L511-2 1° Ă  3° du code de la construction) 25621 31837 Article L. 511-22 §III 2° (3 ans emprisonnement, 100000 € amende) Non-respect, de mauvaise foi, d’une interdiction d’habiter ou d’accĂ©der aux lieux faisant l’objet d’un arrĂȘtĂ© de traitement de l’insalubritĂ© (article L.511-2 4° du code de la construction, articles L.1331-22 et L.1331-23 du code de la santĂ© publique Quelle est la rĂ©glementation en matiĂšre de prĂ©vention du risque incendie applicable en entreprise ? Tous les lieux de travail ne sont pas soumis Ă  la mĂȘme rĂ©glementation en matiĂšre de prĂ©vention du risque incendie. La majoritĂ© d’entre eux sont soumis aux dispositions minimales prĂ©vues par le Code du travail. RĂ©gimes juridiques particuliers Certains Ă©tablissements, compte tenu de leurs caractĂ©ristiques accueil du public, activitĂ©s prĂ©sentant des dangers particuliers font l’objet, lors de leur construction et de leur exploitation, de dispositions plus contraignantes concernant l’incendie. Il s’agit des Ă©tablissements recevant du public ERP et des immeubles de grande hauteur IGH application des rĂšgles issues du Code de la construction et de l’habitation ; des Ă©tablissements classĂ©s ICPE installations classĂ©es pour la protection de l’environnement application des rĂšgles issues du Code de l’environnement. Dans ces Ă©tablissements soumis Ă  des rĂ©gimes juridiques particuliers, la mise en place de services de sĂ©curitĂ© spĂ©cifiquement formĂ©s au risque liĂ© Ă  l’incendie s’impose agents de sĂ©curitĂ© incendie, pompiers.... Lors de l’utilisation des lieux de travail, les prioritĂ©s de l’employeur sont la mise en sĂ©curitĂ© et l’évacuation des personnes prĂ©sentes sur le site. Le Code du travail prĂ©voit Ă  cet effet, que l’employeur prend les mesures nĂ©cessaires pour que tout commencement d’incendie puisse ĂȘtre rapidement et efficacement combattu dans l’intĂ©rĂȘt du sauvetage des travailleurs ». Les mesures d’information et Ă  la formation permettant aux salariĂ©s de rĂ©agir en cas d’incendie sont adaptĂ©es aux caractĂ©ristiques de l’établissement notamment en fonction de l’analyse de risque et/ou de l’importance de l’effectifs. Les mesures prĂ©vues par le Code du travail sont des prescriptions minimales, elles peuvent ĂȘtre complĂ©tĂ©es par les prĂ©conisations de l’INRS voir la brochure Consignes de sĂ©curitĂ© incendie - Conception et plans associĂ©s Ă©vacuation et intervention » et par les rĂ©fĂ©rentiels de bonnes pratiques de sĂ©curitĂ© incendie APSAD Ă©laborĂ©s par les professionnels de la sĂ©curitĂ© et de l’assurance. Ces derniĂšres sont d’application volontaire mais les assureurs y font gĂ©nĂ©ralement rĂ©fĂ©rence dans les contrats couvrant le risque incendie en entreprise. Quel formalisme s’impose Ă  l’employeur pour l’obligation d’information et de formation Ă  l’incendie ? Dans toute entreprise, l’employeur Ă  l’obligation d’établir, de diffuser et de porter Ă  la connaissance des salariĂ©s, des instructions ou une consigne de sĂ©curitĂ© incendie. L’information gĂ©nĂ©rale porte sur les consignes de sĂ©curitĂ© incendie et les instructions d’évacuation ainsi que sur l'identitĂ© des personnes chargĂ©es de les mettre en Ɠuvre ». Pour les Ă©tablissements dans lesquels peuvent se trouver occupĂ©es ou rĂ©unies habituellement plus de 50 personnes, ainsi que ceux dans lesquels, quelle que soit leur importance, sont manipulĂ©es et mises en Ɠuvre des matiĂšres inflammables, une consigne de sĂ©curitĂ© incendie doit ĂȘtre Ă©tablie et affichĂ©e de maniĂšre trĂšs apparente dans chaque local oĂč l’effectif est supĂ©rieur Ă  5 personnes ; dans chaque local oĂč sont stockĂ©es des matiĂšres explosives ou inflammables ; dans chaque local ou dans chaque dĂ©gagement desservant un groupe de locaux dans les autres cas. La consigne de sĂ©curitĂ© incendie indique le matĂ©riel d'extinction et de secours qui se trouve dans le local ou Ă  ses abords ; les personnes chargĂ©es de mettre ce matĂ©riel en action ; pour chaque local, les personnes chargĂ©es de diriger l'Ă©vacuation des travailleurs et Ă©ventuellement du public ; les mesures spĂ©cifiques liĂ©es Ă  la prĂ©sence de personnes handicapĂ©es, et notamment le nombre et la localisation des espaces d'attentes sĂ©curisĂ©s ou des espaces Ă©quivalents ; les moyens d'alerte ; les personnes chargĂ©es d'aviser les sapeurs-pompiers dĂšs le dĂ©but d'un incendie ; l'adresse et le numĂ©ro d'appel tĂ©lĂ©phonique du service de secours de premier appel, en caractĂšres apparents ; le devoir, pour toute personne apercevant un dĂ©but d'incendie, de donner l'alarme et de mettre en Ɠuvre les moyens de premier secours, sans attendre l'arrivĂ©e des travailleurs spĂ©cialement dĂ©signĂ©s. La consigne incendie doit ĂȘtre communiquĂ©e Ă  l’inspection du travail. Pour les autres Ă©tablissements non soumis Ă  l’élaboration d’une consigne, le Code du travail indique que l’employeur Ă©tablit des instructions permettant d’assurer l’évacuation rapide de la totalitĂ© des occupants ou leur Ă©vacuation diffĂ©rĂ©e, lorsque celle-ci est rendue nĂ©cessaire, dans des conditions de sĂ©curitĂ© maximale. Quels sont les salariĂ©s concernĂ©s par la formation incendie ? Quelle que soit l’activitĂ© de l’entreprise, l’ensemble du personnel doit ĂȘtre formĂ© Ă  donner l’alerte ; utiliser les moyens de premier secours afin de pouvoir faire face Ă  un dĂ©but d’incendie, notamment manipulation des extincteurs ; exĂ©cuter les diffĂ©rentes manƓuvres nĂ©cessaires mise en sĂ©curitĂ© du poste de travail, Ă©vacuation totale ou diffĂ©rĂ©e si nĂ©cessaire... En complĂ©ment de ces mesures minimales et compte tenu de l’organisation des mesures de prĂ©vention de l’incendie mises en place par l’employeur dans certaines entreprises prĂ©sentant des risques plus importants d’incendie, certains salariĂ©s seront spĂ©cifiquement formĂ©s Ă  mettre en Ɠuvre des Ă©quipements complexes de lutte contre incendie les Ă©quipiers de premiĂšre et seconde intervention EPI et ESI ; mettre en sĂ©curitĂ© certaines installations coupures des Ă©nergies, stockage de gaz... les Ă©quipiers d’intervention technique EIT ; encadrer l’évacuation ou mettre en sĂ©curitĂ© les travailleurs et tous les occupants les Ă©quipiers d’évacuation guide file, serre file..... Sans les mentionner explicitement, le Code du travail fait rĂ©fĂ©rence Ă  des travailleurs spĂ©cialement dĂ©signĂ©s » par l’employeur. Ces dĂ©nominations techniques figurent dans les rĂ©fĂ©rentiels de bonnes pratiques de sĂ©curitĂ© incendie qui dĂ©taillent les missions de ces Ă©quipes d’intervention. Il est souhaitable que ces personnes soient formĂ©es par un salariĂ© appartenant Ă  l’entreprise, dĂ©signĂ© par l’employeur en raison de ces compĂ©tences en la matiĂšre et prĂ©sentant une bonne connaissance des lieux de travail et de l’activitĂ© de l’entreprise. Quels sont les documents associĂ©s Ă  ces consignes ? Les rĂ©fĂ©rentiels de bonnes pratiques recommandent Ă©galement d’associer certains documents Ă  ces consignes. Il s’agit notamment du plan d’évacuation destinĂ© Ă  aider les personnes Ă  se repĂ©rer sur le site et Ă  anticiper le bon itinĂ©raire d’évacuation cheminements de secours, espaces d’attentes sĂ©curisĂ©s... associĂ© aux points de rassemblement ; du plan d’intervention destinĂ© aux services de secours extĂ©rieurs identification des zones et Ă©quipements Ă  risques, des espaces d’attente sĂ©curisĂ©s, des ouvrants en façade rĂ©servĂ©s aux Ă©quipes de secours .... Quels sont les exercices pratiques obligatoires en matiĂšre de prĂ©vention incendie ? La rĂ©alisation d’essais de matĂ©riel et d’exercices pratiques sont indispensables pour vĂ©rifier l’efficience du dispositif mis en place par l’employeur. La consigne de sĂ©curitĂ© incendie, obligatoire dans la majoritĂ© des entreprises, prĂ©voit des essais et exercices pratiques afin de - reconnaĂźtre le signal d’alarme ; - localiser les espaces d’attentes sĂ©curisĂ©s ; - savoir se servir des moyens de premiers secours extincteurs notamment ; - exĂ©cuter les diffĂ©rentes manƓuvres nĂ©cessaires. En l’absence de prĂ©cisions du Code du travail, l’INRS recommande - d’effectuer des exercices d’évacuation tous les 6 mois au minimum ; - d’adapter le renouvellement des essais de manipulation des extincteurs, de 6 mois Ă  3 ans, en fonction des risques incendie de l’entreprise et en veillant Ă  ce que tout nouvel embauchĂ© soit rapidement formĂ©. Pour Ă©tablissements dans lesquels la consigne de sĂ©curitĂ© incendie n’est pas obligatoire, aucune prĂ©cision concernant ces essais et exercices ne figure dans le Code du travail, toutefois, il est recommandĂ© d’appliquer les mĂȘmes pĂ©riodicitĂ©s.
LadĂ©finition de l’intermĂ©diaire en assurance figure Ă  l’article L. 511-1 du Code des assurances: il s’agit de toute personne qui, contre rĂ©munĂ©ration (versement pĂ©cuniaire ou toute autre forme d’avantage Ă©conomique convenu) exerce une activitĂ© d’intermĂ©diation en assurance.
