ  il avoit supprimĂ© dans ses domaines toute espece de servitude ; dĂ©jĂ  il avoit fait effacer du code criminel tout ce qui se sentoit de la barbarie des siĂ©cles passĂ©s. On a brisĂ© le marbre oĂč se lisoit Louis de son domaine a banni l’esclavage , A IAmĂ©rique , aux mers il rend la libertĂ© , ' i83 Ses loixfont des bienfaits ,fesprojetsfont d’un sages Et la gloire le montre Ă  VimmortalitĂ©'. On ne se rappelle plus , que des pauvres secourus dans un cruel hiver par la vigilante bontĂ© du roi, s’unirent pour donner un essor Ă  leur gratitude. Ils se porterent en foule au Louvre, ils formerent en un instant un obĂ©lisque immense; bientĂŽt on y vit attacher cet hommage si lĂąchement oubliĂ© Louis , les indigens que ta bontĂ©'protĂ©gĂ© , Ne peuvent t’élever qu un monument de neige ; Mais il plaĂźt davantage Ă  ton cƓur gĂ©nĂ©reux , J fie le marbre payĂ© du pain des malheureux. Cette scene touchante se passoit le 2 r janvier 1784. Qui eĂ»t pensĂ© alors qu’à pareil jour , neuf ans aprĂšs , tout un peuple verroit en silence , ou encourageroit par des cris fĂ©roces , les meurtriers d’un si bon maĂźtre ? Lorsque l’on considĂ©rĂ©, que LouisXVI n’eut jamais d’autre occupation que celle de rendre ses sujets heureux ; qu’il en fut respectĂ© & chĂ©ri, jusqu’au moment oĂč M iv 184 des factieux communiquĂšrent leur frĂ©nĂ©sie Ă  la nation ; i quel est le souverain qui peut se flatter dĂ©sormais de regner paisiblement, si l’esprit de vertige n’est pas terrassĂ© par la plus grande fermetĂ© ? BientĂŽt on verroit'les peuples & leurs instigateurs remettre en vigueur cette terrible , cette monstrueuse maxime de J. J, Rousseau , lorsqu’il dit En tout Ă©tat de catife , un peuple cfl toujours le maĂźtre de changer ses loĂŹx , mĂȘme les meilleures car s il lui plait de Je faire mal Ă  lui-mĂȘme , qui ef~ ce qui a le. droit de l'en empĂȘcher ? i “ Au milieu du plus beau royaume de „ l’univers , existant avec gloire depuis quatorze „ siĂ©cles, se rĂ©unirent cout-Ă -coup cinq ou six „ cents pervers, couverts de crimes & de dettes, ,, dĂ©vorĂ©s d’arabition , fans conscience, sans reli- „ giort, fans aucune forte de courage, gens in, „ connus ou dĂ©shonorĂ©s ; & c’est fous leurs pok „ gnards qu’à expirĂ© la monarchie c’est par leur „ volontĂ© que fe brisent nos autels & s’anĂ©antit , 3 la religion de nos pores. „ C’est un dĂ©pute siĂ©geant Ă  l'AssemblĂ©e Nationale qui, en 1791, esquissoit les objets qu’il avoir fous les yeux, i§5 Le temps n’est pas Ă©loignĂ© , oĂč montant fur le trĂŽne des CĂ©sars , un grand prince trouva dans bien des parties de ses Etats hĂ©rĂ©ditaires, le germe de la rĂ©volution. La constitution avoit de zĂ©lĂ©s partisans dans le Milanois, dans le Tyro! ; elle Ă©chauffa les tĂȘtes des paysans de la Carniole & de la Carinthie. Un orateur de ces paysans osa rappellera son souverain ce qui ctoit dĂ» Ă  LĂ©galitĂ© , aux droits de l’homme & Ă  la majestĂ© du peuple. Sans la promptitude & l'habiletĂ© avec; lesquelles rassemblĂ©e de TĂ©mefwar fut créée, la manie constitutionnelle fai- foit des ravages en Hongrie. On la trou- voit dans la harangue d’une dĂ©putation de cinquante - deux personnes par-tout on avoit les yeux ouverts fur ce que vaudroit aux peuples des Pays-Bas leur rĂ©bellion. François II, arrivĂ© au suprĂȘme pouvoir , dans des circonstances moins critiques , eut l’art de rallier tous les cƓurs aux intĂ©rĂȘts de ses couronnes. Mais ce qui rĂ©ussit aujourd’hui , ce qui rĂ©ussit pendant une fuite d’annĂ©es glorieuses, i86 c fl toujours sujet Ă  changer dans bien peu de temps, si les peuples ont prĂšs d’eux des exemples de rĂ©voltes impunies ; l i Qu’il foie permis d’obferver que, vraisemblablement Dumourier & ses adhĂ©rens n’eussent pas trouvĂ© tant de facilitĂ©s dans ^envahissement des Pays-Bas Autrichiens , fi le gouvernement eut repoussĂ© avec une juste indignation les principes dĂ©mocratiques que renferme!t une adresse prĂ©sentĂ©e en mars 1791. Entr’autres phrases dictĂ©es par l’efprit du moment, on lit " II nous „ reste Ă  proposer Ă  votre MajestĂ©, de mettre fin ,, une bonne fois & de la maniĂ©rĂ© la plus lĂ©gale, ,, Ă  tous les abus qui ont pesĂ© jufqu’ici fur le „ peuple. Vous paroisse? jaloux , Sire , de fa con- „ fiance ; eh bien , il n’y a qu’un moyen de l’ob- „ tenir toute entiere, c’est d’interroger ce peu- „ pie, de lui demander Ă  lui-mĂȘme quelle est fa volontĂ© , quels font ses dĂ©sirs,,. 11 faut convenir que ce ton avoit Ă©tĂ© provoquĂ© par le souvenir de la dĂ©claration' qui, un an auparavant, portoit ct que le produit des imposi- S tions feroit consommĂ© dans le pays ; que l’ar- „ niĂ©e prĂȘteroit [ferment au souverain & Ă  la „ nation ; qu’elle ne feroit composĂ©e que de na- 5, tionaux, & ne pourroit ĂȘtre employĂ©e hors „ des Pays-Bas ; que l’avancement des grades i87 on ne peut pas constamment entretenir des armĂ©es formidables , on ne peut pas „ n’auroit lieu que fur la prĂ©sentation des Etats, „ & que ces Etats Ă©toient invitĂ©s Ă  imaginer telle- forme qu’ils voudroient pour lier leur nou- ,, veau souverain & fa postĂ©ritĂ© L est ainsi que le sĂ©ditieux rĂ©sultat du conseil d’Etat,du 27 dĂ©cembre 1788 -> Ă©chausta, Ă©gara les tĂȘtes des François , & leur fit former des demandes qui, d'abfurditĂ©s en absurditĂ©s ont prĂ©cipitĂ© la monarchie, le monarque & couvert de deuil, de malheurs & d’opprobres un vaste & superbe pays. Vraisemblablement les communes du Hainaut n’auroient jamais prĂ©sentĂ© leur adrelfĂš, lĂŹ elles n’eussent pas Ă©tĂ© beaucoup trop instruites de la politique qui existoit encore alors, & qui croyoit qu’il y avoit en fin de compte, de grands avantages Ă  retirer pour le souverain, de l’huniiliation des premiers ordres de l’Etat. C’est ce qui se voit clairement dans la lettre Ă©crite Ă  ces premiers ordres , le lendemain de l’adresse des communes. " Quelqu’illĂ©galement & indĂ©cemment qu’ait Ă©tĂ© „ exprimĂ© hier le vƓu public , il ne peut plus ,, vous ĂȘtre douteux satisfaites - le donc, mef- „ sieurs, tandis qu’il en est temps encore ; & con- „ fiez-vous ĂĄ l’empereur, pour que fa sagesse & i88 toujours saisir le point juste , entre une sĂ©vĂ©ritĂ© & une indulgence trop grande. La mĂ©chancetĂ© est plus vigilante que ceux qui la doivent rĂ©primer , elle saisit un moment favorable, elle atteint son but, alors qu’on ne se doutoit pas qu’elle y visĂąt. Dans un ouvrage qui parut en 17g t , on lit avec plaisir tout ce qui est rapportĂ© fur le rĂ©gnĂ© de FrĂ©dĂ©ric II, fur ce rĂ©gnĂ© si extraordinaire , fur cet Ă©tonnant gĂ©nie qui crĂ©a une monarchie redoutable qui, comme le Santorin , 1 s’éleva brusquement au milieu des flots irritĂ©s. Le mĂȘme Ă©crivain dit que pur La valeur de ce hĂ©ros , P Etat Prussien ejl un gĂ©ant plein de nerfs , auquel il manque de la chair. II vient de „ fa bontĂ© infinie concilient les dĂ©sirs de la na- „ tion avec les loix & avec l’organifation consti- „ tutionnelle du pays,,. 