==> Contexte Il est des situations qui imposent au crĂ©ancier d’agir immĂ©diatement, faute de temps pour obtenir un titre exĂ©cutoire, aux fins de se prĂ©munir de l’insolvabilitĂ© de son dĂ©biteur en assurant la sauvegarde de ses droits. L’enjeu pour le crĂ©ancier, est, en d’autres termes, de se mĂ©nager la possibilitĂ© d’engager une procĂ©dure d’exĂ©cution forcĂ©e Ă  l’encontre de son dĂ©biteur, lorsqu’il aura obtenu, parfois aprĂšs plusieurs annĂ©es, un titre exĂ©cutoire Ă  l’issue d’une procĂ©dure au fond ou en rĂ©fĂ©rĂ©. Pour rappel, par titre exĂ©cutoire, il faut entendre, au sens de l’article L. 111-3 du Code des procĂ©dures civiles d’exĂ©cution Les dĂ©cisions des juridictions de l’ordre judiciaire ou de l’ordre administratif lorsqu’elles ont force exĂ©cutoire, ainsi que les accords auxquels ces juridictions ont confĂ©rĂ© force exĂ©cutoire ; Les actes et les jugements Ă©trangers ainsi que les sentences arbitrales dĂ©clarĂ©s exĂ©cutoires par une dĂ©cision non susceptible d’un recours suspensif d’exĂ©cution, sans prĂ©judice des dispositions du droit de l’Union europĂ©enne applicables ; Les extraits de procĂšs-verbaux de conciliation signĂ©s par le juge et les parties ; Les actes notariĂ©s revĂȘtus de la formule exĂ©cutoire ; Les accords par lesquels les Ă©poux consentent mutuellement Ă  leur divorce par acte sous signature privĂ©e contresignĂ©e par avocats, dĂ©posĂ©s au rang des minutes d’un notaire selon les modalitĂ©s prĂ©vues Ă  l’article 229-1 du code civil ; Le titre dĂ©livrĂ© par l’huissier de justice en cas de non-paiement d’un chĂšque ou en cas d’accord entre le crĂ©ancier et le dĂ©biteur dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article L. 125-1 ; Les titres dĂ©livrĂ©s par les personnes morales de droit public qualifiĂ©s comme tels par la loi, ou les dĂ©cisions auxquelles la loi attache les effets d’un jugement. Afin de rĂ©pondre Ă  la situation d’urgence dans laquelle est susceptible de se trouver un crĂ©ancier, la loi lui confĂšre la possibilitĂ© de solliciter, du Juge de l’exĂ©cution, ce que l’on appelle des mesures conservatoires. L’article L. 511-1 du Code des procĂ©dures civiles d’exĂ©cution dispose en ce sens que toute personne dont la crĂ©ance paraĂźt fondĂ©e en son principe peut solliciter du juge l’autorisation de pratiquer une mesure conservatoire sur les biens de son dĂ©biteur, sans commandement prĂ©alable, si elle justifie de circonstances susceptibles d’en menacer le recouvrement. » ==> DĂ©finition Afin d’assurer la sauvegarde de ses droits, le crĂ©ancier peut solliciter du Juge deux sortes de mesures conservatoires au nombre desquelles figurent La saisie conservatoire Elle vise Ă  rendre indisponible un bien ou une crĂ©ance dans le patrimoine du dĂ©biteur La sĂ»retĂ© judiciaire Elle vise Ă  confĂ©rer au crĂ©ancier un droit sur la valeur du bien ou de la crĂ©ance grevĂ© Parce que les mesures conservatoires peuvent ĂȘtre prises sans que le crĂ©ancier justifie d’un titre exĂ©cutoire, Ă  tout le moins d’une dĂ©cision passĂ©e en force de chose jugĂ©e, les conditions d’application de ces mesures ont Ă©tĂ© envisagĂ©es plus restrictivement que celles qui encadrent les mesures d’exĂ©cution forcĂ©e. De surcroĂźt, dans la mesure oĂč il n’est pas certain que, Ă  l’issue de la procĂ©dure judicaire qu’il aura engagĂ©e en parallĂšle, le crĂ©ancier poursuivant obtienne gain de cause, ces mesures ne peuvent ĂȘtre que provisoires. Aussi, de deux choses l’une Soit il est fait droit Ă  la demande du crĂ©ancier auquel cas la mesure conservatoire est convertie en mesure dĂ©finitive Soit le crĂ©ancier est dĂ©boutĂ© de ses prĂ©tentions auquel cas la mesure conservatoire prise prend immĂ©diatement fin ==> Domaine S’agissant des saisies conservatoires, elles peuvent porter sur tous les biens du dĂ©biteur Ă  l’exclusion Des revenus du travail Des indemnitĂ©s de non-concurrence Des immeubles Des biens dĂ©tenus en indivision S’agissant des sĂ»retĂ©s judiciaires elles ne peuvent ĂȘtre constituĂ©es que sur certains biens que sont Les immeubles Le fonds de commerce Les parts sociales Les valeurs mobiliĂšres I Conditions des mesures conservatoires L’article L. 511-1 du Code des procĂ©dures civiles d’exĂ©cution dispose que toute personne dont la crĂ©ance paraĂźt fondĂ©e en son principe peut solliciter du juge l’autorisation de pratiquer une mesure conservatoire sur les biens de son dĂ©biteur, sans commandement prĂ©alable, si elle justifie de circonstances susceptibles d’en menacer le recouvrement. » Il ressort de cette disposition que l’adoption de mesures conservatoires est subordonnĂ©e Ă  la rĂ©union de deux conditions cumulatives Une crĂ©ance paraissant fondĂ©e dans son principe Des circonstances susceptibles d’en menacer le recouvrement A Une crĂ©ance paraissant fondĂ©e dans son principe Aucun texte ne dĂ©finissant ce que l’on doit entendre par la formule crĂ©ance qui paraĂźt fondĂ©e dans son principe », il convient de lui confĂ©rer un sens des plus larges. ==> Sur la nature de la crĂ©ance Il est indiffĂ©rent que la crĂ©ance soit de nature civile, commerciale, contractuelle ou dĂ©lictuelle Ce qui importe c’est qu’il s’agisse d’une crĂ©ance, soit d’un droit personnel dont est titulaire un crĂ©ancier Ă  l’encontre de son dĂ©biteur ==> Sur l’objet de la crĂ©ance Principe L’article L. 511-4 du Code des procĂ©dures civiles d’exĂ©cution prĂ©voit que Ă  peine de nullitĂ© de son ordonnance, le juge dĂ©termine le montant des sommes pour la garantie desquelles la mesure conservatoire est autorisĂ©e et prĂ©cise les biens sur lesquels elle porte». Il s’infĂšre manifestement de cette disposition que la crĂ©ance dont se prĂ©vaut le crĂ©ancier ne peut porter que sur paiement d’une somme d’argent. Exception Si, par principe, seule une crĂ©ance de somme d’argent peut justifier l’adoption d’une mesure conservatoire, il est admis que, par exception, la crĂ©ance de restitution ou de dĂ©livrance d’un bien peut Ă©galement ĂȘtre invoquĂ©e Ă  l’appui de la demande du crĂ©ancier. Dans cette hypothĂšse, la mesure prendra la forme d’une saisie-revendication diligentĂ©e Ă  titre conservatoire ==> Sur la certitude de la crĂ©ance Contrairement Ă  ce que l’on pourrait ĂȘtre intuitivement tentĂ© de penser, il n’est pas nĂ©cessaire que la crĂ©ance soit certaine pour que la demande de mesure conservatoire soit justifiĂ©e. Il ressort de la jurisprudence que, par crĂ©ance paraissant fondĂ©e dans son principe, il faut entendre une crĂ©ance dont l’existence est raisonnablement plausible. Dans un arrĂȘt du 15 dĂ©cembre 2009, la Cour de cassation parle en termes d’apparence de crĂ©ance » Cass. com. 15 dĂ©c. 2009. Cass. com. 15 dĂ©c. 2009 Sur le moyen unique, pris en sa premiĂšre branche Vu les articles 67 de la loi n° 91-650 du 9 juillet 1991 et 210 du dĂ©cret n° 92-755 du 31 juillet 1992 ; Attendu, selon l'arrĂȘt attaquĂ©, que la caisse de crĂ©dit mutuel Sud Seine-et-Marne la banque a Ă©tĂ© autorisĂ©e, par ordonnance du juge de l'exĂ©cution du 6 septembre 2007, Ă  pratiquer une saisie-conservatoire sur le compte bancaire de Mme X... ; Attendu que pour ordonner la mainlevĂ©e de la mesure, l'arrĂȘt retient que la banque ne justifie pas d'une crĂ©ance fondĂ©e en son principe Ă  l'encontre de Mme X... ; Attendu qu'en statuant ainsi, alors que toute personne justifiant d'une apparence de crĂ©ance et de circonstances susceptibles d'en menacer le recouvrement peut solliciter du juge l'autorisation de pratiquer une mesure conservatoire, la cour d'appel a violĂ© les textes susvisĂ©s ; PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur l'autre grief CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrĂȘt rendu le 26 juin 2008, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; remet, en consĂ©quence, la cause et les parties dans l'Ă©tat oĂč elles se trouvaient avant ledit arrĂȘt et, pour ĂȘtre fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Paris, autrement composĂ©e ; Aussi, le juge pourra se dĂ©terminer au regard des seules apparences, lesquelles doivent ĂȘtre suffisamment convaincantes, Ă©tant prĂ©cisĂ© que le juge est investi, en la matiĂšre, d’un pouvoir souverain d’apprĂ©ciation. Il ne s’agira donc pas pour le crĂ©ancier de rapporter la preuve de l’existence de la crĂ©ance, mais seulement d’établir sa vraisemblance. Aussi, une crĂ©ance sous condition suspensive, voire Ă©ventuelle pourra fonder l’adoption d’une mesure conservatoire. ==> Sur la liquiditĂ© de la crĂ©ance Une crĂ©ance liquide est une crĂ©ance dĂ©terminĂ©e dans son montant et qui ne souffre d’aucune contestation. S’agissant de l’adoption d’une mesure conservatoire, il n’est pas nĂ©cessaire de justifier de la liquiditĂ© de la crĂ©ance. Elle peut parfaitement faire l’objet d’une contestation, ce qui sera le plus souvent le cas. La dĂ©termination de son montant peut, par ailleurs, s’avĂ©rer incertaine en raison, par exemple, de la difficultĂ© Ă  Ă©valuer le prĂ©judice subi par le crĂ©ancier. Cette situation n’est, toutefois, pas un obstacle Ă  la sollicitation d’une mesure conservatoire. L’adoption d’une telle mesure est moins guidĂ©e par le souci d’indemniser le crĂ©ancier que de geler le patrimoine du dĂ©biteur. ==> Sur l’exigibilitĂ© de la crĂ©ance Tout autant qu’il n’est pas nĂ©cessaire que la crĂ©ance invoquĂ©e soit certaine et liquide, il n’est pas non plus requis qu’elle soit exigible. Et pour cause, une telle condition serait incohĂ©rente eu Ă©gard les termes de la formule crĂ©ance qui paraĂźt fondĂ©e de son principe » porteuse, en elle-mĂȘme, d’une exigence moindre. La crĂ©ance fondant l’adoption d’une mesure conservatoire peut, en consĂ©quence, parfaitement ĂȘtre assortie d’un terme non encore Ă©chu. B Des circonstances susceptibles de menacer le recouvrement de la crĂ©ance invoquĂ©e Outre la justification d’une crĂ©ance paraissant fondĂ©e dans son principe, pour que des mesures conservatoires puissent ĂȘtre adoptĂ©es, le crĂ©ancier doit ĂȘtre en mesure d’établir l’existence de circonstances susceptible de menacer le recouvrement de sa crĂ©ance. Il s’agira autrement dit, pour le crĂ©ancier, de dĂ©montrer que la crĂ©ance qu’il dĂ©tient contre son dĂ©biteur est menacĂ©e des agissements de ce dernier ou de l’évolution de sa situation patrimoniale. L’ancien article 48 de la loi du 12 novembre 1955 visait l’urgence et le pĂ©ril. En raison du flou qui entourait ces deux notions, elles ont Ă©tĂ© abandonnĂ©es par le lĂ©gislateur lors de la rĂ©forme des procĂ©dures civiles d’exĂ©cution par la loi n° 91-650 du 9 juillet 1991. Aussi appartient-il dĂ©sormais au juge de dĂ©terminer les circonstances susceptibles de menacer le recouvrement de la crĂ©ance du crĂ©ancier, Ă©tant prĂ©cisĂ© qu’il dispose d’un pouvoir souverain d’apprĂ©ciation. Il a ainsi Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© par la Cour de cassation, dans un arrĂȘt du 1er septembre 2016, qu’une telle menace existait dĂšs lors que la sociĂ©tĂ© poursuivie ne justifiait pas ses comptes annuels depuis plusieurs exercices Cass. com. 1er sept. 2016. Cass. com. 1er sept. 2016 Sur le moyen unique Attendu, selon l'arrĂȘt attaquĂ© Basse-Terre, 2 fĂ©vrier 2015, que la sociĂ©tĂ© BĂątiment art et technique la sociĂ©tĂ© a Ă©tĂ© autorisĂ©e Ă  faire pratiquer une saisie conservatoire Ă  l'encontre de la sociĂ©tĂ© Arare la sociĂ©tĂ© qui en a sollicitĂ© la mainlevĂ©e ; Attendu que la sociĂ©tĂ© fait grief Ă  l'arrĂȘt de dire bien fondĂ©e la saisie conservatoire diligentĂ©e le 30 novembre 2012 Ă  la requĂȘte de la sociĂ©tĂ© entre les mains de la Banque populaire de Paris la banque Paribas Guadeloupe en garantie de la somme de 433 405,53 euros, et dĂ©noncĂ©e Ă  la sociĂ©tĂ© le 4 dĂ©cembre 2012 alors, selon le moyen 1°/ que toute personne dont la crĂ©ance paraĂźt fondĂ©e en son principe peut solliciter du juge l'autorisation de pratiquer une mesure conservatoire sur les biens de son dĂ©biteur, sans commandement prĂ©alable, si elle justifie de circonstances susceptibles d'en menacer le recouvrement ; qu'en se bornant Ă  Ă©noncer, pour dĂ©cider que la crĂ©ance allĂ©guĂ©e par M. X..., Ăšs qualitĂ©s, et l'EURL BĂątiment art et technique Ă©tait menacĂ©e dans son recouvrement, que cette sociĂ©tĂ© avait Ă©tĂ© placĂ©e en redressement judiciaire par jugement du 11 juin 2009 et avait par la suite bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un plan de redressement homologuĂ© par un jugement du 16 juin 2011, bien que de tels motifs, tenant Ă  la personne du crĂ©ancier, aient Ă©tĂ© impropres Ă  Ă©tablir que le dĂ©biteur, la sociĂ©tĂ© Arare, n'Ă©tait pas en mesure d'honorer cette crĂ©ance, la cour d'appel a privĂ© sa dĂ©cision de base lĂ©gale au regard de l'article L. 511-1 du code des procĂ©dures civiles d'exĂ©cution ; 2°/ que toute personne dont la crĂ©ance paraĂźt fondĂ©e en son principe peut solliciter du juge l'autorisation de pratiquer une mesure conservatoire sur les biens de son dĂ©biteur, sans commandement prĂ©alable, si elle justifie de circonstances susceptibles d'en menacer le recouvrement ; qu'en se bornant Ă  Ă©noncer, pour dĂ©cider que la crĂ©ance allĂ©guĂ©e par M. X..., Ăšs qualitĂ©s, et l'EURL BĂątiment art et technique Ă©tait menacĂ©e dans son recouvrement, que la sociĂ©tĂ© Arare n'avait pas donnĂ© suite aux mises en demeure qui lui avaient Ă©tĂ© adressĂ©es et n'avait formulĂ© aucune proposition en vue d'un rĂšglement de sa dette, bien que de telles constatations aient Ă©tĂ© impropres Ă  Ă©tablir que la sociĂ©tĂ© Arare n'Ă©tait pas en mesure d'honorer cette crĂ©ance, la cour d'appel, qui s'est prononcĂ©e par des motifs inopĂ©rants, a privĂ© sa dĂ©cision de base lĂ©gale au regard de l'article L. 511-1 du code des procĂ©dures civiles d'exĂ©cution ; 3°/ que toute personne dont la crĂ©ance paraĂźt fondĂ©e en son principe peut solliciter du juge l'autorisation de pratiquer une mesure conservatoire sur les biens de son dĂ©biteur, sans commandement prĂ©alable, si elle justifie de circonstances susceptibles d'en menacer le recouvrement ; que la preuve de cette menace incombe au crĂ©ancier ; qu'en dĂ©cidant que la crĂ©ance allĂ©guĂ©e par M. X..., Ăšs qualitĂ©s, et l'EURL BĂątiment art et technique Ă©tait menacĂ©e dans son recouvrement, motif pris que la sociĂ©tĂ© Arare ne justifiait pas de ses comptes annuels depuis l'exercice 2011, bien que la preuve d'une menace de recouvrement ait incombĂ© Ă  M. X..., Ăšs qualitĂ©s, et Ă  l'EURL BĂątiment art et technique, la cour d'appel a violĂ© l'article 1315 du code civil, ensemble l'article L. 511-1 du code des procĂ©dures civiles d'exĂ©cution ; Mais attendu qu'ayant relevĂ© que la sociĂ©tĂ© n'avait pas dĂ©posĂ© ses comptes annuels depuis l'exercice 2011 et que le rĂ©sultat de l'exercice 2010 faisait Ă©tat d'un dĂ©ficit de 143 365 euros, qu'elle n'avait pas dĂ©fĂ©rĂ© Ă  la sommation des appelants, signifiĂ©e le 4 septembre 2014, de produire les comptes sociaux des exercices clos au 31 dĂ©cembre 2012 et au 31 dĂ©cembre 2013, qu'en cause d'appel la sociĂ©tĂ© avait produit aux dĂ©bats les lettres de mise en demeure adressĂ©es Ă  plusieurs reprises Ă  la sociĂ©tĂ©, non suivies d'effets, et que cette derniĂšre n'avait fait aucune proposition en vue du rĂšglement de sa dette pourtant reconnue et exigible depuis le 15 mai 2010, la cour d'appel a, par ces seuls motifs procĂ©dant de l'exercice de son pouvoir souverain d'apprĂ©ciation et sans inverser la charge de la preuve, lĂ©galement justifiĂ© sa dĂ©cision ; PAR CES MOTIFS REJETTE le pourvoi ; Les juridictions statuent rĂ©guliĂšrement dans le mĂȘme sens lorsque le dĂ©biteur mis en demeure de payer Ă  plusieurs reprises n’a pas rĂ©agi CA Paris, 16 oct. 1996 ou lorsqu’un constructeur Ă  l’origine d’un dĂ©sordre ne justifie pas d’une police d’assurance responsabilitĂ© civile CA Paris, 28 fĂ©vr. 1995. Le Juge considĂ©rera nĂ©anmoins qu’aucune menace n’est caractĂ©risĂ©e lorsque le dĂ©biteur a toujours satisfait Ă  ses obligations ou que son patrimoine est suffisant pour dĂ©sintĂ©resser le crĂ©ancier poursuivant. En tout Ă©tat de cause, il appartiendra au crĂ©ancier d’établir l’existence de circonstances susceptibles de menacer le recouvrement de sa crĂ©ance. II ProcĂ©dure d’adoption des mesures conservatoires Dans la mesure oĂč des mesures conservatoires peuvent ĂȘtre prises, alors mĂȘme que le crĂ©ancier n’est en possession d’aucun titre exĂ©cutoire, le lĂ©gislateur a subordonnĂ© leur adoption Ă  l’autorisation du juge. Ce principe connaĂźt nĂ©anmoins des exceptions, en particulier lorsque le crĂ©ancier dispose bien d’un titre exĂ©cutoire, mais que celui-ci n’est pas revĂȘtu de la force de chose jugĂ©e. A Principe l’exigence de demande d’autorisation Lorsque le crĂ©ancier qui souhaite la mise en Ɠuvre de mesures conservatoires n’est en possession d’aucun titre exĂ©cutoire, il doit solliciter l’autorisation du Juge. L’obtention de cette autorisation suppose alors l’observation d’un certain nombre de rĂšgles procĂ©durales. La compĂ©tence du juge ==> La compĂ©tence d’attribution La compĂ©tence de principe du Juge de l’exĂ©cution L’article L. 511-3 du Code des procĂ©dures civiles d’exĂ©cution dĂ©signe le Juge de l’exĂ©cution comme disposant de la compĂ©tence de principe pour connaĂźtre des demandes d’autorisation. La saisine du Juge de l’exĂ©cution peut ĂȘtre effectuĂ©e, tant avant tout procĂšs, qu’en cours d’instance. La compĂ©tence du Juge de l’exĂ©cution n’est, toutefois, pas exclusive Il peut, Ă  certaines conditions, ĂȘtre concurrencĂ© par le PrĂ©sident du Tribunal de commerce. La compĂ©tence facultative du PrĂ©sident du Tribunal de commerce L’article L. 511-3 in fine prĂ©voit que, l’autorisation de pratiquer une mesure conservatoire elle peut ĂȘtre accordĂ©e par le prĂ©sident du tribunal de commerce lorsque, demandĂ©e avant tout procĂšs, elle tend Ă  la conservation d’une crĂ©ance relevant de la compĂ©tence de la juridiction commerciale» Cette compĂ©tence se justifie par le rĂŽle jouĂ© par les juridictions commerciales en matiĂšre de prĂ©vention des entreprises en difficultĂ©. L’examen de la demande d’adoption de mesure conservatoire permettra notamment Ă  la juridiction consulaire de prendre connaissance de la situation financiĂšre du dĂ©biteur poursuivi, lequel est susceptible de se trouver en Ă©tat de cessation des paiements, ce qui dĂ©clenchera l’ouverture d’une procĂ©dure collective. Il ressort du texte prĂ©citĂ© que la saisine du PrĂ©sident du Tribunal de commerce est nĂ©anmoins subordonnĂ©e Ă  la rĂ©union de deux conditions cumulatives La demande doit ĂȘtre formulĂ©e avant tout procĂšs, soit lorsque qu’une instance au fond ou en rĂ©fĂ©rĂ© n’a Ă©tĂ© introduite devant une juridiction civile ou commerciale La demande doit tendre Ă  la conservation d’une crĂ©ance commerciale Ainsi, dĂšs lors qu’une instance est en cours, seul le Juge de l’exĂ©cution est compĂ©tent pour connaĂźtre de l’autorisation d’une mesure conservatoire. Rien n’empĂȘche, par ailleurs, que ce dernier soit saisi alors mĂȘme que les conditions de saisine du PrĂ©sident du Tribunal de commerce seraient remplies. ==> La compĂ©tence territoriale Principe L’article R. 511-2 du Code des procĂ©dures civiles d’exĂ©cution prĂ©voit que le juge compĂ©tent pour autoriser une mesure conservatoire est celui du lieu oĂč demeure le dĂ©biteur. » Si la crĂ©ance est de nature commerciale, le juge compĂ©tent est le prĂ©sident du tribunal de commerce de ce mĂȘme lieu. La rĂšgle ainsi posĂ©e est d’ordre public de sorte que toute clause contraire est rĂ©putĂ©e non Ă©crite. Le juge irrĂ©guliĂšrement saisi doit alors relever d’office son incompĂ©tence. Exception Lorsque le dĂ©biteur rĂ©side Ă  l’étranger ou si le lieu ou il demeure est inconnu, l’article R. 121-2 du CPCE permet de s’adresser au Juge de l’exĂ©cution du lieu d’exĂ©cution de la mesure 2e civ. 9 nov. 2006. Cass. 2e civ. 9 nov. 2006 Attendu, selon l'arrĂȘt attaquĂ© Aix-en-Provence, 28 mai 2004, qu'autorisĂ©e par ordonnance du juge de l'exĂ©cution du tribunal de grande instance de Nice, la sociĂ©tĂ© CrĂ©dit d'Ă©quipement des petites et moyennes entreprises CEPME a inscrit des hypothĂšques judiciaires provisoires sur des biens immobiliers situĂ©s dans le ressort de ce tribunal et dans celui de Cahors et appartenant Ă  M. X..., qui demeurait Ă  Monaco ; que M. X... a sollicitĂ© la rĂ©tractation de l'ordonnance et la mainlevĂ©e des inscriptions ; Sur le premier moyen Attendu que M. X... fait grief Ă  l'arrĂȘt d'avoir dit le juge de l'exĂ©cution du tribunal de grande instance de Nice compĂ©tent pour autoriser les inscriptions d'hypothĂšques provisoires litigieuses et de l'avoir en consĂ©quence dĂ©boutĂ© de ses demandes, alors, selon le moyen 1 / que selon l'article 9 du dĂ©cret du 31 juillet 1992, le juge de l'exĂ©cution compĂ©tent, lorsque le dĂ©biteur demeure Ă  l'Ă©tranger est, Ă  moins qu'il n'en soit disposĂ© autrement, celui du lieu d'exĂ©cution de la mesure ; que dĂšs lors, en dĂ©clarant compĂ©tent le juge de l'exĂ©cution du tribunal de grande instance de Nice, lieu de situation de l'un des immeubles saisis, nonobstant la compĂ©tence exclusive attribuĂ©e au juge de l'exĂ©cution du domicile du dĂ©biteur, en vertu de la dĂ©rogation instituĂ©e par l'article 211 du mĂȘme dĂ©cret, pour autoriser une mesure conservatoire, la cour d'appel a violĂ© les articles 9 et 211 du dĂ©cret du 31 juillet 1992 ; 2 / que le juge de l'exĂ©cution du lieu de l'exĂ©cution de la mesure ne peut autoriser une inscription d'hypothĂšque provisoire sur des biens situĂ©s hors de son ressort ; qu'en consĂ©quence, en retenant la compĂ©tence du juge de l'exĂ©cution du tribunal de grande instance de Nice pour autoriser les inscriptions sur les biens situĂ©s dans le ressort du tribunal de grande instance de Cahors, la cour d'appel a violĂ© les articles 9 et 211 du dĂ©cret du 31 juillet 1992 ; 3 / que le juge compĂ©tent pour statuer sur une requĂȘte en inscription d'hypothĂšque provisoire sur des immeubles situĂ©s dans le ressort de diffĂ©rents tribunaux de grande instance ne pourrait ĂȘtre