1 Les anciens ont Ă©crit que ThĂ©ra, l’ancien nom de l’isle Santorin , Ă©toit sortie du sein de la mer , ainsi que Rhodes & DĂ©los. II paroĂźt que c’eĂ­l une fable , mais il n’est pas question d’examiner çe point d’ivĂ­loire naturelle. iS9 ĂŹ s’approprier ce qui augmentera beaucoup fa substance. Mais c’est dans cette nouvelle acquisition , c’est dans les motifs allĂ©guĂ©s pour s’arrondir, que l’on trouve des motifs plus dĂ©cisifs encore pour que la cour de Berlin ne fe montre pas favorable Ă  la constitution de 1791. Laissant de cĂŽtĂ© tout ce que l’excestive libertĂ© que promet cette constitution , offre de contraste avec le rĂ©gime des anciens domaines Prussiens , ne considĂ©rons que ce qu’il y a Ă  redouter de l’efprit d’indĂ©pen- dance qui a fait des progrĂšs en Pologne. Pourroit-ou-fe flatter que les babitans des pays nouvellement rĂ©unis Ă  la Prusse fe rĂ©veilleront par le fait mĂȘme de ces rĂ©unions, avec une autre maniĂ©rĂ© de penser? N’est il pas au contraire Ă  craindre qu’en s’unissant Ă  une masse oĂč la dĂ©mocratie cherche depuis long-temps Ă  s’insinuer, oĂč elle a mĂȘme fait des progrĂšs , les nouveaux sujets ne corrompent facilement les anciens? EfpĂ©reroit - on Ă  la longue que la force militaire parvint toujours Ă  rĂ©duire des mouveroens de rĂ©bellion? Le 1 9 ° soldat en France s’engageoit volontaĂ­re- ment, se croyoit autrefois fort au-dessus du paysan ; enfin il Ă©toit beaucoup plus sĂ©pare de ses compatriotes qu’il ne Test en Prusse, oĂč le gouvernement peut obliger tout homme de servir , & de servir pendant toute sa vie. On objectera que l’armĂ©e Prussienne est; en grande partie formĂ©e d’étrangers enrĂŽlĂ©s par force ; mais c’est par cette raison que s’ils n’affectionnent pas le pays oĂč ils servent, on ne peut gueres supposer qu’ils aiment davantage leurs drapeaux. L’autre partie de l’armĂ©e Prussienne est composĂ©e de nationaux qui, en temps de paix , n’ont que deux mois de service , & dont les rĂ©gimens font dans les districts , oĂč les dix autres mois ces soldats redeviennent paysans ou ouvriers. Seroit- il bien sĂ»r , dans une rĂ©bellion , de faire marcher de tels hommes contre la ville ou le village qui fournissent les cinq sixiĂšmes de TannĂ©e Ă  ieur subsistances & oĂč ils ont tout ce qui peut les attacher Ă  la vie ? *9 r LĂ  donc plus qu’ailleurs, le souverain ne doit se promettre une paisible obĂ©issance de ses sujets , que Jorsqu’elle aura sa base dans l’opinion ; que lorsque ce sujet ne croira pas fa condition par trop infĂ©rieure Ă  celle des autres peuples ; que lorsqu’il ne lira pas, que lorsqu’il ne se dira pas que son maĂźtre a sanctionnĂ© la rĂ©volte d’une nation , & coopĂ©rĂ© Ă  ce qu’un roi de France ne fut replacĂ© furie trĂŽne que pour ĂȘtre roi de nom & nullement de fait. Les nouveaux domaines de la maison de Brandebourg i vont recevoir une nouvelle constitution ils ne conserveront point le rĂ©gime qu’ils avaient fous l’anarchie Bolonaise. Si la constitution Française de 1791 Ă©toit , comme on sa publiĂ©, si sage, si solide, pourquoi ne l’adopteroit-on pas pour le gouvernement de ces acquisitions ? Pourquoi, portant la guerre en France, n’imiteroit-on 1 On en Ă©value la population Ă  1,136,389 Ăąmes. f 9* pas ceux des conquĂ©rans qui adoptaient ce qu’ils trouvoient de bon chez les peu- p!es vaincus par eux ? Mais non , les princes qui occupent en ce moment les grands trĂŽnes de l’Europe , font trop sages pour vouloir chez eux de la constitution Française de 1791. C’étoitavec les rapsodies dc cette constitution qu’011 avoit administrĂ© la Belgique & la principautĂ© de Liege. La premiĂšre opĂ©ration de fautante lĂ©gitime sut de rappeiler tout Ă  l’ancien ordre; cependant st les souverains croyoient devoir des Ă©gards aux prĂ©tendus vƓux Ă©mis par la multitude, ils eussent donnĂ© quelqu’at- tentĂ­on Ă  toutes ces adresses de remercie- mens, Ă  toutes ces demandes de rĂ©union Ă  la France , adressĂ©es par les Belges & les LiĂ©geois aux peres conscripts de la convention. On se se roi t rappelle que cette convention avoit dans son sein ces mĂȘmes hommes nagueres les plus zĂ©lĂ©s promoteurs du rĂ©gime constitutionnel. 1 On 1 Plusieurs ctoicnt de l’aĂ­semblce constituante. anroit { '9Z tiuroit observĂ© qu’une grande partie de§ fĂ©glemcns donnĂ©s par Ăźes conqnĂ©rĂĄns rĂ©- voluteurs , quoique rĂ©digĂ©s par le jacobinisme , tenoient aux principes constitit- tioiinĂšls de 179t. On ne s’est pas arrĂȘtĂ© Ă  d'austĂŹ misĂ©rables considĂ©rations , parĂ©e qu’encore une fois , il n’est pas de prince assez ennemi de son peuple, assez indiffĂ©rent sur la dignitĂ© & la conservation de sa couronne » pour vouloir cheĂĄ lui une constitution qui ne donna pas un instant de bonheuf Ă  la Franéë; enfi n , une machine dant le jeĂ»na jamais rĂ©joui C Ɠil de fĂ©s aftisans , parcs qu elle n'a jamdis marchĂ© un seul jour \ qui ria pu assurer la vie ni les propriĂ©tĂ©s de perm sonne, 1 qui a fait des milliers d’itl- fortunĂ©s , & qui a rendu le Français atrĂŽ* ce & rĂ©gicide. La maniĂ©rĂ© dont l’Angleterre a repoussĂ© toute fraternitĂ© avec nos rĂ©voluteurs t l’accueil fait aux Ă©migrĂ©s & Ă  nos vertueux ecclĂ©siastiques, tout nous promet qu'une 1. De la viede M. De la Fayette , pat JVL de Rivaie!. N f 194 Ăź nation qui vient de se montrer auffi gran» de, auffi sensible, auffi gĂ©nĂ©reuse, n’é- coutera jamais aucune proposition d’hom- mes rebelles & perfides, d’hommes in- fracteurs des loix divines & humaines. Le cabinet de S. James , aujourd’hui si distinguĂ© par ses lumiĂšres, sentira toute fimportance du rĂ©tablissement de la royautĂ© en France, & combien il estdel’intĂ©- tĂ©rĂȘt du gouvernement Britannique que rien de semblable Ă  la constitution de T791 , ne s’établisse dans un Ă©tat si voisin de l’Angleterre. - Sans doute , Rousseau a poussĂ© les choses beaucoup trop loin , en disant Lepeu- pfe-Anglais pense ĂȘtre libre , il j'e trompe fort ; il ne r r fl que durant FĂ©lection des vtembres du parlement. SitĂŽt qu’ils font Ă©lus , il efl esclave. 