que le juge dans le ressort duquel est situĂ© le plus grand nombre de ces immeubles ; que ses propres constatations faisant ressortir que trois des cinq biens immobiliers visĂ©s par la requĂȘte en inscription d'hypothĂšques provisoires sont situĂ©s dans le ressort du tribunal de grande instance de Cahors, la cour d'appel, en retenant la compĂ©tence du juge de l'exĂ©cution du tribunal de grande instance de Nice, a violĂ© les articles 9 et 211 du dĂ©cret du 31 juillet 1992 ; Mais attendu que l'arrĂȘt retient exactement que la compĂ©tence attribuĂ©e au juge du domicile du dĂ©biteur par l'article 211 du dĂ©cret du 31 juillet 1992 n'est pas exclusive de l'application de l'article 9, alinĂ©a 2, du mĂȘme dĂ©cret, dont les dispositions d'ordre public donnent compĂ©tence au juge de l'exĂ©cution du lieu d'exĂ©cution de la mesure lorsque le dĂ©biteur demeure Ă  l'Ă©tranger ; Et attendu que la cour d'appel a retenu Ă  bon droit, par motifs adoptĂ©s, que le juge de l'exĂ©cution dans le ressort duquel est situĂ© l'un des immeubles du dĂ©biteur demeurant Ă  l'Ă©tranger est compĂ©tent pour autoriser des inscriptions d'hypothĂšque sur les biens immobiliers du dĂ©biteur situĂ©s en dehors de son ressort ; D'oĂč il suit que le moyen n'est pas fondĂ© ; PAR CES MOTIFS REJETTE le pourvoi ; 2. L’auteur de la demande Si l’auteur de la demande est le crĂ©ancier ou son reprĂ©sentant lĂ©gal, il dispose de la facultĂ© Soit de se dĂ©fendre lui-mĂȘme R. 121-6 CPCE et art. 853 C. com. Soit de se faire assister ou reprĂ©senter ==> En cas de saisine du Juge de l’exĂ©cution En application de l’article R. 121-7 du CPCE, le crĂ©ancier dispose de la facultĂ© de se faire assister ou reprĂ©senter par Un avocat qui doit justifier d’un pouvoir spĂ©cial Son conjoint ; Son concubin ou la personne avec laquelle il a conclu un pacte civil de solidaritĂ© ; Ses parents ou alliĂ©s en ligne directe ; Ses parents ou alliĂ©s en ligne collatĂ©rale jusqu’au troisiĂšme degrĂ© inclus ; Les personnes exclusivement attachĂ©es Ă  son service personnel ou Ă  son entreprise Quant Ă  L’Etat, aux rĂ©gions, aux dĂ©partements, aux communes et leurs Ă©tablissements publics, ils peuvent se faire assister ou reprĂ©senter par un fonctionnaire ou un agent de leur administration. ==> En cas de saisine du PrĂ©sident du Tribunal de commerce En application de l’article 853 du Code de procĂ©dure civile, le crĂ©ancier dispose de la facultĂ© de se faire assister ou reprĂ©senter par toute personne de son choix, Ă©tant prĂ©cisĂ© que, le reprĂ©sentant, s’il n’est avocat, doit justifier d’un pouvoir spĂ©cial. 3. La forme de la demande ==> La prĂ©sentation d’une requĂȘte L’article R. 511-1 du Code des procĂ©dures civiles d’exĂ©cution prĂ©voit que la demande d’autorisation prĂ©vue Ă  l’article L. 511-1 est formĂ©e par requĂȘte. » Ainsi, c’est par voie de requĂȘte que le Juge compĂ©tent pour connaĂźtre de l’adoption de mesures conservatoires doit ĂȘtre saisi. Cette requĂȘte est rĂ©gie par les articles 493 et suivants du Code de procĂ©dure civile. À cet Ă©gard, en application de l’article 494 du Code de procĂ©dure civile, elle doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e selon les formes suivantes La requĂȘte est prĂ©sentĂ©e en double exemplaire Elle doit ĂȘtre motivĂ©e, ce qui implique pour le crĂ©ancier de dĂ©montrer L’existence d’une crĂ©ance fondĂ©e dans son principe Une menace pour le recouvrement de sa crĂ©ance Elle doit comporter l’indication prĂ©cise des piĂšces invoquĂ©es. Si elle est prĂ©sentĂ©e Ă  l’occasion d’une instance, elle doit indiquer la juridiction saisie. ==> Les mentions obligatoires Les mentions obligatoires qui doivent figurer sur la requĂȘte sont Ă©noncĂ©es Ă  l’article 58 du Code de procĂ©dure civile. Cette disposition prĂ©voit que la requĂȘte contient Ă  peine de nullitĂ© Pour les personnes physiques l’indication des nom, prĂ©noms, profession, domicile, nationalitĂ©, date et lieu de naissance du demandeur ; Pour les personnes morales l’indication de leur forme, leur dĂ©nomination, leur siĂšge social et de l’organe qui les reprĂ©sente lĂ©galement ; L’indication des nom, prĂ©noms et domicile de la personne contre laquelle la demande est formĂ©e, ou, s’il s’agit d’une personne morale, de sa dĂ©nomination et de son siĂšge social ; L’objet de la demande. 4. La dĂ©cision du Juge ==> La forme de la dĂ©cision La dĂ©cision du Juge saisi est rendue par voir d’ordonnance qui, en pratique, aura Ă©tĂ© prĂ©rĂ©digĂ©e par le crĂ©ancier et sera positionnĂ©e au bas de la requĂȘte. Si, le Juge dispose de la possibilitĂ© dĂ©bouter ou d’accĂ©der Ă  la demande du crĂ©ancier, il doit, en tout Ă©tat de cause, motiver sa dĂ©cision. L’article R. 511-4 du CPCE prĂ©voit en ce sens que, Ă  peine de nullitĂ© de son ordonnance, le juge DĂ©termine le montant des sommes pour la garantie desquelles la mesure conservatoire est autorisĂ©e PrĂ©cise les biens sur lesquels la mesure porte. ==> Le contenu de la dĂ©cision Le juge saisi dispose de trois options Il peut accĂ©der Ă  la demande du crĂ©ancier Dans cette hypothĂšse, en application de l’article 495 du Code de procĂ©dure civile, l’ordonnance devient exĂ©cutoire au seul vu de la minute, de sorte que le crĂ©ancier agira Ă  ses risques et pĂ©rils Copie de la requĂȘte et de l’ordonnance est alors laissĂ©e Ă  la personne Ă  laquelle elle est opposĂ©e. Il peut dĂ©bouter le crĂ©ancier de ses prĂ©tentions Dans cette hypothĂšse, le crĂ©ancier disposera de la facultĂ© d’interjeter appel dans un dĂ©lai de quinze jours Ă  compter de la date de prononcĂ© de l’ordonnance Par exception, le crĂ©ancier ne pourra pas faire appel dans l’hypothĂšse oĂč l’ordonnance aurait Ă©tĂ© rendue par le premier PrĂ©sident de la Cour d’appel Il peut rĂ©examiner sa dĂ©cision aux fins de provoquer un dĂ©bat contradictoire Entorse au principe de dessaisissement d’une juge une fois sa dĂ©cision rendue, l’article R. 511-5 du Code de procĂ©dure civile confĂšre au juge le pouvoir de revenir sur sa dĂ©cision ce qui n’est pas sans interpeller sur l’articulation de cette rĂšgle avec le principe dispositif Ă©noncĂ© Ă  l’article 1er du Code de procĂ©dure civile qui prĂ©voit que Seules les parties introduisent l’instance, hors les cas oĂč la loi en dispose autrement. Elles ont la libertĂ© d’y mettre fin avant qu’elle ne s’éteigne par l’effet du jugement ou en vertu de la loi. » L’article R. 511-5 du Code de procĂ©dure civile prĂ©voit, en effet, que en autorisant la mesure conservatoire, le juge peut dĂ©cider de rĂ©examiner sa dĂ©cision ou les modalitĂ©s de son exĂ©cution au vu d’un dĂ©bat contradictoire.» En pareille hypothĂšse, il fixe la date de l’audience, sans prĂ©judice du droit pour le dĂ©biteur de le saisir Ă  une date plus rapprochĂ©e. C’est alors au crĂ©ancier qu’il convient d’assigner le dĂ©biteur, en utilisant le cas Ă©chĂ©ant l’acte qui lui dĂ©nonce la saisie. ==> La durĂ©e de validitĂ© de l’ordonnance L’article R. 511-6 du CPCE prĂ©voit que l’autorisation du juge est caduque si la mesure conservatoire n’a pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e dans un dĂ©lai de trois mois Ă  compter de l’ordonnance. » À l’expiration de ce dĂ©lai, tout n’est pas perdu pour le crĂ©ancier qui disposera de la possibilitĂ© de formuler une nouvelle demande. B Exception la dispense de demande d’autorisation L’article L. 511-2 du CPCE prĂ©voit que, dans un certain nombre de cas, le crĂ©ancier est dispensĂ© de solliciter l’autorisation du Juge pour pratiquer une mesure conservatoire. Les cas visĂ©s par cette disposition sont au nombre de quatre ==> Le crĂ©ancier est en possession d’un titre exĂ©cutoire Par titre exĂ©cutoire, il faut entendre, selon l’article L. 111-3 du CPCE Les dĂ©cisions des juridictions de l’ordre judiciaire ou de l’ordre administratif lorsqu’elles ont force exĂ©cutoire, ainsi que les accords auxquels ces juridictions ont confĂ©rĂ© force exĂ©cutoire ; Les actes et les jugements Ă©trangers ainsi que les sentences arbitrales dĂ©clarĂ©s exĂ©cutoires par une dĂ©cision non susceptible d’un recours suspensif d’exĂ©cution, sans prĂ©judice des dispositions du droit de l’Union europĂ©enne applicables ; Les extraits de procĂšs-verbaux de conciliation signĂ©s par le juge et les parties ; Les actes notariĂ©s revĂȘtus de la formule exĂ©cutoire ; Les accords par lesquels les Ă©poux consentent mutuellement Ă  leur divorce par acte sous signature privĂ©e contresignĂ©e par avocats, dĂ©posĂ©s au rang des minutes d’un notaire selon les modalitĂ©s prĂ©vues Ă  l’article 229-1 du code civil ; Le titre dĂ©livrĂ© par l’huissier de justice en cas de non-paiement d’un chĂšque ou en cas d’accord entre le crĂ©ancier et le dĂ©biteur dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article L. 125-1 ; Les titres dĂ©livrĂ©s par les personnes morales de droit public qualifiĂ©s comme tels par la loi, ou les dĂ©cisions auxquelles la loi attache les effets d’un jugement. ==> Le crĂ©ancier est en possession d’une dĂ©cision de justice qui n’a pas encore force exĂ©cutoire Les dĂ©cisions qui ne possĂšdent pas de force exĂ©cutoire se classent en deux catĂ©gories PremiĂšre catĂ©gorie Il s’agit des dĂ©cisions qui ne sont pas passĂ©es en force de chose jugĂ©e en ce sens que D’une part, la dĂ©cision est encore soumise Ă  un recours suspensif ou au dĂ©lai d’exercice d’un tel recours D’autre part, la dĂ©cision n’est pas assortie de l’exĂ©cution provisoire Seconde catĂ©gorie Il s’agit des dĂ©cisions qui sont assorties d’un dĂ©lai de grĂące ==> Le crĂ©ancier est porteur d’une lettre de change acceptĂ©e, d’un billet Ă  ordre ou d’un chĂšque S’agissant de la lettre de change acceptĂ©e et du billet Ă  ordre c’est le droit cambiaire qui s’applique, de sorte que, outre la garantie confĂ©rĂ©e par le titre au crĂ©ancier, les exceptions attachĂ©es Ă  la crĂ©ance fondamentale lui sont inopposables. S’agissant du chĂšque impayĂ©, l’article L. 131 du Code monĂ©taire et financier prĂ©voit que le tireur est garant du paiement, de sorte que la crĂ©ance est rĂ©putĂ©e fondĂ©e en son principe. ==> Le crĂ©ancier est titulaire d’une crĂ©ance de loyer impayĂ© Le crĂ©ancier titulaire d’une crĂ©ance de loyer impayĂ© est fondĂ© Ă  pratiquer une mesure conservatoire sans solliciter, au prĂ©alable, l’autorisation du Juge. Il doit nĂ©anmoins justifier d’une crĂ©ance qui rĂ©sulte d’un contrat Ă©crit de louage d’immeubles. Aussi, le contrat de louage doit-il D’une part, ĂȘtre constatĂ© par Ă©crit D’autre part, porter sur un immeuble Il appartiendra Ă  l’huissier de vĂ©rifier la rĂ©union de ces deux conditions, faute de quoi il engagerait sa responsabilitĂ© dans l’hypothĂšse oĂč la mesure conservatoire prise serait mal-fondĂ©e. À cet Ă©gard, la jurisprudence a eu l’occasion de prĂ©ciser plusieurs points La jurisprudence interprĂšte la notion de contrat de louage d’immeuble pour le moins restrictivement puisqu’elle exclut de son champ le contrat de location-gĂ©rance d’un fonds de commerce. La crĂ©ance invoquĂ©e ne pourra porter que sur le loyer et les charges ou provisions pour charge lorsqu’elles sont prĂ©vues dans le contrat de bail La crĂ©ance ne pourra pas comprendre l’indemnitĂ© due au titre d’une clause pĂ©nale ou de tout autre frais Ă©tranger au loyer La crĂ©ance de loyer ne saurait fonder, en aucune maniĂšre, l’adoption – sans autorisation du Juge – de mesures conservatoires Ă  l’encontre de la caution du locataire III Mise en Ɠuvre des mesures conservatoires Lorsque le crĂ©ancier aura obtenu l’autorisation du Juge ou qu’il sera muni de l’un des titres visĂ©s Ă  l’article L. 511-2 du CPCE, il pourra mandater un huissier de justice aux fins de faire pratiquer une mesure conservatoire sur le patrimoine de son dĂ©biteur. Reste que pour que la mesure conservatoire soit efficace, un certain nombre de diligences doivent ĂȘtre accomplies par l’huissier instrumentaire, faute de quoi la mesure sera frappĂ©e de caducitĂ©. A Les phases de mise en Ɠuvre des mesures conservatoires En substance, la mise en Ɠuvre d’une mesure conservatoire comporte quatre phases bien distinctes PremiĂšre Ă©tape L’huissier mandatĂ© par le crĂ©ancier doit procĂ©der Soit Ă  la rĂ©alisation de l’acte de saisie Soit Ă  l’accomplissement des formalitĂ©s d’inscription de la sĂ»retĂ© DeuxiĂšme Ă©tape La mesure conservatoire pratiquĂ©e par l’huissier de justice doit ĂȘtre dĂ©noncĂ©e au dĂ©biteur si elle n’a pas Ă©tĂ© effectuĂ©e entre ses mains TroisiĂšme Ă©tape En l’absence de titre exĂ©cutoire, le crĂ©ancier poursuivant devra engager une procĂ©dure aux fins d’en obtenir un QuatriĂšme Ă©tape Lorsqu’un titre exĂ©cutoire aura Ă©tĂ© obtenu ou que la dĂ©cision dont Ă©tait en possession le crĂ©ancier sera passĂ©e en force de chose jugĂ©e, la mesure conservatoire pratiquĂ©e pourra ĂȘtre convertie en mesure d’exĂ©cution forcĂ©e B Les dĂ©lais de mise en Ɠuvre des mesures conservatoires Les quatre phases dĂ©crites ci-dessus sont enfermĂ©es dans des brefs dĂ©lais, dont le non-respect est sanctionnĂ© par la caducitĂ© de la mesure conservatoire prise. ==> L’exĂ©cution de la mesure conservatoire dans un dĂ©lai de trois mois L’article R. 511-6 du CPCE prĂ©voit que l’autorisation du juge est caduque si la mesure conservatoire n’a pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e dans un dĂ©lai de trois mois Ă  compter de l’ordonnance. » Ainsi, en cas d’inertie du crĂ©ancier au-delĂ  du dĂ©lai de trois mois, l’ordonnance rendue par le Juge saisi est frappĂ©e de caducitĂ©. Ce dĂ©lai court Ă  compter du prononcĂ© de la dĂ©cision du Juge et non de sa signification, laquelle n’a pas besoin d’intervenir dĂšs lors que l’ordonnance est exĂ©cutoire sur minute. À cet Ă©gard, l’article 640 du Code de procĂ©dure civile prĂ©voit que lorsqu’un acte ou une formalitĂ© doit ĂȘtre accompli avant l’expiration d’un dĂ©lai, celui-ci a pour origine la date de l’acte, de l’évĂ©nement, de la dĂ©cision ou de la notification qui le fait courir. » Il peut, par ailleurs, ĂȘtre observĂ© que si la mesure conservatoire initiĂ©e en exĂ©cution de l’ordonnance est devenue caduque, ladite ordonnance ne peut, en aucun cas, servir de fondement pour pratiquer une nouvelle mesure conservatoire, quand bien mĂȘme le dĂ©lai de trois mois n’aurait pas expirĂ©. V. en ce sens CA Paris, 22 oct. 1999. S’agissant, enfin, du coĂ»t de la mesure, l’article L. 512-2 du CPCE prĂ©voit que les frais occasionnĂ©s par une mesure conservatoire sont Ă  la charge du dĂ©biteur, sauf dĂ©cision contraire du juge. » ==> La dĂ©nonciation de la mesure conservatoire pratiquĂ©e entre les mains d’un tiers dans un dĂ©lai de huit jours Lorsque la mesure conservatoire est pratiquĂ©e entre les mains d’un tiers, il Ă©choit au crĂ©ancier de dĂ©noncer cette mesure dans un dĂ©lai de huit jours au dĂ©biteur Ă  qui l’acte constatant la mesure conservatoire et, le cas Ă©chĂ©ant, l’ordonnance, doivent ĂȘtre communiquĂ©es. Lorsque, en revanche, la mesure est accomplie directement entre les mains du dĂ©biteur, cette dĂ©nonciation est inutile puisqu’elle vise Ă  informer le dĂ©biteur, d’une part, sur le contenu de l’ordonnance et, d’autre part, sur la rĂ©alisation de la mesure. En cas d’inobservation de ce dĂ©lai de huit jours pour dĂ©noncer la mesure conservatoire au dĂ©biteur, elle est frappĂ©e de caducitĂ©. ==> L’engagement d’une procĂ©dure ou l’accomplissement de formalitĂ©s en vue de l’obtention d’un titre exĂ©cutoire dans le dĂ©lai d’un mois Principe gĂ©nĂ©ral L’article R. 511-7 du CPCE prĂ©voit que si ce n’est dans le cas oĂč la mesure conservatoire a Ă©tĂ© pratiquĂ©e avec un titre exĂ©cutoire, le crĂ©ancier, dans le mois qui suit l’exĂ©cution de la mesure, Ă  peine de caducitĂ©, introduit une procĂ©dure ou accomplit les formalitĂ©s nĂ©cessaires Ă  l’obtention d’un titre exĂ©cutoire. Ainsi, si le crĂ©ancier ne possĂšde pas de titre exĂ©cutoire lors la rĂ©alisation de la mesure conservatoire, il lui appartient d’entreprendre toutes les dĂ©marches utiles aux fins d’en obtenir un. La formule accomplir les formalitĂ©s nĂ©cessaires» vise le cas oĂč un jugement a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rendu mais n’a pas encore le caractĂšre exĂ©cutoire. Il suffira alors d’attendre l’écoulement du dĂ©lai de la voie de recours suspensive et de solliciter un certificat de non-appel. La formule vise encore toutes les procĂ©dures prĂ©contentieuses prĂ©alables, mais obligatoires, aux fins d’obtenir un titre exĂ©cutoire. En tout Ă©tat de cause, le crĂ©ancier dispose, pour ce faire, d’un dĂ©lai d’un mois. La procĂ©dure sera rĂ©putĂ©e engagĂ©e, dĂšs lors que l’acte introductif d’instance aura Ă©tĂ© signifiĂ© avant l’expiration de ce dĂ©lai d’un mois L’examen de la jurisprudence rĂ©vĂšle qu’il est indiffĂ©rent que la procĂ©dure engagĂ©e soit introduite au fond ou en rĂ©fĂ©rĂ© Dans un arrĂȘt remarquĂ© du 3 avril 2003, la Cour de cassation a encore considĂ©rĂ© qu’en dĂ©livrant une assignation, mĂȘme devant une juridiction incompĂ©tente, dans le dĂ©lai d’un mois, le crĂ©ancier satisfait Ă  l’exigence de l’article R. 511-7 du CPCE 2e civ. 3 avr. 2003. Cette incompĂ©tence ne constituera, en consĂ©quence, pas un obstacle Ă  la dĂ©livrance d’une nouvelle assignation au-delĂ  du dĂ©lai d’un mois, dĂšs lors que l’action se poursuit et que le lien d’instance entre les parties n’a jamais Ă©tĂ© interrompu L’ordonnance portant injonction de payer L’article R. 511-7 du CPCE prĂ©voit que en cas de rejet d’une requĂȘte en injonction de payer prĂ©sentĂ©e dans le dĂ©lai imparti au prĂ©cĂ©dent alinĂ©a, le juge du fond peut encore ĂȘtre valablement saisi dans le mois qui suit l’ordonnance de rejet. » Ainsi, le dĂ©lai d’un mois est, en quelque sorte, prorogĂ© par l’ordonnance de rejet, Ă  la condition nĂ©anmoins qu’une instance au fond soit introduite consĂ©cutivement au rejet. Dans un arrĂȘt du 5 juillet 2005, la Cour de cassation a estimĂ© qu’une assignation en rĂ©fĂ©rĂ© ne permettait pas de proroger le dĂ©lai d’un mois 2e civ. 5 juill. 2005. ==> La dĂ©nonciation des diligences accomplies en vue de l’obtention d’un titre exĂ©cutoire dans un dĂ©lai de huit jours L’article R. 511-8 du CPCE dispose que lorsque la mesure est pratiquĂ©e entre les mains d’un tiers, le crĂ©ancier signifie Ă  ce dernier une copie des actes attestant les diligences requises par l’article R. 511-7, dans un dĂ©lai de huit jours Ă  compter de leur date. En cas d’inobservation de ce dĂ©lai de huit jours pour dĂ©noncer la mesure conservatoire au tiers entre les mains duquel la mesure est pratiquĂ©e, elle est frappĂ©e de caducitĂ©. Dans un arrĂȘt du 30 janvier 2002, la Cour de cassation a nĂ©anmoins estimĂ© que l’article R. 511-8 n’avait pas lieu de s’appliquer lorsque les diligences requises ont Ă©tĂ© effectuĂ©es avant la rĂ©alisation de la mesure conservatoire Cass. 2e civ. 30 janv. 2002. Tel sera notamment le cas lorsque le crĂ©ancier a fait signifier une dĂ©cision qui n’est pas encore passĂ©e en force de chose jugĂ©e et qu’il n’a pas reçu le certificat de non-appel sollicitĂ© auprĂšs du greffe de la Cour. Dans l’hypothĂšse oĂč il ferait pratiquer une mesure conservatoire, il ne disposerait alors d’aucun acte Ă  dĂ©noncer au tiers entre les mains duquel la mesure est rĂ©alisĂ©e. Dans un arrĂȘt du 15 janvier 2009, la Cour de cassation a nĂ©anmoins prĂ©cisĂ© que, en cas de concomitance, de la rĂ©alisation de la mesure conservatoire et de l’accomplissement de diligences en vue de l’obtention d’un titre exĂ©cutoire, ces derniĂšres doivent ĂȘtre dĂ©noncĂ©es au tiers dans le dĂ©lai de 8 jours, conformĂ©ment Ă  l’article R. 511-8 du CPCE Cass. 2e civ. 15 janv. 2009. IV La conversion des mesures conservatoires Lorsqu’un titre exĂ©cutoire constatant une crĂ©ance certaine, liquide et exigible aura Ă©tĂ© obtenu par le crĂ©ancier poursuivant, la mesure conservatoire pratique pourra faire l’objet d’une conversion. Autrement dit, elle pourra ĂȘtre transformĂ©e Soit en mesure d’exĂ©cution forcĂ©e Soit en sĂ»retĂ© dĂ©finitive Reste que le rĂ©gime juridique de cette conversion est sensiblement diffĂ©rent selon que la mesure conservatoire initialement pratiquĂ©e consiste en une saisie conservatoire ou en l’inscription d’une sĂ»retĂ© judiciaire. ==> S’agissant des saisies conservatoires Pour opĂ©rer la conversion d’une saisie conservatoire en saisie dĂ©finitive, il n’est besoin, pour le crĂ©ancier, que d’obtenir un titre exĂ©cutoire au sens de l’article L. 111-3 du CPCE. Aussi, cette conversion peut-elle ĂȘtre pratiquĂ©e alors que la dĂ©cision obtenue n’est pas passĂ©e en force de chose jugĂ©e. Elle devra, nĂ©anmoins, ĂȘtre assortie de l’exĂ©cution provisoire. La conversation s’opĂ©rera alors au moyen de la signification d’un acte de conversion signifiĂ© au tiers saisi et dĂ©noncĂ© au dĂ©biteur. Aucun dĂ©lai n’est prescrit pour procĂ©der Ă  cette conversion une fois le titre exĂ©cutoire obtenu. ==> S’agissant des sĂ»retĂ©s judiciaires Pour convertir une sĂ»retĂ© judiciaire en sĂ»retĂ© dĂ©finitive, l’article R. 533-4 du CPCE exige que le crĂ©ancier obtienne une dĂ©cision passĂ©e en force de chose jugĂ©e. Ainsi, l’obtention d’un titre exĂ©cutoire au sens de l’article L. 111-3 du CPCE n’est pas suffisante. La dĂ©cision obtenue doit ne plus ĂȘtre soumise Ă  une voie de recours suspensif ni ĂȘtre assorti d’un dĂ©lai de grĂące. Quant Ă  la rĂ©alisation de la conversation, elle se fait au moyen d’une publicitĂ© dĂ©finitive propre Ă  chacune des sĂ»retĂ©s susceptibles d’ĂȘtre constituĂ©e Ă  titre conservatoire. Les formalitĂ©s doivent ĂȘtre accomplies auprĂšs de l’organe qui a reçu la publicitĂ© provisoire. Surtout, l’article R. 533-4 du CPCE prĂ©voit que la publicitĂ© dĂ©finitive est effectuĂ©e dans un dĂ©lai de deux mois courant selon le cas Du jour oĂč le titre constatant les droits du crĂ©ancier est passĂ© en force de chose jugĂ©e ; Si la procĂ©dure a Ă©tĂ© mise en Ɠuvre avec un titre exĂ©cutoire, du jour de l’expiration du dĂ©lai d’un mois mentionnĂ© Ă  l’article R. 532-6 Si une demande de mainlevĂ©e a Ă©tĂ© formĂ©e, du jour de la dĂ©cision rejetant cette