11 rĂ­tfĂŹ rien dans les courts momens de fa libertĂ© ; Fus Ăąge qu il en fait, mĂ©rite lien qu il la perde. Des hommes dont le jqgement est respectable ont avancĂ© que le gouvernement Anglais Ă©toit le chef- d'Ɠuvre de l’ùsprit humain. D’autres , dans des Ă©crits sagement raisonnĂ©s, ont C 195 prĂ©tendu que si les pouvoirs distincts res- toient daĂșs le quadre que leur affigne la constitution , ils s’y clioqueroient perpĂ©tuellement en masse; que rarement réíul- teroit-il des mesures Ă©nergiques & utiles de cette lutte ; & qu’elĂŹe n’est avantageuse qu’au moyen de ce q u'avec une adresse infinie , l'un des pouvoirs se rend maĂźtre des autres. Moins tranchans dans nos opinions , nous ne dĂ©ciderons pas Ă­i la constitution Anglaise est auffi bonne en elle - mĂȘme , qu'elle est habilement maniĂ©e par qui sont au timon des affaires , & particuliĂšrement dans ce moment- ci; mais toujours est-il vrai que, l’Anglais en gĂ©nĂ©ral, croit plus Ă  fa libertĂ© qu’il ne la raisonne, & qu’il souffriroit impatiemment qu’un peuple , avec lequel il doit avoir des rapports si journaliers & si immĂ©diats , parut plus libre que lui. Le roi d’Angleterre peut dissoudre son’ parlement, lorsqu’il juge cette mesure nĂ©cessaire. La constitution Française de 1791 , porte que Le corps lĂ©gislatif ne pourra N ij r 96 ĂȘtre dijsous i . La constitution Française annulle toute distinction ; il n’est pas de pays au monde oĂč les ordres soient plus sĂ©parĂ©s qu’en Angleterre , en Ecosse & en Irlande. Les seigneurs d’Ëcosse ont des droits qui approchent de ceux de la souverainetĂ© ; il y a une distance, Ă©norme entre les Pairs des trois royaumes & la noblesse non titrĂ©e. La constitution de 1791 a rĂ©duit le clergĂ© qui a jurĂ© ses dĂ©crets, Ă  des gages trĂšs - prĂ©caires ; le clergĂ© d’Angleterre & d’Irlande possede des propriĂ©tĂ©s, des revenus propres Ă  soutenir sa grande existence , & son influence dans le gouvernement. Combien ces richesses & celles des Pairs , combien la primatie hĂ©rĂ©ditaire de ceux-ci ne prĂȘtent-elle pas Ă  la jalousie de tout le reste des citoyens ! Combien ne s’est-on pas dĂ©jĂ  plaint des vices, vrais ou supposĂ©s dans la reprĂ©sentation parlementaire ! Bien des gens se rappellent ce ĂȘ terrible bon mot de Walpole , lorsqu’il se vanta d’avoir dans son porte - feuille , le si Art. V, chapa. i97 tarif de toutes les probitĂ©s de l’Angle* terre. de mois se sont Ă©coulĂ©s depuis qu’un membre des communes , attaquant cette reprĂ©sentation dit , en parlant du bourg d’Oldsarum Que devenu dĂ©sert , ÂŁ herbe couvrait ses rues ; & que fa feule f abri- queĂ©toit une mauujaclure de membres du parlement ! Combien l’IrlĂĄnde n’a-t-elle pas mĂ©ritĂ© l’attention du ministĂšre Anglais , fur une isle oĂč les deux tiers des habitans professent une autre religion que celle de l’Etat, & oĂč ces habitans exclus de toutes charges, de tout emploi, doivent par lĂ  mĂȘme ĂȘtre enclins pour une constitution dĂ©mocratique , qui Ă©tablissant d’abord la mĂȘme confusion qu’en France, les rendroient susceptibles de ces charges, de ces emplois. On rĂ©pondra fans doute que la conduite aussi sage que vigoureuse du roi & des chefs de l’administration en Angleterre , a contenu la malveillance dans des temps bien difficiles. Ce font de grandes victoires remportĂ©es , mais on n’est pas sĂ»r d’avoir toujours de semblables succĂšs, N iij 198 lorsqu’on est sans cesse en prĂ©sence d’n n ennemi qui ne peut cesser d’íiy&y intĂ©rĂȘt Ă  vous attaquer. Les troubles du rĂ©gnĂ© d’Edouard II, les sombres folies de Wtclef, les funestes diffĂ©rĂ©es des partis de la Rose Blanche & de la Rose Rouge , les haines des Tor- rys & des Whgs, des PĂ©titionner* & des Abhorrers , des Jacobrtes & des Hanovriens , cauferent des maux Ă  F Angleterre , dont fa sagesse lui fera soigneusement empĂȘcher le retour. Cependant cette sagesse pourroit enfin ĂȘtre en dĂ©faut, si de nouvelles tentatives plus secrettes , mieux combinĂ©es , Ă©toient rĂ©itĂ©rĂ©es par les Propagandistes du continent. Combien ne s’apperçnt-on pas Ă  la mort du docteur Price , des progrĂšs que ces ennemis du genre humain a voient faits ! II fut prononcĂ© nombre d'Oraisons funĂšbres , oĂč les principes de la libertĂ© illimitĂ©e percĂšrent de la maniĂ©rĂ© la plus hardie. On les vit alors adoptĂ©s par des personnes qu’on n’avoit pas cru entichĂ©es] de ces pernicieuses maximes. C 199 ĂŹ Ce fut dans ]e mĂȘrae temps qu’un des chefs de l’Opposition, fit sans doute violence Ă  ses vrais sentimens , en se permettant de dire Que la consitution rĂ©digĂ©e par [AssemblĂ©e Nationale, Ă©to'u le clos d'oeuvre delĂ  vertu & de VintĂ©gritĂ© humaine. La dĂ©mocratie est de toutes Jes opinions, celle qui a le plus de sophismes Ă  prĂ©senter pour faire des prose]ites. La dĂ©mocratie Française est & sera une peste qui forcera toutes les lignes de sĂ©paration ; qui troublant par-tout l’ordre , sera pĂ©nĂ©trer par tout sa contagion , si l’on ne guĂ©rit le mal dans le heu mĂȘme oĂč il a pris. naissance ,si l’on n’en extirpe pas la racine. L’Angleterre ne seroit pas arrivĂ©e au degrĂ© de splendeur oĂč elle se trouve , sans les efforts qu’elle eut Ă  faire pour s’élever contre la rivalitĂ© de la France. Elle ne doit pas perdre de vue que la. destrnĂ©lion de Carthage fut une des premiĂšres causes de la dĂ©cadence de Rome. Cette rivalitĂ© entre les deux pays sĂ©parĂ©s par le canal de la Manche , rivalitĂ© qu’un fiecle de calme & de bon gouvernement N iv 200 Ăźle parvĂŹendroit pas Ă  faire reprendre Ă  Ja France , offriroit moins de danger Ă  l’Angleterre que celui qu’elle trouverait dans son intĂ©rieur, si la fureur dĂ©mocratique Ă©toit encouragĂ©e par rĂ©tablissement de la constitution de 1791. Non, elle ne le fera pas, malgrĂ© tous les efforts des factieux; ils n'induiront pas en erreur le cabinet de St. James ; son ambassadeur Ă  la Haye a montrĂ© trop hautement les fentimens de l’Angletcrie fur la rĂ©volution française ll rĂ­y a pas encore quatre-, ans , dit milord Auckland dans un mĂ©moire aux Etats-GĂ©nĂ©raux , que quelques malheureux se qualifiant du nom de philoso- phes , ont eu la prĂ©somption de se croire capables d’établir un nouveau syfiĂȘme de sociĂ©tĂ© civile. A fin de rĂ©aliser ce rĂȘve de leur vanitĂ© , il leur a fallu bouleverser & dĂ©truire toutes les notions reçues de subordination , de moeurs & de religion , qui ont fait jujqiiicĂŹ la sĂ»retĂ© , le bonheur & la consolation du genre humain, heurs projets de defiruciion nont que trop rĂ©ussi ; mais les effets du nouveau syfiĂȘme quils ont voulu introduire ri ont servi qu Ă  2Ol Remontrer l’ineptie & la scĂ©lĂšratejje des auteurs. Les Ă©vĂ©nemens qui Je font fi rapidement succĂ©dĂ©s depuis lors , surpassent en atrocitĂ© tout ce qui a jamais fouillĂ© la page de thifloire. Ce tableau n’est pas fait par un de ces hommes qui parlent fans rĂ©flĂ©chir. C’est l’expreĂ­lion Ă©nergique & fidele d’un ministre dont le mĂ©rite est connu , d’un ministre qui, bien instruit des intentions de son souverain , les manifesta de maniĂ©rĂ© Ă  ce qu’elles rĂ©veillassent l’attention de l’Europe , & qu’elles fussent une nouvelle preuve de l’intĂ©rĂȘt que George III prit au fort du feu roi & de fa famille. iNous remarquerons encore que milord Aukland ne fait pas porter fa juste indignation fur les seuls jacobins ; il ne s’at- tache pas aux rĂ©sultats, il remonte' aux causes; & c’est Ă  tous les rebelles, fous quelques dĂ©nominations qu’ils fe soient montrĂ©s, qu’il dĂ©clare la guerre. La gloire du mĂȘme nom , les souvenirs des obstacles Ă  surmonter pour placer Philippe V sur le trĂŽne d’Espagne , mieux que toutes ces considĂ©rations encore , 202 FĂ©lĂ©vation des senti me us de fa majestĂ© catholique , assurent Ă  notre jeune roi le vƓu & les efforts de la cour de Madrid. Le descendant de Louis XIV ne dira pas au fils de Louis XVI „ Mon ame , Ă  ma grandeur toute entiers attachĂ©e , M Des intĂ©rĂȘts du sang est solidement touchĂ©e. Charles IV contribuera Ă  rĂ©tablir non une royautĂ© constitutionnelle, mais cette noble & antique monarchie, dont tous les princes de la maison de Bourbon partagĂšrent les avantages. Quelquefois de cruelles raisons politiques forcerent les souverains Ă  paroĂźtre insensibles aux malheurs de leurs plus proches parens ; mais ici l’intĂ©rĂȘt de FEs- pagne , l’amour de son roi pour son peuple , secondent Ă  Fenvi f horreur que doit inspirer Ă  sa majestĂ© catholique la constitution de 1791. Quel ravage ne se roi t- elle pas fous un climat brĂ»lant, si elle attaquoit Ă  la fois Finquisition , les richesses du clergĂ© , les RĂŹcos hombres , les grands dc toutes les classes, & les Hidalgos ! De- 203 puis 1713 , le gouvernement fut se dĂ©barrasser des prĂ©tentions des assemblĂ©es du royaume, nommĂ©es Las - Cor tes ; mais elles rcnaĂŹtroient, si nos propagandiĂ­ĂŹes croyoient utile Ă  leurs vues de les remuer, & si leurs succĂšs en France invitoient an soulĂšvement, & le Catalan qui sut si difficile Ă  tranquilliser , & le fier Arragonois qui regrette de -savoir plus que le stĂ©rile plaisir de dire quelquefois Ă  son roi Nous qui valons autant que vous , & qui pouvons plus que vous , nous vous saisons notre roi , Ă  condition que vous conserver nos privilĂšges JĂŹnon , non. Une formule auffĂź hautaine ne signifie rien dans un temps calme 4 mais elle peut ĂȘtre l’étin- celle qui allume un grand incendie , quand le vent de la rĂ©bellion souffle sur tout l’univers. L'Efpagne n’ayant de contact avec le reste de 1 Europe que par la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es , pourroit ĂȘtre dĂ©solĂ©e par toutes les horreurs des systĂšmes modernes, fans qu’aucune puissance du continent fĂ»t Ă  mĂȘme de soutenir ou de venger les 204 Ăź droits de la couronne de Castille. On fait qu’on ne vient pas austi facilement Ă  bout d’une nation rĂ©voltĂ©e , en ne pouvant s’en approcher que par des flottes & des troupes de dĂ©barquement, que lorsqu’on peut faire marcher des armĂ©es de terre; & la France, dĂ©mocratisĂ©e par la constitution , fermeroit autant qu’elle lepour- roic, tous les passages aux armĂ©es des autres souverains. L’on ne fau roi t en mĂȘme temps fe dissimuler que les malheurs auxquels l’efprit de rĂ©bellion exposerait l’Espagne , feraient vraisemblablement aggravĂ©s par la prompte insurrection de ses sujets dans le nouveau monde. Si la monstrueuse constitution de 1791 se rele- voit du coup que lui ont portĂ© les jacobins & les anarchistes, elle forcerait certainement son pouvoir exĂ©cutif d’éviter toute union avec la branche d’un arbre que les dĂ©mocrates veulent finir par dĂ©raciner. Combien les impostures de nos factieux n’avoient-elles pas dĂ©jĂ  fait de ravages , & induit en erreur des hommes 25 qui , honorĂ©s de la confiance d’un grand monarque , devroient ĂȘtre d’autant plus fur leurs gardes ! Combien n’a-t-il pas Ă©tĂ© affligeant de lire dans une lettre du chargĂ© des affaires d’Espagne au rebelle Le Brun, au prĂ©tendu ministre de la prĂ©tendue rĂ©publique Que fil des changemens dans des injlituĂčons politiques affranchiffent un pays de Cantique refipecĂ­ qĂčil crut devoir Ă  fies rois, nulle rĂ©volution ne piut affranchir Us Ăąmes honnĂȘtes du refipecĂ­ quelles doivent Ă  la douleur & Ă  C infortune ! C’étoĂ­t sans doute une intention honnĂȘte , mais bien peu rĂ©flĂ©chie , qui dicta & cette phrase , & tout l’écrit oĂč elle se trouve. Son auteur ne sentit pas Ă  quel point ses expressions, tout en blĂąmant les excĂšs , sembloicnt justifier le principe de la rĂ©bellion qui dĂ©trĂŽna Louis XVI; & c’est le ministre d’un roi qui tient ce foible , cet extraordinaire langage ! On voit ce qu’avoient produit des liaisons avec les philosophes de la trempe d’un Condorcet; on voit ce que pouvoient produire ces trop longs mĂ©nagemens pour des scĂ©lĂ©rats avec les- { 20Ô quels toutes les cours eussent dĂ» rompre toute communication , du moment oĂč il fut Ă©vident que Louis XVI n’avoit plus la liberte de faire connoĂźtre ses intentions. Liais nous retrouvons avec satisfaction la grandeur d ame Castillane & les vrais senti mens de la cour de IVIadrid , dans la dĂ©claration du gĂ©nĂ©ral Ricardos. i j Lions chercherions vainement parmi les autres puissances de l’Europe quelles scroient celles qui delireroient que la constitution de 1791 se rĂ©tablit. Seroit- ce la RuiĂŹie ? La conduite de Catherine II 11’a pas cessĂ© d’annoncer depuis notre rĂ©volution , combien fa grande ame Ă©toit indignĂ©e de ce qui se passoit en France. Seroit-ce la Sucde ? Le rĂ©gent qui la gouverne fait ce qu il doit aux mĂąnes de Gustave JII ; chaque jour il voit du palais qu’il habite, le lieu oĂč un malheureux SuĂ©dois , incitĂ© par la propagande , asiaĂ­lĂŹua Ion souverain. 