contestation Si le titre n’était exĂ©cutoire qu’à titre provisoire, le dĂ©lai court comme il est dit au 1° ; Si le caractĂšre exĂ©cutoire du titre est subordonnĂ© Ă  une procĂ©dure d’exequatur, du jour oĂč la dĂ©cision qui l’accorde est passĂ©e en force de chose jugĂ©e. V Contestation des mesures conservatoires Deux sortes de contestations sont susceptibles d’ĂȘtre formulĂ©es Ă  l’encontre de la mesure conservatoire pratiquĂ©e Celles qui portent sur le bien-fondĂ© de la mesure Celles qui portent sur l’exĂ©cution de la mesure A Les contestations relatives au bien-fondĂ© de la mesure Trois voies de droit sont susceptibles de conduire Ă  l’anĂ©antissement de la mesure, Ă  tout le moins Ă  la modification de son objet. La mainlevĂ©e de la mesure La rĂ©tractation de l’ordonnance La substitution de la mesure La mainlevĂ©e de la mesure ==> Les causes de mainlevĂ©e Les causes de mainlevĂ©e de la mesure conservatoire prise se classent en deux catĂ©gories Les causes de mainlevĂ©e qui tiennent Ă  l’inobservation des conditions de la procĂ©dure d’adoption d’une mesure conservatoire L’article L. 512-1 du CPCE prĂ©voit que mĂȘme lorsqu’une autorisation prĂ©alable n’est pas requise, le juge peut donner mainlevĂ©e de la mesure conservatoire s’il apparaĂźt que les conditions prescrites par l’article L. 511-1 ne sont pas rĂ©unies». Il ressort de cette disposition que lorsque les conditions d’adoption de la mesure conservatoire pratiquĂ©e ne sont pas rĂ©unies, le dĂ©biteur est fondĂ© Ă  solliciter la mainlevĂ©e de la mesure. L’article R. 512-1 du CPCE ajoute que la demande de mainlevĂ©e est encore possible si les conditions prĂ©vues aux articles R. 511-1 Ă  R. 511-8 ne sont pas rĂ©unies, mĂȘme dans les cas oĂč l’article L. 511-2 permet que cette mesure soit prise sans son autorisation. Trois enseignements peuvent ĂȘtre retirĂ©s de ces deux dispositions D’une part, la demande de mainlevĂ©e peut ĂȘtre demandĂ©e Ă  tout moment, soit postĂ©rieurement Ă  la rĂ©alisation de la mesure D’autre part, la demande de mainlevĂ©e peut ĂȘtre formulĂ©e nonobstant l’autorisation du juge Enfin, une demande de mainlevĂ©e peut ĂȘtre formulĂ©e, alors mĂȘme que la mesure a Ă©tĂ© pratiquĂ©e sans autorisation du Juge L’article R. 512-1, al. 2 prĂ©voit que c’est au crĂ©ancier de prouver que les conditions requises sont rĂ©unies, soit les conditions de fond de la procĂ©dure d’adoption de la mesure. La rĂšgle est logique, car il n’est pas illĂ©gitime de considĂ©rer que c’est au demandeur initial de la mesure qu’il appartient de prouver son bien-fondĂ©. La cause de mainlevĂ©e qui tient Ă  la constitution d’une caution bancaire L’article L. 512-1, al. 3 du CPCE prĂ©voit que la constitution d’une caution bancaire irrĂ©vocable conforme Ă  la mesure sollicitĂ©e dans la saisie entraĂźne mainlevĂ©e de la mesure de sĂ»retĂ©, sous rĂ©serve des dispositions de l’article L. 511-4. Ainsi, en pareille hypothĂšse, la mainlevĂ©e opĂšre de plein droit ==> Le juge compĂ©tent Principe L’article R. 512-2 du CPCE prĂ©voit que la demande de mainlevĂ©e est portĂ©e devant le juge qui a autorisĂ© la mesure. Si celle-ci a Ă©tĂ© prise sans autorisation prĂ©alable du juge, la demande est portĂ©e devant le juge de l’exĂ©cution du lieu oĂč demeure le dĂ©biteur. TempĂ©rament Lorsque la mesure est fondĂ©e sur une crĂ©ance relevant de la compĂ©tence d’une juridiction commerciale, la demande de mainlevĂ©e peut ĂȘtre portĂ©e, avant tout procĂšs, devant le prĂ©sident du tribunal de commerce de ce mĂȘme lieu. Il s’agit lĂ , nĂ©anmoins, d’une simple facultĂ©, le Juge de l’exĂ©cution pouvant, en tout Ă©tat de cause, ĂȘtre saisi. Lorsque, en revanche, une instance sera en cours, la demande de mainlevĂ©e devra nĂ©cessairement lui ĂȘtre adressĂ©e. ==> La saisine du Juge La saisine du Juge compĂ©tent pour connaitre la demande de mainlevĂ©e s’opĂšre par voie d’assignation dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article R. 121-11 du CPCE. Cette disposition prĂ©voit en ce sens que la demande est formĂ©e par assignation Ă  la premiĂšre audience utile du juge de l’exĂ©cution. L’assignation doit contenir, Ă  peine de nullitĂ©, la reproduction des dispositions des articles R. 121-6 Ă  R. 121-10. À cet Ă©gard, il peut ĂȘtre observĂ© que, devant le Juge de l’exĂ©cution, en application de l’article R. 121-6 du CPCE les parties se dĂ©fendent elles-mĂȘmes, Ă©tant prĂ©cisĂ© qu’elles ont la facultĂ© de se faire assister ou reprĂ©senter par l’une des personnes visĂ©es Ă  l’article R. 121-7. 2. La rĂ©tractation de l’ordonnance ==> Principe L’article 17 du Code de procĂ©dure civile Ă©nonce un principe gĂ©nĂ©ral aux termes duquel lorsque la loi permet ou la nĂ©cessitĂ© commande qu’une mesure soit ordonnĂ©e Ă  l’insu d’une partie, celle-ci dispose d’un recours appropriĂ© contre la dĂ©cision qui lui fait grief. » L’article 496 du Code de procĂ©dure civile, applicable aux ordonnances rendues sur requĂȘte, que s’il est fait droit Ă  la requĂȘte, tout intĂ©ressĂ© peut en rĂ©fĂ©rer au juge qui a rendu l’ordonnance ». Il pourra alors ĂȘtre demandĂ© au juge par le dĂ©biteur, dans le cadre d’un dĂ©bat contradictoire, de rĂ©tracter son ordonnance. Il appartiendra alors au crĂ©ancier, en application de l’article R. 512-1, al. 2 du CPCE, de prouver que les conditions d’adoption de la mesure conservatoire requises ne sont pas rĂ©unies. ==> Juge compĂ©tent ConformĂ©ment Ă  l’article R. 512-2 du CPCE la demande de rĂ©tractation de l’ordonnance est portĂ©e devant le juge qui a autorisĂ© la mesure. Lorsque, toutefois, la mesure est fondĂ©e sur une crĂ©ance relevant de la compĂ©tence d’une juridiction commerciale, la demande de mainlevĂ©e peut ĂȘtre portĂ©e, avant tout procĂšs, devant le prĂ©sident du tribunal de commerce de ce mĂȘme lieu. Il s’agit lĂ , nĂ©anmoins, d’une simple facultĂ©, le Juge de l’exĂ©cution pouvant, en tout Ă©tat de cause, ĂȘtre saisi. Lorsque, en revanche, une instance sera en cours, la demande de mainlevĂ©e devra nĂ©cessairement lui ĂȘtre adressĂ©e. ==> La saisine du Juge La saisine du Juge s’opĂšre de la mĂȘme maniĂšre que lorsqu’une demande de mainlevĂ©e de la mesure conservatoire est sollicitĂ©e. 3. La substitution de la mesure L’article L. 512-1, al. 2 du CPCE prĂ©voit que Ă  la demande du dĂ©biteur, le juge peut substituer Ă  la mesure conservatoire initialement prise toute autre mesure propre Ă  sauvegarder les intĂ©rĂȘts des parties. » Cette demande de substitution peut ĂȘtre formulĂ©e quelle que soit la mesure conservatoire pratiquĂ©e et quelle que soit la procĂ©dure appliquĂ©e. Il est donc indiffĂ©rent que la mesure ait Ă©tĂ© adoptĂ©e sur le fondement d’une autorisation du juge ou d’un titre exĂ©cutoire. Le juge compĂ©tent pour connaĂźtre de la demande de substitution est celui qui est compĂ©tent pour statuer sur la mainlevĂ©e de la mesure. 4. La demande de rĂ©paration ==> Les conditions de l’action L’article L. 512-2 du CPCE prĂ©voit que lorsque la mainlevĂ©e a Ă©tĂ© ordonnĂ©e par le juge, le crĂ©ancier peut ĂȘtre condamnĂ© Ă  rĂ©parer le prĂ©judice causĂ© par la mesure conservatoire. Dans un arrĂȘt du 21 octobre 2009, la Cour de cassation a estimĂ©, aprĂšs plusieurs tergiversations, que cette action n’était pas subordonnĂ©e Ă  l’établissement d’une faute Cass. 3e civ., 21 oct. 2009. Alors qu’elle avait adoptĂ©, quelques annĂ©es plus tĂŽt, la solution inverse Cass. com. 14 janv. 2004, la Chambre commerciale s’est finalement ralliĂ©e Ă  la position, partagĂ©e, de la 2e et 3e chambre civile dans un arrĂȘt du 25 septembre 2012 Cass. com. 25 sept. 2012. Aussi, appartient-il seulement au dĂ©biteur de dĂ©montrer qu’il a subi un prĂ©judice du fait de la mesure conservatoire dont il a irrĂ©guliĂšrement fait l’objet. Cass. 3e civ. 21 oct. 2009 Attendu, selon l'arrĂȘt attaquĂ© Paris, 14 fĂ©vrier 2008 qu'en novembre 2005, la Compagnie fonciĂšre du Grand Commerce CFGC a engagĂ© des nĂ©gociations en vue de l'achat de la totalitĂ© des parts sociales de la sociĂ©tĂ© Pierre Invest, puis des actifs immobiliers de cette sociĂ©tĂ© eux mĂȘmes, constituĂ©s de lots dans trois immeubles en copropriĂ©tĂ© ; que la sociĂ©tĂ© Pierre Invest a mis fin Ă  ces pourparlers le 19 mai 2006 et a conclu, le 17 mai 2006, avec la sociĂ©tĂ© DR Flandrin, une promesse de vente sur ces mĂȘmes biens ; que M. X..., exerçant sous l'enseigne Etude Valri, a fait inscrire et publier deux hypothĂšques judiciaires provisoires en garantie de sa rĂ©munĂ©ration et au titre de la perte de chance de percevoir une commission sur la revente des lots de copropriĂ©tĂ© ; que la CFGC a assignĂ© la sociĂ©tĂ© Pierre Invest en rĂ©alisation forcĂ©e de la vente Ă  son profit et subsidiairement en rĂ©paration du prĂ©judice causĂ© par la rupture abusive des pourparlers ; que la sociĂ©tĂ© Pierre Invest, et la sociĂ©tĂ© DR Flandrin ont formĂ© des demandes reconventionnelles en indemnisation contre la CFGC et contre M. X... ; Sur le quatriĂšme moyen du pourvoi incident de M. X... Attendu que M. X... fait grief Ă  l'arrĂȘt de le condamner Ă  payer des dommages intĂ©rĂȘts Ă  la sociĂ©tĂ© Pierre Invest, alors, selon le moyen, que lorsque la mainlevĂ©e d'une mesure conservatoire a Ă©tĂ© ordonnĂ©e par le juge, le crĂ©ancier peut ĂȘtre condamnĂ© Ă  rĂ©parer le prĂ©judice subi Ă  la condition que celui-ci soit directement liĂ© Ă  la mesure conservatoire ordonnĂ©e et qu'un abus dans l'exercice de la mesure conservatoire qui a Ă©tĂ© autorisĂ©e par le juge de l'exĂ©cution soit caractĂ©risĂ© ; que M. X... ayant Ă©tĂ© autorisĂ© par le juge de l'exĂ©cution Ă  prendre les inscriptions litigieuses, il appartenait Ă  la cour d'appel de caractĂ©riser un abus dans le droit dont il disposait de procĂ©der Ă  ces inscriptions ; que faute d'avoir caractĂ©risĂ© cet abus, la cour d'appel a privĂ© sa dĂ©cision de base lĂ©gale au regard des articles 73, alinĂ©a 2, de la loi du 9 juillet 1991 et 1382 du code civil ; Mais attendu que l'article 73, alinĂ©a 2, de la loi du 9 juillet 1991 n'exige pas pour son application la constatation d'une faute ; qu'ayant retenu, par motifs adoptĂ©s, que M. X... Ă©tait seul Ă  l'origine des inscriptions hypothĂ©caires provisoires pour une somme de 2 072 626, 14 euros, la cour d'appel, qui n'avait pas Ă  dĂ©montrer un abus de droit, a, par ce seul motif, lĂ©galement justifiĂ© sa dĂ©cision condamnant M. X... Ă  indemniser la sociĂ©tĂ© Pierre Invest du prĂ©judice rĂ©sultant de l'immobilisation de cette somme ; PAR CES MOTIFS REJETTE les pourvois ; ==> Le Juge compĂ©tent En application de l’article L. 213-6 du Code de l’organisation judiciaire, c’est le Juge de l’exĂ©cution qui est compĂ©tent pour connaĂźtre des demandes en rĂ©paration fondĂ©es sur l’exĂ©cution ou l’inexĂ©cution dommageables des mesures d’exĂ©cution forcĂ©e ou des mesures conservatoires. Si, dĂšs lors, la mainlevĂ©e d’une mesure conservatoire a Ă©tĂ© prononcĂ©e par le PrĂ©sident du Tribunal de commerce, le dĂ©biteur devra nĂ©cessairement saisir le JEX s’il souhaite obtenir rĂ©paration du prĂ©judice subi. B Les contestations relatives Ă  l’exĂ©cution de la mesure S’agissant des contestations relatives Ă  l’exĂ©cution de la mesure conservatoire pratiquĂ©e, l’article R. 512-3 du CPCE prĂ©voit qu’elles doivent ĂȘtre portĂ©es devant le Juge de l’exĂ©cution du lieu d’exĂ©cution de la mesure. Pour cette catĂ©gorie de contestations, le PrĂ©sident du Tribunal de commerce ne sera donc jamais compĂ©tent. Le Juge de l’exĂ©cution dispose d’une compĂ©tence exclusive. Enl'absence d'un titre exĂ©cutoire, en application de l'article R. 511-7 du code des procĂ©dures d'exĂ©cution, le crĂ©ancier qui a Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  pratiquer une mesure conservatoire contre une caution personnelle, personne physique, doit, Ă  peine de caducitĂ©, dans le mois qui suit l'exĂ©cution de la mesure, introduire une procĂ©dure ou accomplir les formalitĂ©s nĂ©cessaires Ă  l