1' ;\u quartier-g Ă­nĂ©ral de Ceret en Ruiissibon, le ; niai 179 Ăź. { 207 Seroit- ce Je Dannemarck ? IJ n’efĂŹ pas aisĂ© de penser qu’un prince absolu voulĂ»t encourager ses sujets Ă  saisir la premiĂšre occasion de lui enlever son pouvoir. Ce ne seroit pas davantage la Porte, ni le Portugal, ni les souverains d’Italie , ni le Corps HelvĂ©tique ; toutes ces puissances avoient Ă  se louer de leurs rapports avec les rois de France; quelques-unes d’en- tr’elles n’ont Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©es que depuis que ce royaume a cessĂ© d’ĂȘtre soumis Ă  l’autoritĂ© de Louis XVI. Depuis la fondation de la monarchie , jusqu’à la rĂ©bellion de l’AssemblĂ©e Nationale , jamais aucuns miniĂ»res des rois de France n’auroient osĂ© mettre sous les yeux de ces princes , un plan de conduite semblable Ă  celui que le dĂ©putĂ© Duport lut, le 2t mai 1790, au comitĂ© de la propagande. AprĂšs avoir applaudi avec iVlirabeau Ă  1 heureuse rĂ©volution de ĂŻ rance , qui sera pour tous les peupLs le rĂ©veil. de La LibertĂ© , & pour les rois Lc de La mort , on y examine les moyens d'occuper ces rois d’uue maniĂ©rĂ© si active 20 8 cliez eux , qu’il ne leur soit pas possible de songer Ă  troubler le grand Ɠuvre des Français. Mais commençant par ce qui Ă©toit le plus Ă  la portĂ©e de ces rĂ©gĂ©nĂ©rateurs universels , on convient d’élever la Suisse aux hauteurs de la raison , d'ou ton ries Ă©tonnĂ© par aucun spectacle , ou l’on n’est affaibli par aucun ascendant , oĂč ton nef subjuguĂ© par aucun empire; i c’est- Ă -dire, oĂč l’on n’est retenu par aucune biensĂ©ance, oĂč ne prenant pour guide qu'une excessive ambition , on est dĂ©terminĂ© Ă  renverser tout ce qui lui prĂ©senterait quelqu’entrave. Mais lisons attentivement l’artiele du Corps HelvĂ©tique, La Suisse offre plus d’ob fades que d’autreS contrĂ©es , parce que tarifocratie rend le peuplĂ© heureux dans certains cantons ; cependant il importe qu ils deviennent tous dĂ©mocrates. 2 C'ef par Lucerne ou Fribourg qu il faut com - 1 Phrases ampoulĂ©es d’un autre de ces esprits inquiets qui nous ont fait tant de mal. al le bonheur du peuple ne dĂ©voie ĂȘtre comptĂ© pour rien. mencer f 309 mencer vigoureusement, 6- non par le redou* table canton de Berne. 11 ne faut pas cependant le nĂ©gliger, tant s'en faut ; mais ce ri efi pas le pays allemand qriil faut chercher Ă  sĂ©duire, dĂ©fi le pays conquis , le Pays- de-Vaud l'ouvrage qu on nous a lu Ă  cet Ă©gard efi un bon germe ; peut - ĂȘtre faut - il attendre avant de le semer, f II efi quelques dĂ©tails inexacts dans t entreprise du Major.... & dans fa tyrannique exĂ©cution ; ils font dĂ©crits d'une maniĂ©rĂ© plus touchante dans un ouvrage que j’ai , att sujet du Consensus requis , en 1 ^ 24 , pour l Etat de BernĂ© je prĂȘterai cet Ă©crit Ă  V auteur de C Avis Ă  rHelvĂ©tiĂ© . Berne a commis de grandes atrocitĂ©s en rjgc ; il faut les dĂ©voiler . Mais , je le rĂ©pete , Berne doit suivre le fort des autres cantons arifiocratiques ; Berne ne pourra rĂ©sister Ă  Vimpulsion totale , mais il faut diriger ses 2 On ne seme pas un germe ; ce qui est semĂ© germe ensuite ; mais nos factieux ne se font pas piquĂ©s de plus de correction dans leur style que dans leur conduite. O i lĂ  efforts fur Luceme & FriĂ­ourg ; tout y ejĂ­ dispofL C’est ainsi que sous lĂ© rĂ©gime de la constitution , des perturbateurs du repos de la France, verdoient que d’un pĂŽle Ă  í’autre leurs monstrueux systĂšmes bouleversassent tout i . C’est ainsi qu’ils mĂ©* diterent de longue main les crimes qu’on leur lai'Ta commettre, parce qu’on ne i C'est ainsi qu’ils prĂ©paroient la ruine d’une nation i long-temps l’alliĂ©'e de la France, & qui dejĂ  travaillĂ©e par i’affreux art de nos factieux , s’est peut - ĂȘtre trop livrĂ©e Ă  des sĂ©ductions & Ă  un engourdissement dont les suites pourroient lui ĂȘtre funestes. En Voyant les Suisses Ă  Sem'pacb, Ă  Morgarten, repousser avec tant d'intrĂ©piditĂ© les attaques d’un ennemi fi puissant , mais qui leur faisoit une franche guerre , on est surpris de les trouver indĂ©cis , si circonspects envers des perfides qui, sous le prĂ©texte d’une alliance fĂŹ ouvertement violĂ©e , leur ont fait les insultes sis plus sanglantes. Ah ! ces bons Suisses nous rĂ©duiroieut-ils Ă  rĂ©pĂ©ter en parlant d’eux,ce qu’en disoit'Tacite OĂŹim armis uirifque. , mox memoriĂą nominis , clari. f Lir s ^ ^ ^ pĂČĂčvoit se persuader qu’ils arrivassent Ă  ĂŹeurs fins. On rioit, en 179O, de la ridicule motion tendant Ă  faire quitter au roi le nom de Bourbon , pour lui donner celui de Louis Capet. Quelques mois auparavant, on mĂ©prisoit le passage d’un journal autorisĂ© par i’AssemblĂ©e Nationale , oĂč sauteur dit Tout prince Ă©tranger qui vient se mĂȘler des affaires domefĂŹiques dĂ© une nation , ne mĂ©rite- 1 -il pas la mort? Ne viole t-il pas le droit des gens ? N’attaque- t-il pas la vie , la libertĂ© de chaque individu qui compose cette nation ? Et chacun de ces’ individus n est il pas fondĂ© Ă  lui rendre guerre pour guerre, & Ă  le repousser , soit Ă  force ouverte avec toute la nation , ou seul par ruse & par adresse ? Qu’arriva t-il ? On ne tarda pas Ă  apprendre la mort de deux tĂȘtes couronnĂ©es 1 ; depuis , se forma la lĂ©gion des x Anckarstrom, le meurtrier de Gustave III > avoit dans ses papiers trois lettres trĂšs - signifiantes, du club des jacobins. Carra dit dans une feuille publique, en mars 1792, que l’em* O ij 27 2 tyrannicĂŹdes. L’horreur publique en fĂ­i tomber la dĂ©nomination ; mais la fameuse Montagne de la convention ne prit ce nom qu’en mĂ©moire de ces trop cĂ©lĂ©brĂ©s assassins qui , fous l’aiitoritĂ© d’un chef nommĂ© l’ancien ou le vieux de la montagne , nourrissaient des jeunes gens qu’ils en- voyoient de PhĂ©nicie,immolerauloin tout ce qui leur faĂŹfoit ombrage. Aujourd’hui Ăźe combat est devenu un combat Ă  mort entre les rĂ©gicides de Louis XVI & tous les rois. ObservĂ©s par leurs peuples , en butte Ă  tous les artifices de leurs affreux ennemis , les souverains s’exposent Ă  mille embarras, ils se creusent des abymes dont la profondeur est incalculable, s’il reste pereur Ă©toit mort pour avoir avalĂ© un jacobin qu’il n’avoitpu digĂ©rer, qu’il falloit espĂ©rer qu’il en seroit bientĂŽt de mĂȘme des autres souverains. PĂ©thion, dans le mĂȘme temps, osa dire publiquement qu’iĂ­ falloit se desaire d’une des premieres tĂȘtes couronnĂ©es. Mais les scĂ©lĂ©ratesses perdent de leur activitĂ© Ă  mesure que ces souverains se montrent dĂ©terminĂ©s Ă  extirper la race des factieux- 2t3 une seule tcte de l’hydre. Si cette tĂȘte est la constitution , elle jettera au-dehors de la France son venin. On peut mĂȘme dire qu’aujourd’hui, ce venin est plus Ă  craindre pour les princes les mieux astis fur le trĂŽne , que pour notre infortunĂ©e maison royale dont l'Ă©tat est tellement cruel qu’il ne sauroit empirer. Si Louis XVII pouvoit jamais ĂȘtre abandonnĂ© parles puissances , une contre- rĂ©volution inĂ©vitable termineroit enfin des malheurs