EnvoyĂ© immĂ©diatement par mail Édition 2022 - Accord de licence Legifrance DerniĂšre date de vĂ©rification de mise Ă  jour le Jeudi 18 aoĂ»t 2022 Code de la construction et de l’habitation Le Code de la construction et de l’habitation - CCH - regroupe les textes lĂ©gislatifs concernant l’obtention du permis de construire et le statut des personnes habilitĂ©s Ă  construire un bĂątiment habitation, locaux professionnels..., la promotion immobiliĂšre, les logements sociaux. Il dĂ©finit Ă©galement les normes de constructions nĂ©cessaire pour assurer de bonnes conditions d’hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© protection contre les... Lire la suite Code de la construction et de l’habitation Le Code de la construction et de l’habitation - CCH - regroupe les textes lĂ©gislatifs concernant l’obtention du permis de construire et le statut des personnes habilitĂ©s Ă  construire un bĂątiment habitation, locaux professionnels..., la promotion immobiliĂšre, les logements sociaux. Il dĂ©finit Ă©galement les normes de constructions nĂ©cessaire pour assurer de bonnes conditions d’hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© protection contre les incendies, chauffage... et les rapports contractuels entre constructeur et habitant. L’ensemble des dispositions du Code de l’habitation Français doivent ĂȘtre connues par les sociĂ©tĂ©s de construction ou par tout particulier dĂ©sirant faire construire sa propre habitation ou bĂątiment garage, annexe.... Code Construction Habitation exemples d\'articles L111-2 , L271-1 , L632-1 Voir aussi Avocat droit de la construction , Code de l’urbanisme.
ArticleL511-6. I.-Est puni d'un d'emprisonnement d'un an et d'une amende de 50 000 euros : -le refus délibéré et sans motif légitime, constaté aprÚs mise en demeure, d'exécuter les travaux prescrits en application des articles L. 511-2 et L. 511-3. II.-Est puni d'un emprisonnement de trois ans et d'une amende de 100 000 euros :
Le Code de la construction et de l'habitation regroupe les lois relatives au droit de la construction et de l'habitation français. Gratuit Retrouvez l'intégralité du Code de la construction et de l'habitation ci-dessous Article L511-2 Entrée en vigueur 2021-01-01 La police mentionnée à l'article L. 511-1 a pour objet de protéger la sécurité et la santé des personnes en remédiant aux situations suivantes 1° Les risques présentés par les murs, bùtiments ou édifices quelconques qui n'offrent pas les garanties de solidité nécessaires au maintien de la sécurité des occupants et des tiers ; 2° Le fonctionnement défectueux ou le défaut d'entretien des équipements communs d'un immeuble collectif à usage principal d'habitation, lorsqu'il est de nature à créer des risques sérieux pour la sécurité des occupants ou des tiers ou à compromettre gravement leurs conditions d'habitation ou d'utilisation ; 3° L'entreposage, dans un local attenant ou compris dans un immeuble collectif à usage principal d'habitation, de matiÚres explosives ou inflammables, lorsqu'il est en infraction avec les rÚgles de sécurité applicables ou de nature à créer des risques sérieux pour la sécurité des occupants ou des tiers ; 4° L'insalubrité, telle qu'elle est définie aux articles L. 1331-22 et L. 1331-23 du code de la santé publique.
dune construction d'un bùtiment d'activités commerciales, rue Victor Grignard, à Forbach (57) Vu la directive 2011/92/UE du Parlement européen et du Conseil du 13 décembre 2011 concernant l'évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur I'environnement, notamment son annexe Ill Vu le code de l'environnement, notamment ses articles 1.122-1, RI 22-2 et RI 22
Actions sur le document Article L511-1-1 Tout arrĂȘtĂ© de pĂ©ril pris en application de l'article L. 511-1 est notifiĂ© aux propriĂ©taires et aux titulaires de droits rĂ©els immobiliers sur les locaux, tels qu'ils figurent au fichier immobilier de la conservation des hypothĂšques. Il est Ă©galement notifiĂ©, pour autant qu'ils sont connus, aux titulaires de parts donnant droit Ă  l'attribution ou Ă  la jouissance en propriĂ©tĂ© des locaux, aux occupants et, si l'immeuble est Ă  usage total ou partiel d'hĂ©bergement, Ă  l'exploitant. Lorsque les travaux prescrits ne concernent que les parties communes d'un immeuble en copropriĂ©tĂ©, la notification aux copropriĂ©taires est valablement faite au seul syndicat de la copropriĂ©tĂ©. A dĂ©faut de connaĂźtre l'adresse actuelle des personnes visĂ©es au premier alinĂ©a ou de pouvoir les identifier, la notification les concernant est valablement effectuĂ©e par affichage Ă  la mairie de la commune ou, Ă  Paris, Marseille et Lyon, de l'arrondissement oĂč est situĂ© l'immeuble ainsi que par affichage sur la façade de l'immeuble. Cet arrĂȘtĂ© reproduit le premier alinĂ©a de l'article L. 521-2. A la demande du maire, l'arrĂȘtĂ© prescrivant la rĂ©paration ou la dĂ©molition de l'immeuble menaçant ruine est publiĂ© Ă  la conservation des hypothĂšques ou au livre foncier dont dĂ©pend l'immeuble pour chacun des locaux aux frais du propriĂ©taire. DerniĂšre mise Ă  jour 4/02/2012
CrĂ©ationOrdonnance n°2020-1144 du 16 septembre 2020 - art. 1. En cas de danger imminent, manifeste ou constatĂ© par le rapport mentionnĂ© Ă  l'article L. 511-8 ou par l'expert dĂ©signĂ© en application de l'article L. 511-9, l'autoritĂ© compĂ©tente ordonne par arrĂȘtĂ© et sans procĂ©dure contradictoire prĂ©alable les mesures indispensables
Tout arrĂȘtĂ© de pĂ©ril pris en application de l'article L. 511-1 est notifiĂ© aux propriĂ©taires et aux titulaires de droits rĂ©els immobiliers sur les locaux, tels qu'ils figurent au fichier immobilier de la conservation des hypothĂšques. Il est Ă©galement notifiĂ©, pour autant qu'ils sont connus, aux titulaires de parts donnant droit Ă  l'attribution ou Ă  la jouissance en propriĂ©tĂ© des locaux, aux occupants et, si l'immeuble est Ă  usage total ou partiel d'hĂ©bergement, Ă  l'exploitant. Lorsque les travaux prescrits ne concernent que les parties communes d'un immeuble en copropriĂ©tĂ©, la notification aux copropriĂ©taires est valablement faite au seul syndicat de la copropriĂ©tĂ©. A dĂ©faut de connaĂźtre l'adresse actuelle des personnes visĂ©es au premier alinĂ©a ou de pouvoir les identifier, la notification les concernant est valablement effectuĂ©e par affichage Ă  la mairie de la commune ou, Ă  Paris, Marseille et Lyon, de l'arrondissement oĂč est situĂ© l'immeuble ainsi que par affichage sur la façade de l'immeuble. Cet arrĂȘtĂ© reproduit le premier alinĂ©a de l'article L. 521-2. A la demande du maire, l'arrĂȘtĂ© prescrivant la rĂ©paration ou la dĂ©molition de l'immeuble menaçant ruine est publiĂ© Ă  la conservation des hypothĂšques ou au livre foncier dont dĂ©pend l'immeuble pour chacun des locaux aux frais du propriĂ©taire.
Article24 (art. L. 532-1 du code de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et art. 21 du code de procĂ©dure pĂ©nale) : Statut des contrĂŽleurs de la prĂ©fecture de police exerçant leurs fonctions dans la spĂ©cialitĂ© voie publique .. 208 Article 25 (art. L. 129-5 et L. 511-7 [nouveau] du code de la construction et de l’habitation) : Transfert au maire de Paris de la sĂ©curitĂ© des occupants d Code de la construction et de l'habitationChronoLĂ©gi Article L511-4-1 - Code de la construction et de l'habitation »Version Ă  la date format JJ/MM/AAAAou duVersion en vigueur du 01 janvier 2020 au 01 janvier 2021 Naviguer dans le sommaire du code Article L511-4-1 abrogĂ© Version en vigueur du 01 janvier 2020 au 01 janvier 2021AbrogĂ© par Ordonnance n°2020-1144 du 16 septembre 2020 - art. 1ModifiĂ© par Ordonnance n°2019-738 du 17 juillet 2019 - art. 4Le maire peut prescrire la rĂ©paration ou la dĂ©molition des monuments funĂ©raires lorsqu'ils menacent ruine et qu'ils pourraient, par leur effondrement, compromettre la sĂ©curitĂ© ou lorsque, d'une façon gĂ©nĂ©rale, ils n'offrent pas les garanties de soliditĂ© nĂ©cessaires au maintien de la sĂ©curitĂ© personne ayant connaissance de faits rĂ©vĂ©lant l'insĂ©curitĂ© d'un monument funĂ©raire est tenue de signaler ces faits au maire, qui peut recourir Ă  la procĂ©dure prĂ©vue aux alinĂ©as maire, Ă  l'issue d'une procĂ©dure contradictoire dont les modalitĂ©s sont dĂ©finies par dĂ©cret, met les personnes titulaires de la concession en demeure de faire, dans un dĂ©lai dĂ©terminĂ©, les rĂ©parations nĂ©cessaires pour mettre fin durablement au danger ou les travaux de dĂ©molition, ainsi que, s'il y a lieu, de prendre les mesures indispensables pour prĂ©server les monuments pris en application de l'alinĂ©a prĂ©cĂ©dent est notifiĂ© aux personnes titulaires de la dĂ©faut de connaĂźtre l'adresse actuelle de ces personnes ou de pouvoir les identifier, la notification les concernant est valablement effectuĂ©e par affichage Ă  la mairie de la commune oĂč est situĂ© le cimetiĂšre ainsi que par affichage au le rapport d'un homme de l'art ou des services techniques compĂ©tents, le maire constate la rĂ©alisation des travaux prescrits ainsi que leur date d'achĂšvement et prononce la mainlevĂ©e de l' l'arrĂȘtĂ© n'a pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© dans le dĂ©lai fixĂ©, le maire met en demeure les personnes titulaires de la concession d'y procĂ©der dans le dĂ©lai qu'il fixe et qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă  un dĂ©faut de rĂ©alisation des travaux dans le dĂ©lai imparti, le maire, par dĂ©cision motivĂ©e, fait procĂ©der d'office Ă  leur exĂ©cution. Il peut Ă©galement faire procĂ©der Ă  la dĂ©molition prescrite, sur jugement du prĂ©sident du tribunal judiciaire statuant selon la procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond, rendue Ă  sa la commune se substitue aux personnes titulaires de la concession dĂ©faillantes et fait usage des pouvoirs d'exĂ©cution d'office qui lui sont reconnus, elle agit en leur lieu et place, pour leur compte et Ă  leurs frais de toute nature, avancĂ©s par la commune lorsqu'elle s'est substituĂ©e aux personnes titulaires de la concession dĂ©faillantes, sont recouvrĂ©s comme en matiĂšre de contributions directes.