dont il ne connoĂźt pas encore toute l’étendue. Des vengeurs, excitĂ©s par tout ce qui Ă©leve l’homme au-dessus de lui-mĂȘme, sortiroient comme ils le font dĂ©jĂ  de toutes les parties de la F rance. Ils fonderoient les armes Ă  la main, un nouveau trĂŽne fur les dĂ©bris de l’échaf- faud de Louis XVI. Pendant ce temps, l’univers Ă©tonnĂ© du peu d’intĂ©rĂȘt que ses maĂźtres auroient pris au fort du fils de tant de rois, verroit tous les germes d’insubor- dination se dĂ©velopper contre des princes insoucians. La reine de France dont la place est Ă  O iij 214 jamais marquĂ©e dans l’histoire , cette princesse dont le courage confondit la barbarie d’un peuple furieux , dont la magnanimitĂ© changea ra n t de fois cn vĂ©nĂ©ration la rage d’une multitude Ă©garĂ©e, dont on a dit avec tant de justesse Que s'il fallut Ă  ses ennemis des crimes , des conjurations & de longues pratques pour la faire, affrffner , il ne fallut Ă  elle qu'un moment pour fe f tire admirer ; enfin l’auguste IYIarie- Antoinette, dont tant de malheurs n’ont pu affoiblir Tanne , verroit ses vertus triompher encore de la mĂ©chancetĂ© de ses geĂŽliers. Nos princes si dignes de l’appui des puissances , par leur amour pour le feu roi, par leur tendre sollicitude pour le roi leur neveu, par leur invariable attachement aux principes de la monarchie, nos princes que nuls dangers n’ont Ă©tonnĂ©s , que nuls obstacles n’ont affoiblis , nos .princes qui n’auroient jamais eu d’ennemis , s’il n’eut pas fallu les comprendre dans ĂŹe systcme destructeur du trĂŽne , peuvent , quelque soja, leur destin, ĂȘtre 21A bien sĂ»rs de trouver dans les respects de tous ies bons Français , la rĂ©compense de leur courage , & le tribut de laplusjuĂ­le recotiuoi fiance. La sƓur de Louis XVI s’est Ă©levĂ© des autels dans tous les cƓurs vertueux. On i’impiorera lorsque la laĂ­lĂŹtude & l’eftroi du crime laissera percer la voix des gens de bien. II» s'aideront de la clĂ©mence des trois princesses que renferme le Temple , pour sauver Paris dune ruine totale. IVlais tandis que le temps & les divisions de nos persĂ©cuteurs ameneroient un ordre de choses moins insoutenable que l’anar- chie , quelle .seroit la suite des tentatives trop promptement interrompues par les princes coalisĂ©s? Osons le rĂ©pĂ©ter encore, il n'en exiĂ­ĂŹeroit plus qui pussent raisonnablement se promettre de transmettre leur sceptre Ă  leur fils ; chaque prince couchant devroit craindre d’ùtre rĂ©veillĂ© par la rĂ©bellion qui ie destitueroit. BientĂŽt on verroit, comme fous le Bas Empire , les gĂ©nĂ©raux d’armĂ©e s’emp.'iraiit du suprĂȘme pouvoir, rĂ©gner quelque temps O iv l 216 jusqu'Ă  ce qu’une soldatesque mutinĂ©e par un autre ambitieux, arrachĂąt Ă  l’usur- pateur l’autoritĂ© & la vie. Galba rĂ©gnoit encore , lorsqu’un bas-officicr & un soldat proclamĂšrent Othon. Ainsi tous les souverains du monde pour s’ĂȘtre laissĂ© dĂ©tourner par de lĂąches conseils du plus majeur de leurs intĂ©rĂȘts, se verroient bientĂŽt persĂ©cutĂ©s de toutes les maniĂ©rĂ©s par les sectes des philosophes nivelleurs. BientĂŽt ces princes connoi- troient jusques dans l’intĂ©rieur de leur palais , jusques dans l’apparent calme de leurs nuits , toutes les inquiĂ©tudes , tous ces noirs soucis qui firent payer si cher Ă  Cromwel, f affreux plaisir d'avoir dĂ©gradĂ© la royautĂ©. Ah ! cessons de craindre qu’il y ait en ce moment un seul ministre, un seul conseiller assez dĂ©pourvu de raison , pour oser proposer Ă  son maĂźtre d’abandonner une cause que , dĂšs la fin de 1789 , George III dĂ©clara ĂȘtre celle de tous les rois. II n’en est pas un en ce moment, que 217 leurs sujets n’élevassent au trĂŽne , si le droit de leur naissance ne les y eut placĂ©s. Ils ont tous Ă©tĂ© contemporains du prince qu’ils pleurent & qu’ils sauront venger. Les malheurs de la maison de Bourbon ne datent pas de ces Ă©poques reculĂ©es qui perdent par le temps , de leur grand intĂ©rĂȘt. Les bons Français portent encore le deuil du roi martyrisĂ©, & dont les vertus seront Ă  jamais l’objetde leurs regrets & de leur culte. Le petit - fils de Marie - ThĂ©rĂšse qui re- leve TĂ©clat de mille qualitĂ©s brillantes , par la sensibilitĂ© de son cƓur , semble avoir dirigĂ© toutes ses pensĂ©es , tous ses regards , vers cette tour du Temple oĂč son sang uni Ă  celui des Bourbons , souffre toutes les horreurs de la plus barbare captivitĂ© , oĂč les mĂȘmes gens qui firent un crime Ă  la reine d’avoir pleurĂ© Joseph II, conservent la triste mais courageuse vie de cette princesse i , On voir aux O Quia pejjirnus quijque diffidcntĂŹĂą pr&~ J'cntium nuitationempavens , advershspubiicuni odium, privĂątarn gratiam prajiarat. Tacite. { 218 effort? prodigieux de la cour de Vienne, on voit dans l’activĂŹtĂ© de ses gĂ©nĂ©raux , que leur souverain compte pour perdu cliaque jour qui peut retarder celui oĂč lu reine & le roi de France verront briser d’odĂźeux verroux. L’éleve d u grand FrĂ©dĂ©ric, celui qu’il annonça comme devant recommencer son rĂ©gnĂ© , prĂ©fĂ©rĂ© Ă  ses palais , aux plaisirs de fa capitale , les fatigues, les dangers d une guerre dont l’obet est fi juste, dont les rĂ©sultats feront si glorieux & si raĂ­Ă­urans pour toutes les autoritĂ©s lĂ©gitimes. Des bords de la Neva juqu a ceux du Tage , des extrĂ©mitĂ©s des HĂ©brides jusqu aux rives duPĂŽ, rives pendant longtemps si paisibles , tous les souverains font marcher de nombreux bataillons. Les Bottes d’Angleterre & d’Espague voient arriver au milieu d elles ce pavillon de Catherine II, qui flotta avec tant de gloire dans toutes les mers connues. La conduite , la fermetĂ© de Pie VI rappellent le courage & la sagesse de S. LĂ©on , si justement surnommĂ© le Grand. Ce qui l 219 rfĂ©toit qu’une rĂȘverie en sortant du eer- veau de FabbĂ© de S, Pierre , ce syĂ­lĂȘme d’union intime de toutes les puissances de FFurope ; aujourd’hui , un profond sentiment d’honneur une indignation Ă©galement profonde vont le rĂ©aliser. La France n’en rompra pas FunitĂ© , car ce n’est pas la France qu’on attaque. La France n’est plus qu’oĂč font les sujets fidĂšles. Les royalistes se joignent, se joindront Ă  tout ce qui se fera pour rendre Ă  Louis XVII le trĂŽne de ses peres. Le cri, { ce cri si douloureux! ce dernier accent de Louis XVI retentit dans tous les cƓurs ; il est le signal du plus noble ralliement, du ralliement le plus essentiel au repos, an bonheur du genre humain ; toutes les peines , tous les travaux fe supportent fans murmure , lorsqu’on se dit que leur objet est de purger la terre des monstres qui la dĂ©solent & qui la dĂ©shonorent. Si chaque Français vertueux a le devoir de consoler les mĂąnes de quelqu’objet chĂ©ri , chaque souverain Ă©prouve sĂ»rement le mĂȘme sentiment pour Louis XVI» 220 pour cet auguste descendant d’unerace,' d’oĂč sortirent la plupart des maisons , qui font aujourd’hui fur divers trĂŽnes de l’Eu- rope ; chaque roi sentit son sang bouillonner en mĂ©ditant sur la longue sĂ©rie d’insultes, qu’au nom d’une absurde constitution des rĂ©voltĂ©s firent endurer Ă  leur souverain. Chaque roi s’est honorĂ© de verser des larmes en suivant Louis XVI, depuis le io aoĂ»t jusqu’au 21 janvier. Je ne me rappelle pas d'avoir fait sciemment aucune offense Ă  personne , 1 nous dit-il dans des termes si touchans ; & cependant, combien ne fut-il pas persĂ©cutĂ© par des hommes qui surpassent en cruautĂ© un Montravers , un Couru ai, ces barbares gardiens d’Edouard II! Quelle horreur de voir Louis XVI brutalement offensĂ© par des ĂȘtres qui, quatre ans avant, r Testament du roi. II nous rappelle le langage que Tacite fait tenir Ă  Germanicus Referatis quibus acerbitatibus dilaceratus , qui- bus ĂŹnstdiis ĂĄrcumventus , miferrimam vitam pejstmĂą morte fmierirn. 22 ĂŻ } tü’cuĂ­Tent pas osĂ© lever les yeux jusqu’à la hauteur des siens ! Lorsqu’on considĂ©rĂ© ce monarque dans tous les refus qu’il Ă©piouva , dans toutes les injustices dont il fut l’objet, dans toutes ses privations, dans les horreurs de fa solitude, dans l’affreusc sĂ©paration de ce qui lui Ă©toit le plus cher, dans cette derniere & dĂ©chirante entrevue, oĂč il dit adieu Ă  son Ă©pouse chĂ©rie, Ă  madame Elisabeth, Ă  cette sƓur au-dessus de tout Ă©loge, Ă  ses en sans en larmes ; enfin , lorsque l’ima- gination aussi attendrie qu’indignĂ©e marche avec luijusqu’à cet infĂąme supplice qu’il sut changer en un superbe trĂ©pas ; quel seroit le monarque qui ne se sentirent pas blessĂ© dans tout ce qui tient Ă  la dignitĂ© royale, Ă  l’honneur de l'humanitĂ© ? DĂ©jĂ  l’accord des princes coalisĂ©s annonce , que pĂ©nĂ©trĂ©s d’horreur pour un crime qu’il est instant de punir , ils se disent unanimement RepouJJons plus que jamais la politique insidieuse qui se rĂ©jouirait de rabaissement ÂŁun trĂŽne, oublions ces motifs de difsĂ©- rens entre nous , sourcefĂącheuse oĂč no s minif- 2 22 } Ites vont trop suivent puiser leur crĂ©dit Occupons -nous T u n intĂ©rĂȘt plus lĂ©gitime. Jl p prenons une bonne fois aux nations qu'on nĂ© touche pas impunĂ©ment Ă  Coint du Seigneur ; montrons - leur que leurs rĂ©voltes , que les diffentions & C anarchie qui en font les fuites inĂ©vitables , peuvent leur coĂ»ter des pertes dĂ© territoires , I leur ravir pour long - temps leur prospĂ©ritĂ© , joncher de morts des champs Ou croijfoient les plus abondantes moissons $ & porter des coups irrĂ©parables Ă  leur commerce , mais que ces audacieuses & folles innovations ne fauroient ĂȘtre de durĂ©e. Apprenons enfin Ă  tous Us peuples , que les jufies prĂ©rogatives de la royautĂ© font comme l’arche sainte Ă  laquelle on ne touchait pas fins ĂȘtre frappĂ© de mort. En mĂȘme temps que les princes agiront d aprĂšs cette dĂ©termination , on peut attendre de la sagesse de ceux qui se montrent avec le plus de force , qu’ils fenti- , Voyez Tarticle II. de la ratification du rĂ©cĂČs ds 1 ’Empire, en date dujo avril 179}. 223 rcnt toute la diffĂ©rence Ă  faire entrĂ© le vertige d’un conquĂ©rant qui ne veut qu’é- tonner, sans songer Ă  ce qu’aprĂšs lui deviendra fou royaume , & la politique rĂ©flĂ©chie d’un Ă©tat qui en Ă©tendant fa domination , veut l’affernvr. Jamais rĂ©union de circonstances n’a Ă©tĂ© plus favorable au noble, au juste projet de rendre Ă  Louis XVII le trĂŽne de ses peres , & de l'y replacer ainsi qu’il doit y ĂȘtre pour le bonheur de ses peuples, pour la tranquillitĂ© des autres couronnes. C’est en vain que de misĂ©rables charlatans, que ces infatigables prĂŽneurs de leur ridicule constitution voudroient en faire recoudre les lambeaux, ils ne parviendront pas Ă  les rassembler. Ce qui fe passe dans tant de dĂ©partemens oĂč l’on agit dĂ©jĂ  hautement contre la convention , oĂč l’on adhĂšre au vƓu que manifeste l’armĂ©e royaliste; les mouvemens des provinces oĂč jamais on ne cĂ©da yo- lontiers Ă  la rĂ©volution , l’extirpation dĂš ce funeste arbre de la libertĂ© renversĂ© dans bien des parties d u royaume, tout c 224 annonce aux puissances qu’enfin la nation rentre en elle-mĂȘme. Lorsque M. le duc de Brunswick s’a- vança si majestueusement en France, lorsque fort de sa rĂ©putation , de ses talons & des braves armĂ©es qui lui Ă©toient confiĂ©es, il eut vu tout plier devant lui, si les immuables arrĂȘts du destin n’en eussent ordonnĂ© autrement, l’Europe & tous les bons Français applaudirent Ă  la dĂ©claration, dans laquelle le gĂ©nĂ©ralissime de Leurs MajestĂ©s ImpĂ©riale & Prussienne dit Ă­ Quelles ri > entendaient point s'immiscer dans k gouvernement intĂ©rieur de la France ; qu elles vouloient uniquement dĂ©livrer le roi , la reine , & la famille royale de kur captivitĂ© pour procurer Ă­ Sa MajestĂ© Tris-ChrĂ©tienne les moyens de travailler fans obfacle Ă  ce qui pourroie assurer 1e bonheur de leurs sujets „ MalgrĂ© la plus cruelle des pertes, le mĂȘme objet est Ă  remplir. Nous avons encore un monarque dans la captivitĂ© ; nous avons les mĂȘmes potentats pour appuis & pour garants de nos 'droits. A ces augustes protecteurs, se joint la majeure 22Z jeure partie des souverains de FEurĂČpCi Tous font armĂ©s aujourd'hui pour rendre Ă  Louis XVII le sceptre odieusement en- levĂ© Ă  son pere. Qu’il est consolant de penser, que ce qui est commandĂ© par la justice & le vĂ©ritable intĂ©rĂȘt des tĂȘtes couronnĂ©es, est aussi ce qui fera le plus facile Ă  l’emploi de leurs forces. A mesure que leurs gĂ©nĂ©raux Rapprocheront de Paris , ils annulleront tout Ă©tablissement illĂ©gal, ainsi que cela s'est effectuĂ© dans la principautĂ© de Liege. Ils rappelleront tous les sujets du roi de France aux emplois qu’ils occupoient avant la rĂ©volution. Ce n’estpoint s’immiscer arbitrairement dans l’intĂ©rieur d’un gouvernement, quand oti u’use des droits de la victoire que pour rendre un pays Ă  un ordre antique , salutaire, & qui ne fut interverti que par la rĂ©bellion. De noires tĂ©nĂšbres avoienc obscurci la France ; les hommes ne se con- noissoient plus ; dans une dĂ©route nocturne, on saisit la petite pointe du jour pour rassembler les bataillons Ă©pars. Lors- qu’il reste uu moyen çl’échapper Ă  figno. P { 226 minie , le fuyard se rallie au drapeau qu’ít suivi l’homme d’honneur. De mĂȘme les malheureuses dupes de tous les partis , saisiront avec empressement la possibilitĂ© de se confondre dans la feule classification de royalistes. A coup fur, & jacobins & constitutionnels Ă©galement trompĂ©s dans leur attente , trouveront une forte de satisfaction Ă  ĂȘtre plutĂŽt subjuguĂ©s par un ordre de choses, qu’ils respectĂšrent long-temps, Conservationdu vin en cubi L’un des gros avantages du vin en cubi (ou BIB) par rapport aux bouteilles classiques rĂ©side dans son excellente facultĂ© Ă  conserver son goĂ»t et ses caractĂ©ristiques dans le temps aprĂšs avoir Ă©tĂ© ouvert. Vous pourrez alors savourer votre cubi pour une durĂ©e de 2 Ă  3 semaines sans craindre qu’il ne tourne au vinaigre. Le mauvais vin nous arrive Ă  tous. 