Ilconvient ici de rappeler que le cadre lĂ©gislatif en vigueur (article L. 421-4 du Code de l'Ă©ducation) permet Ă©galement Ă  la collectivitĂ© territoriale de rattachement, si elle le souhaite, d'ĂȘtre cosignataire du contrat d'objectifs conclu entre les services acadĂ©miques et les Ă©tablissements publics locaux d'enseignement.

TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 PROVOCATION, subst. de Provocation de qqn.Action de provoquer quelqu'un; p. mĂ©ton., acte, geste, parole qui en est le moyen ou l' a [Corresp. Ă  provoquer A 1] Provocation calculĂ©e, dĂ©libĂ©rĂ©e, Ă©hontĂ©e, goguenarde, haineuse, vindicative, virulente; relever une provocation; rĂ©agir, rĂ©pondre, rĂ©sister Ă  une provocation; ĂȘtre en butte aux provocations de qqn; c'est de la provocation! À la fin de mars 1916, les vexations et les provocations Ă  notre Ă©gard se multipliĂšrent Joffre, MĂ©m.,t. 2, 1931, p. 298.L'officier des gardes civils a donnĂ© l'ordre de tirer avant toute provocation Camus, RĂ©volte Asturies,1936, ii, 5, p. 420.V. dĂ©fi ex. 3, droit3ex. 19, grief2ex. de Camus, inusable ex. de Drieu La Rochelle.♩ P. anal. [Des chiens malades] se montrent trĂšs irritables; ils cherchent Ă  mordre sous la moindre provocation Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux,1896, p. 418.− [En position de compl. dĂ©term.] Accent, air, attitude, geste de provocation. De GĂŒnther, il avait traduit les cris de provocation et d'ironie vengeresse contre le Dieu ennemi qui l'Ă©crase, ces malĂ©dictions furieuses du Titan terrassĂ©, qui retourne la foudre contre le ciel Rolland, 1907, p. 511.À quoi riment ces destructions imbĂ©ciles? Certains vont jusqu'Ă  les attribuer Ă  des avions allemands camouflĂ©s; tirs de provocation, disent-ils Gide, Journal,1943, p. 210.− Cycle provocation-rĂ©pression. L'annulation du match Bastia-Nice du 10 avril ... avait provoquĂ© chez les insulaires une nouvelle flambĂ©e de colĂšre, trois semaines avant l'ouverture du procĂšs Simeoni devant la Cour de SĂ»retĂ© de l'État. Pour les Corses, il ne s'agit pas d'un fait divers mais de discrimination politique ». ... On a encore voulu punir c'est le cycle provocation-rĂ©pression », proclame Max Simeoni, leader de l'Association des Patriotes corses Le Nouvel Observateur,3 mai 1976, p. 46, col. 2.b En partic. [Corresp. Ă  provoquer A 2] α Provocation en duel. On parlait hier de l'alcoolisation de Catulle MendĂšs ... et, en mĂȘme temps, de son cĂŽtĂ© insultant, querelleur dans les cafĂ©s. Et Ajalbert parlait presque d'une provocation en duel adressĂ©e Ă  Chincholle, pour s'ĂȘtre permis d'adresser la parole Ă  sa maĂźtresse MorĂ©no Goncourt, Journal,1892, p. 194. ÎČ [Dans le domaine Ă©rotique, l'agent de l'action est gĂ©n. une femme ou l'un de ses attributs] LĂ  ... [dans sa loge], il revenait en elle un peu de l'ancienne Faustin ... Ses yeux s'armaient involontairement de provocation, son sourire prenait un rien de prometteur E. de Goncourt, Faustin,1882, p. 249.Les danseurs s'avancent l'un vers l'autre, se croisent et se contournent avec une attitude de provocation amoureuse T'Sertevens, ItinĂ©r. esp.,1933, p. 1691. Est-ce qu'un regard comme elle sait en avoir n'est pas plus provocant, plus impudique, plus clair que toutes nos dĂ©clarations brĂ»lantes? Je fis semblant de ne pas comprendre d'abord. Puis la persistance de cette muette provocation me troubla. Je lui murmurai dans l'oreille des choses tendres. Un jour elle s'abandonna. Je l'avais sĂ©duite, Messieurs. Maupass., Contes et nouv.,t. 1, PĂ©tition, 1882, p. [L'agent de l'action est une chose] [La basilique du SacrĂ©-CƓur] Ă©tait, vue ainsi, sous le pĂąle ciel nocturne, une floraison monstrueuse, d'une provocation et d'une domination souveraines Zola, Paris,t. 2, 1897, p. 166.2. [Corresp. Ă  provoquer B]a Provocation Ă  α [Le compl. est un subst.] Devant une provocation Ă  l'action, ... [certains inactifs] rĂ©agissent en secrĂ©tant un systĂšme ou un plan sans lendemain et dont l'arrangement suffit Ă  les occuper Mounier, TraitĂ© caract.,1946, p. 400.− En partic. [Le compl. prĂ©p. dĂ©signe un acte, un comportement rĂ©prĂ©hensible au regard de la loi ou de la morale] Provocation Ă  la dĂ©sertion. Toute opinion mĂȘme contraire Ă  l'idĂ©al dĂ©mocratique, pourra s'exprimer librement pourvu qu'elle ne soit pas diffamatoire et ne constitue pas une provocation directe Ă  une action illĂ©gale Vedel, Dr. constit.,1949, p. 245.V. accablant ex. 18, exhibitionnisme ex. 2. En vertu de l'article 10 du Code d'instruction criminelle; RequĂ©rons le commissaire de police ... de se transporter chez M. le vicomte de Chateaubriand ... Ă  l'effet d'y rechercher et saisir tous papiers, correspondances, Ă©crits, contenant des provocations Ă  des crimes et dĂ©lits contre la paix publique ... » Chateaubr., MĂ©m.,t. 4, 1848, p. 82.♩ [L'obj. de l'action est dĂ©signĂ©] Les types ... se font poisser Ă  la caserne pour provocation-de-militaires-Ă -la-dĂ©sobĂ©issance-dans-un-but-de-propagande-anarchiste Nizan, Conspir.,1938, p. 68. ÎČ [Le compl. est un inf.] Les deux jeunes personnes n'avaient pas manquĂ© d'entretenir Messieurs Marcel et Schaunard de la gĂ©nĂ©rositĂ© de leur ami envers sa maĂźtresse; et ces confidences avaient Ă©tĂ© suivies de provocations non Ă©quivoques Ă  imiter l'exemple donnĂ© par le poĂ«te Murger, ScĂšnes vie boh.,1851, p. 188.b Provocation de + subst., provocations d'aumĂŽnes, interdites aux mendians qui ont Ă©chappĂ© aux dĂ©pĂŽts obligent ces derniers Ă  mettre en jeu une industrie nouvelle pour attirer sur eux l'attention des passans Jouy, Hermite,t. 1, 1811, p. 40.B.− Provocation de [Corresp. Ă  provoquer C 1] Depuis de nombreuses annĂ©es on sait que la provocation de fiĂšvres artificielles ... entraĂźne une augmentation assez importante du pouvoir thrombolytique du sang R. Schwartz, Nouv. remĂšdes et mal. act.,1965, p. 94.L'excitation sexuelle, la provocation du dĂ©sir est le prĂ©texte de jeux qui sont ... Ă©levĂ©s au rang d'institutions sociales ou mĂȘme de rites Jeux et sports,1967, p. 809.2. DR. ROMAIN. Le droit de provocation Ă©tabli par ValĂ©rius, Ă©tait un privilĂ©ge des patriciens, comme tous les autres droits Michelet, Hist. romaine,t. 1, 1831, p. 104.Le droit d'appel au peuple, provocatio, est une des plus anciennes institutions de Rome ...; cependant, Ă  voir le nombre de lois ... prĂ©sentĂ©es successivement pour assurer l'exercice de la provocation, il faut croire que les factions ... parvenaient facilement Ă  rendre illusoire cette sauvegarde de la libertĂ© MĂ©rimĂ©e, Essai guerre soc.,1841, p. 31.− P. ext. Fait d'intenter une action. [Les fonctions du corps conservateur seront] 4 De prononcer la destitution des membres du corps exĂ©cutif, s'il y a lieu, sur la demande du corps lĂ©gislatif. 5 De dĂ©cider, d'aprĂšs la mĂȘme provocation, s'il y a lieu Ă  accusation contre eux Destutt de Tr., Comment. sur Espr. des lois,1807, p. 204.Prononc. et Orth. [pʀ ɔvɔkasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. du xiiies. appel » Berengier, AntĂ©christ, Ă©d. E. Walberg, 258; 2. 1314 ce qui dĂ©clenche une rĂ©action d'ordre physiologique » Henri de Mondeville, Chrirurgie, 2115 ds 3. a 1549 action d'inciter quelqu'un Ă  une action violente ou reprĂ©hensible » Est.; b 1569 acte, moyen par lequel on dĂ©fie un individu ou un groupe, par lequel on l'incite Ă  attaquer ou Ă  rĂ©pondre Ă  une attaque » G. Du Bellay, MĂ©m., fo152 vods Gdf. Compl.; c 1865 moyen employĂ© par une femme pour exciter le dĂ©sir d'un homme » Taine, Philos. art, t. 2, p. 45. Empr. au lat. provocatio dĂ©fi; appel, droit d'appel »; dĂ©r. de provocare v. provoquer. FrĂ©q. abs. littĂ©r. 301. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 279, b 341; xxes. a 374, b 633. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 392. − Notes de lexicogr. critique. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1985, t. 23, no1, p. 28.
1Villa Tugendhat ČernopolnĂ­ 45, +420 515 511 015, courriel : info@ h - 18 h du mardi au dimanche. – Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. (derniĂšre mise Ă  jour fĂ©v. 2018)2 CathĂ©drale Saint-Pierre-et-Saint-Paul (KatedrĂĄla svatĂ©ho Petra a Pavla) Petrov 9 – Est un monument national sur la colline Petrov, dans le quartier de Brno-Centre. Code de la construction et de l'habitationChronoLĂ©gi Article L511-4 - Code de la construction et de l'habitation »Version Ă  la date format JJ/MM/AAAAou duVersion en vigueur depuis le 01 janvier 2021 Naviguer dans le sommaire du code L'autoritĂ© compĂ©tente pour exercer les pouvoirs de police est 1° Le maire dans les cas mentionnĂ©s aux 1° Ă  3° de l'article L. 511-2, sous rĂ©serve s'agissant du 3° de la compĂ©tence du reprĂ©sentant de l'Etat en matiĂšre d'installations classĂ©es pour la protection de l'environnement prĂ©vue Ă  l'article L. 512-20 du code de l'environnement ; 2° Le reprĂ©sentant de l'Etat dans le dĂ©partement dans le cas mentionnĂ© au 4° du mĂȘme Ă  l’article 19 de l’ordonnance n° 2020-1144 du 16 septembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er janvier 2021 et ne sont applicables qu'aux arrĂȘtĂ©s notifiĂ©s Ă  compter de cette en haut de la page ho1C.
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