 Enfin, pas tous. Seulement Ă  ceux qui boivent du vin. Peut-ĂȘtre avez-vous laissĂ© un cubi trop longtemps au rĂ©frigĂ©rateur et, lorsque vous vous ĂȘtes versĂ© un verre, vous avez Ă©tĂ© horrifiĂ© par le rĂ©sultat putride. Vous avez peut-ĂȘtre essayĂ© une boĂźte Ă  vin qui n’a pas reçu beaucoup de critiques
 et vous avez dĂ©couvert pourquoi. Le mauvais vin se prĂ©sente sous de nombreuses formes dont celle du vin en boĂźte et, malheureusement, ce n’est qu’une question de temps avant que vous ne le goĂ»tiez vous-mĂȘme. Que se passe-t-il lorsque vous buvez du mauvais vin ? La rĂ©ponse est simple boire une petite quantitĂ© de vin avariĂ© ne risque pas d’avoir de graves consĂ©quences. Essentiellement, le vin se transforme en vinaigre et le plus grand choc sera le goĂ»t dĂ©sagrĂ©able. Cela ne signifie pas qu’il faille boire une grande quantitĂ© de vin avariĂ© ou qu’une personne qui n’est pas familiĂšre avec le vin sera capable de reconnaĂźtre instantanĂ©ment que le vin est devenu mauvais. Pour vous aider Ă  mieux comprendre et Ă  prĂ©venir l’altĂ©ration du vin, nous vous prĂ©sentons ci-dessous tout ce que vous devez savoir. 1. Le mauvais cubi de vin est-il dangereux ? C’est une question pertinente, mais en l’état actuel des choses, le mauvais vin a simplement mauvais goĂ»t. Rien de plus. Il est tout de mĂȘme recommandĂ© de le jeter pour pouvoir profiter de votre repas sans avoir Ă  froncer les sourcils. Livestrong a publiĂ© un article passionnant sur l’équilibre dĂ©licat dont le vin blanc a besoin pour ne pas se transformer en vinaigre
 et sur le fait que le vinaigre de vin blanc peut en fait tuer certaines des bactĂ©ries responsables des intoxications alimentaires. Plus prĂ©cisĂ©ment, la salmonelle et l’ Alors, que se passe-t-il si vous buvez du mauvais vin ? Pas grand-chose, Ă  part un goĂ»t dĂ©goĂ»tant et la rĂ©duction potentielle de quelques bactĂ©ries nocives. Bien que vous puissiez conserver ce mauvais vin blanc pour soigner un mal de ventre, jouez la carte de la sĂ©curitĂ©. Je prĂ©fĂšre laisser les maladies d’origine alimentaire Ă  un professionnel de la santĂ©, pas Ă  un riesling. 2. Qu’en est-il du cubi de vin bon marchĂ© ? Le vin de qualitĂ©, quel que soit le nombre de rĂ©compenses obtenues par un Ă©tablissement vinicole, reste une question de goĂ»t personnel. Cela dit, j’ai dĂ©jĂ  bu du vin produit aussi rapidement et Ă  bon marchĂ© que possible
 et son goĂ»t n’était pas trĂšs bon. Qu’est-ce qui rend le goĂ»t du vin aussi complexe ? Les facteurs qui confĂšrent au vin sa complexitĂ© caractĂ©ristique sont le sol dans lequel les raisins sont cultivĂ©s Ă©galement appelĂ© terroir », le type de barriques dans lesquelles ils sont Ă©levĂ©s et la façon dont ils sont conservĂ©s. Les vins bon marchĂ© ne sont souvent pas soumis Ă  un processus de vieillissement et sont dĂ©pourvus de certains raisins de qualitĂ© supĂ©rieure, qui sont mĂ©langĂ©s Ă  des fruits qui ont mal tournĂ© ou qui ne se sont pas dĂ©veloppĂ©s correctement. 3. Pourquoi le vin devient-il mauvais ? Le vin est une crĂ©ation dĂ©licate qui repose sur un Ă©quilibre mĂ©ticuleux. Il va de soi que beaucoup de choses peuvent faire tourner le vin. L’oxydation est la cause la plus frĂ©quente de la dĂ©tĂ©rioration du vin, Ă  l’instar du processus qui fait que les pommes deviennent brunes une fois coupĂ©es en tranches. Connue Ă©galement sous le nom d’exposition Ă  l’air et Ă  la lumiĂšre, cette derniĂšre modifie complĂštement la sensation, le goĂ»t et l’apparence de votre vin. Cubibar propose un article sur la maniĂšre de conserver correctement votre vin une fois ouvert, notamment en le protĂ©geant de la lumiĂšre et en le gardant dans un environnement frais. Fait amusant ! Le stockage du vin n’a pas pour seul but d’ĂȘtre soignĂ©, mais il est conçu pour garder le bouchon humide afin d’éviter la formation d’oxygĂšne. Une petite quantitĂ© suffit. Conservez votre vin avec soin pour en avoir le plus possible pour votre argent. 4. Combien de temps dois-je conserver un vin en boĂźte dans mon rĂ©frigĂ©rateur ? À moins de partager un cubi de vin avec des amis, il n’est pas toujours facile de la finir Ă  temps. C’est moins le cas de nos jours, mais
 cela reste vrai. Une semaine est une rĂšgle d’or courante, mais dans quelle mesure est-elle vraie ? La vĂ©ritĂ© est, comme on dit souvent, quelque part au milieu. Wine Folly s’intĂ©resse aux dĂ©tails scientifiques de la conservation du vin une fois que le bouchon a sautĂ©, et prĂ©conise trois Ă  sept jours selon le type de vin. Il est Ă©galement utile de savoir ce que vous aimez boire. PrĂ©fĂ©rez-vous l’onctuositĂ© d’un vin Ă  tempĂ©rature ambiante ou un coup de froid qui en fait ressortir les saveurs ? J’ai actuellement une bouteille de rosĂ© qui a environ deux jours. Il est temps de la terminer. 5. Certains vins se gĂątent-ils plus vite que d’autres ? Avec autant de subtilitĂ© dans le vin, il va de soi que vous ne devriez pas traiter chaque cĂ©page avec le mĂȘme soin. Le mĂȘme article de cubibar explique comment chaque type de vin, gĂ©nĂ©ralement et en particulier avec le contenant du cubi, se gĂąte plus ou moins. Le cubi de vin pĂ©tillant s’assĂšche le plus rapidement et doit ĂȘtre consommĂ© en trois jours. Le cubi vin rouge a un peu plus de marge de manƓuvre, entre trois et cinq jours, tandis que les cubi de vins blancs ont besoin de cinq Ă  sept jours. Si vous avez dĂ©cidĂ© de dĂ©guster du vin en boĂźte, vous pouvez toutefois le conserver jusqu’à un mois. VĂ©rifiez le type de vin avant de le stocker et pensez Ă  inscrire un rappel dans le calendrier de votre tĂ©lĂ©phone. zeD6rF.
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  • combien de temps garder un cubi de vin ouvert